Les Mille Et Une Nuits Tome III

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Le prince Houssain, l’aîné des trois frères, qui avait entendu dire des merveilles de la grandeur, des forces, des richesses et de la splendeur du royaume de Bisnagar, prit sa route du côté de la mer des Indes, et après une marche d’environ trois mois, en se joignant à différentes caravanes, tantôt par des déserts et par des montagnes stériles, et tantôt par des pays très-peuplés, les mieux cultivés et les plus fertiles qu’il y eût en aucun autre endroit de la terre, il arriva à Bisnagar, ville qui donne le nom à tout le royaume dont elle est la capitale, et qui est la demeure ordinaire de ses rois. Il se logea dans un khan destiné pour les marchands étrangers; et, comme il avait appris qu’il y avait quatre quartiers principaux où les marchands de toutes les sortes de marchandises avaient leurs boutiques, au milieu desquelles était situé le château ou plutôt le palais des rois, lequel occupait un terrain très-vaste, comme au centre de la ville, qui avait trois enceintes et deux lieues en tous sens d’une porte à l’autre, dès le lendemain il se rendit à l’un de ces quartiers.

Le prince Houssain ne put voir le quartier où il se trouva sans admiration: il était vaste, coupé et traversé par plusieurs rues, toutes voûtées contre l’ardeur du soleil, et néanmoins très-bien éclairées. Les boutiques étaient d’une même grandeur et d’une même symétrie, et celles des marchands d’une même sorte de marchandises n’étaient pas dispersées, mais rassemblées dans une même rue, et il en était de même des boutiques des artisans.

La multitude des boutiques remplies d’une même sorte de marchandises, comme des toiles les plus fines de différents endroits des Indes, des toiles peintes des couleurs les plus vives qui représentaient au naturel des personnages, des paysages, des arbres, des fleurs; d’étoffes de soie et de brocart, tant de la Perse que de la Chine et d’autres lieux; de porcelaines du Japon et de la Chine; de tapis de pied de toutes les grandeurs, le surprirent si extraordinairement qu’il ne savait s’il devait s’en rapporter à ses propres yeux. Mais quand il fut arrivé aux boutiques des orfèvres et des joailliers (car les deux professions étaient exercées par les mêmes marchands), il fut comme ravi en extase à la vue de la quantité prodigieuse d’excellents ouvrages en or et en argent, et comme ébloui par l’éclat des perles, des diamants, des rubis, des émeraudes, des saphirs et d’autres pierreries qui y étaient en vente et en confusion. S’il fut étonné de tant de richesses réunies en un seul endroit, il le fut bien davantage quand il vint à juger de la richesse du royaume en général, en considérant qu’à la réserve des bramines et des ministres des idoles, qui faisaient profession d’une vie éloignée de la vanité du monde, il n’y avait dans toute son étendue ni Indien ni Indienne qui n’eût des colliers, des bracelets et des ornements aux jambes et aux pieds, de perles ou de pierreries, qui paraissaient avec d’autant plus d’éclat qu’ils étaient tous noirs, d’un noir à en relever parfaitement le brillant.

Une autre particularité qui fut admirée par le prince Houssain, fut le grand nombre de vendeurs de roses, qui faisaient la plus grande foule dans les rues par leur multitude. Il comprit qu’il fallait que les Indiens fussent grands amateurs de cette fleur, puisqu’il n’y en avait pas un qui n’en portât un bouquet à la main ou à la tête, en guirlande, ni de marchand qui n’en eût plusieurs vases garnis dans sa boutique, de manière que le quartier, si grand qu’il était, en était tout embaumé.

Le prince Houssain enfin, après avoir parcouru le quartier de rue en rue, l’idée remplie de tant de richesses qui s’étaient présentées à ses yeux, eut besoin de se reposer. Il le témoigna à un marchand, et le marchand, fort civilement, l’invita à entrer et à s’asseoir dans sa boutique, ce qu’il accepta. Il n’y avait pas longtemps qu’il était assis dans la boutique quand il vit passer un crieur avec un tapis sur le bras, d’environ six pieds en carré, qui le criait à trente bourses à l’enchère; il appela le crieur et il demanda à voir le tapis, qui lui parut d’un prix exorbitant, non-seulement pour sa petitesse, mais même pour sa qualité. Quand il eut bien examiné le tapis, il dit au crieur qu’il ne comprenait pas comment un tapis de pied si petit, et de si peu d’apparence, était mis à un si haut prix.

Le crieur, qui prenait le prince Houssain pour un marchand, lui dit pour réponse: «Seigneur, si ce prix vous paraît excessif, votre étonnement sera beaucoup plus grand quand vous saurez que j’ai ordre de le faire monter jusqu’à quarante bourses, et de ne le livrer qu’à celui qui en comptera la somme. – Il faut donc, reprit le prince Houssain, qu’il soit précieux par quelque endroit qui ne m’est pas connu? – Vous l’avez deviné, seigneur, repartit le crieur, et vous en conviendrez quand vous saurez qu’en s’asseyant sur ce tapis, aussitôt on est transporté avec le tapis où l’on souhaite d’aller, et l’on s’y trouve presque dans le moment sans que l’on soit arrêté par aucun obstacle.»

Ce discours du crieur fit que le prince des Indes, en considérant que le motif principal de son voyage était d’en rapporter au sultan son père quelque rareté singulière dont on n’eût pas entendu parler, jugea qu’il n’en pouvait acquérir aucune dont le sultan dût être plus satisfait. «Si le tapis, dit-il au crieur, avait la vertu que tu lui donnes, non-seulement je ne trouverais pas que ce serait l’acheter trop chèrement que d’en donner les quarante bourses qu’on en demande, je pourrais même me résoudre à m’en accommoder pour le prix, et avec cela je te ferais un présent dont tu aurais lieu d’être content. – Seigneur, reprit le crieur, je vous ai dit la vérité, et il sera aisé de vous en convaincre dès que vous aurez arrêté le marché à quarante bourses, en y mettant la condition que je vous en ferai voir l’expérience. Alors, comme vous n’avez pas ici les quarante bourses, et qu’il faudrait que pour les recevoir je vous accompagnasse jusqu’au khan, où vous devez être logé comme étranger, avec la permission du maître de la boutique, nous entrerons dans l’arrière-boutique, j’y étendrai le tapis, et quand nous y serons assis, vous et moi, que vous aurez formé le souhait d’être transporté avec moi dans l’appartement que vous avez pris dans le khan, si nous n’y sommes pas transportés sur-le-champ, il n’y aura pas de marché fait et vous ne serez tenu à rien. Quant au présent, comme c’est au vendeur à me récompenser de ma peine, je le recevrai comme une grâce que vous aurez bien voulu me faire, dont je vous aurai l’obligation.»

Sur la bonne foi du crieur, le prince accepta le parti. Il conclut le marché sous la condition proposée, après quoi il entra dans l’arrière-boutique du marchand, après en avoir obtenu la permission. Le crieur étendit le tapis, ils s’assirent dessus l’un et l’autre, et dès que le prince eut formé le désir d’être transporté au khan, dans son appartement, il s’y trouva avec le crieur dans la même situation. Comme il n’avait pas besoin d’autre certitude de la vertu du tapis, il compta au crieur la somme des quarante bourses en or, et il y ajouta un présent de vingt pièces d’or, dont il gratifia le crieur.

De la sorte, le prince Houssain demeura possesseur du tapis, avec une joie extrême d’avoir acquis, à son arrivée à Bisnagar, une pièce si rare, qui devait, comme il n’en doutait pas, lui valoir la possession de Nourounnihar. En effet, il tenait comme une chose impossible que les princes ses cadets rapportassent rien de leur voyage qui pût entrer en comparaison avec ce qu’il avait rencontré si heureusement. Sans faire un plus long séjour à Bisnagar, il pouvait, en s’asseyant sur le tapis, se rendre le même jour au rendez-vous dont il était convenu avec eux; mais il eût été obligé de les attendre trop longtemps. Cela fit que, curieux de voir le roi de Bisnagar et sa cour, et de prendre connaissance des forces, des lois, des coutumes, de la religion et de l’état de tout le royaume, il résolut d’employer quelques mois à satisfaire sa curiosité.

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