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Pierre Lemaitre: Robe de marié

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Pierre Lemaitre Robe de marié
  • Название:
    Robe de marié
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Le Livre de Poche
  • Жанр:
  • Год:
    2009
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • ISBN:
    978-2253120605
  • Рейтинг книги:
    5 / 5
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Robe de marié: краткое содержание, описание и аннотация

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Nul n’est à l’abri de la folie. Sophie, une jeune femme qui mène une existence paisible, commence à sombrer lentement dans la démence : mille petits signes inquiétants s’accumulent puis tout s’accélère. Est-elle responsable de la mort de sa belle-mère, de celle de son mari infirme ? Peu à peu, elle se retrouve impliquée dans plusieurs meurtres dont, curieusement, elle n’a aucun souvenir. Alors, désespérée mais lucide, elle organise sa fuite, elle va changer de nom, de vie, se marier, mais son douloureux passé la rattrape… L’ombre de Hitchcock et de Brian de Palma plane sur ce thriller diabolique. Avec dont on comprendra le titre dans les dernières pages, Pierre Lemaitre livre un polar parfaitement orchestré où le mal n’épargne personne. Allan Kaval, Marianne. Une fable cruelle et amorale sur le harcèlement et la vengeance. Philippe Lemaire

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Sophie allume une cigarette, tend son paquet. La fille allume sa cigarette avec une sorte de grâce. Incroyable ce que cette fille, caparaçonnée dans son uniforme gris, est différente vue de près.

— Vous faites quoi ? demande Sophie. Dans la vie…

— Traductrice. Et vous ?

En quelques minutes, au fil de la conversation, Sophie s’est inventé une nouvelle vie. Ça fait un peu peur au début, et puis, finalement, c’est comme un jeu, il suffit de penser tout le temps aux règles. D’un seul coup, elle a un choix extraordinaire. Pourtant, elle fait comme ces gagnants à la loterie qui pourraient refaire leur vie et qui s’achètent le même pavillon que les autres. Alors la voici devenue Véronique, enseignante en arts plastiques dans un lycée lillois, célibataire, venue quelques jours voir ses parents en banlieue parisienne.

— L’Académie de Lille est en vacances ? demande Véronique.

C’est ça le problème : l’enchaînement qui risque d’entraîner trop loin…

— J’ai pris un congé. Mon père est malade. Enfin… (elle sourit), de vous à moi, pas vraiment malade : j’avais envie de quelques jours à Paris. Je devrais avoir honte…

— Où habitent-ils ? Je peux vous déposer, j’ai une voiture.

— Non, ça ira très bien, vraiment, non, merci…

— Ça ne me dérange pas du tout.

— C’est gentil à vous, mais ça ne sera pas nécessaire.

Elle a dit ça d’une voix coupante, du coup le silence s’installe à nouveau entre elles.

— Ils vous attendent ? Vous devriez peut-être leur téléphoner ?

— Oh non !

Elle a répondu trop vite : du calme, du sang-froid, prends ton temps, Sophie, ne dis pas n’importe quoi…

— En fait, je devais arriver demain matin…

— Ah, dit Véronique en écrasant sa cigarette. Vous avez mangé ?

C’est bien la dernière chose à laquelle elle pouvait penser.

— Non.

Elle regarde l’horloge murale : 13 h 40.

— Alors je peux vous inviter à déjeuner ? Pour m’excuser… pour la valise… J’habite juste à côté… Je n’ai pas grand-chose mais on doit bien trouver quelque chose de mangeable dans le frigo.

Ne rien faire comme avant, Sophie, souviens-toi. Aller là où personne ne t’attend.

— Pourquoi pas, répond-elle.

On se sourit. Véronique règle les consommations. Au passage, Sophie achète deux paquets de cigarettes et lui emboîte le pas.

Boulevard Diderot. Immeuble bourgeois. Elles ont marché côte à côte en continuant à échanger les banalités d’usage. À peine arrivée devant l’immeuble de Véronique, Sophie regrette déjà. Elle aurait dû dire non, elle aurait dû partir. Elle devrait déjà être loin de Paris, dans une direction improbable. Elle a accepté par faiblesse, par fatigue. Alors elle suit mécaniquement, elles entrent dans le hall de l’immeuble, Sophie se laisse guider comme une visiteuse occasionnelle. L’ascenseur. Véronique appuie sur le bouton du quatrième, ça brinquebale, ça crisse, ça secoue, ça monte quand même et ça s’arrête brutalement, dans un hoquet. Véronique sourit :

— Ce n’est pas le confort…, s’excuse-t-elle en ouvrant son sac à la recherche de sa clé.

Ce n’est pas le confort, mais ça vous sent la bourgeoisie friquée dès l’entrée. L’appartement est grand, vraiment grand. Le salon est une pièce double à deux fenêtres. À droite, le salon en cuir fauve, à gauche, le piano quart de queue, au fond la bibliothèque…

— Entrez, je vous en prie…

Sophie entre là comme dans un musée. Tout de suite, le décor lui rappelle, sur un mode mineur, l’appartement de la rue Molière où en ce moment même…

Machinalement, elle cherche l’heure, la trouve sur une petite horloge dorée posée sur la cheminée d’angle : 13 h 50.

Dès leur arrivée, Véronique s’est précipitée dans la cuisine, soudain animée, presque pressée. Sophie entend sa voix et répond distraitement en examinant les lieux. Son regard s’attache une fois encore à la pendulette. Les minutes ne passent pas. Elle respire à fond. Faire attention à ses réponses, murmurer des : « Oui, bien sûr… » et tenter de reprendre ses esprits. C’est un peu comme si elle s’éveillait d’une nuit trop agitée et qu’elle se retrouvait dans un lieu inconnu. Véronique s’agite, parle vite, elle ouvre des placards, met en route le micro-ondes, claque la porte du réfrigérateur, dresse une table. Sophie demande :

— Je peux vous aider…?

— Non, non, dit Véronique.

Une parfaite petite maîtresse de maison. En quelques minutes, il y a sur la table une salade, du vin, du pain presque frais (« Il est d’hier », « ça ira très bien… ») qu’elle tranche d’un couteau très appliqué.

— Alors, traductrice…

Sophie cherche un sujet de conversation. Ce n’est plus la peine. Maintenant qu’elle est chez elle, Véronique est devenue bavarde.

— Anglais et russe. Ma mère est russe : ça aide !

— Vous traduisez quoi ? Des romans ?

— Je voudrais bien, mais je travaille plutôt sur des sujets techniques : des courriers, des brochures, des choses comme ça.

La conversation suit un cours sinueux, on parle de travail, de famille. Sophie s’improvise des relations, des collègues, une famille, une belle vie toute neuve, en prenant soin de s’éloigner le plus possible de la réalité.

— Et vos parents, où habitent-ils, déjà ? demande Véronique.

— Chilly-Mazarin.

C’est venu d’un coup, elle ne sait pas d’où ça sort.

— Ils font quoi ?

— Je les ai mis à la retraite.

Véronique a débouché le vin, elle sert une fricassée de légumes avec des lardons.

— C’est du surgelé, je vous préviens…

Sophie a découvert subitement qu’elle avait faim. Elle mange, elle mange. Le vin lui donne une agréable sensation de bien-être. Heureusement, Véronique est assez bavarde. Elle s’en tient à des généralités mais elle a un solide sens de la conversation, mêlant futilités et anecdotes. Tout en mangeant, Sophie attrape des bribes d’informations sur ses parents, ses études, le petit frère, le voyage en Écosse… Le flot se tarit au bout d’un moment.

— Mariée ? demande Véronique en désignant la main de Sophie.

Malaise…

— Plus maintenant.

— Et vous la gardez quand même ?

Penser à la retirer. Sophie improvise.

— L’habitude, je suppose. Et vous ?

— J’aurais bien aimé prendre l’habitude.

Elle a répondu avec un sourire gêné qui cherche une complicité de femmes. En d’autres circonstances, peut-être, se dit Sophie. Mais pas là…

— Et…?

— Ça sera pour une autre fois, je crois.

Elle apporte du fromage. Pour quelqu’un qui ne sait pas ce qu’elle a dans son frigo…

— Et donc, vous vivez seule ?

Elle hésite.

— Oui…

Elle penche la tête sur son assiette, puis la relève, regarde Sophie bien en face, comme pour la provoquer.

— Depuis lundi… C’est pas vieux.

— Ah…

Ce que Sophie sait, c’est qu’elle ne veut pas savoir. Ne pas s’en mêler. Elle veut finir son repas et partir. Elle n’est pas bien. Elle veut partir.

— Ça arrive, dit-elle bêtement.

— Oui, dit Véronique.

On cause encore un peu mais il y a quelque chose de brisé dans la conversation. Un petit malheur privé s’est installé entre elles.

Et le téléphone sonne.

Véronique tourne la tête vers le couloir, comme si elle attendait que le correspondant entre dans la pièce. Elle soupire. Une sonnerie, deux. Elle s’excuse, se lève, s’avance vers le couloir. Elle décroche.

Sophie termine son verre de vin, se ressert, regarde par la fenêtre. Véronique a repoussé la porte mais sa voix parvient au salon, étouffée. Situation gênante. Elle ne serait pas dans le couloir de l’entrée, Sophie prendrait son blouson et partirait comme ça, maintenant, sans rien dire, comme une voleuse. Elle perçoit quelques mots, tente machinalement de recomposer la conversation.

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