Gérard De Villiers - Dossier Kennedy
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- Название:Dossier Kennedy
- Автор:
- Издательство:Presses de la Cité
- Жанр:
- Год:1967
- Город:Paris
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Il s’était retrouvé à Chicago, ville triste et énorme, où il était supposé établir le contact avec un réseau déjà existant.
Il ne lui avait fallu que trois mois pour se retrouver au pénitencier de Dennamora, avec une condamnation pour espionnage de trente ans. Les Russes l’avaient envoyé tester un réseau qu’ils supposaient infiltré par le F.B.I. Ils avaient raison.
Serge Goldman avait eu de la chance. Son avocat, juif russe aussi, s’était pris d’amitié pour lui. Il avait négocié avec la C.I.A. et, un samedi, jour de visite, un inconnu était venu trouver Goldman dans sa cellule de la prison modèle de Dennamora, dans l’Etat de New York. On lui avait fait miroiter les perspectives riantes d’un quart de siècle dans une prison modèle. Ou alors… justement les Russes avaient réorganisé leurs réseaux et ce serait intéressant de savoir avec qui. Serge était repassé devant un juge qui avait reconnu que sa bonne foi avait été odieusement trompée et l’avait libéré immédiatement. Il suffisait qu’il explique aux Russes que les Américains l’avaient libéré pour qu’il travaille à leur profit, mais bien entendu, il trahissait les Russes.
Le plan avait bien marché. Jusqu’à un certain point. Goldman avait pris l’avion pour Paris pour reprendre un de ses anciens contacts. On l’avait accueilli à bras ouverts.
— Venez à Moscou, vos anciens chefs seront contents de vous voir, lui avait-on dit.
Il n’était pas chaud, mais le correspondant de la C.I.A. à Paris lui enjoignit :
— Allez-y, sinon, ils n’auront pas confiance en vous.
La mort dans l’âme, il avait débarqué à Moscou. Il n’avait pas touché terre. Quatre énormes gaillards l’avaient jeté dans une limousine et roué de coups. Il s’était retrouvé à Minsk, dans une prison spéciale du K.G.B. avec d’autres transfuges suspects. Tous les jours pendant trois mois, on l’avait battu, sans lui poser aucune question. Avant de le ramener dans sa cellule, ses bourreaux lui écrasaient une cigarette sur le corps, toujours à des endroits différents.
Puis un jour, on ne l’avait pas frappé avec des tuyaux de caoutchouc comme d’habitude. Il avait eu droit à des vêtements propres et une cravate. On l’avait emmené dans une pièce nue. Là, un colonel du M.V.D., en uniforme, très poli, l’avait informé qu’il venait d’être condamné à mort par un tribunal militaire, pour trahison. Les Russes savaient tout de la proposition américaine, même la marque de cigarettes que fumait l’homme de la C.I.A.
Serge Goldman avait passé les jours suivants à écrire des lettres. Il devait être exécuté dans la semaine.
On était bien venu le réveiller. Mais c’était un Géorgien hilare et gigantesque qui lui avait annoncé :
— Tu es gracié, Tovaritch. Désormais, tu travailles avec moi.
Il appartenait à la section 9 du K.G.B. Ce sont eux qui centralisaient tous les dossiers des émigrés russes, répartis dans le monde. On relançait ainsi des gens qui avaient quitté leur patrie depuis vingt ou trente ans. Toujours souriant, il avait emmené Goldman dans un confortable bureau dont les fenêtres donnaient sur un parc immense. Le géant avait offert du thé amer et des cigarettes et prévenu Goldman :
— A partir d’aujourd’hui, ne pizdi, goloubtchik {Ne déconne pas, mon petit pigeon.}.
Sans doute pour donner plus de poids à ses paroles, il avait ôté sa veste et commencé à marteler Serge de ses poings énormes. Les dents du transfuge étaient tombées l’une après l’autre. Résigné, il s’était dit que c’était quand même moins désagréable que d’être fusillé. Le géant l’avait relevé gentiment, l’avait épousseté, et lui avait dit :
— Je m’appelle Igor Zoubiline. Désormais, c’est de moi que tu dépends, camarade. Si tu trahis de nouveau, je te briserai tous les os moi-même. Tu vas retourner aux U.S.A. et tu attendras des ordres. Serge Goldman avait obéi, et redébarqué à New York. Juste le temps de se retrouver à Ellis Island, entre deux fonctionnaires du F.B.I. Eux ne l’avaient pas torturé. Il leur avait raconté sa triste histoire. Les Russes ne lui avaient donné pour l’instant aucune mission précise. Les Américains ne furent pas plus difficiles. Ils le mirent en réserve, lui demandant seulement de prendre le plus de contacts possible avec le K.G.B. Un jour cela servirait.
Quand Goldman avait timidement posé le problème de sa subsistance, le F.B.I. lui avait proposé de monter une affaire de production de cinéma. Il en avait parlé aux Russes.
Ses deux employeurs étaient tombés d’accord : le métier de producteur de cinéma lui permettait de voyager et de rencontrer beaucoup de monde. Serge Goldman était donc entré comme producteur-délégué dans une petite compagnie indépendante indirectement contrôlée par la C.I.A.
Il gagnait pas mal sa vie et essayait de survivre. Souvent il avait l’impression que les Américains et les Russes jouaient avec lui comme le chat avec la souris, attendant qu’il tombe dans un piège. Mais il était bien décidé à ne trahir les Russes qu’en dernier ressort. Le camarade-colonel Zoubiline lui faisait infiniment plus peur que tous les pénitenciers des U.S.A.
Les Russes l’employaient parfois. A de petites besognes. Transporter hors des Etats-Unis des documents de peu d’importance, ou y faire entrer de l’argent, qu’il remettait à des inconnus. Dans ces cas-là, on lui disait ce qu’il devait avouer aux Américains. Quand la sonnette fit entendre ses deux notes musicales, il se dit que ce ne pouvait être que ses employeurs du K.G.B. Les autres étaient beaucoup plus polis. Ils téléphonaient d’abord et n’avaient jamais eu besoin de lui en pleine nuit.
Marisa continuait son numéro de pieuvre parfumée. Il la repoussa, héroïque :
— On a sonné, dit-il. Va dans la chambre. C’est peut-être important. La jeune femme partit en ondulant dans sa guêpière noire, vexée. Mais Serge n’avait plus le cœur à l’ouvrage. Résigné, il alla ouvrir, après avoir caché la robe verte dans l’armoire à disques.
Il n’avait jamais vu l’homme qui se trouvait devant lui. A peu près de son âge, vêtu de sombre, un porte-documents noir à la main. Mais quelque chose de glacial dans ses yeux l’avertit que ce n’était pas un simple importun. Il essaya pourtant de crâner :
— Qu’est-ce que vous voulez ? demanda-t-il, le plus sec possible.
— Vous êtes seul ?
La voix de l’inconnu était brutale, basse et autoritaire. Il fit un pas en avant et pénétra dans l’appartement, refermant avec soin la porte derrière lui.
— Oui… répliqua Goldman.
Pourvu que Marisa ne bouge pas ! Elle était capable de faire un scandale. Et ces gens-là avaient horreur du scandale. L’inconnu s’assit sur le divan, à la place de Marisa. S’il n’avait pas été enrhumé, il aurait senti le parfum de la jeune femme.
— Nous avons besoin de vous, dit-il.
— Qui ça, nous ?
Goldman se mentait à lui-même, tentant de gagner encore quelques secondes de paix. L’autre fit, excédé :
— Je croyais que le colonel Igor vous avait donné une bonne leçon. Vous avez encore envie de faire l’imbécile ?
Serge Goldman réprima un tremblement. Le cauchemar recommençait.
— Que dois-je faire ? murmura-t-il.
— Rien de bien compliqué. Nous désirons que ce porte-documents sorte du pays. Vous allez l’emporter. Par le premier avion.
Les yeux de Goldman papillotèrent. Il jeta un coup d’œil effrayé au porte-documents.
— Mais, qu’est-ce…
Volodnyar Grinef eut un rire sec et sans joie.
— Rassurez-vous, ce ne sont pas les plans de la bombe atomique. Simplement quelques petites choses qui nous intéressent. Même pas un secret militaire. Vous ne risquez rien. De toute façon, vous n’avez pas le choix.
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