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Gérard De Villiers: Aurore noire

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Gérard De Villiers Aurore noire

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Pendant des heures, vidant théière sur théière, ils avaient décortiqué toutes les facettes de ce projet audacieux, en débusquant les failles et trouvant des solutions. Ayman Al-Zawahiri avait juré qu’en un an, tout serait prêt.

La nuit tombait lorsqu’ils avaient achevé leurs discussions. En donnant un nom à ce projet : « Aurore Noire »… trouvaille de l’esprit poétique de Sultan Hafiz Mahmood.

Ils ne devaient se revoir qu’une seule fois, lorsque la partie confiée à Ayman Al-Zawahiri serait au point. Ce qui donnait largement le temps à Sultan Hafiz Mahmood d’achever sa part de l’opération.

On avait roulé les tapis, rangé les galettes et vidé ce qui restait des théières, et Oussama Bin Laden était reparti avec ses hommes.

Il n’était pas prévu que Sultan Hafiz Mahmood le revoie avant l’accomplissement de son projet : tout avait été décidé. Il attendrait la bonne nouvelle quelque part dans les montagnes. Même au fin fond de cette région désertique, les nouvelles voyageaient vite, grâce aux caravanes, aux bergers, à tous ceux qui se déplaçaient : contrebandiers, marchands ou simplement villageois.

Lorsqu’ils s’étaient quittés, l’étreinte d’Oussama Bin Laden avait été particulièrement chaleureuse et les mots qu’il avait prononcés étaient allés droit au cœur de Sultan Hafiz Mahmood.

— Frère, si ton projet réussi, tu auras droit à la reconnaissance de l’oumma tout entière et l’Histoire retiendra ton nom comme celui d’un grand combattant de Dieu.

Sultan Hafiz Mahmood avait regardé la petite colonne de Bin Laden disparaître derrière le col. Il ne lui demandait jamais où il se cachait. On ne peut révéler l’information qu’on ne connaît pas, et il se méfiait autant de l’ISI que des Américains, désormais très présents dans cette région.

Au sommet de l’État pakistanais, le président Pervez Musharraf jouait un double jeu. D’un côté, il protégeait les islamistes, mais de l’autre, pour conserver l’aide financière américaine, il était parfois obligé de leur livrer quelques membres du réseau Al-Qaida, déjà capturés et qui croupissaient dans les geôles de l’ISI. Bien sûr, tout le monde le savait, mais c’était admis.

Jusqu’ici, il n’avait donné que de petits poissons. Il pouvait être amené, dans des circonstances graves, à aller plus loin. Donc, absolument rien ne devait le mener au Cheikh.

*

* *

Pendant plus d’un an, Sultan Hafiz Mahmood avait tremblé. Et, miracle, les pièces de son puzzle secret s’étaient emboîtées parfaitement les unes dans les autres. Le rôle de chacun avait été défini avec précision.

Le jour béni marquant la fin des préparatifs était enfin arrivé, quinze jours plus tôt. Par prudence, le Cheikh ne s’était pas déplacé, laissant à Ayman Al-Zawahiri et à Sultan Hafiz Mahmood le soin de faire la synthèse de leurs actions respectives.

Il ne restait plus qu’à passer à l’action.

Cette action qui avait commencé à l’aube. Voilà pourquoi Sultan Hafiz Mahmood ne s’intéressait que médiocrement aux propos du démolisseur de bateaux. Lequel, pourtant, sans le savoir, avait sa place dans le projet. Depuis qu’il avait pris l’avion à Islamabad, la veille au soir, il ne pensait plus qu’au moment où il allait enfin faire la jonction avec le groupe parti de Ziarat et leur donner sa bénédiction pour l’ultime partie d’un voyage d’où aucun ne reviendrait. Qu’importe : leurs noms ne seraient jamais oubliés, et bénis jusqu’à la fin des temps par tous les vrais croyants. Qu’Allah les aient en Sa Sainte Garde.

Ils avaient quitté très tôt Ziarat, la base secrète où leurs plans s’étaient développés. Si Sultan Hafiz Mahmood avait choisi le Baloutchistan pour développer son projet, c’est que cette région, qui représentait près de 40 % du territoire pakistanais, ne comptait que cinq millions d’habitants, pour un pays qui en avait cent quarante !

Inhospitalier, peuplé de tribus parlant à peine l’urdu, la langue nationale, souvent en rébellion contre le pouvoir central, sillonné d’innombrables pistes menant en Afghanistan ou en Iran, c’était l’endroit idéal. Même les commandos et les hélicos américains ne s’y risquaient pas. Et, contre un peu d’argent, les Baloutches, contrebandiers et rebelles dans l’âme, étaient prêts à aider n’importe qui.

— Alors, quand amènes-tu ton navire ? demanda avec insistance le responsable du chantier.

La plage de Gaddani était divisée en secteurs où chaque patron était responsable de trois ou quatre bateaux. Sultan Hafiz Mahmood avait eu le nom de celui-là par un de ses amis de Karachi, spécialiste de métaux non ferreux.

— Je ne sais pas encore, éluda-t-il. Donne-moi ton portable, je te préviendrai, quelques jours auparavant.

— Bien. Quel tonnage ?

— Vingt mille tonnes.

Le Baloutche fit la moue.

— Ce n’est pas très gros…

Sultan Hafiz Mahmood lui jeta un regard méprisant.

— Si tu n’en veux pas… Je vais un peu plus loin. Le Baloutche se radoucit aussitôt.

— Si, si, je ferai le job. Mais il ne faut pas demander trop cher.

— On verra au dernier moment. Je te préviendrai cinq jours avant.

— C’est peu. Il y a beaucoup de bateaux en ce moment. On le mettra à l’ancre.

— Non, fit sèchement Sultan Hafiz Mahmood. Je veux qu’il soit traité immédiatement.

— O.K., O.K., Sahib, acquiesça finalement le ferrailleur.

Sultan Hafiz Mahmood lui tendit la main, puis l’embrassa trois fois, à la mode pakistanaise.

— On se revoit dans quelques semaines, inch’ Allah. Comme une colonne de fourmis, les ouvriers baloutches se dirigeaient déjà vers d’énormes camions stationnés à la lisière de la plage, croulant sous le poids des premiers hublots, des boiseries, des sièges du Naftomar. Un travail de bagnard pour 150 roupies [3] Environ 1,50 euro. par jour. Pas d’assurance, pas de retraite, pas de soins médicaux.

Sultan Hafiz Mahmood regagna la Land Rover que ses amis avaient mise à sa disposition à Karachi, avec un permis pour entrer dans la zone militaire où se trouvait Gaddani. Toute la côte baloutche jadis déserte, de Hawkas Bay à Tomby, près de la frontière iranienne, se développait à toute vitesse, grâce aux besoins militaires pakistanais. Longtemps, Karachi avait été le seul port du pays. Désormais, la marine pakistanaise avait créé un port militaire à Pasni, 450 kilomètres à l’ouest de Karachi, avec une base de sous-marins. La piste poussiéreuse qui longeait la côte avait fait place à une route asphaltée et tout le rivage avait été déclaré zone militaire interdite. Bientôt, il en serait de même pour Gwadar, encore plus à l’ouest, où Sultan Hafiz Mahmood avait rendez-vous en fin de journée. Pour l’instant, ce n’était encore qu’un petit port civil, 170 kilomètres à l’ouest de Pasni, port d’attache des boutres cabotant entre l’Iran, Oman ou la côte africaine, distante de deux mille kilomètres environ. À Gwadar il n’y avait encore aucun contrôle sur les marchandises embarquées ou débarquées. Une partie de l’héroïne produite en Afghanistan s’écoulait par là.

Sultan Hafiz Mahmood s’arrêta un peu plus loin, devant une des petites cahutes qui offraient un choix restreint de boissons non alcoolisées et de nourriture aux ouvriers du chantier de la plage, s’assit sur un banc de bois et commanda un Pepsi. Une vieille femme s’approcha aussitôt pour lui proposer un sachet de poudre, extraite du venin d’une raie commune de la baie de Gaddani, supposée guérir des tas de maladies. Le Pakistanais refusa mais se laissa tenter par une brochette de gambas géantes, spécialité de Gaddani. Il n’avait plus l’intention de s’arrêter avant Gwadar et aurait donné cher pour être plus vieux de quelques heures ! Silencieusement, il adressa une prière pour que tout se passe bien.

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