Gérard de Villiers - Le disparu de Singapour

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Le disparu de Singapour: краткое содержание, описание и аннотация

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* * *

Jurong Suntory évoquait un Rahat Loukoum légèrement moisi. À cause du grain de sa peau.

Sa tête remuait sans cesse comme celles montées sur ressort des animaux en peluche que l’on place parfois sur la plage arrière des voitures. Ses gros yeux à l’expression vaguement cauteleuse fixaient Malko avec un intérêt un peu forcé. Il était un peu trop admiratif, un peu trop chaleureux, un peu trop souriant. Avec son crâne déplumé, son visage basané et allongé au nez crochu, il ressemblait à un vieil oiseau de proie sans illusion.

— Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider, affirma-t-il, mais je ne sais pas grand-chose. Il se leva et alla vérifier que la porte était bien fermée puis alluma une cigarette. Tan Ubin m’apportait parfois des renseignements économiques. C’était un très bon journaliste et souvent il ne pouvait pas publier ses informations, à cause de la censure. Alors, il essayait de les vendre.

— C’est ainsi que cela s’est passé pour Tong Lim ?

— Exactement. Tan m’avait affirmé qu’il aurait des informations qui intéresseraient… heu, certaines personnes, n’est-ce pas. Nous lui aurions donné une compensation. Malheureusement, il y a eu cet accident. Les journaux en ont parlé, d’ailleurs… Tan s’était arrêté au bord d’un marécage pour satisfaire un besoin naturel et il a été happé par un crocodile. On a retrouvé son corps le lendemain…

— C’est affreux, admit Malko. Mais personne n’était au courant de son travail ?

— Personne, confirma avec un sourire douloureux, Jurong Suntory.

— Et sa femme ?

L’Indien parut surpris.

— Oh, je ne crois pas… Mais je peux vous donner son adresse si vous le désirez. Si vous ne la trouvez pas, elle travaille au « Chinese Emporium » au-dessus du restaurant Peking sur Orchard Road. Elle me connaît. Elle a été très choquée par la mort de Tan…

Il prit un cahier noir, l’ouvrit et griffonna quelque chose sur un bout de papier qu’il tendit à Malko…

Il semblait n’avoir qu’une idée : que son visiteur s’en aille. Comme si la présence de Malko lui faisait peur.

— Et Lim ? demanda-t-il.

Jurong Suntory prit l’air encore plus humble.

— Oh, c’est un des hommes les plus riches de Singapour. Il a des amis partout.

— Il paraît qu’il a disparu.

La tête ovale remua plus vite et la voix douce affirma avec une pointe de contrariété.

— Je ne sais pas, les journaux n’en ont pas parlé… Il faudrait demander à son bureau. Ce n’est pas loin. Sur Shenton Way. Mais il est peut-être en voyage. Il a beaucoup d’affaires partout…

Visiblement, il ne tenait pas à se mêler de celles de ce mystérieux et tout-puissant Chinois. Malko se leva. Il n’en tirerait rien de plus.

— J’aurais espéré que vous pourriez m’aider plus, dit-il avec un zeste de menace dans la voix…

Jurong Suntory dut se voir soudainement refoulé hors du paradis singapourien, avec ses cinq enfants.

— Attendez, dit-il, il y a quelqu’un qui pourrait peut-être vous aider. Un Australien, un peu… comment dire aventurier, Phil Scott. Il a beaucoup de relations.

— Où peut-on le joindre ?

De nouveau, l’Indien parut embarrassé.

— Je sais qu’il a changé d’adresse, je n’ai pas la nouvelle. Mais il est souvent le soir au bar du Goodwood Hôtel. Vous le trouverez facilement.

Ils sortirent. Dans le couloir, l’Indien se rapprocha de Malko et dit à voix basse, comme pris d’un remords.

— Si vous voyez Mr Scott, soyez prudent. Je crois qu’il est parfois mêlé à des affaires dangereuses.

— Merci, dit Malko.

Il reprit le couloir sombre, se demandant pourquoi Jurong Suntory avait peur. Il n’avait pas grand-chose pour commencer son enquête. Sauf le bureau de Tong Lim. Et, la veuve du journaliste-espion. La mort d’un homme qui s’intéressait à Tong Lim ne pouvait pas être ignorée, même si c’était un accident.

Chapitre III

Trois jeunes Chinois descendirent de l’ascenseur en même temps que Malko et filèrent silencieusement le long du couloir aux murs gris, même pas peints. Le building de Havelock Road suintait l’ascétisme. Une énorme tour carrée de béton où il devait y avoir deux cents appartements. Cela sentait la soupe chinoise et l’égout. C’était propre, mais plus que rustique. Des dizaines semblables parsemaient le quartier, servant au relogement des gens expulsés par les démolitions ordonnées par le gouvernement. Par économie, les ascenseurs ne s’arrêtaient que tous les quatre étages. Malko s’engagea dans l’escalier aux murs de béton brut. Il se trouvait au seizième et la veuve de Tan Ubin habitait au treizième.

La visite au bureau de Tong Lim ne lui avait apporté qu’une tasse de thé et une dose abondante de sourires polis et désolés. Mr Lim n’était pas là, mais se ferait un plaisir de contacter Malko dès qu’il reviendrait. Le tout débité par une ravissante secrétaire chinoise dont Malko n’avait pas pu saisir le regard une seule fois… Deux jeunes Chinois qui montaient en courant l’évitèrent de justesse, sans un regard. Bien qu’il soit entièrement habité, l’immeuble semblait mort.

Sur le palier du treizième, il y avait un Chinois assis sur un pliant devant une fenêtre, une paire de jumelles en sautoir. Fixant l’immeuble d’en face. Lui non plus ne se retourna pas. Malko trouva étrange sa présence.

La porte 18 se trouvait au fond du couloir. Il appuya sur la sonnette. Déprimé. D’après Jurong Suntory, Sakra Ubin parlait anglais. Sinon, la conversation serait brève, ses notions de malais étant plus que rudimentaires. À cette heure, elle devait être revenu de son travail.

Il eut quand même un choc agréable quand la porte s’ouvrit sur une jeune femme très brune, dont le sarong noué juste au-dessus des seins moulait des formes épanouies. La bouche épaisse était presque violette, le nez retroussé et un peu aplati, les yeux étirés vers le haut, avec d’immenses prunelles d’un noir d’encre. Ils fixaient Malko avec curiosité inquiète et pas amicale du tout.

— Qui êtes-vous ? demanda la femme en anglais.

— Un ami de Jurong Suntory, dit Malko. Vous êtes Sakra Ubin. C’est lui qui m’a donné votre adresse.

— Ah bon !

Accrochée à la porte, elle ne semblait pas décidée à le faire entrer. Le Chinois au pliant apparut soudain derrière lui et passa dans le couloir, ses jumelles toujours en sautoir, son pliant à la main.

— Que fait-il ? demanda Malko, il observe les oiseaux ?

Un vague sourire éclaira le visage de Sakra Ubin.

— Oh non, il surveille les locataires ! Tous ceux qui jettent des papiers par terre ou qui font la cuisine dehors. Ils ne sont pas encore habitués à vivre dans ce genre d’immeuble. À Chinatown, ils vivaient dans la rue. Ici, ils ont des amendes de 500 dollars pour un papier jeté par terre. C’est très cher !

Décidément, Lee Kuan Yew avait des méthodes efficaces, pour modeler de nouvelles habitudes. Le silence était retombé. Sakra Ubin observait Malko en silence. Il lui adressa son plus gracieux sourire.

— Puis-je entrer quelques instants ? Je suis journaliste et je voudrais vous parler de votre mari.

— De mon mari…

Elle sembla encore plus inquiète, mais à regret, s’écarta et laissa entrer Malko.

— Je n’ai pas beaucoup de temps, dit-elle. Je dois aller acheter à manger.

Il frôla au passage sa hanche élastique, et elle s’écarta vivement comme s’il l’avait brûlée. Elle était pieds nus. Le petit appartement était à peine meublé avec des nattes, un buffet chinois et des meubles en rotin. Malko s’assit sur un minuscule canapé qui craqua sous son poids. La veuve de Tan Ubin réapparut avec l’inévitable théière et s’assit en face de lui, les mains nouées autour de ses genoux. De larges cernes bistres soulignaient ses grands yeux noirs et ses mains n’étaient pas soignées. Machinalement, elle remonta son sarong encore plus haut. La pudeur personnifiée.

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