Gérard de Villiers - Le disparu de Singapour

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— Ce n’est pas un pauvre, remarqua onctueusement Malko.

— Même pas un riche, ricana John Canon. Un superriche. Il est en train de créer un Disneyland sur l’île de Sentosa, à côté de Singapour. Tiens, il a même acheté des banques chez nous.

Il tendit un document à Malko qui le parcourut.

C’était un rapport du California State Banking Department résumant les modalités d’achat par la « South Asia Land Development » de trois banques américaines. La Tustin National Bank pour 32 millions de dollars Singapore, la West Peninsula pour 15 et la Santa Barbara Investment Bank pour 24… La source des fonds était indiquée comme : « Investisseurs privés singapouriens. »

Malko reposa le document sur le bureau du chef de station de la C.I.A.

— C’est courant qu’un Chinois achète des banques en Californie ?

— Bof, fit John Canon, il y a plein de milliardaires ici, qui ont déjà fui Hong Kong et qui se sentent plus tranquilles si leur argent est de l’autre côté du Pacifique. La côte ouest est pleine d’Asiatiques.

— Si je retrouve ce Tong Lim, dit Malko, j’essaierai de lui proposer New York. Pour un ou deux dollars.

— Il ne marchera pas, grimaça John Canon. Même pour 10 cents. En tout cas, essayez de mettre la main dessus. J’ai demandé à nos « correspondants » du Department of Intelligence singapourien, mais ils n’ont pas l’air de savoir grand-chose. Ça peut être une erreur, une provocation ou Dieu sait quoi. Avec les Chinois, on ne sait jamais… En tout cas, tout est dans ce dossier. Je vous le laisse. Vous allez m’excuser, parce que j’ai un meeting sur Sarawak dans dix minutes. Mais il faudra que vous veniez dîner à la maison un de ces soirs. Dès que ma femme sera mieux. Elle aussi, le Viêt-nam l’a marquée. En ce moment, elle est en pleine dépression…

John Canon faisait visiblement un effort énorme pour se concentrer sur ses problèmes professionnels. Malko se demanda pourquoi la Company l’avait envoyé sur une histoire aussi mince. À moins qu’on n’ait plus entièrement confiance en John Canon, à Langley.

— Quelle est la mission principale de la station ? demanda Malko.

John Canon eut un sourire triste.

— Nous avons laissé au Viêt-nam de quoi armer 300 000 hommes. Des M 16, de l’armement léger, plein de trucs vachement sophistiqués. Cela va nous retomber sur la gueule dans pas longtemps. On essaie de savoir où…

Encore le Viêt-nam.

— Ce journaliste qui est mort, demanda Malko, j’aimerai en savoir plus sur lui ?

L’Américain était déjà debout, en route pour son meeting.

— Facile, dit-il. Vous allez traverser la rue et aller voir mon copain Jurong Suntory. Un Indien qui travaille au Reader’s Digest. Ancien informateur de Smooth [5] Le M.I.-6 anglais en code C.I.A. que nous avons récupéré. C’est lui qui sous-traitait.

— Il est sûr ? demanda Malko.

— Pas de problème, fit John Canon avec énormément de conviction.

Malko eut envie de sourire devant cette certitude tranquille. On n’était jamais sûr de ceux qui trahissaient. Même à votre profit.

— Vous le payez tant que cela ?

— Même pas, mais je l’ai aidé à garder ses cinq enfants…

— Que voulez-vous dire ?

John Canon eut un sourire ironique.

— Vous n’avez pas vu la pub, partout ? « Two is enough [6] Deux, cela suffit. ». La campagne pour limiter à deux par famille le nombre d’enfants… Ici à Singapour, nous sommes déjà dans le futurisme. La planification totale. Si vous avez trois enfants, on vous supprime les allocations familiales. À quatre, c’est l’école gratuite qui saute.

— Et au cinquième, on fusille la mère ? demanda Malko.

— Quand même pas, fit John Canon, mais cela viendra peut-être. Lee Kuan Yew a une frousse noire du chômage. 55 % de la population à moins de vingt ans. Alors, ils prennent leurs précautions à l’avance. Ce pauvre Juron comme tous les Indiens adore les gosses et en plus il n’est pas singapourien. Alors on lui avait refusé son permis de séjour. Il habitait de l’autre côté du Clauseway, à Johore Bahru, en Malaisie. Tous les jours, il se tapait quatre heures de route. Avant, ça allait, mais maintenant la police fait du zèle à la frontière. Ils lui faisaient remplir tous les jours un questionnaire complet. J’ai su ça et je suis intervenu où il fallait. Du coup, il a eu son permis de séjour. Maintenant, il me mange dans la main.

— En quoi peut-il m’être utile ?

— Il sait beaucoup de choses, connaît beaucoup de gens… Allez, il faut que j’y aille…

Il attendit que Malko soit dans l’ascenseur et lui fit signe.

— On se parle demain.

— D’accord.

Singapour était de tout repos pour un agent de la C.I.A. Malko n’avait aucun souci à se faire pour ses contacts avec la station. Bien sûr, la « Company » lui avait fourni une couverture – agent de la compagnie d’assurances Mony – mais c’était vraiment pour la forme. Il ne craignait aucune réaction hostile de la part des barbouzes singapouriennes. Ce qui était bien reposant…

Après l’atmosphère glaciale de l’ambassade, il fut presque soulagé de retrouver la chaleur moite de l’extérieur. Laissant sa Datsun au parking, il traversa Hill Street.

* * *

Les dragons de céramique multicolore du building abritant la Chambre de Commerce chinoise contrastaient étrangement avec le bloc de béton enveloppé de lamelles dorées de l’ambassade US, hérissé d’antennes sur le toit qui se dressait de l’autre côté de Hill Street.

Malko pénétra dans le building au toit en pagode, s’attendant à trouver un cadre insolite. Hélas, l’intérieur était banalement moderne et plutôt crasseux. Après le calme de Pattaya, il avait du mal à se réhabituer à l’animation de cette ville à la chaleur lourde et poisseuse.

Il n’avait pas reconnu le Singapour qu’il connaissait. L’île était littéralement hérissée de buildings en construction sortant de la jungle comme des champignons. La frénésie du béton. Partout, même dans le vieux Chinatown qui n’avait pas changé depuis deux siècles.

Les Chinois qu’il croisait étaient bizarres. Ils semblaient amorphes, résignés, le regard vide comme des robots. Le long de Hill Street, des bulldozers s’attaquaient avec fureur aux ancestraux taudis multicolores sous l’œil atterré des vieux. Dès l’aéroport, l’atmosphère était curieusement guindée. Malko avait été frappé par d’immenses panneaux dans le hall exhibant des dessins rudimentaires de têtes masculines aux cheveux longs. Face, dos et profil. Les chevelus étaient interdits sur le territoire singapourien. S’ils refusaient de se faire couper les cheveux, on les refoulait. Le croquis détaillait la nuque, le front, les oreilles, avec des hauteurs autorisées. Cela avait un fâcheux relent de totalitarisme qui mettait mal à l’aise. Et cela collait bien avec l’histoire des enfants…

Pourtant, le chauffeur de taxi qui emmenait Malko à l’hôtel Shangri-la lui avait immédiatement proposé une fille. Le puritanisme régnant n’avait pas complètement liquidé le sens commercial chinois. Ensuite, Malko n’était pas dans sa chambre depuis une demi-heure que le téléphone avait sonné. Une voix de femme, parlant bien anglais, s’était enquis de sa santé et lui avait demandé s’il ne désirait pas visiter Singapour en compagnie d’une hôtesse… Jolie, parlant anglais, libre très tard. Pour seulement 50 dollars par jour, plus le pourboire de la fille…

L’ascenseur stoppa au sixième et Malko se retrouva dans un couloir obscur. Après avoir franchi une porte vitrée une secrétaire dodue prit sa carte et l’installa dans un minuscule bureau qui sentait le moisi. En regardant la poitrine de la fille sous le sage chemisier blanc, il se dit que les Chinoises de Singapour étaient différentes de leurs congénères de Hong Kong ou Taiwan. Plus dodues, avec des hanches et des seins, des fesses. Une race différente. La race Lee Kuan Yew…

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