Gérard de Villiers - SAS broie du noir

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A 9 heures, il s’était présenté au Palais présidentiel.

Personne.

Il avait franchi la grille, remonté une allée. Toujours personne. Le bâtiment où étaient groupés les différents services administratifs était en face de lui, désert en apparence. Mais après avoir poussé une porte surmontée d’un énorme tambour marron, emblème du Burundi, il s’était trouvé nez à nez avec un parachutiste burundien assis sur un canapé, les mains farfouillant le boubou d’une grosse fille piaillant sur ses genoux.

Quand le Noir vit Malko, il bondit sur ses pieds et sa conquête roula à terre. Une seconde plus tard,

Malko avait le canon d’une mitraillette sur le ventre et se faisait copieusement injurier en swahéli, langue qu’il pratiquait très peu.

Le malentendu s’apaisa, grâce à un billet de 500 francs. Heureusement, le parachutiste-sentinelle parlait français. Assuré que Malko ne venait pas renverser la République toute neuve, il s’offrit à lui servir de guide dans les méandres de l’administration burundienne.

Et pour bien montrer sa bonne volonté, il congédia la fille d’une vigoureuse tape sur les fesses qui rendirent un son métallique. Devant l’air étonné de Malko, le Noir souleva le boubou avec un grand rire.

Le derrière de la fille était tapissé de capsules de coca-cola fixées à sa culotte, afin de lui permettre d’onduler plus suggestivement quand elle marchait.

Hélas, les efforts de la sentinelle avaient été vains. En moyenne, les fonctionnaires importants mettaient les pieds à leur bureau environ deux heures par semaine. Impossible de trouver le responsable de la signature des laissez-passer.

Evidemment si Malko s’était adressé à Nicoro, le chef de la Police se serait fait une joie de le lui donner, son laissez-passer… Mais il l’ignorait.

Découragé, Malko avait échoué devant l’employé impuissant qui lui tenait tête depuis près d’une heure.

Il allait s’en aller lorsque la porte de la pièce s’ouvrit sur une apparition impressionnante : un Noir gigantesque avec une toute petite tête et d’interminables galons sur ses épaules simiesques. Sans même regarder Malko, il traversa la pièce et alla s’enfermer dans un bureau vitré.

Malko eut une inspiration :

— Et celui-ci, qui est-ce ?

— Le chef de la Gendarmerie, le général Uru, dit le Noir d’une voix effrayée.

Il peut signer un laissez-passer ?

— Je ne sais pas, bwana…

Le billet de 500 francs était déjà sur le comptoir. Docilement, le jeune Noir se leva et disparut dans le bureau.

Vingt secondes plus tard, Malko l’y rejoignait. Le chef de la Gendarmerie lui tendit une main énorme, un grand sourire aux lèvres.

— Voulez-vous entrer, dit-il d’une voix douce qui contrastait avec sa redoutable apparence.

Malko expliqua le but de sa visite. Il avait besoin rapidement d’un laissez-passer pour visiter le Burundi, en touriste.

Le Noir hochait la tête, compréhensif. Quand Malko se tut, il prit la parole, de la même voix douce.

— La République du Burundi est entourée d’ennemis, annonça-t-il sentencieusement. Nous devons veiller sur la démocratie naissante avec la tendresse d’une mère. Le fils du roi, l’ignoble N’taré, un criminel endurci, est réfugié au Congo et veut rassembler ses partisans. C’est pour cela que les routes sont surveillées.

Il roula des yeux terribles.

— Nous sommes des gens pacifiques, mais, moi, je vous le dis, je ferai fusiller tous ceux qui voudront revenir à la corruption du régime royal.

Malko opinait du chef, convaincu. Il connaissait assez l’Afrique pour savoir qu’après cette envolée de lyrisme tropical on passerait aux choses sérieuses.

Enfin, l’autre se tut.

— Colonel, dit Malko étourdiment.

— Général, corrigea le Noir.

Malko ignorait évidemment que le général Uru était l’ancien aide-cuisinier du roi. Sa faconde lui valait l’honneur de rédiger tous les discours du président.

— Général, je suis sûr qu’un pays jeune comme le vôtre a de nombreux besoins. J’aimerais aider le Burundi… par… heu…, un don. A qui dois-je m’adresser ?

— A moi.

— Mais je croyais que vous étiez commandant de la Gendarmerie.

— Je suis aussi sous-ministre des Affaires sociales.

— Ah.

Malko tira un rouleau de billets et en détacha cinq de mille, puis demanda, faussement détaché :

— Dans ce cas, je peux vous remettre cette somme. Ce sera plus simple :

— Ce sera plus simple, fit Uru, en écho.

Il empocha les billets, se gratta la gorge et fit, l’air important :

— Je vois que vous n’êtes pas un petit vagabond sans vergogne. En tant qu’élément très responsable de ce pays, je vais vous donner un document illuminé. Que Dieu et la Vierge vous protègent.

Solennellement, il commença à écrire, d’un gros trait appliqué.

Il bombarda ensuite littéralement le document de tous les cachets qui lui tombèrent sous la main, le parapha et le tendit à Malko. Celui-ci le parcourut, se mordant la langue pour garder son sérieux. Sous l’en-tête « République du Burundi. Direction de la Gendarmerie », il lut la phrase suivante :

— Ne considérez pas mes envoyés comme des papillons volages et sans valeur, sans quoi je me verrais dans l’obligation de vous rétrograder postérieurement.

Et c’était signé : « Général Uru

Chéri de ses dames et toujours fidèle à sa parole. »

— Cela me semble parfait, dit Malko.

Ils se serrèrent longuement la main et le général lui souhaita bon voyage de sa curieuse voix douce. En voilà un qui arrondissait gentiment sa solde.

En sortant, Malko retomba sur le factionnaire lutineur qui s’offrit à lui faire visiter le quartier hindou. Malko remercia poliment, un peu étonné de cette fibre touristique, ignorant qu’il s’agissait des plus belles maisons de passe de Bujumbura.

A la porte du Palais présidentiel, un Noir, vêtu des débris d’un pantalon de smoking, distribuait des cartons. Malko en prit un. C’était une réclame en français, anglais, allemand, norvégien et hollandais pour la boîte de nuit du Ritz Hotel, promettant en tas du bon temps, de la belle musique, des entraîneuses, du plaisir, de la bière fraîche, du whisky, du gin et du brandy.

Le Ritz était la propriété du commissaire Nicoro.

Malko revint à pied à l’hôtel Pagidas, dans le brouhaha du marché. Il était à peu près le seul Blanc dans la rue, mais les Noirs ne faisaient pas attention à lui. Seules les négresses en boubou multicolore échangeaient des réflexions en swahéli sur son passage, soupesant mentalement ses avantages sexuels, crachant ensuite un jet rouge de bétel.

Dans la foule noire, il ne remarqua pas les deux sbires de Nicoro, flânant à une centaine de mètres derrière lui. Il n’était pas difficile à suivre, et, de toute façon, les trois quarts des chauffeurs de taxis travaillaient pour la police.

Au passage, il acheta Le Courrier de Bujumbura devant La Crémaillère, et parcourut rapidement la première page. Il y avait peu de nouvelles du monde extérieur. Apparemment, la perte du satellite n’était toujours pas publique. Tout cela ressortissait au cauchemar. Il se demandait par moments si la C.I.A. ne lui jouait pas un tour pendable. Mais, par décision présidentielle, la possession de coupe-coupe de plus de 90 centimètres de long était désormais un crime contre l’Etat.

Arrivé au Pagidas, il prit une des 2 CV en stationnement devant l’hôtel et donna l’adresse de Couderc. Maintenant, qu’ils avaient le laissez-passer, il n’y avait plus de temps à perdre.

De jour, le quartier semblait encore plus triste et la cabane de Couderc, une hutte de pionnier. Il frappa, et n’obtenant pas de réponse, poussa et resta figé sur le seuil.

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