Charles Barbara - L'Assassinat Du Pont-Rouge
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«Cependant, que se passait-il dans ma tête? Il doit se passer quelque chose de semblable dans celle d'un général au plus fort de la bataille. Malgré un froid pénétrant, mon corps brûlait, mon cerveau était en ébullition. Les idées y affluaient avec une impétuosité inconcevable. C'était comme vingt éclairs qui se croisent en même temps sur un ciel noir. Je pensai tout ceci en quelque sorte à la fois: «Thillard est un scélérat; il fuit, il est chargé d'or; nul ne sait qu'il est chez moi. J'ai un poison qui ne laisse aucune trace; lui-même m'offre le moyen de le lui administrer; le quartier est désert, le brouillard impénétrable, la Seine haute; Rosalie est à ma discrétion; l'impunité est certaine, etc, etc.» Jamais je n'eusse cru mon entendement capable d'une opération aussi complexe. J'allai jusqu'à penser qu'il y avait une Providence, que cette Providence était ma complice, qu'elle se servait de ma main pour châtier un criminel, que j'accomplissais un devoir, une mission même. Bien qu'en proie à la fièvre, je rentrai maître de moi. J'appelai Rosalie dans la pièce du devant et lui dis à voix basse, rapidement, d'un accent saccadé: «Ne t'émeus de rien; du sang-froid, de l'audace; obéis-moi en tout; il n'y a rien à craindre; notre fortune est faite.» Je m'aperçus, à son frisson et à son serrement de main, qu'elle m'avait deviné.
«À la lumière, dans la chambre du fond, je m'assurai que, pour être pâle comme une morte et tremblante, elle n'était pas moins résolue que moi. Thillard se plaignait toujours de la soif. Plein de sécurité, il faisait face au feu de la cheminée et nous tournait le dos. Pendant que, derrière lui, je préparais le vin sur la table, il me dit en bâillant: «Vous connaissez madame de Tranchant pour avoir été vingt fois chez elle de ma part. J'ai couru tout le jour après elle sans parvenir à la joindre. Je ne puis différer mon départ un moment de plus: je dois être à Londres dans le plus bref délai. J'ai là une lettre et un paquet que je vous prierai de lui remettre sans retard, en mains propres. La chose est tellement urgente et délicate que je n'ai cru pouvoir la confier qu'à vous. Il est bien entendu que, quoi qu'il arrive, vous ne devez pas m'avoir vu. Je crois avoir le droit de compter sur votre discrétion. Je ne partirai pas, au reste, sans vous prouver que je ne marchande pas les services qu'on me rend.»
«Je ne l'entendais que vaguement, et je ne songeais guère à lui répondre. La préparation du vin m'absorbait entièrement. Après y avoir fait dissoudre le sucre et y avoir ajouté des rouelles de citron, j'y glissai quelques grains d'opium. Je versai le tout dans une bouilloire et l'approchai du feu. Le liquide ne tarda pas à s'échauffer. Thillard s'impatientait. Je lui présentai un verre du breuvage. À peine fut-il d'une chaleur supportable, qu'il l'avala d'un trait. Il m'en demanda aussitôt un second. En moins de quelques minutes, il but ainsi trois verres pleins. L'effet du narcotique fut rapide. Thillard, déjà harassé, fut saisi d'un besoin irrésistible de sommeil. Il se leva. «C'est singulier,» fit-il, «mes paupières se ferment malgré moi. – Si vous voulez faire un somme sur le lit?» lui dis-je d'une voix ferme. Il hésita: la saleté du lit lui causait de la répugnance. Mais la lassitude triompha bientôt de sa délicatesse. «Au moins,» dit-il en bâillant et en se frottant les yeux, «n'oubliez pas, coûte que coûte, de m'éveiller dans deux heures d'ici. Pour rien au monde je ne voudrais manquer la voiture. Vous m'accompagnerez.»
«Rosalie, dont j'entendais les dents claquer, arrangea le lit de son mieux. Thillard le recouvrit encore de son manteau et s'y étendit pour dormir tout de suite d'un lourd sommeil. Des aiguilles dans sa chair ne l'eussent certainement pas éveillé. Je saisis sur-le-champ mon autre fiole, celle où était le poison, j'en brisai le goulot, puis la serrai dans ma main gauche, en appuyant fermement le pouce sur l'ouverture. Rosalie, changée en pierre, me regardait sans comprendre. Je m'approchai de Thillard. Des doigts de ma main libre je lui pinçai doucement les narines et le contraignis peu à peu d'ouvrir la bouche. Dès qu'elle fut béante, je lui versai l'acide dans la gorge. Il avala le contenu de la fiole d'une seule aspiration. En même temps, je me reculai de quelques pas.
«Le poison agit avec une promptitude foudroyante. Ce fut d'abord une violente secousse de tout le corps, puis des mouvements convulsifs effrayants. Il entr'ouvrit les yeux, agita les lèvres; mais il ne proféra pas un son. Je redoutais des vomissements: il n'y en eut point. Quatre ou cinq minutes après il ne remuait déjà plus. Je m'approchai. Il était sans pouls et sans respiration; une sueur visqueuse lui couvrait la peau; les muscles de la face étaient affaissés. Je le croyais déjà mort, quand il s'agita de nouveau convulsivement. Mais c'étaient les derniers efforts de son agonie. La rigidité des membres m'avertit bientôt qu'il n'était plus réellement qu'un cadavre.
«Avec une terreur combattue par la cupidité, je songeai alors à explorer les vêtements de Thillard. Je m'imaginai, je ne sais pourquoi, que l'argent était dans sa valise. En cherchant la clef de cette valise dans l'un de ses goussets, je mis la main sur une superbe montre et sur un porte-monnaie plein d'or. Je laissai la montre en place et me bornai à soustraire quelques pièces d'or du porte-monnaie. Je procédai à l'inspection de la valise: à mon grand désappointement, elle ne renfermait que du linge. Je dis à Rosalie de la remettre dans l'état où elle était d'abord. Pendant ce temps, je fouillai scrupuleusement les autres poches de ma victime. Celles de côté du pardessus ne contenaient qu'un passeport et des lettres, au nombre desquelles je trouvai celle à madame de Tranchant et le paquet à l'adresse de cette même femme. Je remis le tout dans la poche, à l'exception, de ces deux dernières pièces, dont je voulais prendre connaissance. Il me parut prudent de m'approprier une partie de la monnaie blanche qui garnissait les poches du pantalon. En attendant, je ne trouvais toujours pas ce que je cherchais. Mais, au moment même où je commençais à être effrayé du peu de valeur de mes trouvailles, je sentis sous mes doigts, dans la poche de côté du vêtement de dessous, un portefeuille bourré de papiers.
«En guise de rideaux, devant l'ouverture oblongue par où nous venait la lumière, nous avions coutume, le soir d'appendre une partie de nos haillons. Mon premier souci fut de tourner les yeux vers cette sorte de fenêtre et de me convaincre qu'on ne pouvait pas nous apercevoir du dehors. Je posai ensuite le portefeuille sur la table, j'en approchai la chandelle dont j'écartelai la mèche pour y mieux voir, puis je m'assis. Rosalie vint s'asseoir à côté de moi. Il ne semblait pas qu'il fut vain de la mettre en garde contre une émotion trop vive, précaution dont moi-même j'avais grand besoin. J'ouvris le portefeuille. À la première chose que j'en tirai, nous suffoquâmes de joie, ou mieux, nous faillîmes mourir sur le coup; car cette première chose se trouva être une liasse de billets de banque. «Ah! enfin! ah! enfin!» répétâmes-nous pendant dix minutes, d'une voix entrecoupée.
«Bientôt plus calmes, nous nous donnâmes la jouissance de compter les billets un à un. Nous n'en finissions pas: il y en avait trois cents, TROIS CENT MILLE FRANCS!… Rosalie était d'avis de tout garder. Cela ne cadrait point avec mes combinaisons. À l'immense convoitise qui m'envahissait se mêlait une certaine prudence. Des trois cents billets, j'en détachai cent que je serrai précieusement dans le portefeuille, lequel portefeuille je replaçai non moins précieusement dans la poche où je l'avais tiré. Je bouclai ensuite la valise…
«Mais qu'allons-nous en faire?» me dit tout à coup Rosalie qui, un moment, avait oublié Thillard. «Sois calme, lui répondis-je. Occupe-toi seulement à mettre en sûreté ces billets dans la doublure de ta robe ou de tes jupons…»
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