Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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— Madame la comtesse, je pense que Madame la comtesse devrait intervenir.

Il désigne de son menton de brochet la pièce où sévit le Gros. Nous y courons. Moi derrière la dame, ce qui me vaut une vue imprenable sur son valseur. M’est avis, soit dit entre nous et entre parenthèses, que Sa Majesté Béru I er ne doit pas s’embêter.

La salle à jaffer des Troussal du Trousseau est de dimensions respectables. Une cheminée monumentale accapare l’un des panneaux. Que découvrons-nous devant l’âtre ? Béru, certes yes, mais un Béru vandale, un Béru sacrilège qui achève de démanteler un cabinet Renaissance à coups de talon. Les frêles tiroirs aux incrustations de nacre sont déjà en train de flamber.

Le Gros est en manches de chemise et en sueur, ce qui n’est pas incompatible.

— Ah la carne ! beugle-t-il, il a beau être bouffé aux charançons, il reste coriace !

— Malheureux, que faites-vous ! clame la comtesse.

— Du feu, ma comtesse, répond l’Hénorme en achevant le meuble d’un ultime coup de semelle.

Lors il se torche le front d’un beau geste arrondi et déclare :

— Le Félicien n’avait plus de bois, alors j’ai dégauchi cette relique dans le couloir.

— Un cabinet d’époque ! s’égosille la noble personne, dans un cri de jeune fille violée.

— Un cabinet ? s’étonne le Mastodonte.

Il hausse ses vaillantes épaules.

— J’avais pas remarqué. J’ai déjà vu des cagoinces exigus, mais à ce point, jamais.

— Cet homme a perdu la raison ! pleure Dame Troussal du Trousseau en s’abattant contre ma poitrine. Un meuble Renaissance qui valait deux millions !

Le Mastar en est un court moment ébranlé.

— Deux briques, c’te cage à vermine qui tenait plus debout ! Sans vouloir vous démolir le moral, ma comtesse, vous vous fîtes baiser en canard par le vendeur. Moi, pour cent balles je te vous ramène du Bazar de l’Hôtel de Ville un meuble autrement plus costaud et plus pratique.

Il jette dans le brasier les montants du cabinet.

— Croyez-moi, mon petit cœur, rien ne vaut le neuf !

C’en est trop. La comtesse bondit vers cet Attila manucuré.

— Mon cher, qu’elle lui distille, vous n’êtes qu’un bêta et un mufle. Je vous interdis l’accès de ma maison jusqu’à ce que vous soyez devenu un vrai gentleman.

Un qui est effondré, c’est le Gravos.

Il secoue misérablement sa belle trogne beaujolaisée.

— Voyons, ma comtesse, on va pas se tirer la bourre pour ces gogues Renaissance ! Puisque vous aimez les pouilleries, j’irai draguer aux Puces, histoire de vous remplacer ce clapier à asticots. J’ai des potes qui font dans le vermoulu, là-bas, justement !

Elle demeure inexorable :

— Sortez, monsieur !

Le pauvre cher Béru enfile sa veste. Comme il est misérable, comme il est en détresse ! J’ai pitié.

— Madame la comtesse, attaqué-je, peut-être pourriez-vous pardonner…

Elle secoue la tête.

— Je lui avais demandé de s’éduquer, de se façonner, bref de devenir quelqu’un de fréquentable. Or il en est toujours au même point.

Cette fois Bérurier s’insurge et déballe sa rogne des grandes occases, bien fougueuse, bien véhémente.

— Faudrait pas porter atteinte à l’honneur du bonhomme, ma gosse, explose-t-il. Toujours au même point, moi ! Avec un costard taillé au bodygraphe et une chemise blanche ! Au même point, avec des paluches que le Philippe d’Angleterre solderait sa bergère pour avoir les pareilles ! Au même point, alors que je m’ai farci déjà plusieurs chapitres de vot’ manuel ! Sans vous vexer, vous êtes plutôt sectaire dans la rallonge ! Au dodo, rappelez-vous-z’en, vous y pensez moins aux belles manières quand vous réclamez mahame vot’ mère sur l’air des lampions !

— Il me fera mourir ! déclame la comtesse.

— Exactement ce que vous affirmez dans le cas dont auquel je fais allusion, gouaille Béru.

Il marche jusqu’à la porte et dit en brandissant son manuel :

— Je relève le défi, ma comtesse, O.K., banco, je vais devenir un homme du monde et je reviendrai un jour ici avec des manières qu’à côté de moi, le comte de Paris aura l’air d’un marchand de moules !

Il étend sa main gauche sur l’encyclopédie des usages mondains, comme sur une bible.

— J’y jure, lance-t-il d’une voix de Comédie-Française.

— Madame la comtesse vous a déjà prié de sortir ! grince le domestique.

Béru le défrime à nez portant.

— Toi, la momie, écrase ! fait-il. Parce qu’avant que je devinsse gentelmant, y se pourrait que je te fasse le coup du cabinet Renaissance. Dans ton état, t’es tout juste bon à faire un fagot !

Ensuite, se tournant vers moi, il ajoute :

— San-A, j’ai pas le temps de potasser le Code, par conséquent j’ignore si je bouscule encore les convenances dans les orties en te le disant, mais je veux pas que tu restes bouffer seul avec mahame. Elle a beau me houspiller, j’ai toujours le béguin d’elle et si tu restais en tête à tête je serais jaloux.

L’injonction étant formelle, je m’incline devant la comtesse.

— Madame, devant un tel ultimatum, je ne puis que vous demander la permission de me retirer.

Elle me tend sa main d’un geste sec, la comtesse. Et aussi sec, je la baise.

— Evidemment, ronchonne le Gros, lorsque nous nous retrouvons dans l’ascenseur, toi tu sais y faire. T’as le côté broute-phalanges et du moelleux dans l’échine ; le langage nickel, avec des mots savants et des verbes qui ratent pas la correspondance. Tandis que moi…

Il y a de grosses larmes bien épaisses dans ses yeux rougeoyants.

— Le fion des vaches, mon dabe qu’y picolait, C’est pas ce qui t’ouvre les lourdes de Bukinjame, ça !

Je lui donne une bourrade affectueuse.

— Chiale pas, grosse pomme, tu es nature et c’est ce qui fait ton charme. La preuve : tout le monde t’aime. Cloque vite ce manuel idiot dans la première bouche d’égout venue et reste toi-même.

Mais il secoue la tête.

— On dirait que tu connais pas Béru, Gars. Un serment, c’est un serment. J’ai juré de devenir un mec maniéré-trois étoiles et je le deviendrai. Ce jour-là, ma comtesse faudra pas qu’elle me demande de m’occuper du feu, par exemple !

— Allons, viens déjeuner à la maison, proposé-je.

Il refuse.

— Non, je rentre chez moi pour travailler mes ronds de jambe ; vu mon nandicape, j’ai plus une minute à perdre.

Nous sortons de l’immeuble et il s’en va, la tête haute, vers un avenir héraldique.

CHAPITRE TROIS

DANS LEQUEL UNE VISITE D'AMITIÉ A DE GROSSES CONSÉQUENCES

Troublé par ces incidents susceptibles de perturber la personnalité de Bérurier, j’arrive chez moi pour un rapide déjeuner. M’man va avoir une bonne surprise. Comme l’oiseau sur sa branche elle est, Félicie. Toujours à m’attendre, en balbutiant des prières à l’intention de saintes plus ou moins homologuées, pour que je radine.

Sa préférée, à Félicie, c’est sœur Thérèse de l’Enfant Jésus. Paraît qu’avec la petite Martin elle obtient de meilleurs résultats. A croire que les canonisées c’est comme les bonniches : plus elles sont jeunes, plus y a du rendement ! Selon moi, c’est la pluie de roses qui impressionne Félicie. Quand j’étais mouflet, M’man me racontait comment qu’elles vasaient, les baccarats, en l’honneur de la jeune carmélite. C’est un signe, ça, une pluie de roses, vous pensez pas ? Pour tellement de gens il pleut que de la pluie !

Je fronce les sourcils en avisant devant la grille de notre pavillon de Saint-Cloud une R8 immatriculée 69. De la visite lyonnaise à la clé ? Qu’est-ce à dire ?

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