Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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Sa lime semble s’enliser. Elle est à deux doigts (si j’ose dire) de la défaillance. La syncope la guette. Le patron lui demande si elle souhaite une remplaçante, mais non, farouche, elle s’obstine. Elle achève l’auriculaire, le plus petit mais le plus pénible because ses fonctions cureuses dans les cages à miel du Gros. Puis elle passe à l’annulaire. Beau doigt, cet annulaire gauche, ennobli par son alliance. Le poil y est soyeux, les jointures moins écorchées que celles des autres salsifis ; visiblement c’est son doigt préféré, son chouchou. C’est lui qui annonce aux populations que le Béru est marida et ça lui vaut un régime de faveur. Le Gros l’épargne. Ne se le colle ni dans les étiquettes, ni dans les fosses nasales, ni dans le nombril. Ne le trempe pas dans le potage pour voir s’il est chaud. Ne lui fait explorer aucun orifice étranger. Ne l’utilise pas pour traquer ses pellicules, presser ses bubons ou affoler ses lentilles de broussaille. Cet annulaire gauche, c’est son protégé. C’est l’ongle de ce valeureux doigt qu’il grignote dans les périodes d’énervement ; c’est sur lui qu’il fait ses multiplications au crayon-bille lors de ses déclarations d’impôts.

Le parer, l’achever, lui assurer l’éclat du neuf est une tâche relativement aisée. Ça permet à la gente damoiselle de récupérer. S’étant quelque peu reprise, elle part à l’assaut du médius. Un défricheur, celui-là ! Un investigateur portant témoignage de ses investigations. On dirait qu’il a davantage servi que ses compagnons d’infortune. C’est le doigt béruréen type ! Le hardi ! Le meneur ! Toujours prêt à se recroqueviller pour faire le coup de poing ! Dur à la tâche ! Plein de taches ! Coupé, épluché, craquelé, engeluré. Un fier débris ! Il fut cassé et se ressouda en pas de vis ! Il résista à tous les panaris ! A tous les coups de marteau ! A toutes les flammes de briquet ! Un survivant perpétuel, quoi ! Y en a comme ça qui se font coincer dans des portières, ou prendre dans des courroies de transmission et qui demeurent malgré tout ! Belliqueux avec ça, et polisson, faut voir (Béru est ambidextre) !

La lime mord et mord encore dans un grand gémissement un peu sifflant. Elle rogne et grogne et taille et façonne ! L’ongle s’arrondit, se met — ô magie ! — à ressembler à un ongle. Quand Miss Patte-de-Velours l’a terminé, elle essuie la sueur qui ruisselle sur sa frimousse blêmissante.

— Allons, ma gosse, encourage le Mastar, plus qu’un et c’est classe !

— Mais non, il en reste encore deux, rectifie-t-elle d’une voix expirante.

— Pas le pouce, je le garde commak. Faut un témoin pour montrer ce que mes pognes ressemblaient avant.

Ravie de l’aubaine, la manucure se cogne l’index indésirable. Un index qu’on peut montrer du doigt !

L’opération défrichage se termine le mieux du monde (et de ses satellites immédiats). Je crois le moment opportun pour me manifester et, débarrassé de quelques millimètres de cheveux, je m’avance vers Sa Majesté.

— La prochaine fois que tu voudras te faire faire les ongles, va de préférence trouver un maréchal-ferrant, je conseille.

— San-A ! s’égosille mon compère, toi z’ici !

— C’est ta présence à toi qui paraît la plus insolite, affirmé-je ; d’où te vient ce brusque souci d’élégance ?

Il me cligne de l’œil.

— Je t’en cause dans un instant, attends qu’on me termine. Si tu troubles mon merlan, il va rater ma finition.

L’autre pédoque proteste qu’avec sa maestria proverbiale il lui en faut plus que ça pour lui faire louper un monsieur. Il serait capable de faire une taille-rasoir pendant un tremblement de terre, ce chéri.

Tout en protestant, il branche le séchoir sur la frime du Gravos qui s’affole.

— Il va me faire bouillir le cervelet avec son pistolet à air chaud, brame mon compagnon.

Il se trémousse, sacre, éternue, vitupère. Il dit que ce salon est une annexe de Sing-Sing ; un oubli de la Gestapo. Il s’empourpre. Il expectore. Enfin la séance s’achève et on le délivre de son fauteuil, de son peignoir, de son bavoir. Le voici libre et beau. Lotionné, talqué comme un derrière de nourrisson, parfumé, toiletté, rogné, superbe.

— Formidable ! béé-je en découvrant sa tenue dévoilée brusquement comme une statue inaugurée.

Il porte un complet bleu croisé, impec. Une chemise blanche, une cravate gris perlouze. Ses souliers noirs et neufs craquent comme s’il foulait des biscuits secs.

— Brummel ! dis-je abasourdi.

Il a l’élégance noble mais immodeste, le Gros. Il roule des mécaniques, fait ses jambes Louis XV et papillotte des paupières par-dessus son œil de plâtre.

Jamais, au grand jamais, je ne l’ai vu fringué avec autant de recherche et de discrétion. Jusqu’alors, ses tentatives vestimentaires demeurèrent très zavatesques, son vice étant les gros carreaux (vert et rouge de préférence). Plus ils étaient larges, plus il bichait, Béru. Il lui arriva même de porter des carreaux à carreaux !

— Tu es reçu à l’Elysée ? je demande, comme nous sortons du salon après une distribution de confortables pourboires.

— Mieux ! répond-il mystérieusement.

— Oh ! Oh ! La reine d’Angleterre ?

— Presque !

Le père laconique oblique tout naturellement vers un bistrot et se laisse choir sur la moleskine d’une banquette.

— Je donne ma langue au chat, déclaré-je en l’imitant.

Taquin de nature, il attend d’avoir éclusé son verre de Brouilly avant d’éclairer ma lanterne sourde.

— C’est toute une histoire, San-A. Imagine-toi que je fornique dans la noblesse à c’t’heure.

J’en ai des picotements dans la moelle épinière.

— Toi !

— Moi !

Il tend sa main manucurée devant lui et fait miroiter ses ongles vernis dans le néon du troquet.

— Que je te dise primitivement que depuis quèques jours je suis seul à Paname.

— Ta Berthe t’a quitté ?

— Elle est allée faire une cure à Brides-les-Bains pour essayer de récupérer sa taille de guêpe.

— Mais c’est le grand bouleversement familial, alors ! m’exclamé-je, le ménage se fait recarrosser !

— C’était nécessaire, plaide Béru. Imagine-toi que Berthy était devenue si importante que pour lui présenter mes civilités j’étais obligé de baliser le parcours ! L’autre matin, v’là qu’elle grimpe sur notre bascule et qu’elle se met à rouscailler comme quoi y avait plus d’aiguille ! Tu parles ! Cette pauvre aiguille avait été effarouchée par son poids et était allée se planquer de l’autre côté du cadran, la pauvrette. La bascule marque jusqu’à cent vingt, au-delà c’est le mystère ! Quand t’arrives à plus savoir combien tu pèses, San-A, faut décréter l’état d’urgence, non ? Ou alors tu perds le contact avec toi-même !

Sur ces fortes paroles, mon camarade-philosophe sollicite une seconde tournée de la haute bienveillance du garçon.

— Tout ça ne m’explique pas ta copulation avec l’aristocratie, Gros.

— J’y arrive. L’autre matin, je charge donc ma Berthe dans le train, et voilà que je prends un bahut. J’ouvre une portière du taxi au moment où ce qu’une personne ouvrait l’autre et voilà qu’en chœur nous crions : « Rue de la Pompe ! » On se regarde et on éclate de rire. Au premier coup de saveur j’avais repéré la dame du monde. Alors moi, tu me connais : galant comme pas un, au lieu de la virer comme j’eusse été en droit de le faire puisque j’étais un homme et qui plus z’est un policier, je lui dis, en faisant ma voix de velours à suspension pneumatique : « Chère mahame, puisqu’on va z’au même endroit, voyageons z’ensemble. » Elle hésite, puis, comprenant qu’elle a affaire à un gentelmant, elle finit par accepter.

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