Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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Elle condescend à sourire et, le menaçant du doigt, murmure :

— Vous êtes un cas, bel ami ! Savez-vous ce que vous devriez faire pour m’être agréable ?

Le Béru ne se sent plus.

— Et comment que je le sais, ma poule ! Le Monologue à moustaches, hein ? Et puis la Crémière en folie et le Petit Garçon de l’ascenseur, comme hier soir ? J’ai bien vu que ça vous bottait !

Elle manque s’évanouir, la chère femme. Elle pousse des « Oh ! » et des « Ah ! » scandalisés.

— Monsieur ! s’insurge-t-elle. Monsieur, c’en est trop !

Il lui donne une tape cordiale sur la cuisse.

— Pas de panique, ma comtesse, devant San-A, y a pas de mystère ; il connaît son Béru et il se doute bien que c’est pas des perles que je viens enfiler ici !

Avant qu’elle ne soit remise de son émotion, il enchaîne.

— A part les délices que je vous cause, qu’est-ce qu’y a pour votre agrément, ma Toute Belle ?

Elle respire un bon coup, manière de dominer son émoi.

— J’aimerais que vous fassiez un peu de feu dans la cheminée de la salle à manger. Mon Félicien est si vieux qu’il ne peut plus se baisser.

— Avec joie et plaisir, s’empresse le Gros.

Avant de quitter la pièce, il déclare en hochant la tête :

— J’ai pas de conseil à vous donner, mais faudrait vous chercher un autre valeton. Invalide du plumeau comme il est, Félicien, il a droit aux pantoufles de feutre et au tilleul-menthe, désormais. Un de ces quatre, vous allez le retrouver moisi sur la carpette.

Sur ces belles paroles il s’éclipse. Me voici seul avec la dame de ses confuses pensées.

— Quel phénomène ! sourit-elle.

— Madame, assuré-je, vous venez d’entreprendre une noble et grande tâche en essayant d’éduquer cet ogre.

La chère comtesse a une moue désenchantée.

— Y parviendrai-je seulement ? soupire-t-elle. C’est un garçon qui n’est pas démuni d’un certain bon sens, mais il semblerait qu’il a passé sa vie dans une porcherie.

— Il en a passé une bonne partie dans la police, plaidé-je. Pardonnez ma franchise, madame, mais à travers ses écarts de langage j’ai cru comprendre que vous lui manifestiez un certain intérêt ?

Elle rosit, son regard clair semble un instant dérouté.

— Il m’amuse. C’est un bon gros chien qu’on aimerait dresser. Il faut me comprendre, monsieur le commissaire, je suis si seule.

Elle libère un soupir et me refile une œillade qui en dit long comme la ligne du Transsibérien sur ses regrets et ses désirs. Si je n’étais pas un ami sûr, et surtout si la dame me tentait, je n’aurais sûrement qu’à tendre la main pour me servir.

— C’est un bon policier ? demande-t-elle.

— Le plus efficace de toute la police française après votre serviteur, madame. Bérurier n’est ni Sherlock Holmes ni Maigret, mais, comme vous venez de le dire, un bon chien plein de flair et de courage. Cela dit, je doute que vous en fassiez un gentleman, et je me demande s’il ne serait pas dommage d’ailleurs que vous y parveniez !

L’idée d’un Béru précieux et maniéré me met en joie. Quelle métamorphose ! La comtesse aurait droit à une décoration pur sucre pour services rendus aux convenances ! La Légion d’honneur, peut-être ? C’est vrai qu’il est en disgrâce, le ruban rouge à c’t’heure. Maintenant, c’est l’ordre du Mérite social qui remplace. Mais là encore, croyez-moi, faut posséder un sacré piston… pour ne pas l’avoir ! Si on connaît quelqu’un de bien juché, ne serait-ce qu’un député U et Nère, on a ses chances d’y couper. On obtient un sursis quèquefois. La menace s’écarte temporairement. On veut bien vous reculer d’une fournée. Mais ça reste latent. Endémique ! Si vous bronchez, pan ! Vous voilà avec un ruban bleu comme feu le Normandie ! A la surprise, souvent, on vous décore. Tenez, une année, Jacques Anquetil. C’est au cours d’une étape du Tour qu’on l’a fabriqué. Il pédalait sans penser à autre chose et puis un motard le rejoint et lui annonce la nouvelle : « T’es décoré du Mérite, Jacques. » Qu’est-ce qu’il pouvait tenter pour se défendre, à cheval sur son vélo, notre pauvre champion, hein ? Notez que ça ne l’a pas empêché de gagner le Tour, seulement il n’avait plus le même moral et il a failli abandonner !

Cela dit, y a tout de même des amateurs, des collectionneurs de médailles surtout, qui sont tout heureux de s’en suspendre une de plus sur le placard. Vous savez ? Les ceuss qui s’habillent en bronze et en rubans pour les défilés. Quand ils marchent ça fait « gling-gling ». Troïka sur la piste Blanche. Et quand ils s’inclinent devant la bannière glorieuse, on dirait qu’on baisse le rideau de fer déglingué d’un magasin. Ça ne sera donc pas bientôt fini, ces cérémonies commémoratives de ceci ou de cela ? Les végétaux sur les dalles de marbre. Les discours, toujours les mêmes Et les flammes dites sacrées ! Sacrées, mon œil ! Le gaz, tout couennement (voir aux dérivés du carbone). Le gaz sifflant, puant, inflammable, avec ses tuyaux et ses robinets. Pensez-y, mes petits camarades : y a des robinets aux flammes sacrées. Ce qui n’empêche pas messieurs les truffes de venir danser autour de leurs trucs incantatoires. Et après ça, y en a qui se foutent des Noirs ! J’ai honte ! J’ose le dire : honte en plein, depuis le sous-sol jusqu’au grenier, mes fils ! Parmi ceux qui me lisent en ce moment, y en a qui un jour seront à la tête du pays, c’est mathématique. Faudra, que les ceux-là que je cause n’oublient pas de rétablir la dignité de l’homme en supprimant le culte des massacres et des massacrés. Qu’ils fassent d’ores et déjà un nœud à leurs, tire-gomme pour pas oublier. Le moment venu ils repenseront à l’ami San-A, lequel, à c’t’époque, ressemblera plus à un dessin de Buffet qu’à Luce Tucru. Et s’ils ont de ce que j’espère où je pense, et de ce que je pense où j’espère, ils déclareront que c’est terminé une fois pour toutes la danse du scalp. Les héros, faut pas leur marchander l’oubli, ils le méritent trop ! Une minute de silence de temps en temps, c’est mesquin, c’est dérisoire. Au silence complet ils ont droit, j’affirme. Et si une bombinette a pas encore soufflé la flamme, faudra prolonger le branchement jusque chez un économiquement faible. Promis ? Peut-être que j’en choque, mais j’ai besoin de dire. On a le droit, ou pas ? Si on l’a j’en use. Si on l’a pas, je cours me faire terre-neuvas sur le lac de Neuchâtel. Y en a des faciles du bulbe qui vont déclarer « Il est anar, San-A ». C’est pas vrai. Objectif seulement. Bien calme, bien lucide. Trop peut-être, non ?

C’est tout de même pas ma faute si mes Marchal fonctionnent ! Quand c’est rouge sang, je dis que c’est rouge sang. Et quand c’est rose concon, je dis que c’est rose concon, voilà tout. C’t’un délit ? Je devrais peut-être faire comme les autres : mettre des lunettes à verres bleus pour crier bien haut que tout est couleur d’azur et aussi céleste que le beau temps ? Oui, c’est ça, je devrais. La philosophie de la pantoufle, c’est bon, ça paye ; seulement ça donne pas envie de se contempler dans une glace. Et l’homme qui s’évite, croyez-moi, c’est plus un homme !

Depuis un instant, Mme Troussal du Trousseau et moi-même percevons un fracas de bois pulvérisé en provenance de la pièce voisine. Le Gravos étant chargé d’allumer le feu, nous n’accordons à ce bruit qu’une oreille distraite ; mais voilà que le larbin rapplique, l’air dépassé par les événements.

Y a des fissures à son parchemin. Il bredouille et sa glotte pointe comme le ventre d’un vieux curé travaillant comme aumônier dans une maternité.

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