Emile Gaboriau - Les esclaves de Paris

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André était devenu blême.

– Voulez-vous donc, s'écria-t-il, empoisonner la pensée de notre amour?

Elle soupira, mais elle n'insista pas.

– Choisissons donc, fit-elle, la bâtisse de M. Gandelu.

Cinq heures sonnaient au vieux coucou de l'atelier. Sabine se leva.

– Avant de me retirer, fit-elle, je dois, mon ami, vous instruire d'une contrariété qui me menace. Il est question pour moi d'un mariage avec M. de Breulh-Faverlay.

– Ce millionnaire qui fait courir?

– Précisément. Résister aux désirs de mon père amènerait une explication, et je n'en veux pas. J'ai donc décidé que j'avouerais la vérité à M. de Breulh. Je le connais, c'est un honnête homme; il se retirera. Que pensez-vous de mon idée?

– Hélas! fit André désolé, je pense que si celui-là se retire, un autre se présentera.

– C'est probable… et nous le congédierons pareillement. Ne dois-je pas avoir ma part de difficultés?

Mais ces difficultés épouvantaient le malheureux artiste.

– Quelle vie sera la vôtre, murmura-t-il, quand il vous faudra résister aux obsessions de votre famille!

Elle le regarda fièrement et répondit:

– Est-ce que je doute de vous, André?

Mlle de Mussidan était prête. André voulait aller lui chercher une voiture; elle refusa, disant que Modeste et elle étaient bonnes marcheuses, et que certainement elles trouveraient un fiacre en route.

Comme à son entrée, elle abandonna sa main à André, et enfin elle sortit en disant:

– Je verrai M. de Breulh demain. A demain une lettre.

André était seul. Lorsque Mlle de Mussidan s'était éloignée, il lui avait semblé sentir la vie se retirer de lui.

Mais son abattement ne dura pas. Une triomphante inspiration venait de traverser son cerveau.

– Sabine, se dit-il, est partie à pied, il ne dépend donc que de moi de la voir quelques instants encore. Je puis, sans la compromettre, la suivre de loin…

Dix secondes plus tard, il était dans la rue.

Il faisait nuit, et cependant au bas de la pente de la rue de la Tour-d'Auvergne, il reconnut, il devina plutôt, Sabine et sa femme de chambre.

– C'est encore du bonheur! pensa-t-il, en s'élançant sur leurs traces.

Elles allaient rapidement, mais il eut vite amoindri la distance, et c'est à dix pas en arrière qu'il suivit, comme elles la rue de Laval, puis la rue de Douai.

Il allait, et il admirait la démarche de Sabine, sa distinction, la façon charmante dont elle détournait sa robe au lieu de la relever.

– Et dire, songeait-il, qu'un jour viendra peut-être où j'aurai le droit de sortir avec elle. Je sentirai son bras charmant s'appuyer sur le mien…

Cette seule idée le faisait tressaillir comme le contact d'une pile électrique.

Sabine et Modeste arrivaient alors à la rue Blanche. Elles arrêtèrent un fiacre et y montèrent. La vision s'évanouit.

La voiture était déjà bien loin, qu'André restait encore au coin du trottoir, planté sur ses pieds, regardant de toutes ses forces.

Cependant il ne pouvait demeurer là éternellement.

Il s'était décidé à reprendre lentement le chemin de son atelier, lorsque vers le milieu de la rue de Douai, comme il passait devant une boutique éclairée, il entendit une voix jeune et joyeuse qui l'appelait par son nom.

– Monsieur André! monsieur André!

Il leva la tête, brusquement, comme un homme qu'on éveille, et regarda.

Devant lui, près d'un coupé tout neuf, attelé de deux beaux chevaux, une jeune femme en toilette tapageuse lui faisait des signes d'amitié.

Il eut besoin d'un effort de mémoire pour la reconnaître.

– Je ne me trompe pas, dit-il enfin… Mademoiselle Rose, n'est-ce pas?

Mais derrière lui, presque à son oreille, une voix de fausset éclata, qui le reprit:

– Dites Mme Zora de Chantemille, s'il vous plaît.

André se retourna et se trouva nez à nez avec un jeune monsieur qui venait de donner des ordres au cocher du coupé.

– Ah! fit-il un peu surpris et reculant d'un pas.

– C'est ainsi, appuya le jeune monsieur. Chantemille est le nom de la terre que je donne à madame le lendemain de la mort de papa.

C'est avec une manifeste curiosité que le peintre examina ce donneur de terres.

Veston court, gilet rond, chapeau plat, jambes cagneuses, médaillon énorme pendu à une chaîne d'or, binocle, gants rouges… Il était d'un ridicule achevé.

Quant à la physionomie, en disant: «Un singe!..» Toto-Chupin n'avait pas sensiblement exagéré.

– Bast!.. s'écria Rose, que fait le nom!.. L'important est que monsieur, qui est de mes amis, dîne avec nous.

Et sans attendre une réponse, brusquement, elle poussa André dans un vestibule brillamment éclairé.

– Eh bien!.. disait le jeune monsieur, elle est bonne celle-là! Oui, je la trouve très bonne!.. Enfin… Les amis de nos amis sont nos amis.

Tout ahuri de cette attaque imprévue, André se défendait de son mieux mais sans avantage. Jalouse de montrer son pouvoir naissant, Rose était placée devant la porte, et elle répétait:

– Vous dînerez avec nous, je le veux!.. je le veux!

Puis comme elle était experte en belles manières, elle prit en même temps la main d'André et celle du jeune monsieur, en disant:

– Monsieur André, je vous présente M. Gaston de Gandelu. M. de Gandelu… M. André, artiste peintre.

Les deux jeunes gens s'inclinèrent.

– André!.. faisait le jeune M. Gaston, j'ai entendu ce nom-là. J'ai vu la figure aussi… Ah! j'y suis, c'est chez papa. N'est-ce pas vous, monsieur, qui devez sculpter sa maison?

– En effet, monsieur.

– Alors, vous êtes des nôtres. Nous pendons une crémaillère, ce soir… Hein! elle est forte celle-là!.. Vous savez, plus on est de fous, plus on rit.

André résistait encore.

– Je ne puis, disait-il, j'ai un rendez-vous urgent!..

– Un rendez-vous!.. Ah! mais non!.. je la connais, celle-là, on ne me la fait pas.

André se taisait, indécis. Il était dans un de ces moments de tristesse morne, où on éprouve le secret désir de se dissiper, d'échapper en quelque sorte à soi-même.

– Au fait, pensa-t-il, pourquoi ne pas accepter! Si les amis de ce jeune homme lui ressemblent, ce sera drôle.

– Allons, s'écria Rose en s'élançant vers l'escalier, voilà qui est dit.

André s'apprêtait à la suivre, mais M. de Gandelu, mystérieusement, le retint par le revers de son pardessus.

– Hein! lui dit-il d'un air ravi, quelle femme!.. Et encore, vous ne voyez rien… Attendez que je l'aie formée, je ne vous dis que ça. D'abord moi, pour lancer une femme, je n'ai pas mon pareil. Demandez plutôt à Auguste de chez Riche.

– Cela se voit, fit André le plus sérieusement du monde.

– N'est-ce pas? Moi, d'abord, je suis comme ça, carré, et il faut marcher. Zora… hein! un rude nom, n'est-ce pas? c'est moi qui l'ai choisi. Donc, Zora n'est pas très épatante ce soir, mais laissez faire. Je lui ai tantôt commandé six robes, chez Van Klopen. Oh! mais des robes… Vous connaissez Van Klopen?

– Pas du tout.

– Eh bien!.. elle est forte. Quand je dirai ça à Jules, il m'appellera blagueur, vous verrez. Van Klopen, mon bon, est un tailleur pour dames. C'est un Alsacien qui enfonce toutes les couturières. Il vous a un goût, une invention, un chic… Il n'y a que lui pour habiller une femme…

Arrivée à son appartement, Zora-Rose s'impatientait.

– Viendrez-vous, enfin! cria-t-elle.

– Vite, fit Gandelu entraînant André, montons. Quand on la fâche, elle a des crises de nerfs terribles. Elle n'a pas voulu me l'avouer, mais on ne me monte pas le coup, à moi, je connais les femmes…

Rose et Paul n'étaient pas faits pour s'entendre. Ils se ressemblaient trop.

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