Émile Gaboriau - Le Crime D’orcival

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Deux braconniers, le père et le fils, trouvent Berthe de Trémorel sauvagement assassinée dans le parc du chateau du comte de Trémorel, son époux, ce dernier restant introuvable. Ils sont vite accusés, avec un domestique du chateau au comportement suspect et sans alibi, du meurtre de ces deux notables très appréciés de leurs concitoyens d'Orcival. Les trois suspects, défavorablement connus des services de la police, s'enferment dans un mutisme révélateur. À peine arrivé, l'inspecteur Lecoq, constate que l'enquête a été baclée et la reprend à zéro. Il propose rapidement un début d'explication qui va à l'encontre de celle du juge d'instruction, ce dernier restant persuadé de la justesse de son analyse de la situation…

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Ainsi, le jour où Laurence, la pauvre enfant, éprise de Trémorel, s’était laissé serrer la main en se cachant de sa mère, elle était une fille perdue. Le serrement de main l’avait amenée à feindre le suicide pour fuir avec son amant; il pouvait aussi bien la conduire à l’infanticide.

Restée seule après le départ d’Hector attiré au faubourg Saint-Germain par la lettre de M. Lecoq, la malheureuse Laurence s’efforçait de remonter le cours des événements depuis une année, Combien ils avaient été imprévus et rapides! Il lui semblait qu’emportée dans un tourbillon, elle n’avait pas eu une seconde pour se recueillir, pour ressaisir son libre arbitre. Elle se demandait si elle n’était pas le jouet d’un cauchemar hideux et si elle n’allait pas se réveiller tout à l’heure, à Orcival, dans sa blanche chambre de jeune fille.

Était-ce bien elle, qui était là dans une maison inconnue, morte pour tous, laissant une mémoire flétrie, réduite à vivre sous un nom d’emprunt, sans famille désormais, sans amis, sans personne au monde sur qui appuyer sa faiblesse, à la merci d’un homme fugitif comme elle, libre de briser demain les liens fragiles de la fantaisie qui le retenaient aujourd’hui.

Était-ce bien elle, enfin, qui sentait un enfant tressaillir dans son sein, qui allait être mère et qui se trouvait réduite à cet excès de misère de rougir de cette maternité qui est l’orgueil des jeunes femmes.

Mille souvenirs de son existence passée revenaient à sa mémoire, et cruels comme des remords avivaient son désespoir. Son cœur se fondait en songeant à ses amitiés d’autrefois, à sa mère, à sa sœur, aux fiertés de son innocence, aux joies pures du foyer paternel.

À demi renversée sur un divan du cabinet d’Hector, elle pleurait à chaudes larmes, librement. Elle pleurait sa vie brisée à vingt ans, sa jeunesse perdue, ses radieuses espérances évanouies, l’estime du monde, sa propre estime à elle-même, qu’elle ne retrouverait jamais.

Tout à coup la porte du cabinet s’ouvrit avec bruit.

Laurence crut que c’était Hector qui rentrait, et brusquement elle se leva, passant son mouchoir sur ses yeux pour essayer de cacher ses larmes.

Sur le seuil, un homme qu’elle ne connaissait pas – M. Lecoq – s’inclinait respectueusement.

Elle eut peur. Tant de fois depuis deux jours Trémorel lui avait répété: «On nous poursuit, cachons-nous bien» qu’alors même qu’il lui semblait qu’elle n’avait plus rien à redouter, elle tremblait sans savoir pourquoi.

– Qui êtes-vous? demanda-t-elle d’un ton hautain, qui vous a permis de pénétrer jusqu’ici, que voulez-vous?

M. Lecoq est un de ces hommes qui ne laissent rien au hasard de l’inspiration, qui prévoient tout, qui règlent les actions de la vie comme les scènes du théâtre. Il s’attendait à cette colère légitime, à ces questions, et il avait ménagé son effet.

Pour toute réponse, il fit un pas de côté, démasquant ainsi le père Plantat placé derrière lui.

En reconnaissant son vieil ami, Laurence éprouva un si rude choc, qu’en dépit de sa vaillance elle faillit se trouver mal.

– Vous, balbutia-t-elle, vous.

Le vieux juge de paix était, s’il se peut, plus ému qu’elle encore. Était-ce vraiment sa Laurence, qui était là devant lui? Le chagrin avait si bien fait son œuvre qu’elle semblait vieille; ayant cessé de se serrer à risquer d’en mourir, sa grossesse était très apparente.

– Pourquoi m’avoir cherchée? reprit elle. Pourquoi ajouter une douleur à ma vie? Ah! je l’avais bien dit à Hector, qu’on n’ajouterait pas foi à la lettre qu’il me dictait. Il est de ces malheurs contre lesquels la mort seule est un refuge.

Le père Plantat allait répondre, mais M. Lecoq s’était promis de mener l’entretien.

– Ce n’est pas vous, madame, que nous cherchons, dit-il, mais bien M. de Trémorel.

– Hector! et pourquoi, s’il vous plaît?

Au moment de frapper cette malheureuse enfant, coupable seulement d’avoir cru aux serments d’un misérable, M. Lecoq hésita. Et cependant il est de ceux qui pensent que la vérité brutale est moins affreuse que des ménagements cruels.

– M. de Trémorel, répondit-il, a commis un grand crime.

– Lui!… vous mentez, monsieur.

L’agent de la Sûreté secoua tristement la tête.

– Je dis vrai, malheureusement, insista-t-il. M. de Trémorel a assassiné sa femme dans la nuit de mercredi à jeudi; je suis agent de police, et j’ai ordre de l’arrêter.

Il supposait que cette terrible accusation allait foudroyer Laurence et la renverser. Il se trompait. Elle était foudroyée, mais elle restait debout. Le crime lui faisait horreur, mais il ne lui paraissait pas absolument invraisemblable, ayant compris la haine que Berthe inspirait à Hector.

– Eh bien! soit, s’écria-t-elle, sublime d’énergie et de désespoir, soit, je suis sa complice, arrêtez-moi.

Ce cri, qui paraissait arraché à la passion la plus folle, atterra le père Plantat, mais ne surprit pas M. Lecoq.

– Non, madame, reprit-il, non, vous n’êtes pas la complice de cet homme. D’ailleurs le meurtre de sa femme est le moindre de ses forfaits. Savez-vous pourquoi il ne vous a pas épousée? C’est que de concert avec M meBerthe, qui était sa maîtresse, il a empoisonné Sauvresy, son sauveur, son meilleur ami. Nous en avons la preuve.

C’était plus que n’en pouvait supporter l’infortunée Laurence, elle chancela et tomba mourante sur le canapé.

Mais elle ne doutait pas. Cette terrible révélation déchirait le voile qui, jusqu’alors, avait pour elle recouvert le passé. Oui, l’empoisonnement de Sauvresy lui expliquait toute la conduite d’Hector, sa position, ses craintes, ses promesses, ses mensonges, sa haine, son abandon, son mariage, sa fuite, tout enfin.

Pourtant, elle essayait encore, non de le défendre, mais de prendre la moitié de ses crimes.

– Je le savais, balbutia-t-elle, d’une voix brisée par les sanglots, je savais tout.

Le vieux juge de paix était au désespoir.

– Comme vous l’aimez, pauvre enfant, s’écria-t-il, comme vous l’aimez!

Cette douloureuse exclamation rendit à Laurence toute son énergie, elle fit un effort et se redressa l’œil brillant d’indignation:

– Moi l’aimer, s’écria-t-elle, moi!… Ah! tenez, à vous, mon seul ami je puis expliquer ma conduite, car vous êtes digne de me comprendre. Oui, je l’ai aimé; c’est vrai, aimé jusqu’à l’oubli du devoir, jusqu’à l’abandon de moi-même. Mais un jour il s’est montré à moi tel qu’il est, je l’ai jugé, et mon amour n’a pas résisté au mépris. J’ignorais l’assassinat terrible de Sauvresy, mais Hector m’avait avoué que son honneur et sa vie étaient entre les mains de Berthe…, et qu’elle l’aimait. Je l’ai laissé libre de m’abandonner, de se marier, sacrifiant ainsi plus que ma vie à ce que je croyais son bonheur, et cependant je n’avais plus d’illusions. En fuyant avec lui, je me sacrifiais encore. Quand j’ai vu que cacher ma honte devenait impossible, j’ai voulu mourir. Si je vis, si j’ai écrit à ma malheureuse mère une lettre infâme, si en un mot, j’ai cédé aux prières d’Hector, c’est qu’il me priait au nom de mon enfant… de notre enfant.

M. Lecoq qui sentait que le temps pressait essaya une observation, Laurence ne l’écouta pas.

– Mais qu’importe! poursuivait-elle. Je l’ai aimé, je l’ai suivi, je suis à lui. La constance, voilà la seule excuse d’une faute comme la mienne. Je ferai mon devoir. Je ne saurais être innocente quand mon amant a commis un crime, je veux la moitié du châtiment.

Elle parlait avec une animation si extraordinaire que l’agent de la Sûreté désespérait de la calmer, lorsque deux coups de sifflet, donnés dans la rue, arrivèrent jusqu’à lui. Trémorel rentrait, il n’y avait plus à hésiter, il saisit presque brutalement le bras de Laurence.

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