Émile Gaboriau - Le Crime D’orcival

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Deux braconniers, le père et le fils, trouvent Berthe de Trémorel sauvagement assassinée dans le parc du chateau du comte de Trémorel, son époux, ce dernier restant introuvable. Ils sont vite accusés, avec un domestique du chateau au comportement suspect et sans alibi, du meurtre de ces deux notables très appréciés de leurs concitoyens d'Orcival. Les trois suspects, défavorablement connus des services de la police, s'enferment dans un mutisme révélateur. À peine arrivé, l'inspecteur Lecoq, constate que l'enquête a été baclée et la reprend à zéro. Il propose rapidement un début d'explication qui va à l'encontre de celle du juge d'instruction, ce dernier restant persuadé de la justesse de son analyse de la situation…

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– Oui, monsieur, très bien; seulement si je dois prendre un train…

– Quoi? Tu n’as pas d’argent?

– Précisément.

– Alors – M. Lecoq sortit son portefeuille – prends ce billet de cinq cents francs, c’est plus qu’il n’en faut pour entreprendre le tour du monde. Tout est-il bien entendu?

– Pardon… si M. Wilson revient purement et simplement à son hôtel, que devrai-je faire?

– Laisse-moi donc finir. S’il rentre, tu reviendras avec lui et, au moment où sa voiture s’arrêtera devant l’hôtel, tu donneras deux vigoureux coups de sifflet. Puis tu m’attendras dans la rue, en ayant soin de garder ta voiture que tu prêteras à Monsieur, s’il en a besoin.

– Compris! fit le Pâlot, qui s’éloigna en courant.

Restés seuls, le père Plantat et l’agent de la Sûreté commencèrent à arpenter lentement la galerie. Ils étaient graves, silencieux comme on l’est toujours au moment décisif d’une partie; on ne parle pas autour des tables de jeu.

Tout à coup, M. Lecoq tressaillit, il venait d’apercevoir son agent à l’extrémité de la galerie. Si vive était son impatience qu’il courut à lui:

– Eh bien?

– Monsieur, le gibier est lancé et Pâlot le file .

– À pied ou en voiture?

– En voiture.

– Il suffit. Rejoins tes camarades et dis-leur de se tenir prêts.

Tout marchait au gré des désirs de M. Lecoq, et il se retournait triomphant vers le vieux juge de paix, lorsqu’il fut frappé de l’altération de ses traits.

– Vous trouveriez-vous indisposé, monsieur! demanda-t-il, tout inquiet.

– Non, mais j’ai cinquante-cinq ans, M. Lecoq, et à cet âge il est des émotions qui tuent. Tenez, au moment de voir mes vœux se réaliser, je tremble, je sens qu’une déception serait ma mort. J’ai peur, oui, j’ai peur… Ah! que ne puis-je me dispenser de vous suivre!

– Mais votre présence est indispensable, monsieur, sans vous, sans votre aide, je ne puis rien.

– À quoi vous serai-je bon?

– À sauver M lleLaurence, monsieur.

Ce nom, ainsi prononcé, rendit au juge de paix d’Orcival une partie de son énergie.

– S’il en est ainsi!… fit-il.

Déjà il s’avançait résolument vers la rue, M. Lecoq le retint.

– Pas encore, disait-il, pas encore; le gain de la bataille, monsieur, dépend de la précision de nos mouvements. Une seule faute et toutes mes combinaisons échouent misérablement et je suis forcé d’arrêter et de livrer à la justice le prévenu. Il nous faut dix minutes d’entretien avec M lleLaurence, mais non beaucoup plus, et il est absolument nécessaire que cet entretien soit brusquement interrompu par le retour de Trémorel. Établissons donc nos calculs. Il faut à ce gredin trente minutes pour aller rue des Saints-Pères où il ne trouvera personne; autant pour revenir; mettons quinze minutes perdues; en tout une heure et quart. C’est encore quarante minutes de patience.

Le père Plantat ne répondit pas, mais Lecoq comprit qu’il lui serait impossible de rester si longtemps debout, après les fatigues de la journée, ému comme il l’était et n’ayant rien pris depuis la veille. Il l’entraîna donc dans un café voisin et le força de tremper un biscuit dans un verre de vin. Puis, sentant bien que toute conversation serait importune à cet homme si malheureux, il prit un journal du soir et bientôt parut absorbé par les nouvelles d’Allemagne.

La tête renversée sur le dossier de la banquette de velours, l’œil perdu dans le vide, le vieux juge de paix repassait dans son esprit les événements de ces quatre années qui venaient de s’écouler. Il lui semblait que c’était hier que Laurence, encore enfant, venait courir sur la pelouse de son jardin et ravager ses rosiers. Comme elle était jolie, déjà, et quelle divine expression avaient ses grands yeux! Puis, du soir au matin, pour ainsi dire, comme une rose que fait épanouir une nuit de juin, la jolie enfant était devenue la radieuse jeune fille. Mais timide et réservée avec tous, elle ne l’était pas avec lui. N’avait-il pas été son vieil ami, le confident de ses petits chagrins et de ses innocentes espérances. Combien elle était candide et pure; quelle divine ignorance du mal!…

Neuf heures sonnèrent, M. Lecoq déposa son journal sur la table.

– Partons, dit-il.

Le père Plantat le suivait d’un pas plus assuré, et bientôt, accompagnés des hommes de M. Job, ils arrivèrent devant l’hôtel occupé par M. Wilson.

– Vous autres, dit M. Lecoq à ses agents, vous attendrez pour entrer que j’appelle, je vais laisser la porte entrouverte.

Au premier coup de sonnette, la porte s’ouvrit et le père Plantat et l’agent de la Sûreté s’engagèrent sous la voûte. Le concierge était sur le seuil de sa loge.

– M. Wilson? demanda M. Lecoq.

– Il est absent.

– Je parlerai à madame, alors.

– Elle est absente aussi.

– Très bien! seulement, comme il faut absolument que je parle à M meWilson, je vais monter.

Le concierge s’apprêtait à une vive résistance, mais M. Lecoq ayant appelé ses hommes, il comprit à qui il avait affaire et, plein de prudence, il se tut.

L’agent de la Sûreté posta alors six de ses hommes dans la cour, dans une position telle qu’on pût aisément les apercevoir des fenêtres du premier étage, et ordonna aux autres d’aller se placer sur le trottoir en face, leur recommandant d’observer très ostensiblement la maison.

Ces mesures prises, il revint au concierge.

– Toi, mon brave, commanda-t-il, attention. Quand ton maître qui est sorti, va rentrer, garde-toi bien de lui dire que la maison est cernée et que nous sommes là-haut; un seul mot te compromettrait terriblement…

Si menaçant étaient l’air et le ton de M. Lecoq, que le portier frémit, il se vit au fond des plus humides cachots.

– Je suis aveugle, répondit-il, je suis muet.

– Combien y a-t-il de domestiques dans l’hôtel?

– Trois, mais ils sont sortis.

L’agent de la Sûreté prit alors le bras du père Plantat et le tenant fortement:

– Vous le voyez, monsieur, dit-il, tout est pour nous. Venez, et au nom de M lleLaurence, du courage!

27

Toutes les prévisions de M. Lecoq se réalisaient. Laurence n’était pas morte, sa lettre à sa famille n’était qu’une odieuse tromperie. C’était bien elle, qui sous le nom de M meWilson habitait l’hôtel où venaient de pénétrer le père Plantat et l’agent de la Sûreté.

Comment la belle et noble jeune fille tant aimée du juge d’Orcival en était-elle venue à ces extrémités affreuses? C’est que la logique de la vie, hélas! enchaîne fatalement les unes aux autres toutes nos déterminations. C’est que souvent une action indifférente, peu répréhensible en elle-même, peut être le point de départ d’un crime. Chacune de nos résolutions nouvelles dépend de celles qui l’ont précédées et en est la conséquence mathématique, en quelque sorte, comme le total d’une addition est le produit des chiffres posés.

Malheur à celui qui, pris au bord de l’abîme d’un premier vertige, ne fuit pas au plus vite sans détourner la tête; c’en est fait de lui. Bientôt, cédant à une attraction irrésistible, il s’approche bravant le péril, son pied glisse, il est perdu. Vainement revenu au sentiment de la réalité il fera, pour se retenir, d’incroyables efforts, il n’y parviendra pas; à peine réussira-t-il à retarder sa chute définitive. Quoi qu’il fasse et qu’il tente, il roulera plus bas, toujours plus bas, jusqu’à ce qu’il arrive au fond, tout au fond du gouffre.

Ainsi Trémorel n’avait rien de l’implacable caractère des assassins, il n’était que faible et lâche; et cependant il avait commis d’abominables crimes. Tous ses forfaits remontaient au premier sentiment d’envie qu’il avait ressenti contre Sauvresy et qu’il n’avait pas pris la peine de vaincre. Dieu a dit à la mer: Tu n’iras pas plus loin; mais il n’est pas d’homme qui, brisant la digue de ses passions, sache où elles s’arrêteront.

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