Gustave Flaubert - L'éducation sentimentale

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Il tendit à Frédéric le porte-cigares encore plein, et qu’il avait gardé religieusement avec l’espoir de le rendre. Les jeunes gens l’invitèrent à revenir. Il n’y manqua pas.

Tous sympathisaient. D’abord, leur haine du Gouvernement avait la hauteur d’un dogme indiscutable. Martinon seul tâchait de défendre Louis-Philippe. On l’accablait sous les lieux communs traînant dans les journaux : l’embastillement de Paris, les lois de septembre, Pritchard, lord Guizot, – si bien que Martinon se taisait, craignant d’offenser quelqu’un. En sept ans de collège, il n’avait pas mérité de pensum, et, à l’Ecole de droit, il savait plaire aux professeurs. Il portait ordinairement une grosse redingote couleur mastic avec des claques en caoutchouc ; mais il apparut un soir dans une toilette de marié : gilet de velours à châle, cravate blanche, chaîne d’or.

L’étonnement redoubla quand on sut qu’il sortait de chez M. Dambreuse. En effet, le banquier Dambreuse venait d’acheter au père Martinon une partie de bois considérable ; le bonhomme lui ayant présenté son fils, il les avait invités à dîner tous les deux.

«Y avait-il beaucoup de truffes , demanda Deslauriers, et as-tu pris la taille à son épouse, entre deux portes, sicut decet ?»

Alors, la conversation s’engagea sur les femmes. Pellerin n’admettait pas qu’il y eût de belles femmes (il préférait les tigres) ; d’ailleurs, la femelle de l’homme était une créature inférieure dans la hiérarchie esthétique :

«Ce qui vous séduit est particulièrement ce qui la dégrade comme idée ; je veux dire les seins, les cheveux…

– Cependant , objecta Frédéric, de longs cheveux noirs, avec de grands yeux noirs…

– Oh ! connu ! s’écria Hussonnet. Assez d’Andalouses sur la pelouse ! des choses antiques ? serviteur ! Car enfin, voyons, pas de blagues ! une lorette est plus amusante que la Vénus de Milo ! Soyons Gaulois, nom d’un petit bonhomme ! et Régence si nous pouvons !

– Coulez, bons vins ; femmes, daignez sourire !

– Il faut passer de la brune à la blonde ! – Est-ce votre avis, père Dussardier ?»

Dussardier ne répondit pas. Tous le pressèrent pour connaître ses goûts.

«Eh bien , fit-il en rougissant, moi, je voudrais aimer la même, toujours !»

Cela fut dit d’une telle façon, qu’il y eut un moment de silence, les uns étant surpris de cette candeur, et les autres y découvrant, peut-être, la secrète convoitise de leur âme.

Sénécal posa sur le chambranle sa chope de bière, et déclara dogmatiquement que, la prostitution étant une tyrannie et le mariage une immoralité, il valait mieux s’abstenir. Deslauriers prenait les femmes comme une distraction, rien de plus. M. de Cisy avait à leur endroit toute espèce de crainte.

Elevé sous les yeux d’une grand-mère dévote, il trouvait la compagnie de ces jeunes gens alléchante comme un mauvais lieu et instructive comme une Sorbonne. On ne lui ménageait pas les leçons ; et il se montrait plein de zèle, jusqu’à vouloir fumer, en dépit des maux de coeur qui le tourmentaient chaque fois, régulièrement. Frédéric l’entourait de soins. Il admirait la nuance de ses cravates, la fourrure de son paletot et surtout ses bottes, minces comme des gants et qui semblaient insolentes de netteté et de délicatesse ; sa voiture l’attendait en bas dans la rue.

Un soir qu’il venait de partir, et que la neige tombait, Sénécal se mit à plaindre son cocher. Puis il déclama contre les gants jaunes, le Jockey-Club. Il faisait plus de cas d’un ouvrier que de ces messieurs.

«Moi, je travaille, au moins ! je suis pauvre !

– Cela se voit», dit à la fin Frédéric, impatienté.

Le répétiteur lui garda rancune pour cette parole.

Mais, Regimbart ayant dit qu’il connaissait un peu Sénécal, Frédéric, voulant faire une politesse à l’ami d’Arnoux, le pria de venir aux réunions du samedi, et la rencontre fut agréable aux deux patriotes.

Ils différaient cependant.

Sénécal – qui avait un crâne en pointe – ne considérait que les systèmes. Regimbart, au contraire, ne voyait dans les faits que les faits. Ce qui l’inquiétait principalement, c’était la frontière du Rhin. Il prétendait se connaître en artillerie, et se faisait habiller par le tailleur de l’Ecole polytechnique.

Le premier jour, quand on lui offrit des gâteaux, il leva les épaules dédaigneusement, en disant que cela convenait aux femmes ; et il ne parut guère plus gracieux les fois suivantes. Du moment que les idées atteignaient une certaine hauteur, il murmurait : «Oh ! pas d’utopies, pas de rêves !» En fait d’art (bien qu’il fréquentât les ateliers, où quelquefois il donnait, par complaisance, une leçon d’escrime), ses opinions n’étaient point transcendantes. Il comparait le style de M. Marrast à celui de Voltaire et Mlle Vatnaz à Mme de Staël, à cause d’une ode sur la Pologne, «où il y avait du cœur». Enfin, Regimbart assommait tout le monde et particulièrement Deslauriers, car le Citoyen était un familier d’Arnoux. Or, le clerc ambitionnait de fréquenter cette maison, espérant y faire des connaissances profitables. «Quand donc m’y mèneras-tu ?» disait-il. Arnoux se trouvait surchargé de besogne, ou bien il partait en voyage ; puis, ce n’était pas la peine, les dîners allaient finir.

S’il avait fallu risquer sa vie pour son ami, Frédéric l’eût fait. Mais comme il tenait à se montrer le plus avantageusement possible, comme il surveillait son langage, ses manières et son costume jusqu’à venir au bureau de l’Art industriel toujours irréprochablement ganté, il avait peur que Deslauriers, avec son vieil habit noir, sa tournure de procureur et ses discours outrecuidants, ne déplût à Mme Arnoux, ce qui pouvait le compromettre, le rabaisser lui-même auprès d’elle. Il admettait bien les autres, mais celui-là, précisément, l’aurait gêné mille fois plus. Le Clerc s’apercevait qu’il ne voulait pas tenir sa promesse, et le silence de Frédéric lui semblait une aggravation d’injure.

Il aurait voulu le conduire absolument, le voir se développer d’après l’idéal de leur jeunesse ; et sa fainéantise le révoltait, comme une désobéissance et comme une trahison. D’ailleurs Frédéric, plein de l’idée de Mme Arnoux, parlait de son mari souvent ; et Deslauriers commença une intolérable scie, consistant à répéter son nom cent fois par jour, à la fin de chaque phrase, comme un tic d’idiot. Quand on frappait à sa porte, il répondait : «Entrez, Arnoux !» Au restaurant, il demandait un fromage de Brie «à l’instar d’Arnoux» ; et, la nuit, feignant d’avoir un cauchemar, il réveillait son compagnon en hurlant : «Arnoux ! Arnoux !» Enfin, un jour, Frédéric, excédé, lui dit d’une voix lamentable :

«Mais laisse-moi tranquille avec Arnoux !

– Jamais ! répondit le clerc.

Toujours lui ! lui partout ! ou brûlante ou glacée !

L’image de l’Arnoux…

«Tais-toi donc !» s’écria Frédéric en levant le poing.

Il reprit doucement :

«C’est un sujet qui m’est pénible, tu sais bien.

– Oh ! pardon, mon bonhomme , répliqua Deslauriers en s’inclinant très bas, on respectera désormais les nerfs de Mademoiselle ! Pardon encore une fois. Mille excuses !»

Ainsi fut terminée la plaisanterie.

Mais, trois semaines après, un soir, il lui dit :

«Eh bien, je l’ai vue tantôt, Mme Arnoux !

– Où donc ?

– Au Palais, avec Balandard, avoué ; une femme brune, n’est-ce pas, de taille moyenne ?»

Frédéric fit un signe d’assentiment. Il attendait que Deslauriers parlât. Au moindre mot d’admiration, il se serait épanché largement, était tout prêt à le chérir ; l’autre se taisait toujours ; enfin, n’y tenant plus, il lui demanda d’un air indifférent ce qu’il pensait d’elle.

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