Emile Chevalier - La capitaine

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– Masqué et toujours vêtu de noir. Ce chef commande deux frégates aussi noires que lui, car j’oubliais de vous dire que son masque est de soie noire…

– Un héros de roman! interrompit le comte de son air railleur.

– Oh! riez, riez, monsieur le sceptique! vos rires et votre dédain…

– Ah! messieurs, messieurs, intervint un colonel d’artillerie, point d’injures, je vous rappelle à l’ordre. Il y a des dames, ici.

– Permettez-moi de vous faire observer, mon cher colonel, que votre interruption est au moins intempestive, pour ce qui me concerne, repartit Lancelot d’une voix douce et ferme, avec un sourire sur les lèvres.

– Assurément, assurément, balbutia le vieux officier qui, connaissant l’estime en laquelle sir George Prévost tenait le comte, n’eût pas voulu pour beaucoup blesser ce dernier.

Quant à M. Irving, n’étant que capitaine, il n’osa protester contre la partialité de son supérieur; mais il lança à Arthur un regard qui fit frémir Emmeline.

– Je vous en prie, murmura-t-elle tout bas à Lancelot, cessez cette conversation, elle me fait mal!

– Je suis trop votre esclave pour ne point vous obéir, répondit-il d’un ton qui ravit la jeune fille.

– Mais la suite de l’histoire des Requins? demanda la dame, cause involontaire de cette petite altercation.

– Ce sera pour demain, dit le secrétaire intime de sir George, qui le remplaçait en son absence. Maintenant, je propose un tour de promenade avant le bal.

Tout le monde se leva de table.

La plupart des convives descendirent, deux à deux, dans les jardins. Mais quelques-uns, parmi lesquels se trouvait Bertrand du Sault, qui n’était pas encore assez bien rétabli pour s’exposer au serein, restèrent dans les salons de jeu.

Ces salons ouvraient sur des bosquets illuminés avec des verres de couleurs, somptuosité nouvelle dans la colonie.

Le bal devait avoir lieu sous les bosquets.

Vers dix heures, il commença au son de la musique militaire. Le comte Arthur Lancelot dansa le premier quadrille avec Emmeline, et l’un et l’autre dansaient dans la perfection. Aussi un cercle de curieux s’était-il formé autour d’eux. Mais le jeune homme paraissait insensible à leurs murmures admiratifs; ses regards étaient attachés sur Bertrand qui faisait une partie de bluff avec le capitaine Irving.

– Vous trichez, dit tout à coup l’enseigne à son adversaire, qui venait de glisser furtivement une carte dans le jeu.

– Vous en avez menti, répondit la capitaine d’une voix sifflante.

Bertrand lui jeta ses cartes à la face.

Cette scène avait été rapide. Personne n’y avait pris garde. Seul, Arthur Lancelot l’avait vue.

IV. Au cottage de Bellevue

Les deux antagonistes s’étaient levés en échangeant ces mots:

– Vous m’en rendrez raison, monsieur!

– Demain toute la journée, je me tiendrai à votre disposition.

Puis ils s’étaient éloignés, chacun d’un côté.

Sans le vouloir, sans y penser, Arthur Lancelot serra la main de sa partenaire, mais il faillit manquer la figure qu’il dansait.

– Vous êtes distrait, monsieur; soyez plus attentif, je vous prie, on nous observe! lui dit tendrement Emmeline, qui s’attribuait bien gratuitement la cause de cette distraction.

– Ah! ma chère… commença le comte.

Mais s’apercevant que son qualificatif était un peu bien familier, il reprit, quoique la jeune fille, charmée, l’encourageât à continuer par un regard souriant:

– Ah! mademoiselle… pourrais-je n’être pas distrait! … en votre présence adorable, ajouta-t-il au bout d’un instant.

Emmeline ne tint pas compte de l’intervalle dont il avait séparé chaque membre de phrase, surtout le dernier. Elle fut convaincue que le cœur rebelle d’Arthur était enfin vaincu, subjugué, car jamais elle ne l’avait vu si ému.

C’est qu’elle aimait Lancelot depuis la première fois qu’elle l’avait rencontré à un bal, chez l’intendant maritime de la station, il y avait plus de huit mois déjà! Et huit mois, comme c’est long pour une personne qui n’a d’autre occupation que le travail fantaisiste d’une imagination fougueuse.

Ce soir-là fixa son avenir. Le comte fit, il est vrai, peu attention à elle; mais l’amour a du goût pour les oppositions. On sait qu’il trouve à butiner son miel là où un indifférent ne voit que des épines ou du sable, et que, comme certains êtres animés, il (je parle toujours de l’amour) se nourrit au besoin de sa propre chair.

Éprise du comte, Emmeline déploya toutes ses éloquentes finesses de femme pour l’attirer chez son père. Elle jouissait naturellement de la grande et excellente liberté que les mœurs anglaises accordent aux demoiselles; aussi pouvait-elle faire des invitations en son nom; et se conduire dans le monde comme chez nous une jeune dame de bon ton.

Mais la réussite de son projet ne présentait pas autant de difficultés qu’elle l’avait supposé, en entendant dire que le comte Lancelot était hautain, d’une politesse exquise, mais froide, d’une humeur épigrammatique, surtout avec les femmes; un dandy de haute saveur qui affectait d’être blasé sur tous les plaisirs.

Certes, ces rumeurs n’avaient rien d’agréable pour Emmeline. Cependant, elles irritèrent sa passion naissante plutôt qu’elles ne la refroidirent, et elle fut enchantée de voir que, dans cette soirée même, Arthur témoignait à son frère Bertrand une préférence marquée sur tous les autres jeunes gens.

La liaison entre eux fut très prompte; elle fut bientôt très étroite.

Emmeline s’en applaudit, quoique, parfois, elle se sentit piquée de la tiédeur que Lancelot avait pour elle, tandis qu’il manifestait pour Bertrand l’empressement le plus chaleureux.

Cette tiédeur à son endroit, il n’était guère possible de la considérer comme un fruit de la timidité, car avec un grand air de distinction et une conversation toujours raffinée, le comte était souvent hardi, provocant dans ses expressions. Mais l’amour est si ingénieux pour s’abuser, qu’Emmeline portait au compte de ce sentiment la réserve d’Arthur.

Myope et bavard, à son habitude, le public les disait enflammés l’un pour l’autre, et les mariait obligeamment chaque semaine.

Par ces courtes explications, on comprendra combien étaient précieuses à mademoiselle du Sault les plus légères prévenances du comte Arthur Lancelot.

Aussi, comme un lis s’incline sous la rosée bienfaisante du matin, courba-t-elle la tête, en rougissant, sous la caresse de sa dernière réponse.

– Vous êtes un flatteur, monsieur Arthur, murmura Emmeline pour dire quelque chose.

– On n’est pas flatteur avec ceux que l’on aime; mais toute flatterie pâlirait devant vous, reprit Lancelot de sa voix harmonieuse, dont on ne pouvait entendre le timbre musical sans en rêver.

Emmeline rougit de plus en plus fort; un pas encore et le comte lui faisait une déclaration. Il fallait l’y pousser. Et, tout en tournant dans la ronde, elle lui décocha cette réflexion d’une dangereuse naïveté:

– Oh! mais c’est qu’il y a aimer et aimer!

– Oui, répliqua Lancelot, par un bond qui plaçait subitement un abîme entre le cœur de la jeune fille et le sien, oui, on a de l’amitié pour ses amis, de l’amour pour ses ennemis!

Ce trait était acéré. Emmeline en frissonna. Il se pouvait néanmoins que ce fût une de ces flèches sans portée sérieuse, comme le comte se plaisait à en lancer dans le monde, et qui lui avaient valu dans certaines coteries la réputation d’homme cynique. Emmeline essaya donc de prendre gaiement cette réplique, et elle repartit en souriant:

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