George Sand - Consuelo
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Savez-vous, perfide Porporina, dit Amélie à sa compagne en s’asseyant tout près d’elle pour chuchoter librement à son oreille, que vous faites merveille sur mon cousin?
– Je ne m’en aperçois pas beaucoup jusqu’ici, répondit Consuelo.
– C’est que vous ne daignez pas vous apercevoir de ses manières avec moi. Depuis un an, il ne m’a pas offert une seule fois la main pour passer à table ou pour en sortir, et voilà qu’il s’exécute avec vous de la meilleure grâce! Il est vrai qu’il est dans un de ses moments les plus lucides. On dirait que vous lui avez apporté la raison et la santé. Mais ne vous fiez point aux apparences, Nina. Ce sera avec vous comme avec moi. Après trois jours de cordialité, il ne se souviendra pas seulement de votre existence.
– Je vois, dit Consuelo, qu’il faut que je m’habitue à la plaisanterie.
– N’est-il pas vrai, ma petite tante, dit à voix basse Amélie en s’adressant à la chanoinesse, qui était venue s’asseoir auprès d’elle et de Consuelo, que mon cousin est tout à fait charmant pour la chère Porporina?
– Ne vous moquez pas de lui, Amélie, répondit Wenceslawa avec douceur; mademoiselle s’apercevra assez tôt de la cause de nos chagrins.
– Je ne me moque pas, bonne tante. Albert est tout à fait bien ce matin, et je me réjouis de le voir comme je ne l’ai pas encore vu peut-être depuis que je suis ici. S’il était rasé et poudré comme tout le monde, on pourrait croire aujourd’hui qu’il n’a jamais été malade.
– Cet air de calme et de santé me frappe en effet bien agréablement, dit la chanoinesse; mais je n’ose plus me flatter de voir durer un si heureux état de choses.
– Comme il a l’air noble et bon! dit Consuelo, voulant gagner le cœur de la chanoinesse par l’endroit le plus sensible.
– Vous trouvez? dit Amélie, la transperçant de son regard espiègle et moqueur.
– Oui, je le trouve, répondit Consuelo avec fermeté, et je vous l’ai dit hier soir, signora; jamais visage humain ne m’a inspiré plus de respect.
– Ah! chère fille, dit la chanoinesse en quittant tout à coup son air guindé pour serrer avec émotion la main de Consuelo; les bons cœurs se devinent! Je craignais que mon pauvre enfant ne vous fît peur; c’est une si grande peine pour moi que de lire sur le visage des autres l’éloignement qu’inspirent toujours de pareilles souffrances! Mais vous avez de la sensibilité, je le vois, et vous avez compris tout de suite qu’il y a dans ce corps malade et flétri une âme sublime, bien digne d’un meilleur sort.»
Consuelo fut touchée jusqu’aux larmes des paroles de l’excellente chanoinesse, et elle lui baisa la main avec effusion. Elle sentait déjà plus de confiance et de sympathie dans son cœur pour cette vieille bossue que pour la brillante et frivole Amélie.
Elles furent interrompues par le baron Frédéric, lequel, comptant sur son courage plus que sur ses moyens, s’approchait avec l’intention de demander une grâce à la signora Porporina. Encore plus gauche auprès des dames que ne l’était son frère aîné (cette gaucherie était, à ce qu’il paraît, une maladie de famille, qu’on ne devait pas s’étonner beaucoup de retrouver développée jusqu’à la sauvagerie chez Albert), il balbutia un discours et beaucoup d’excuses qu’Amélie se chargea de comprendre et de traduire à Consuelo.
Mon père vous demande, lui dit-elle, si vous vous sentez le courage de vous remettre à la musique, après un voyage aussi pénible, et si ce ne serait pas abuser de votre bonté que de vous prier d’entendre ma voix et de juger ma méthode.
– De tout mon cœur, répondit Consuelo en se levant avec vivacité et en allant ouvrir le clavecin.
– Vous allez voir, lui dit tout bas Amélie en arrangeant son cahier sur le pupitre, que ceci va mettre Albert en fuite malgré vos beaux yeux et les miens.»
En effet, Amélie avait à peine préludé pendant quelques minutes, qu’Albert se leva, et sortit sur la pointe du pied comme un homme qui se flatte d’être inaperçu.
C’est beaucoup, dit Amélie en causant toujours à voix basse, tandis qu’elle jouait à contre-mesure, qu’il n’ait pas jeté les portes avec fureur, comme cela lui arrive souvent quand je chante. Il est tout à fait aimable, on peut même dire galant aujourd’hui.»
Le chapelain, s’imaginant masquer la sortie d’Albert, se rapprocha du clavecin, et feignit d’écouter avec attention. Le reste de la famille fit à distance un demi-cercle pour attendre respectueusement le jugement que Consuelo porterait sur son élève.
Amélie choisit bravement un air de l’Achille in Scyro de Pergolèse, et le chanta avec assurance d’un bout à l’autre, avec une voix fraîche et perçante, accompagnée d’un accent allemand si comique, que Consuelo, n’ayant jamais rien entendu de pareil, se tint à quatre pour ne pas sourire à chaque mot. Il ne lui fallut pas écouter quatre mesures pour se convaincre que la jeune baronne n’avait aucune notion vraie, aucune intelligence de la musique. Elle avait le timbre flexible, et pouvait avoir reçu de bonnes leçons; mais son caractère était trop léger pour lui permettre d’étudier quoi que ce fût en conscience. Par la même raison, elle ne doutait pas de ses forces, et sabrait avec un sang-froid germanique les traits les plus audacieux et les plus difficiles. Elle les manquait tous sans se déconcerter, et croyait couvrir ses maladresses en forçant l’intonation, et en frappant l’accompagnement avec vigueur, rétablissant la mesure comme elle pouvait, en ajoutant des temps aux mesures qui suivaient celles où elle en avait supprimé, et changeant le caractère de la musique à tel point que Consuelo eût eu peine à reconnaître ce qu’elle entendait, si le cahier n’eût été devant ses yeux.
Cependant le comte Christian, qui s’y connaissait bien, mais qui supposait à sa nièce la timidité qu’il aurait eue à sa place, disait de temps en temps pour l’encourager: «Bien, Amélie! belle musique, en vérité, belle musique!»
La chanoinesse, qui n’y entendait pas grand-chose, cherchait avec sollicitude dans les yeux de Consuelo à pressentir son opinion; et le baron, qui n’aimait pas d’autre musique que celle des fanfares de chasse, s’imaginant que sa fille chantait trop bien pour qu’il pût la comprendre, attendait avec confiance l’expression du contentement de son juge. Le chapelain seul était charmé de ces gargouillades, qu’il n’avait jamais entendues avant l’arrivée d’Amélie au château, et balançait sa grosse tête ave un sourire de béatitude.
Consuelo vit bien que dire la vérité crûment serait porter la consternation dans la famille. Elle se réserva d’éclairer son élève en particulier sur tout ce qu’elle avait à oublier avant d’apprendre quelque chose, donna des éloges à sa voix, la questionna sur ses études, approuva le choix des maîtres qu’on lui avait fait étudier, et se dispensa ainsi de déclarer qu’elle les avait étudiés à contresens.
On se sépara fort satisfait d’une épreuve qui n’avait été cruelle que pour Consuelo. Elle eut besoin d’aller s’enfermer dans sa chambre avec la musique qu’elle venait d’entendre profaner, et de la lire des yeux, en la chantant mentalement, pour effacer de son cerveau l’impression désagréable qu’elle venait de recevoir.
XXX. Lorsqu’on se rassembla de nouveau vers le soir…
Lorsqu’on se rassembla de nouveau vers le soir, Consuelo se sentant plus à l’aise avec toutes ces personnes qu’elle commençait à connaître, répondit avec moins de réserve et de brièveté aux questions que, de leur côté, elles s’enhardirent à lui adresser sur son pays, sur son art, et sur ses voyages. Elle évita soigneusement, ainsi qu’elle se l’était prescrit, de parler d’elle-même, et raconta les choses au milieu desquelles elle avait vécu sans jamais faire mention du rôle qu’elle y avait joué. C’est en vain que la curieuse Amélie s’efforça de l’amener dans la conversation à développer sa personnalité. Consuelo ne tomba pas dans ses pièges, et ne trahit pas un seul instant l’incognito qu’elle s’était promis de garder. Il serait difficile de dire précisément pourquoi ce mystère avait pour elle un charme particulier. Plusieurs raisons l’y portaient. D’abord elle avait promis, juré au Porpora, de se tenir si cachée et si effacée de toutes manières qu’il fût impossible à Anzoleto de retrouver sa trace au cas où il se mettrait à la poursuivre; précaution bien inutile, puisqu’à cette époque Anzoleto, après quelques velléités de ce genre, rapidement étouffées, n’était plus occupé que de ses débuts et de son succès à Venise.
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