Emile Chevalier - L'île de sable
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- Название:L'île de sable
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Un matin, il disparut et resta plusieurs années absent. Cette fugue faillit être fatale à Perrin. Dans sa douleur, il voulait se suicider; Guyonne l'en empêcha. Yvon qui était allé faire la guerre pour le compte des Seize, rentra subitement, comme il était parti, et la joie que causa son retour au vieux pêcheur faillit également lui être funeste. Hélas! cette joie ne fut pas de longue durée, car Yvon que la fainéantise inhérente à l'état militaire avait alléché, et qui voyait dans le seigneur de la Roche un ennemi de l'Église catholique, Yvon s'engagea dans une bande de routiers à la solde du duc de Mercoeur.
S'étant trouvé à l'attaque du château de la Roche, il y fut fait prisonnier avec tous ceux de ses compagnons qui avaient échappé aux coups de la garnison. Le marquis, qui recrutait alors des hommes pour l'expédition qu'il projetait, demanda et obtint la permission de transporter dans les colonies de la Nouvelle-France ses captifs, dont la plupart étaient des repris de justice ou des malfaiteurs— tous gens de sac et de corde. Maître Yvon ne s'accommodait guère du sort qui lui était réservé. Une traversée de douze à quinze cents lieues, ensuite de quoi, un exercice illimité à la hache, à la bêche, à la houe, souriaient médiocrement à son imagination. Sachant que son père avait jadis rendu service au marquis de la Roche, il informa Perrin de sa situation, en le suppliant de solliciter sa grâce. Certes, le pêcheur n'avait pas besoin d'être supplié. A la nouvelle que son fils bien-aimé allait lui être ravi, il courut au château, Guillaume de la Roche l'accueillit avec une cordialité dont il n'était pas coutumier vis-à-vis de ses vassaux. Mais dès que le vieillard lui eut appris l'objet de sa visite, il fronça le sourcil, et répliqua sèchement qu'Yvon partagerait le châtiment de ses complices.
Le pêcheur revint chez lui; son âme était brisée. Il fallut l'attentive sollicitude de Guyonne pour adoucir l'amertume de ses chagrins et ranimer l'espérance dans son coeur.
– Tout n'est pas perdu, lui dit-elle; dame Catherine m'aime comme une mère. Elle a, vous le savez, été la nourrice de notre damoiselle Laure de Kerskoên, et exerce beaucoup d'empire sur l'esprit de monseigneur de la Roche. Laissez-moi lui parler; peut-être, avec son concours, parviendrons-nous à fléchir le courroux du marquis.
Comme tous ceux qui aspirent à la réalisation d'un souhait, Perrin accepta cette persuasion, et Guyonne s'achemina vers le manoir.
Dame Catherine, toute marrie du départ de sa jeune maîtresse, pleura avec Guyonne, et finalement promit d'intervenir auprès du marquis de la Roche.
Guillaume fut inexorable. C'était un caractère de fer; jamais il n'avait modifié une résolution prise. Il mettait son point d'honneur dans l'inflexibilité.
– Tout ce que je puis faire pour toi, mon enfant, dit la nourrice à Guyonne, c'est de te ménager une entrevue avec ce pauvre Yvon, quand il sera à Saint-Malo. Le sire de Ganay est chargé de la garde des prisonniers; il ne refusera pas de nous obliger. Je causerai avec lui. Reviens demain.
Guyonne passa la nuit à réfléchir et à prier. L'aube la surprit prosternée sur la tombe de sa mère.
Elle était mélancolique; mais le voile d'anxiété qui couvrait son front depuis quelques jours avait disparu.
Une détermination inconcevable germait dans le cerveau de la poissonnière. Elle monta au château.
Ils sont en route pour Saint-Malo, et s'embarqueront demain, mon enfant, lui dit la vieille femme.
– Avez-vous obtenu?
– Tu pourras le voir cette nuit, en présentant ce billet à la sentinelle de faction.
– Oh! merci, merci, dame Catherine! Dieu vous récompense!
Guyonne descendit la montagne en courant. On se rappelle l'entretien qu'elle eue ensuite avec son beau-père.
Maintenant, nous reprendrons le fil de notre histoire et suivrons la jeune fille à Saint-Malo.
Le couvre-feu n'était pas encore sonné quand elle aborda dans le port de la cité malouine, et les étoiles s'allumaient une à une au firmament. Guyonne n'eut pas de difficulté à se faire indiquer le lieu où avaient été casernes les captifs, car les rues étaient encombrées de personnes qui devisaient sur les chances probables de l'expédition de la Roche.
On avait enfermé les routiers dans un ancien couvent, situé au sud de la ville. Un piquier se promenait, l'arme à la main, devant la porte.
– Pourrais-je parler au sergent du poste? demanda Guyonne.
– Au sergent du poste, repartit le militaire, oui-dà, ma poulette! Et que lui voulons-nous au sergent du poste?
– J'ai un billet à lui communiquer.
– Un billet! par les griffes de Belzébut! quel fortuné mortel que notre sergent! Approche ici, sous ce falot, mon ange! Pardieu, nous taillerons bien une bavette ensemble!
En disant ces mots, le piquier s'avança pour enlacer Guyonne A la taille; mais celle-ci, l'étreignant par le milieu du corps dans ses doigts musculeux, le souleva de terre comme une plume et le lança violemment contre le mur du monastère.
Le soudard se remit sur ses pieds en articulant un juron.
Néanmoins, il se disposait à réitérer ses insolentes agaceries, lorsque la porte du couvent s'ouvrit pour livrer passage à Jean de Ganay.
– Ah! messire, c'est le ciel qui vous envoie, dit Guyonne à l'écuyer.
– Que désirez-vous?
– Dame Catherine…, commença la jeune fille.
– Bien, mon enfant, je sais ce que vous voulez, dit le vicomte avec intérêt. Vous êtes la soeur…
– D'Yvon, messire.
– Entrez; je vais donner ordre qu'on vous conduise vers lui.
Après avoir adressé quelques paroles au commandant du poste et salué Guyonne, Jean de Ganay sortit de nouveau.
– Suivez-moi, dit le sergent à la jeune femme.
En haut d'un escalier, ils enfilèrent un grand corridor dont les dalles sonores répercutaient le bruit des pas, et s'arrêtèrent à une porte basse.
– Numéro 40, dit le sergent, c'est ici.
Il tira un verrou, déposa sur une table la torche de résine qui avait éclairé leur marche et se retira en disant:
– Dans une heure, je vous querrai.
Pendant ce temps, Guyonne s'était précipitée dans les bras d'Yvon.
– Dis-moi, cher frère, murmura la jeune fille, lorsque leur effusion fut passée, tu soupires pour la liberté?
– Oui; je mourrais avant d'arriver dans cet infernal pays, où, raconte-t-on, il n'y a que plaies et bosses à gagner.
– Je suis à même de te délivrer.
– Toi?
– A une condition.
– A une condition? parle; je souscris à tout, pourvu que je ne sois pas exilé sur cette terre maudite de la Nouvelle-France.
– Si tu veux jurer de ne plus délaisser notre vieux père…
– Mais quel est ton plan?
– Tu le sauras plus tard.
– Je fais le serment que tu exiges, Guyonne.
– Merci, Yvon, dit la jeune fille, les yeux humides d'allégresse. Maintenant, ajouta-t-elle, nous allons troquer nos vêtements. Ta prendras ma robe et ma mante, moi je prendrai ton pourpoint et tes haut-de-chausses!
– Et tu resteras prisonnière à ma place!
– Sans doute, riposta-t-elle en souriant.
– Y songes-tu, Guyonne?
– Oh! j'y ai songé durant toute la nuit dernière sur la fosse de notre mère; c'est elle qui m'a suggéré ce stratagème.
– Excellent coeur! dit le jeune homme en l'embrassant. Mais, ne crois pas que je souscrive…
– Yvon, pense à notre père! il ne peut vivre sans toi.
– Non, non, ma soeur; je ne commettrai pas une lâcheté. Tu ignores quelle sorte de brigands sont ces routiers avec qui j'ai été condamné.
– Que m'importe!
– Que t'importe! mais on t'emmènera avec eux.
– Enfant! oublies-tu que le marquis de la Roche a refusé d'embarquer une seule femme à son bord? Demain, je déclarerai mon sexe et on me lâchera.
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