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Guy Maupassant: L'inutile beauté

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De temps en temps, il regardait derrière lui pour bien reconnaître le point d’abordage, puis il recommençait à tirer, d’une façon rythmée, méthodique et forte, pour montrer, une fois de plus, à ces mauvais matelots du Midi, comment nagent les hommes du Nord.

La barque lancée toucha le sable et glissa dessus comme si elle allait gravir toute la plage en y enfonçant sa quille; puis elle s’arrêta net, et les cinq hommes qui regardaient venir le curé s’approchèrent, affables, contents, sympathiques au prêtre.

– Eh ben! dit l’un avec son fort accent de Provence, bonne pêche, monsieur le curé?

L’abbé Vilbois rentra ses avirons, retira son chapeau cloche pour se couvrir de son tricorne, abaissa ses manches sur ses bras, reboutonna sa soutane, puis ayant repris sa tenue et sa prestance de desservant du village, il répondit avec fierté:

– Oui, oui, très bonne, trois loups, deux murènes et quelques girelles.

Les cinq pêcheurs s’étaient approchés de la barque, et penchés au-dessus du bordage, ils examinaient, avec un air de connaisseurs, les bêtes mortes, les loups gras, les murènes à tête plate, hideux serpents de mer, et les girelles violettes striées en zigzag de bandes dorées de la couleur des peaux d’oranges.

Un d’eux dit:

– Je vais vous porter ça dans votre bastide, monsieur le curé.

– Merci, mon brave.

Ayant serré les mains, le prêtre se mit en route, suivi d’un homme et laissant les autres occupés à prendre soin de son embarcation.

Il marchait à grands pas lents, avec un air de force et de dignité. Comme il avait encore chaud d’avoir ramé avec tant de vigueur, il se découvrait par moments en passant sous l’ombre légère des oliviers, pour livrer à l’air du soir, toujours tiède, mais un peu calmé par une vague brise du large, son front carré, couvert de cheveux blancs, droits et ras, un front d’officier bien plus qu’un front de prêtre. Le village apparaissait sur une butte, au milieu d’une large vallée descendant en plaine vers la mer.

C’était par un soir de juillet. Le soleil éblouissant, tout près d’atteindre la crête dentelée de collines lointaines, allongeait en biais sur la route blanche, ensevelie sous un suaire de poussière, l’ombre interminable de l’ecclésiastique dont le tricorne démesuré promenait dans le champ voisin une large tache sombre qui semblait jouer à grimper vivement sur tous les troncs d’oliviers rencontrés, pour retomber aussitôt par terre, où elle rampait entre les arbres.

Sous les pieds de l’abbé Vilbois, un nuage de poudre fine, de cette farine impalpable dont sont couverts, en été, les chemins provençaux, s’élevait, fumant autour de sa soutane qu’elle voilait et couvrait, en bas, d’une teinte grise de plus en plus claire. Il allait, rafraîchi maintenant et les mains dans ses poches, avec l’allure lente et puissante d’un montagnard faisant une ascension. Ses yeux calmes regardaient le village, son village où il était curé depuis vingt ans, village choisi par lui, obtenu par grande faveur, où il comptait mourir. L’église, son église, couronnait le large cône des maisons entassées autour d’elle, de ses deux tours de pierre brune, inégales et carrées, qui dressaient dans ce beau vallon méridional leurs silhouettes anciennes plus pareilles à des défenses de château fort, qu’à des clochers de monument sacré.

L’abbé était content, car il avait pris trois loups, deux murènes et quelques girelles.

Il aurait ce nouveau petit triomphe auprès de ses paroissiens, lui, qu’on respectait surtout, parce qu’il était peut-être, malgré son âge, l’homme le mieux musclé du pays. Ces légères vanités innocentes étaient son plus grand plaisir. Il tirait au pistolet de façon à couper des tiges de fleurs, faisait quelquefois des armes avec le marchand de tabac, son voisin, ancien prévôt de régiment, et il nageait mieux que personne sur la côte.

C’était d’ailleurs un ancien homme du monde, fort connu jadis, fort élégant, le baron de Vilbois, qui s’était fait prêtre, à trente-deux ans, à la suite d’un chagrin d’amour.

Issu d’une vieille famille picarde, royaliste et religieuse, qui depuis plusieurs siècles donnait ses fils à l’armée, à la magistrature ou au clergé, il songea d’abord à entrer dans les ordres sur le conseil de sa mère, puis sur les instances de son père il se décida à venir simplement à Paris, faire son droit, et chercher ensuite quelque grave fonction au Palais.

Mais pendant qu’il achevait ses études, son père succomba à une pneumonie à la suite de chasses au marais, et sa mère, saisie par le chagrin, mourut peu de temps après. Donc, ayant hérité soudain d’une grosse fortune, il renonça à des projets de carrière quelconque pour se contenter de vivre en homme riche.

Beau garçon, intelligent bien que d’un esprit limité par des croyances, des traditions et des principes, héréditaires comme ses muscles de hobereau picard, il plut, il eut du succès dans le monde sérieux, et goûta la vie en homme jeune, rigide, opulent et considéré.

Mais voilà qu’à la suite de quelques rencontres chez un ami il devint amoureux d’une jeune actrice, d’une toute jeune élève du Conservatoire qui débutait avec éclat à l’Odéon.

Il en devint amoureux avec toute la violence, avec tout l’emportement d’un homme né pour croire à des idées absolues. Il en devint amoureux en la voyant à travers le rôle romanesque où elle avait obtenu, le jour même où elle se montra pour la première fois au public, un grand succès.

Elle était jolie, nativement perverse, avec un air d’enfant naïf qu’il appelait son air d’ange. Elle sut le conquérir complètement, faire de lui un de ces délirants forcenés, un de ces déments en extase qu’un regard ou qu’une jupe de femme brûle sur le bûcher des Passions Mortelles. Il la prit donc pour maîtresse, lui fit quitter le théâtre, et l’aima, pendant quatre ans, avec une ardeur toujours grandissante. Certes, malgré son nom et les traditions d’honneur de sa famille, il aurait fini par l’épouser, s’il n’avait découvert, un jour qu’elle le trompait depuis longtemps avec l’ami qui la lui avait fait connaître.

Le drame fut d’autant plus terrible qu’elle était enceinte, et qu’il attendait la naissance de l’enfant pour se décider au mariage.

Quant il tint entre ses mains les preuves, des lettres, surprises dans un tiroir, il lui reprocha son infidélité, sa perfidie, son ignominie, avec toute la brutalité du demi-sauvage qu’il était.

Mais elle, enfant des trottoirs de Paris, impudente autant qu’impudique, sûre de l’autre homme comme de celui-là, hardie d’ailleurs comme ces filles du peuple qui montent aux barricades par simple crânerie, le brava et l’insulta; et comme il levait la main, elle lui montra son ventre.

Il s’arrêta, pâlissant, songea qu’un descendant de lui était là, dans cette chair souillée, dans ce corps vil, dans cette créature immonde, un enfant de lui! Alors il se rua sur elle pour les écraser tous les deux, anéantir cette double honte. Elle eut peur, se sentant perdue, et comme elle roulait sous son poing, comme elle voyait son pied prêt à frapper par terre le flanc gonflé où vivait déjà un embryon d’homme, elle lui cria, les mains tendues pour arrêter les coups:

– Ne me tue point. Ce n’est pas à toi, c’est à lui.

Il fit un bond en arrière, tellement stupéfait, tellement bouleversé que sa fureur resta suspendue comme son talon, et il balbutia:

– Tu… tu dis?

Elle, folle de peur tout à coup devant la mort entrevue dans les yeux et dans le geste terrifiants de cet homme, répéta:

– Ce n’est pas à toi, c’est à lui.

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