Laure Abrantès - Histoire des salons de Paris. Tome 1

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Histoire des salons de Paris. Tome 1: краткое содержание, описание и аннотация

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Et il joignait les mains en regardant au ciel comme s'il avait cru à quelque chose!

M. de Pezay, en prenant le parti qu'il suivait si obstinément depuis deux ans, s'était attendu à l'éclaircissement qui venait d'avoir lieu… et s'y était préparé… Aussi eut-il bientôt ramené à lui M. de Maurepas. Il avait une grâce extrême, de la cajolerie même dans les manières, et ce qui nous paraîtrait aujourd'hui ridicule, et même absurde à n'être pas admis, n'était alors qu'un excès de politesse recherchée, trop affectée peut-être et révélant la province; mais après tout l'inconvénient n'allait pas plus loin.

Ainsi donc, avant d'être au bout de la galerie, M. de Maurepas était ou paraissait apaisé, et le filleul avait persuadé au parrain que tout ce qu'il avait fait depuis deux ans n'était que pour lui-même, M. de Maurepas!.. Mais le vieux renard n'était pas facile à tromper, et une fois sur la voie il devait trouver la trace de la bête lancée. Aussi, quelque temps après, se trouvant chez lui au moment où M. de Pezay discutait un peu plus vivement qu'il n'avait coutume de le faire avec madame de Maurepas, il dit avec aigreur:

« Eh mais! voilà un jeune homme qui nous gouvernerait, ma femme et moi, si nous le lui permettions. »

C'est l'influence positive de M. de Pezay qui fit renvoyer du ministère des Finances l'abbé Terray. Ce fut surtout un compte rendu des conversations de Paris dans les salons les plus influents , qui détermina le Roi à en faire une éclatante justice. Louis XVI ne pouvait supporter patiemment que les actes de son règne fussent l'objet de l'attention aussi spéciale du monde appelé beau monde , non qu'il le blâmât, mais cela lui était pénible; et M. de Pezay, en lui racontant minutieusement toutes les conversations du monde élégant de Versailles et de Paris, l'intéressait davantage qu'en lui donnant d'autres relations.

Ce fut alors que M. le marquis de Pezay commença à recueillir les fruits de son travail. Il fit paraître un ouvrage immense dont la faveur et la protection royale pouvaient seules lui faciliter l'exécution. Il était très-intimement lié avec madame la princesse de Montbarrey, proche parente de M. de Maurepas. M. le prince de Montbarrey, alors au ministère de la Guerre, ouvrit ses portefeuilles, et M. de Pezay fit alors paraître un ouvrage qui est vraiment remarquable par la beauté des cartes et de l'atlas complet, avec le titre de Mémoires de Maillebois . Ce n'est, du reste, qu'une compilation et une traduction de plusieurs ouvrages italiens 15 15 On a fondu les cuivres de ces cartes pendant la révolution, ce qui rend les exemplaires restants de la plus grande rareté. L'atlas de cartes géographiques accompagnant les Mémoires de Maillebois est aujourd'hui d'un prix idéal qui n'est surtout pas en rapport avec la valeur intrinsèque de l'ouvrage. , ce qui faisait qu'avant les campagnes d'Italie il pouvait servir, et même utilement; mais depuis ce moment je crois que nous avons fait mieux.

Dans l'année qui suivit celle où il ouvrit sa correspondance, M. de Pezay défit donc un ministre et en fit deux, M. de Montbarrey et M. Necker… Quant à lui, il obtint une assez belle récompense pour la peine qu'il avait prise en faveur d'un roi de France. Il fut nommé inspecteur-général des côtes, avec un traitement annuel de 60,000 fr., et il obtint le paiement d'une fourniture de vin de 40,000 fr., faite par son père.

Ce fut alors que M. de Pezay présenta les plans de M. Necker à M. de Maurepas pour la forme, et au Roi pour le fond. Le trésor royal était dans un état de délabrement effrayant, et nul moyen d'avoir de l'argent!.. M. Necker promit à M. de Maurepas de faire ou de se procurer les fonds nécessaires pour faire face aux dépenses de la guerre si elle avait lieu, et comme elle se fit en effet 16 16 Celle d'Amérique pour l'indépendance. . M. de Clugny, alors ministre des Finances, était malade et incapable d'agir; on lui adjoignit M. Necker. Quelques mois après, M. de Clugny mourut, et M. Necker lui succéda; il promit de fournir quarante millions comptant!..

J'ai montré, je le crois, à quel point j'estime M. Necker; je suis donc bien digne de foi lorsque je lui adresse un reproche, et c'en est un mérité que celui d'avoir été le courtisan de M. de Pezay!.. Au moment où M. de Pezay faisait tant de démarches pour faire nommer M. Necker au contrôle-général, celui-ci allait lui-même apprendre le résultat des démarches du marquis, et, le manteau sur le nez, il se tenait caché sous une remise chez M. de Pezay, attendant mystérieusement son retour de Versailles quelquefois jusqu'au matin.

À la nouvelle de sa nomination, le clergé jeta les hauts cris; M. de Maurepas répondit froidement à un archevêque scandalisé de la nomination d'un protestant:

« J'y tiens encore moins que vous, monseigneur, et je vous l'abandonne si vous voulez payer la dette de l'État. » Taboureau des Réaux, ne voulant pas être sous les ordres de M. Necker, donna sa démission, qui fut acceptée 17 17 À la mort de M. de Clugny, on remarqua qu'il était le premier ministre des Finances depuis Colbert qui mourut en place; il y en avait eu vingt-cinq ! – M. de Clugny fut remplacé par Taboureau des Réaux, homme intègre et éclairé, dont la sincère probité et les talents ne purent lutter néanmoins contre les intrigues de M. de Pezay, qui voulait que son protégé fût seul. .

En parlant du salon de madame Necker, il me faudra nécessairement y faire arriver M. Necker; je dois donc aussi le peindre, et je vais le faire d'après les renseignements que j'ai eus sur lui par des personnes qui l'ont beaucoup connu, mais avec impartialité, chose qu'on ne peut trouver dans les ouvrages de madame Necker.

La figure de M. Necker était étrange et ne ressemblait à aucune autre; son attitude était fière, et même un peu trop. Il portait habituellement la tête fort élevée, et malgré la forme extraordinaire de son visage, dont les traits fortement prononcés n'avaient aucune douceur, il pouvait plaire, surtout à ceux qui sentaient énergiquement; on voyait qu'en lui on trouverait une réponse à une démarche tentée avec force ou bien à un mot de vigueur. Son regard 18 18 Madame Necker, en parlant de M. Necker, est tellement exagérée qu'elle en arrive à être ridicule. Ainsi, par exemple, en parlant de M. Necker: «Il a surtout dans le regard je ne sais quoi de fin et de céleste, que les peintres n'ont jamais adopté que pour la figure des anges…» Et plus loin: «Duclos disait: Mon talent, à moi, c'est l'esprit; car il le mettait à la place de tout… M. Necker peut dire: Mon talent, à moi, c'est le génie.» avait du calme même dans les occasions où l'émotion causée par une attaque violente pouvait faire excuser qu'il manquât de repos dans sa contenance. Quant à son talent, il en avait un positif 19 19 Je crois avoir déjà dit dans mes mémoires sur l'empire que mon père était très-lié avec M. Necker, et qu'il l'estimait beaucoup. C'est de lui que j'ai appris à l'estimer aussi. , et pour ses vertus je crois pouvoir affirmer aussi qu'elles étaient également positives. Son esprit était actif; il recherchait toutes les instructions, n'en repoussait aucune, et accueillait tous les mémoires qu'on lui présentait. Il n'était distrait par aucun des amusements qui, à cette époque, passaient pour devoir faire partie indispensable de la vie commune et sociale. Il ne jouait pas, et ne voyait d'ailleurs que très-peu de personnes de la Cour, même étant au contrôle-général.

Le caractère de ses écrits avait une couleur qui annonçait une révolution dans le pays comme dans les lettres, mais surtout révélait un grand amour de l'humanité; il parlait avec une exquise sensibilité, et cependant il avait une tournure dans le discours qui révélait des sentiments républicains; son style approche beaucoup de celui de Rousseau, et son imagination était brillante comme celle de sa fille. Comme elle, il donnait à toutes ses phrases une tournure que n'avaient aucun des écrits qui à cette époque inondaient la France. Ils avaient surtout un caractère de vérité qui séduisait lorsqu'il appelait l'attention sur les malheurs du peuple. Peut-être employait-il alors des figures et des ornements inconnus, surtout dans le ton sentimental, en écrivant sur des objets d'administration. Sa doctrine était pure, et c'est une chose digne de remarque, et surtout de haute estime, que dans les trois volumes qu'il publia d'abord il n'existe pas une seule citation, un seul mot injurieux qui pût accuser les ennemis qui agissaient contre lui sans mesure et sans impartialité. M. de Meilhan surtout, intendant de Valenciennes 20 20 Sénac de Meilhan, intendant de Valenciennes, l'un des ennemis les plus acharnés contre M. Necker. , chef du parti, c'est-à-dire du premier parti qui s'éleva contre M. Necker, ne mettait aucun frein à sa haine, et faisait que tous ceux qui le lisaient donnaient raison à M. Necker. Il était homme d'esprit, écrivain éloquent, homme d'honneur, ministre intègre; il devait avoir raison sur un homme acerbe, qui l'attaquait de prime-saut avec la dague au point et l'injure à la bouche… la haine s'y voyait tout entière.

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