Sophie Arnould - Arnoldiana, ou Sophie Arnould et ses contemporaines;
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- Название:Arnoldiana, ou Sophie Arnould et ses contemporaines;
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Arnoldiana, ou Sophie Arnould et ses contemporaines;: краткое содержание, описание и аннотация
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Le Temps cruel, qui détruit tout,
Respectera Sophie;
Par son pouvoir le dieu du goût
Prolongera sa vie.
Le charme de ses doux accens
Nous la rendra nouvelle;
On répétera dans vingt ans:
C'est toujours, toujours elle.
On avait donné à l'abbé Terray le sobriquet de grand Houssoir , nom qui convenait assez à sa figure et à sa besogne; il houssa terriblement les fermes au renouvellement du bail de 1774. Les nouvelles croupes et les intérêts qui furent donnés à la famille Dubarry et aux créatures du contrôleur général des finances firent beaucoup crier les traitans. On dit à Sophie Arnould qu'elle avait une croupe dans le nouveau bail des fermiers généraux, et l'on fit circuler sous son nom la lettre suivante, adressée à l'abbé Terray.
Monseigneur,
«J'avais toujours ouï dire que vous faisiez peu de cas des arts et des talens agréables; on attribuait cette indifférence à la dureté de votre caractère. Je vous ai souvent défendu du premier reproche; quant au second, il m'eût été difficile de m'élever contre le cri général de la France entière; cependant je ne pouvais me persuader qu'un homme aussi sensible aux charmes de notre sexe pût avoir un cœur de bronze. Vous venez bien de prouver le contraire; vous vous êtes occupé de nous au milieu des fonctions les plus importantes de votre ministère. Forcé de grever la nation d'un impôt de 162 millions, vous avez cru devoir en réserver une partie pour le théâtre lyrique et les autres spectacles; vous savez qu'une dose d'Allard, de Caillaud, de Raucourt est un narcotique sûr pour calmer les opérations que vous lui faites à regret. Véritable homme d'état, vous en prisez les membres suivant l'utilité dont ils sont avec vous. Le gouvernement fait sans doute en temps de guerre grand cas d'un guerrier qui verse son sang pour la patrie; mais en temps de paix le coup d'œil d'un militaire mutilé ne sert qu'à affliger; il faut au contraire des gens qui amusent; un danseur, une chanteuse sont alors des personnages essentiels, et la distinction qu'on établit dans les récompenses des deux espèces de citoyens est proportionnée à l'idée qu'on en a. L'officier estropié arrache avec peine et après beaucoup de sollicitations et de courbettes une pension modique; elle est assignée sur le trésor royal, espèce de crible sous lequel il faut tendre la main avant de recueillir quelques gouttes d'eau. L'acteur est traité plus magnifiquement; il est accolé à une sangsue publique, animal nécessaire qu'on fait ainsi dégorger en notre faveur de la substance la plus pure dont il se repaît. C'est à pareil titre sans doute, monseigneur, c'est à la profondeur de votre politique que je dois attribuer le prix flatteur dont vous honorez mon faible talent. Vous m'accordez, dit-on, une croupe; mais c'est une croupe d'or; vous me faites chevaucher derrière Plutus. Je ne doute pas que, dressé par vous, il n'ait les allures douces et engageantes; je m'y commets sous vos auspices, et cours avec lui les grandes aventures.
«Je suis avec un profond respect,
«MONSEIGNEUR,
«Votre, etc.»Paris, 4 janvier 1774.
Quelle que soit l'authenticité de cette pièce, il est certain que Sophie obtint du contrôleur général, peu de jours avant la mort de Louis XV, un intérêt sur les fermes valant sept mille livres de rente.
Se trouvant à la vente de M. Randon de Boisset, elle porta au double pour première enchère le prix mis par le crieur au buste de M lleClairon. L'admiration ferma la bouche à tous les amateurs; on eût rougi de disputer à M lleArnould le prix du sentiment; le buste lui resta. Ce fut une espèce de couronne qui lui fut décernée au milieu des applaudissemens de toute l'assemblée, et ce moment a été consacré par le quatrain suivant, qu'un anonime lui envoya sur-le-champ:
Lorsqu'en t'applaudissant, déesse de la scène,
Tout Paris t'a cédé le buste de Clairon,
Il a connu les droits d'une sœur d'Apollon
Sur un portrait de Melpomène.
Sophie Arnould, malgré ses talens, étant devenue en 1776 presque inutile aux directeurs de l'Opéra, ces messieurs, pour exciter son zèle, lui proposèrent de ne plus l'appointer et de lui payer une somme convenue chaque jour qu'elle paraîtrait; elle se fâcha, et menaça de donner sa démission : ce terme était alors devenu à la mode parmi les grands personnages de théâtre.
On donnait un soir un concert dans un appartement du Palais-Royal ayant vue sur le jardin; beaucoup de promeneurs écoutaient: Sophie, malgré son timbre affaibli, s'avisa de chanter un air d'Iphigénie; tout à coup une voix s'élève, interrompt ses chants par des sons lugubres, et fait entendre ces paroles, qu'une divinité infernale adresse à Alceste dans le dernier acte de cet opéra:
Caron t'appelle; entends sa voix.
La cantatrice fut abasourdie, et depuis ce moment, dès qu'elle paraissait en public, des gens charitables ne manquaient pas de fredonner l'air d'Alceste.
Quelque temps après elle reçut une leçon aussi forte et plus désagréable encore; jouant Iphigénie , elle disait à Achilles:
Vous brûlez que je sois partie.
Le parterre lui appliqua ce vers, et se mit à battre des mains. Elle fut d'ailleurs souvent maltraitée dans ce rôle, malgré la présence de la reine, qui la protégeait et qui l'applaudissait.
Sophie Arnould ayant perdu sa belle voix, son grasseyement, autrefois l'un des charmes de sa jeunesse, devint si désagréable qu'elle cessa tout à fait de plaire au public. L'abbé Galiani se trouvant au spectacle de la cour, on lui demanda son avis sur la voix de M lleArnould: – C'est, dit-il, le plus bel asthme que j'aie entendu. – Enfin Sophie céda aux sages conseils de ses amis, et elle se retira en 1778 avec une pension de 2,000 liv.
Cette actrice a obtenu autant de succès que de gloire, parce qu'elle unissait le sentiment à la perfection; mais ce qu'on aura de la peine à croire c'est que cette Sophie, si touchante au théâtre, si folle à souper, si redoutable dans les coulisses par ses épigrammes, employait ordinairement les momens les plus pathétiques, les momens où elle faisait pleurer ou frémir toute la salle, à dire tout bas des bouffonneries aux acteurs qui se trouvaient en scène avec elle, et lorsqu'il lui arrivait de tomber gémissante, évanouie entre les bras d'un amant au désespoir, tandis que le parterre criait et s'extasiait, elle ne manquait pas de dire au héros éperdu qui la soutenait: – Ah, mon cher Pillot, que tu es laid! – On peut remarquer que tous les acteurs ont l'habitude de se dire de pareilles folies pendant leur jeu muet; mais ce qui surprendra c'est que celui de cette actrice n'en souffrait point, et il était impossible que le spectateur qui la voyait dans ces momens décisifs supposât qu'elle fût assez peu affectée pour dire des billevesées.
Sophie Arnould a eu de M. le comte de L. trois garçons et une fille; l'aîné s'appelait Louis Dorval, le second Camille Benerville, et le troisième Constant Dioville; Alexandrine était le nom de leur sœur. L'aîné mourut à l'âge de quatre ans, et le troisième, devenu colonel de cuirassiers, fut tué à la bataille de Wagram; Camille est existant, et porte l'un des noms de famille de son père, ayant été légitimé avec son frère Constant.
Alexandrine Arnould, née en 1767, épousa en 1780 A. M.; c'était un jeune littérateur dont on a ébauché le portrait dans les couplets suivans 5 5 Ces vers ont été faits il y a longtemps par un des amis d'A. M.; mais cette plaisanterie et beaucoup d'autres n'ôtent rien à son mérite littéraire. Quel est l'homme de lettres à l'abri des épigrammes? Publier un ouvrage marquant, disait Diderot, c'est mettre la tête dans un guêpier.
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