Sophie Arnould - Arnoldiana, ou Sophie Arnould et ses contemporaines;
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- Название:Arnoldiana, ou Sophie Arnould et ses contemporaines;
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On peut mettre sur la même ligne l'inimitable Ninon de l'Enclos, l'objet de l'admiration des hommes et de la jalousie des femmes, dont la maison était le rendez-vous de ce que Paris possédait de plus illustre, qui, dans le cours d'une vie de quatre-vingt-dix ans, a vu son pays se renouveler et changer plus d'une fois de goût, sans qu'elle ait jamais cessé d'être de celui de tout le monde, sans paraître jamais différer d'elle-même, et sans ressembler à personne.
Ces aimables enchanteresses, dont la destinée est de faire ou des mécontens ou des ingrats, sont depuis longtemps l'objet de la censure, et nos théâtres, destinés à être l'école des mœurs, sont devenus celle de la galanterie. Mais n'est-ce que sur la scène que les chances heureuses du vice dégoûtent un sexe fragile des hasards de la vertu? Combien dans nos cercles les plus austères de Lucrèces, qui, plus adroites que sages, sous le voile de la pudeur, qui n'est pas toujours celui de l'innocence, ne pourraient pas soutenir devant le crédule Hymen l'épreuve de Tutia, qui, se voyant accusée de n'avoir pas bien gardé son feu sacré, s'engagea pour sa justification à porter de l'eau dans un crible!
NOTICE SUR SOPHIE ARNOULD
Sophie Arnould naquit à Paris le 14 février 1740. Son père tenait rue des Fossés-S. – Germ. – l'Auxerrois une vaste hôtellerie, connue sous le nom d' hôtel de Lisieux 1 1 C'est dans cette maison que périt l'amiral de Coligny pendant le massacre de la Saint-Barthélemi, et non dans l'hôtel Montbazon, rue Bétizi, comme le racontent plusieurs annalistes. L'hôtel de Lisieux présente encore dans ses distributions tout ce qui convenait alors à l'habitation d'un grand officier de la couronne; mais si l'hôtel Montbazon n'a pas la gloire d'avoir appartenu à l'amiral de Coligny, il a, dit-on, celle d'avoir servi de logement à la belle duchesse de Montbazon, si tendrement aimée du célèbre abbé de Rancé. On prétend qu'au retour d'un voyage cet abbé, alors très-mondain, allant voir sa maîtresse, dont il ignorait la mort, monta par un escalier dérobé, et qu'étant entré dans l'appartement il trouva sa tête dans un plat: on l'avait séparée du corps parce que le cercueil de plomb était trop petit. Cet affreux spectacle opéra subitement sa conversion, et l'abbé de Rancé, dégoûté du néant des choses terrestres, alla s'enfermer dans son abbaye de la Trappe, dont il devint le réformateur avec une austérité sans exemple.
. Il avait cinq enfans, deux garçons et trois filles; Sophie était l'aînée de celles-ci. L'aisance dont jouissait M. Arnould lui permit de donner à sa famille une éducation soignée; ses demoiselles eurent différens maîtres, notamment de musique et de chant, ce qui décida la vocation de deux d'entr'elles 2 2 La cadette, nommée Rosalie, entra dans la musique de la chambre du roi en 1770, et elle y est restée jusqu'en 1792.
.
Sophie Arnould annonça de bonne heure les plus heureuses dispositions. La beauté de sa voix engagea sa mère à la conduire dans quelques communautés, où elle chantait les leçons de ténèbres. Un jour qu'elle était allée au Val-de-Grâce la princesse de Modène, qui y faisait sa retraite, entendit les accens mélodieux de la jeune cantatrice; elle voulut la connaître, et, enchantée de ses grâces et de son amabilité, elle l'honora bientôt de sa protection.
Sophie Arnould joignait à une figure gracieuse un son de voix qui ravissait et une sensibilité qu'elle savait communiquer à tous ceux qui l'écoutaient; sa taille était moyenne et bien prise; elle avait surtout des yeux superbes, et l'ensemble de ses traits lui donnait une de ces physionomies heureuses qui flattent et plaisent au premier aspect.
M. de Fondpertuis, intendant des menus, l'ayant entendue chanter, eut le désir de la faire entrer dans la musique de la reine. Il en parla à M mede Pompadour, qui la fit demander. Sophie alla chez la favorite avec sa mère, et ne démentit point dans cette épreuve la réputation brillante qu'elle s'était acquise. M mede Pompadour la combla d'éloges et dit à ceux qui l'entouraient: «Cette jeune personne fera quelque jour une charmante princesse.» M meArnould, qui craignait que les talens de sa fille ne lui fissent jouer un trop grand rôle, répondit à la marquise: «Je ne sais, madame, comment vous l'entendez; ma fille n'a point assez de fortune pour épouser un prince, et elle est trop bien élevée pour devenir princesse de théâtre.» Cependant cette bonne mère céda aux insinuations de quelques amis, et consentit à ce que Sophie fût mise sur l'état de la musique du roi. Cet engagement n'était qu'un prétexte pour attirer Sophie sur un plus grand théâtre, et lui faire parcourir une carrière digne de ses rares talens. MM. Rebel et Francœur, surintendans de la musique du roi, la sollicitèrent secrètement d'entrer à l'Opéra. Cette jeune virtuose, subjuguée par tous les prestiges qui l'environnaient, consentit facilement à cette proposition, et bientôt après on lui envoya un ordre de début pour l'Académie royale de Musique. Cet événement imprévu affligea vivement M meArnould; elle gémit sur la destinée de sa fille, et, plus jalouse de son bonheur que de sa gloire, elle eût préféré la voir couler des jours purs et tranquilles au sein d'une heureuse obscurité. Elle voulut alors mettre Sophie au couvent; mais une autorité supérieure la força d'obéir. Tout ce qu'elle put faire pour préserver sa chère Sophie des dangers auxquels l'exposaient sa jeunesse et ses charmes, fut de la surveiller sans cesse; elle la conduisait elle-même à l'Opéra, l'attendait dans une loge et la ramenait chez elle quand son rôle était fini.
Sophie Arnould débuta à l'Académie royale de Musique le 15 décembre 1757, et fut reçue l'année suivante. Elle parut aux yeux des connaisseurs l'actrice la plus naturelle, la plus onctueuse, la plus tendre qu'on eût encore vue. Elle est sortie telle des mains de la nature, et son début a été un triomphe 3 3 M lle Fel lui avait enseigné l'art du chant, et M lle Clairon avait formé son jeu.
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A cette époque un jeune seigneur, épris de belle passion pour Sophie, forma le projet de la soustraire à la surveillance maternelle et de la faire jouir de l'indépendance de toutes ses compagnes de l'Opéra. La chose était difficile; mais l'amour est ingénieux; les obstacles l'irritent, et tout finit par lui céder. Le comte de L. usa d'un stratagême dramatique; il déguisa son rang et sa fortune, se fit passer pour un poëte de province qui venait à Paris faire jouer une tragédie, et, sous le nom de Dorval, prit un logement à l'hôtel de Lisieux. Son esprit et sa courtoisie le firent bientôt remarquer; il enivra M meArnould de complimens flatteurs, et séduisit Sophie par les plus brillantes promesses; une ancienne gouvernante aida les deux amans à briser leurs entraves, et un soir d'hiver, à la suite d'une lecture larmoyante qui avait obscurci les yeux de toute la famille, Dorval et Sophie disparurent.
Cet enlèvement fit beaucoup de bruit; M mede L. était généralement estimée, et l'on blâmait hautement l'infidélité de son mari. Il cherchait à se justifier auprès de l'abbé Arnauld en lui faisant l'éloge de sa maîtresse: – Avez-vous tout dit? répondit l'abbé. Mettez le mépris public dans l'autre côté de la balance. – Le comte lui sauta au cou: – Mon cher abbé, s'écria-t-il, je suis le plus heureux des hommes; j'ai tout à la fois une femme vertueuse, une maîtresse charmante et un ami sincère. —
Sophie Arnould se distingua bientôt par de grands talens, et l'on fut étonné de voir sur la scène de l'Opéra, où jusqu'alors on n'avait presque aperçu que des mannequins plus ou moins bien exercés, une actrice remplie de grâces et de sensibilité, qui offrait la réunion touchante et nouvelle d'une voix charmante au mérite rare d'un jeu vrai et puisé dans la nature.
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