Paul Bourget - La terre promise

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– «Croyez ce que vous voudrez,» lui répétait-elle avec les mêmes mots, le même tragique entêtement, le même regard haineux qu'à la première insulte; «je ne veux plus rien savoir de vous. Vous ne me traiteriez pas autrement si j'étais une fille…»

– «Et moi j'en ai assez de vos mensonges, car vous me mentez, vous me mentez, vous me mentez toujours…»

Elle le regardait sans relever cette nouvelle insulte. Elle répétait: – «Oui, croyez ce que vous voudrez.» Et elle s'en allait, pour le rappeler ou être rappelée presque aussitôt. Ces retours, déshonorants pour elle et pour lui, étaient pourtant les seuls touchants souvenirs qu'il gardât de cette affreuse époque. Il se revoyait ainsi, un soir, à la fin d'une belle journée de janvier passée bien tristement, et son arrivée à elle, qui, n'ayant pu y tenir, s'était échappée de sa maison, amaigrie, frissonnante, si pâle, pour implorer une réconciliation, et elle gémissait:

– «Notre amour est donc maudit!.. Je te promets de te céder en tout, mais crois en moi, je t'en supplie, crois en moi…»

De pareilles larmes déçoivent-elles, et de pareils cris, et des baisers comme celui qu'elle lui avait donné en tombant sur son cœur, et ces sanglots et cette visible maladie? Par moments et lorsqu'il n'était pas sous l'influence de cette cruelle manie qui lui étreignait le cerveau d'un cercle d'images affolantes et qui lui faisait voir sa maîtresse le trahissant avec l'un ou avec l'autre, le dépérissement de ce pauvre corps touchait Francis aux larmes lui aussi. Il n'y avait pas un an que durait le drame de ces misérables amours, et Pauline lui semblait quelquefois une autre femme, tant ses yeux s'étaient creusés, ses joues amincies, tant sa pâleur s'était encore décolorée, tant surtout la facile et enfantine humeur qu'elle avait jadis, même dans la tristesse, avait cédé la place à je ne sais quoi de sombre, de violent, de presque tragique. Mais ce n'était qu'un éclair, et l'amant tourmenté se disait qu'il avait mal vu sa maîtresse autrefois, qu'elle lui jouait la comédie alors, et qu'elle était maintenant la vraie Pauline, avec un masque de femme consumée, – par quoi? Et il se répondait que c'était sans doute le remords de ses perfidies, la lutte d'une âme en proie à ses sens, le vice peut-être. Dans les égarements de sa jalousie, il allait jusqu'à lui donner des dix et des quinze amants, à penser d'elle véritablement comme d'une fille, et, chose affreuse, à l'aimer tout de même, à la désirer davantage, avec une âcreté de passion qui confinait à la douleur. Oui, il l'accusait de déportements monstrueux. Et cependant si elle avait eu des torts positifs vis-à-vis de lui, ç'avait été avec le seul de Querne, et encore n'avait-il pas tenu les preuves de cette infamie. Hélas! A-t-on jamais de ces preuves? Et puis, il ne pouvait pas douter d'une autre intrigue, et qui, celle-là, avait abouti à l'irréparable rupture. Vers la fin du mois de février de cette fatale année 1877, un homme était revenu à Paris, après un long voyage en Orient, dont le nom avait été souvent prononcé entre Pauline et Francis durant cette absence. Ce personnage, – mort depuis et connu de quelques curieux de lettres par des fragments posthumes d'un étrange journal intime, – s'appelait François Vernantes. C'était un cousin éloigné de Raffraye. La jeune femme n'en parlait jamais qu'avec une voix émue et comme du seul ami qu'elle eût rencontré à la plus détestable période de son mariage. Pourquoi Nayrac s'était-il formé de ce consolateur de sa maîtresse une image morose, et pourquoi demeura-t-il fort étonné lorsque, présenté à Vernantes par M meRaffraye, il se trouva devant un garçon de moins de quarante ans, d'une physionomie et d'une tournure bien jeunes pour ce rôle de confident désintéressé? Les relations sont toujours difficiles entre l'amant d'une femme et un ami très intime de cette femme, même lorsque l'amant se considère comme bien assuré que cet ami n'a jamais été qu'un ami. Lorsque l'amant est à l'égard de sa maîtresse dans une crise de doute sans cesse renaissante, comment tolérerait-il, sans en souffrir jusqu'à la folie, une de ces relations où le degré de l'intimité reste toujours mystérieux? Il était donc inévitable que Francis Nayrac devînt jaloux de Vernantes. Mais, comme s'il pressentait que cette jalousie-là marquerait la fin de son amour, il ne s'y était pas abandonné tout de suite. Sa maîtresse avait d'ailleurs pris soin de devancer cette crise nouvelle en lui parlant, la veille du retour de son ancien ami, de manière à ne laisser entre eux aucun point obscur.

– «Il est très intime dans notre maison,» avait-elle dit. «Il m'est bien nécessaire. C'est le seul de mes amis qui soit aussi l'ami de mon mari. Je vous en préviens,» avait-elle ajouté avec un sourire triste, «pour que vous m'épargniez et que vous vous épargniez des chagrins à son sujet… À quoi bon? Vous ne croyez pas en moi. Pourquoi y croiriez-vous dans cette circonstance?.. J'en mourrais que vous n'y croiriez pas…»

Francis la revoyait, lui parlant ainsi, et il se revoyait se taisant. Lorsqu'il tombe entre deux amants de ces phrases que tous deux sentent trop vraies, c'est comme une lumière qui se répand à la fois sur leur passé et sur leur avenir, et ils en demeurent comme épouvantés. Tous deux savent bien que de prévoir les misères vers lesquelles ils sont entraînés ne les empêchera pas d'y être entraînés, et ils forment, quand même et sincèrement, des résolutions qu'ils tiendraient si les maladies du cœur ne comportaient pas des lois logiques contre lesquelles les plus fermes raisonnements demeurent inefficaces. Deux semaines s'écoulèrent ainsi, et sans que Nayrac parût prendre ombrage de la visible familiarité qui unissait le nouveau venu ou mieux le revenant à M meRaffraye. Sur trois visites pourtant qu'il avait faites à cette dernière durant cette quinzaine, deux fois il avait rencontré Vernantes. Sur deux fois qu'il avait dîné en ville dans les mêmes maisons que Pauline, les deux fois Vernantes était un des convives. Il avait eu deux rendez-vous avec Pauline, et, des questions qu'il lui avaient posées, il résultait tantôt qu'elle avait eu Vernantes à déjeuner chez elle la veille, tantôt qu'elle allait l'avoir le lendemain, qu'elle était allée ou qu'elle irait au théâtre avec lui. À chacun de ces menus faits, sans portée isolément, mais bien significatifs dans leur ensemble, Francis avait senti grandir son antipathie. Elle était d'autant plus forte qu'il y avait entre Vernantes et lui une certaine ressemblance de nature, une communauté de tempérament. Ces sortes d'analogies constituent le plus violent principe de rivalité. Il n'était pas jusqu'à la demi-identité de leurs prénoms qui ne fût pour Francis un aliment d'irritation passionnée… Bref, l'accès de jalousie avait éclaté, malgré les résolutions prises et les promesses données, d'autant plus violent qu'il avait été plus reculé, et il avait abouti à cette même implacable alternative posée à Pauline: – «Ou lui, ou moi. Ou vous ne recevrez plus M. Vernantes, ou je ne mettrai plus les pieds chez vous…» Francis s'était heurté alors à une résistance de sa maîtresse, si invinciblement exprimée qu'une première rupture avait suivi. Il était demeuré dix jours sans la voir, sans que Pauline fît l'ombre d'un geste pour se rapprocher de lui. Il avait cédé le premier, – quelle misère! – et il était revenu pour trouver une femme ulcérée et qui lui avait dit: «C'est la dernière fois que je vous pardonne…» qui avait osé le lui dire! Un pardon d'elle, à lui! Son sang bouillonnait encore d'indignation lorsqu'il se répétait cette parole et que tout de suite il songeait aux faits qui avaient déterminé enfin son énergie. Le premier était d'un ordre très simple, mais il en est d'un cœur souffrant comme d'un corps malade où les plus vulgaires accidents provoquent des complications mortelles. Comme il se trouvait en visite chez une certaine M mede Sermoise, cette personne, aussi renommée pour sa méchanceté que pour le ridicule de ses prétentions littéraires, se prit à parler assez longuement de Vernantes, dont le nom venait d'être prononcé, et, après en avoir tracé un portrait fort malveillant, elle conclut:

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