Louise-Eléonore-Charlotte-Adélaide Boigne - Récits d'une tante (Vol. 4 de 4)
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- Название:Récits d'une tante (Vol. 4 de 4)
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Récits d'une tante (Vol. 4 de 4): краткое содержание, описание и аннотация
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Placée à ma fenêtre, je vis un vieux chanteur des rues arrivant par la rue de Surène. Il s'arrêta à la barricade de la rue du faubourg Saint-Honoré, où il y avait une cinquantaine d'hommes réunis, et là, tout en ayant l'air de les aider à assujétir les pavés, qui se dérangeaient sans cesse par les passages auxquels personne ne s'opposait, il entonna, avec une très belle voix et une prononciation fort nette, une chanson, en cinq couplets, en l'honneur de Napoléon II, dont le refrain, autant que je puis m'en souvenir, était: «Sans le faire oublier, le fils vaudra le père.»
Cela ne fit pas la plus légère sensation. À peine si on l'écouta. Sa chanson finie, il franchit la barricade, et s'en alla plus loin chercher un autre auditoire que, probablement, il trouva également inattentif.
J'ai déjà beaucoup parlé de cette barricade, et j'en parlerai encore. D'une fenêtre, où je me tenais habituellement, je voyais et j'entendais tout ce qui s'y passait. Ce point était devenu un centre; les voisins s'y réunissaient autour des vingt-cinq ou trente hommes de garde. Ceux-ci n'en ont bougé que lorsqu'ils ont été relevés par un élève de l'École polytechnique et remplacés par d'autres, après vingt-huit heures de faction pendant lesquelles les gens du quartier avaient soin de leur porter à manger et à boire.
J'ai pris simplement l'engagement de dire ce que j'ai vu de mes yeux et entendu de mes oreilles; j'entre donc sans scrupule dans tous ces détails. D'ailleurs, ce qui se passait sur ce petit théâtre se renouvelait à l'embranchement de chaque rue dans la ville, et peut donner une idée assez exacte de la situation générale.
J'affirme positivement que, pendant toute cette journée et celles qui l'ont suivie, je n'ai recueilli d'autres cris que celui de: Vive la Charte , et personne ne m'a rapporté en avoir entendu un autre. Il faut faire une grande différence entre l'esprit qui régnait véritablement dans la ville et celui qui pouvait éclater aux entours de l'Hôtel de Ville. Là, des meneurs factieux appelaient une révolution; partout ailleurs on voulait seulement éloigner les gens qui prétendaient établir l'absolutisme. On aurait, ce jeudi-là, traîné le roi Charles X en triomphe s'il avait rappelé ses ordonnances et changé son ministère. Aurait-il pu régner après une telle concession? C'est une question que je ne puis ni discuter, ni résoudre; je prétends seulement conclure que la Charte établie répondait aux vœux de tous en ce moment.
Je reviens à mon récit. J'entendis bientôt de grands cris; ils paraissaient de joie, mais tout effrayait alors. En montant sur une terrasse, je parvins à découvrir un énorme drapeau tricolore arboré sur le sommet de l'église, non encore achevée, de la Madeleine; il remplaçait le drapeau noir qui y flottait la veille.
Depuis, j'ai vu une planche sur laquelle était grossièrement écrit: «Vive Napoléon II». Elle y est restée plusieurs jours et en a été ôtée, comme elle y avait été placée, sans que cela fit aucune sensation.
Il pouvait être sept heures environ lorsque de nouveaux cris, mais poussés dans la rue, me rappelèrent à la fenêtre. Je vis un groupe nombreux occupé à abaisser les barricades devant un homme et son cheval, l'un et l'autre couverts de poussière, haletants de chaud et de fatigue.
«Où loge le général Lafayette? criait-il.
– Ici, ici, répétaient cinquante voix.
– J'arrive de Rouen… je devance mes camarades… Ils vont arriver… voilà la lettre pour le général.
– C'est ici, c'est ici.»
Il apprit à la porte de la maison que le général logeait à l'état-major de la garde nationale, mais qu'il le trouverait plus sûrement à l'Hôtel de Ville.
«À l'Hôtel de Ville!», cria-t-on de toutes parts; et ce courrier en veste, avec sa bruyante escorte, se remit en route traversant toute la ville et racontant sa mission à chaque barricade. Peut-être est-il arrivé plusieurs de ces courriers.
Je ne sais à qui il faut attribuer l'invention de cette jonglerie; elle réussit parfaitement. Au bout de cinq minutes, tout le monde dans le faubourg Saint-Honoré avait la certitude que Rouen s'était insurgé, avait pendu son préfet, expulsé sa garnison et que sa garde nationale et sa population arrivaient immédiatement au secours des parisiens. Il semblait déjà voir les têtes de colonne. De tout cela il n'y avait pas un mot de vrai, mais les gens les mieux informés y ont cru, en partie, pendant vingt-quatre heures.
L'histoire du préfet pendu m'a toujours fait penser que cette ruse avait été inventée, par des gens assez compromis pour désirer voir le peuple se porter à des excès qui le rendissent irréconciliable avec Saint-Cloud.
Un pareil exemple ne s'offre pas par hasard à une multitude qu'on devait supposer bien préparée à toute espèce de cruautés par l'enivrement de la poudre et de la victoire. Si cet horrible plan fut conçu, il échoua; heureusement, elle n'en commit aucune.
Je me sers à dessein de l'expression d' enivrement de la poudre. Celui du vin n'était pas à craindre, car, dans cette semaine héroïque (on ne peut lui refuser ce nom), il n'y a pas eu un verre de vin débité dans aucun cabaret; et l'ivrogne le plus reconnu n'aurait pas voulu s'exposer à en boire. C'était bien assez de la chaleur, du soleil et des événements pour exalter les têtes.
Je vis revenir beaucoup de soldats de la garde. Les uns, soi-disant déguisés, avec une blouse sous laquelle passait leur chaussure militaire et portant encore la moustache, les autres tout bonnement en uniforme, mais sans armes. Tous étaient arrêtés à ma barricade, mais pour y recevoir des poignées de main. Il n'y avait plus la moindre hostilité contre eux; aussi n'en témoignaient-ils aucune de leur côté.
Je me rappelle avoir entendu un défenseur des barricades demander à un de ces soldats:
«Croyez-vous que nous serons attaqués cette nuit?
– Non, je ne crois pas que nous le soyons », répondit-il.
On ne peut faire plus complètement cause commune; et les interlocuteurs de ce singulier colloque n'en semblaient nullement étonnés.
Vers la fin du jour, j'entendis une voix bien connue demander si j'y étais. Je me précipitai sur l'escalier au-devant de monsieur de Glandevès, gouverneur des Tuileries. Mon homme l'avait vu le matin, au moment où le château avait été envahi; j'en étais fort inquiète, et j'éprouvai une grande joie à le voir. Nous nous embrassâmes avec de vrais transports. Il me raconta qu'il avait encore trouvé son appartement libre.
La présence d'esprit de son cuisinier, qui avait adopté bien vite le costume de rigueur et un fusil sur l'épaule, s'était mis en sentinelle devant sa porte et en avait refusé l'entrée avec ces seuls mots: «J'ai ma consigne, on ne passe pas», lui avait laissé le temps d'ôter son uniforme, de prendre son argent et ses papiers. Deux fourriers du palais, en chemise à manches retroussées, en pantalon et le fusil sur l'épaule, l'avaient escorté jusque dans la rue Saint-Honoré, d'où il avait gagné la maison de sa sœur dans la rue Royale. Il comptait s'y tenir caché, mais, voyant tout si tranquille, il avait essayé de venir chez moi. Il y était arrivé à travers les barricades et les politesses de leurs gardiens.
Il me raconta toutes les folies de ce malheureux Polignac pendant ces journées, sa confiance béate et niaise, et, en même temps, sa disposition à la cruauté et à l'arbitraire, son mécontentement contre le maréchal de ce qu'il se refusait à faire retenir, comme otages, les députés venus en députation chez lui, le mercredi matin. Il s'en était expliqué avec une extrême amertume à monsieur de Glandevès, en disant qu'une telle conduite, si elle n'était pas celle d'un traître, était au moins d'une inconcevable faiblesse.
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