Louise-Eléonore-Charlotte-Adélaide Boigne - Récits d'une tante (Vol. 4 de 4)
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- Название:Récits d'une tante (Vol. 4 de 4)
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Tout de suite après le départ de monsieur de La Rue, je fis prévenir monsieur Pasquier de la réponse peu satisfaisante qui m'était parvenue; puis je me pris à ruminer sur ce que La Rue m'avait dit du peu d'état qu'obtiendraient des paroles passant par sa bouche.
Je savais que nul plus que monsieur Arago n'avait crédit sur l'esprit du maréchal; je lui écrivis pour l'engager à se rendre tout de suite à l'état-major et à y user de son influence pour sauver le pays, le trône et son ami de la ruine prochaine dont ils étaient menacés. Je fis monter un homme à cheval pour se rendre par les boulevards extérieurs à l'Observatoire.
À peine était-il parti que j'entendis le premier coup de canon. Je ne puis peindre l'effet qu'il produisit sur moi; je jetai un cri et, cachant ma tête dans mes mains, je restai immobile pendant quelques minutes.
Tous nos soins devenaient superflus; le sort en était jeté, le pays, le trône, les individus, tout était en jeu! Il n'y avait plus qu'à attendre, en tremblant, le résultat de si funestes chances.
Je passais tout mon temps à la fenêtre. Bientôt je vis arriver une patrouille de soldats. En débusquant dans la rue, ils commencèrent par y tirer une douzaine de coups de fusil quoique tout y fut complètement pacifique. Le comte Karoly, sortant de chez moi, pensa être atteint d'une balle qui vint frapper la borne de la porte.
Il n'y eut pas d'accident dans la rue d'Anjou, mais un voiturier, tournant tranquillement sa charrette, fut tué dans la rue de Surène. Cette inutile démonstration anima vivement les gens de mon quartier.
Jusque-là, ils stationnaient silencieusement à leurs portes et à leurs fenêtres. À dater de ce moment, les maisons furent abandonnées; on se forma en groupes dans la rue et tout ce qui était valide se prépara à la défense. Ce fut le signal de l'hostilité. Cette imprudente patrouille se réunit bientôt à un corps plus considérable dans la rue du Faubourg-Saint-Honoré, et nous entendîmes une fusillade fort vive et assez longue, dont voici le motif.
Ainsi que je l'avais appris chez messieurs Mallet, les citoyens les plus considérables s'étaient portés à leur mairie dans l'idée de rétablir une espèce de garde nationale provisoire, protectrice des citoyens tranquilles, mais ne prétendant pas soutenir le régime des ordonnances.
Le pouvoir, mal instruit, ou plus mal inspiré, avait envoyé partout des troupes pour expulser violemment ces personnes des mairies. Elles s'y étaient défendues, et ces attaques simultanées sur douze points de la capitale avaient achevé d'exaspérer une population que le bruit des décharges n'animait déjà que trop.
Cet épisode fini, je vis arriver, frisant les murs, Chavernac, mon médecin. Il venait me dire que ma lettre avait été remise par lui à un aide de camp du maréchal (Je le savais, puisque la réponse m'était parvenue. Il était rentré chez lui,) et me raconta qu'un rassemblement considérable de gens du peuple, ayant à sa tête un homme vêtu ou plutôt dévêtu comme eux, était venu frapper à sa porte. Il était descendu leur parler.
Le chef lui avait demandé très poliment s'il avait des armes à leur prêter. Il avait répondu négativement, la maison n'étant habitée que par lui et des femmes. On lui avait fait beaucoup d'excuses de l'avoir dérangé. Pour n'être pas en reste de civilité, il avait, de son côté, témoigné le regret de n'avoir pas d'armes à offrir à ces messieurs.
«Ah! monsieur, nous en sommes bien sûrs. Quel français ne s'associe pas, au moins de cœur, à notre noble cause?»
Chavernac vit ce même groupe aller frapper à la porte suivante où on lui donna deux grands pistolets et quelques balles. Il possédait déjà une douzaine de fusils et autant de pistolets recueillis probablement de la même façon. Au reste, ces collectes eurent lieu dans presque tous les quartiers de Paris; et, ce qui est aussi singulier que la douceur avec laquelle les refus étaient accueillis, huit jours après, la presque totalité de ces armes, dont beaucoup étaient de prix, avaient été rapportées à leur propriétaire.
Vers cette heure, ou même avant, on distribua une petite feuille du journal Le Temps ; elle racontait les événements et excitait à résister à la troupe en promettant la victoire. Elle ne fut pas sans influence.
Mon homme me rapporta la réponse d'Arago; il allait se rendre à l'état-major, sans en espérer grand succès mais pour n'avoir rien à se reprocher et comme français et comme ami.
Le bruit du canon semblait se ralentir. Tout à coup il reprit plus vivement et évidemment de plusieurs côtés. Les fusillades recommencèrent aussi, mais elles s'étaient éloignées de nous. Les portes se remeublèrent de femmes, d'enfants et d'un petit nombre d'hommes; plusieurs étaient réinstallés à la mairie que la troupe avait été forcée d'évacuer après l'avoir occupée un moment.
Je vis alors passer un homme portant un panier couvert comme les marchands de gâteaux. Il distribuait des cartouches; tout le monde en acceptait, tout le monde les cachait. Il semblait n'y avoir qu'une pensée, qu'une volonté, qu'une action dans toute cette grande ville.
Déjà il était évident que Fabvier avait eu raison. Des chefs intelligents conduisaient les masses populaires.
Voici la tactique suivie; elle a été trop générale pour n'être pas combinée.
Un groupe fort nombreux se formait devant les colonnes de la garde ou de la ligne: ceux qui se trouvaient avoir des armes parmi eux se mettaient en tête et tiraient sur la troupe. Celle-ci ripostait: si quelques-uns des gens armés étaient mis hors de combat, il s'en trouvait d'autres tout prêts à s'emparer de leurs fusils et de leurs munitions.
Après quelques coups échangés, une partie du groupe courait se placer en avant. Les autres se précipitaient dans les portes cochères qui s'ouvraient toutes pour eux, montaient aux fenêtres, tiraient sur la colonne pendant qu'elle passait, puis redescendaient dans la rue et établissaient une barricade derrière elle, y laissaient un petit nombre de gardiens ou la confiaient aux habitants des environs et allaient par les rues latérales rejoindre en courant le groupe primitif qui s'augmentait de plus en plus, et recommençaient cent pas plus loin à arrêter la colonne en renouvelant la même manœuvre; si bien que les troupes, qui avaient tant de peine à avancer, se trouvaient dans l'impossibilité de rétrograder. Elles n'ont pu regagner l'état-major qu'au milieu de la nuit et en faisant de longs détours.
Vers le milieu de la journée, les munitions étaient devenues communes; on s'était emparé par ruse d'un magasin à poudre, gardé seulement par deux vétérans. Des charrettes la transportaient dans les rues et très ostensiblement dans le centre de la ville; les femmes s'occupaient à faire des cartouches sur leurs portes. De notre côté, on se bornait à les recevoir.
J'entendis un homme crier à son voisin par sa fenêtre, en lui montrant deux cartouches: «Quand j'en aurai six, je partirai.» Un instant après, je le vis dans la rue son fusil sur l'épaule. Il fut rejoint par le voisin; après un colloque fort court, celui-ci rentra chez lui, en ressortit avec un sabré et un long pistolet et suivit la même route. Ces gens étaient des pères de famille rangés et tranquilles; mais je ne puis assez le répéter, car c'est l'explication de tout ce qui s'est passé dans ces journées, la population entière était électrisée. Tout le monde prenait une part active aux événements et quelques-uns avec une énergie, un courage, un dévouement inouïs.
À la descente de la porte Saint-Martin, un des passages les plus disputés, il se livra une véritable bataille. Un monsieur se trouvait sans armes à côté d'un homme du peuple portant un fusil dont il ne savait pas se servir:
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