Bathild Bouniol - Les rues de Paris, Tome Premier

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À dater de l'année 1811, les séjours de Beethoven à la campagne se prolongèrent de plus en plus, et, dans ses longues promenades comme dans la solitude du cabinet, sans négliger son art, il s'occupa beaucoup d'études et de lectures historiques et philosophiques qui, dans l'opinion de Fétis, influèrent sur la direction de ses travaux. «Insensiblement et sans qu'il s'en aperçût, ces études donnèrent à ses idées une légère teinte de mysticisme qui se répandit sur tous ses ouvrages, comme on peut le voir par ses derniers quatuors; sans qu'il y prît garde, son originalité perdit quelque chose de sa spontanéité en devenant systématique… Les redites des mêmes pensées furent poussées jusqu'à l'excès… La pensée mélodique devint moins nette, etc.» Ces défauts ne pourraient-ils pas plutôt s'attribuer à la surdité croissante qui ne permettait pas à l'artiste de se rendre compte des détails de son œuvre, quand il ne pouvait guère juger que par l'intellect de ce qui s'adresse sans doute à l'âme, à l'intelligence, mais par l'intermédiaire obligé de l'ouïe?

D'ailleurs les partisans zélés de Beethoven, le professeur Marx de Berlin par exemple 14 14 Ludwig Van Beethoven, Leben und Schaffen (vie et travaux de Beethoven) – Berlin 1819, 2 vol. in-8. , contestent vivement cette appréciation du génie de l'artiste par M. Fétis, dans ce qu'il appelle sa troisième manière. Pour eux il y a toujours progrès dans la carrière du maître. Je ne suis pas compétent pour décider entre ces deux opinions auxquelles il faut en ajouter une troisième, celle de M. Oulibicheff, qui admire presque exclusivement la première manière de Beethoven, estimant les deux autres une décadence progressive; mais évidemment il se trompe. Ce qui d'ailleurs ne fait pas de doute c'est que l'admiration du public dans toute l'Allemagne, peu préoccupée de ces distinctions, ne fit que s'accroître, et à chaque production nouvelle renchérissait sur son enthousiasme. En 1824, on exécuta à Vienne la composition de Mélusine «œuvre colossale, comme l'appelle M. Dieudonné-Denne-Baron 15 15 Notice sur Beethoven, dans la Biographie nouvelle . . À la fin de la cérémonie, l'admiration qu'elle avait excitée dans la salle éclata par un tonnerre de bravos; Beethoven était le seul qui ne les entendît pas. L'une des cantatrices, Mlle Unger, le prit par la main et, le tournant vers le public, lui montra les applaudissements qui redoublaient au milieu de l'attendrissement général.» Deux ans après, l'illustre maëstro n'existait plus.

Les désordres de son neveu l'affligeaient profondément; la pensée lui vint de faire entrer ce jeune homme dans un régiment, et, quoique malade, il se rendit à Vienne dans ce but. Mais à peine arrivé, il dut s'aliter atteint d'une fluxion de poitrine que compliquait l'hydropisie dont il souffrait antérieurement. Au bout de quelques mois, son état était désespéré. «Lui-même, dit le biographe déjà cité d'après Ries et Spindeler, connaissait son état et disait tranquillement: Plaudite, amici, comædia finita est .» La foule encombrait les abords de sa demeure; les plus grands personnages se faisaient inscrire à sa porte. Le bruit du danger qu'il courait s'était répandu avec rapidité; il parvint bientôt à Weimar où se trouvait le célèbre pianiste et compositeur Hummel qui partit aussitôt pour venir à Vienne se réconcilier avec Beethoven qui s'était brouillé avec lui quelques années auparavant: l'entrevue des deux maîtres fut touchante au delà de toute expression. Le 24 mars au matin, Beethoven demanda les sacrements qu'il reçut avec une profonde piété. Hummel entra dans sa chambre; Beethoven ne parlait plus, cependant il parut se ranimer, il reconnut Hummel, une dernière étincelle brilla dans ses yeux; il serra la main de son ancien ami, et lui dit: «N'est-ce pas, Hummel, que j'avais du talent?»

Ce fut sa dernière parole, l'agonie commença et le 26, à six heures du soir, le grand artiste expirait. Beethoven avait fini de vider ce calice d'amertume infinie dont il lui avait fallu payer sa gloire. Peu de destinées ont été plus douloureuses; mais on ne peut se dissimuler que, la surdité à part, le caractère de l'artiste fut pour quelque chose, pour beaucoup même, dans ses ennuis. «Bon, généreux et porté à l'obligeance, simple et naïf, dit M. Fétis, il était complètement étranger à toute manœuvre, car il avait autant de justice que de noblesse dans l'âme, et l'on peut affirmer que la pensée d'une action mauvaise envers quelqu'un n'est jamais entrée dans son esprit.» Mais enclin à l'orgueil, et comme le personnage de la comédie «nerveux en diable et voulant pouvoir se mettre en colère» il céda trop facilement aux emportements de son humeur qui faisait explosion par instants avec une violence dont lui-même ne se rendait pas compte.

À une soirée musicale chez le comte de Browne, qui réunissait dans ses salons l'élite de la capitale, Beethoven et Ries (son élève) devaient jouer un morceau à quatre mains. Ils avaient déjà commencé lorsque le jeune comte de P… placé à l'entrée du salon, troubla le silence en parlant à une dame de la société. Après quelques efforts inutiles pour faire cesser cette conversation, Beethoven, arrêtant sur le clavier les mains de Ries, se leva brusquement et dit tout haut: « Für solche schweine spiele ich nicht : Je ne jouerai pas devant de semblables pourceaux.» Qu'on s'imagine la rumeur causée par cet incident. «Tout autre que Beethoven, dit Anders, aurait été mis à la porte.»

À plusieurs reprises les vivacités de son humeur le brouillèrent avec son orchestre. «Beethoven, repoussé de la salle et désirant néanmoins entendre son œuvre à la répétition 16 16 Ce serait plutôt voir qu'il faudrait dire. , fut obligé de rester dans l'antichambre et l'affaire ne s'arrangea que longtemps après 17 17 Anders: — Détails biographiques sur Beethoven , d'après Wegeler et Ries. .» Dominé par ses frères qui l'exploitaient et excitaient, par un calcul égoïste, les défiances auxquelles il était porté par sa surdité: «Il se brouillait facilement avec ses amis et il n'en est pas un seul avec lequel il n'ait été en froid une ou plusieurs fois… Mais aussi, dès qu'on parvenait à l'éclairer sur l'origine ou le sujet de la mésintelligence, il était le premier à avouer son tort; non-seulement il en demandait pardon, mais il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour le réparer.» Se faisant une fausse idée de l'indépendance, lui dont la faiblesse subissait à la maison un si misérable joug, il ne savait pas assez se plier dans le monde aux exigences de la vie sociale. Le prince Lichnowski, l'un de ses Mécènes les plus zélés, lui avait offert sa table régulièrement servie à quatre heures; Beethoven accepta d'abord; mais bientôt cette régularité lui devint à charge. «Quoi! s'écria-t-il en se plaignant à quelques amis, faudra-t-il toujours rentrer chez moi à trois heures et demie pour me raser et faire ma toilette? C'est insupportable, je n'y tiendrai plus.» Et il préféra manger chez le restaurateur.

Dans les salons de l'archiduc Rodolphe, son élève, il ne put davantage s'astreindre à l'étiquette. Fatigué des continuelles observations qu'on lui faisait à ce sujet, un jour, devant tout le monde, il aborde l'archiduc et lui dit: «Prince, je vous estime, je vous vénère autant que qui que ce soit; mais l'observation de tous ces détails d'une gênante et minutieuse étiquette qu'on s'obstine à vouloir m'apprendre, c'est pour moi la mer à boire. Je prie Votre Altesse de m'en dispenser.» L'archiduc sourit et donna l'ordre de ne plus inquiéter l'artiste à ce sujet: «Laissez-le faire, ajouta le prince; que voulez-vous, il est comme cela!»

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