Louise-Eléonore-Charlotte-Adélaide Boigne - Récits d'une tante (Vol. 1 de 4)

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Récits d'une tante (Vol. 1 de 4): краткое содержание, описание и аннотация

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On reprenait le chemin de Paris ou celui des divers salons de Versailles où on avait laissé les femmes, les évêques, les gens non présentés et souvent les parties suspendues. Il y avait beaucoup de pratiques d'antichambre dans cette vie de Cour et de places auxquelles toute la noblesse de France aspirait.

C'est au coucher qu'un soir monsieur de Créqui, s'étant appuyé contre la balustrade du lit, l'huissier de service lui dit:

«Monsieur, vous profanisez la chambre du Roi.»

«Monsieur, je préconerai votre exactitude,» reprit l'autre aussitôt. Cette prompte repartie eut grand succès.

La Reine, en sortant de chez Madame, allait chez madame de Polignac ou chez madame de Lamballe, le samedi; Monsieur, chez madame de Balbi; Madame, dans son intérieur avec des femmes de chambre; monsieur le comte d'Artois dans le monde de Versailles, ou chez des filles à Paris; madame la comtesse d'Artois, dans son intérieur avec des gardes du corps; et, enfin, Mesdames, chez leurs dames d'honneur respectives.

Madame de Civrac tenait à madame Victoire un salon fort convenablement rempli de gens de la Cour. Madame de Narbonne n'ajoutait guère au service de la princesse que des commensaux; son humeur arrogante ne lui permettait pas d'autres relations. On a publié, dans des libelles du temps, que le comte Louis de Narbonne était fils de madame Adélaïde; cela est faux et absurde, mais il est vrai que la princesse a fait à ses travers des sacrifices énormes. Cette madame de Narbonne, si impérieuse, était soumise à tous les caprices du comte Louis. Lorsqu'il avait fait des sottises et qu'il manquait d'argent, elle avait une humeur insupportable qu'elle faisait porter principalement sur madame Adélaïde; elle lui rendait son intérieur intolérable. Au bout de quelques jours, la pauvre princesse rachetait à prix d'or la paix de sa vie. Voilà comment monsieur de Narbonne se trouvait nanti de sommes énormes qu'il se procurait, sans prendre la moindre peine, et qu'il dépensait aussi facilement. Du reste, c'était le plus aimable et le moins méchant des hommes, mauvais sujet sans s'en douter et seulement par gâterie.

Madame Adélaïde sentait le poids du joug et en gémissait, quand elle osait. Un soir où ma mère la reconduisait chez elle et où madame de Narbonne avait été plus maussade que de coutume, elle fit le projet de ne pas retourner chez elle le lendemain; et, se complaisant dans cette idée, composa un roman sur ce que madame de Narbonne dirait, sur la manière dont elle-même agirait, le caractère qu'elle déploierait, etc.

«Vous ne répondez pas, madame d'Osmond, vous avez tort; je suis faible, je suis Bourbon, j'ai besoin d'être menée, mais je ne suis jamais traître.

– Je ne soupçonne pas même Madame d'indiscrétion; mais je sais que, demain, elle sera un peu plus gracieuse que de coutume vis-à-vis de madame de Narbonne pour la venger de cette légère infidélité de pensée.

– Hélas! je crains bien que vous n'ayiez raison.»

Et, en effet, le lendemain, une explication provoquée par la princesse amena une demande d'argent; il fut donné; madame de Narbonne fut charmante le soir. La bonne princesse, cherchant à voiler sa faiblesse, dit en se retirant à ma mère que madame de Narbonne lui avait fait des excuses de la grognerie de la veille; elle n'ajouta pas comment elle l'avait calmée, mais c'était le secret de la comédie. Le comte Louis était le premier à en rire, et cela simplifiait sa position; car, dans ce temps, tout travers, tout vice, toute lâcheté, franchement acceptés et avoués avec des formes spirituelles, étaient assurés de trouver indulgence.

La princesse devait être reconduite de chez madame de Narbonne chez elle, dans l'intérieur du château, par sa dame de service. Souvent elle en dispensait, surtout quand il faisait froid, parce qu'elle allait toujours à pied et que les dames circulaient habituellement dans les corridors et les antichambres en chaise à porteurs. Ces chaises étaient fort élégantes, dorées, avec les armes sur les côtés. Celles des duchesses avaient le dessus couvert en velours rouge, et elles pouvaient avoir des porteurs à leur livrée; les autres dames avaient des porteurs attitrés, mais avec la livrée du Roi, ce qu'on appelait, en termes de Cour, des porteux bleus, car c'est porteux qu'il fallait dire.

Pendant presque toute une année, madame Adélaïde avait pris l'habitude de faire entrer ma mère et souvent mon père chez elle, en sortant de chez madame de Narbonne. Elle prenait goût à des conversations plus sérieuses. Mais la dame d'honneur fut avertie, la princesse grondée, et elle avoua tout franchement qu'elle n'osait plus.

C'est dans une de ces causeries qu'elle raconta à mon père l'échec reçu par sa curiosité au sujet du Masque de fer. Elle avait engagé son frère, monsieur le Dauphin, à s'enquérir au Roi de ce qui le concernait pour le lui dire. Monsieur le Dauphin interrogea Louis XV. Celui-ci lui dit: «Mon fils, je vous le dirai, si vous voulez, mais vous ferez le serment que j'ai prêté moi-même de ne divulguer ce secret à personne.»

Monsieur le Dauphin avoua ne désirer le savoir que pour le communiquer à sa sœur Adélaïde, et dit y renoncer. Le Roi lui répliqua qu'il faisait d'autant mieux que ce secret, auquel il tenait parce qu'on le lui avait fait jurer, n'avait jamais été d'une grande importance et n'avait plus alors aucun intérêt. Il ajouta qu'il n'y avait plus que deux hommes vivants qui en fussent instruits, lui et monsieur de Machault.

La princesse apprit aussi à mon père comment monsieur de Maurepas s'était fait ministre.

À la mort de Louis XV, ses filles, qui l'avaient soigné pendant sa petite vérole, devaient, selon l'inexorable étiquette, être séparées du nouveau Roi. Celui-ci, à qui son père le Dauphin avait recommandé de toujours prendre les conseils de sa tante Adélaïde, lui écrivit pour lui demander à qui il devait confier le soin de ce royaume qui lui tombait sur les bras. Madame Adélaïde lui répondit que monsieur le Dauphin n'aurait pas hésité à appeler monsieur de Machault. On expédia un courrier à monsieur de Machault.

Nouveau billet du Roi: Que fallait-il décider pour les funérailles? quelles étaient les étiquettes? à qui s'adresser? Réponse de madame Adélaïde: Personne n'était plus propre par ses souvenirs et ses traditions que monsieur de Maurepas à se charger de ces détails. Le courrier pour monsieur de Machault n'était pas encore parti. La terre de monsieur de Machault est à trois lieues au delà de Pontchartrain, par des chemins alors affreux. On le chargea de remettre en passant la lettre pour monsieur de Maurepas.

Le vieux courtisan, ennuyé de son exil, arriva immédiatement. Le Roi l'attendait avec impatience; il le fit entrer dans son cabinet. Pendant qu'il s'entretenait avec lui, on vint avertir que le conseil était assemblé. L'usage voulait que chaque ministre fût averti chaque fois par l'huissier. Le manque de cette formalité fermait l'entrée du conseil; c'était l'équivalent d'un renvoi. L'huissier du conseil, voyant monsieur de Maurepas dans cette intimité avec le nouveau Roi et sachant qu'il avait été mandé, le regarda en hésitant; le Roi ne dit rien, mais se troubla. Monsieur de Maurepas salua comme s'il avait reçu le message; le Roi passa sans oser lui dire adieu. Monsieur de Maurepas suivit, s'assit au conseil et gouverna la France pendant dix ans.

Lorsque monsieur de Machault arriva, quelques heures après, la place était prise. Le Roi lui dit quelques lieux communs, lui adressa des compliments et le laissa repartir. Madame Adélaïde s'affligea, se plaignit, mais elle et son neveu étaient Bourbon, comme elle disait, et n'avaient assez d'énergie, ni pour résister aux volontés des autres, ni pour s'y associer pleinement.

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