Anne Beaufort d’Hautpoul - Childéric, Roi des Francs, (tome premier)

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Childéric, Roi des Francs, (tome premier): краткое содержание, описание и аннотация

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Attila, fier de venger une injure, et d'avoir, pour la première fois, un juste motif de prendre les armes, fut cependant encore surpris par l'active sagesse de son ennemi. La victoire ne fut pas longue à se décider, et Mérovée offrit la paix qui fut acceptée; il renvoya à Attila tous les prisonniers, en mémoire de la délivrance d'Aboflède, y joignit de riches présens; mais sa clémence n'adoucit point la haine de son ennemi, et ne calma point sa honte; il en conserva même une si vive douleur, qu'à peine de retour dans ses bois, on le trouva mort dans son lit à côté de son épouse. Ainsi finit ce guerrier qui coûta tant de sang à sa patrie et à ses ennemis. Mérovée, couvert d'une gloire nouvelle, rentra dans Tournay aux acclamations du peuple, et ramenant la malheureuse Aboflède, qui, de retour dans son palais, reprit sa vie solitaire et silencieuse. Plongée dans une tristesse destructive, ses traits en reçoivent la douloureuse empreinte, et cette tête si belle se penche déjà flétrie comme le lis superbe détaché de la tige qui le nourrit. L'aspect du malheur, si puissant sur l'ame tendre de la reine, ne l'émeut plus; la bienfaisance a perdu pour elle tous ses charmes. Aboflède n'est plus belle, n'est plus reine, n'est plus épouse, n'est plus amante; elle n'est plus, hélas! qu'une mère en deuil, descendant au tombeau par la route lente et pénible de la douleur. En vain tout s'empresse encore autour d'elle; préoccupée et isolée au milieu de tous, elle ne s'aperçoit d'aucun soin; le désespoir de son époux, jadis si aimé, ne pénètre plus jusqu'à son cœur fermé à jamais. L'amour de son peuple, l'amitié, tout a perdu son empire sur cette ame tendre. Puissance de la douleur, que vous avez de force sur le cœur d'une mère! Chaque jour semble l'entraîner vers la tombe, son unique désir. C'est là, c'est près du trône de Teutatès qu'elle espère retrouver son fils, pour ne plus le quitter jamais. C'est dans ces célestes demeures, où la mort est sans puissance, dans ces champs toujours verds, au pied de l'éternel, et dans un bonheur ineffable et constant, qu'Aboflède, dégagée des liens terrestres, demande aux dieux de la recevoir promptement. Et tandis que le roi et son peuple surchargent les autels de victimes et demandent aux dieux de prolonger ses jours, elle seule, formant des vœux contraires, élève au ciel ses mains pures et le conjure de terminer sa vie. Ils vont être exaucés ces cruels vœux du désespoir; Aboflède sent les approches de la mort, comme on entrevoit le moment de sa délivrance; son ame s'exhale comme la fumée de l'encens s'élève vers les cieux. Le roi, qui devoit prévoir depuis long-tems ce nouveau malheur, n'en est pas moins frappé comme d'un coup inattendu; le deuil est général; Viomade a l'emploi triste et flatteur de recevoir les plaintes, de partager la douleur de son maître; s'il ne le console pas, du moins il pleure avec lui.

Les obsèques de la reine furent ordonnées. Ce dernier hommage du regret, qui tient du sentiment et de la religion, s'il ne soulage point le cœur, adoucit son désespoir. Ce fut aux bords de l'Escaut que les restes glacés de la reine furent conduits. On creusa d'abord une fosse ronde, où l'on plaça, selon l'usage, tout ce qui pouvoit être utile à la vie. Etrange superstition de ces tems, qui alloit même jusqu'à immoler des esclaves, afin que les morts fussent servis par eux dans un autre monde! Mais Aboflède, prête à mourir, avoit exigé que l'on ne suivit point cette barbare coutume, et Mérovée voulut qu'elle fût obéie. La fosse creusée, on amena une charrue dont le soc étoit d'airain; elle étoit attelée de deux bœufs blancs; on traça d'un sillon le tour de la tombe, et à mesure que la charrue ouvroit la terre, on remplissoit de fleurs le sillon qu'elle avoit formé; on eut soin de la relever à l'entrée de la tombe, sans en continuer la trace. Après cette cérémonie, on plaça le corps dans la fosse, et revêtu de ses plus riches ornemens; chaque assistant eut soin de jeter sur ces restes sacrés une poignée de la terre natale de la reine; on la recouvrit de fleurs, de gazons, puis de terre, et enfin d'une grande table de plomb sur laquelle on grava ces mots:

PLEUREZ LA REINE ABOFLEDE,
AMOUR ET EXEMPLE
DU MONDE

Les Druides assistèrent à cette lugubre fête couverts de longues tuniques de lin; ils versèrent sur la tombe l'eau lustrale du guy de chêne, invoquant les dieux pour qu'ils accordassent sans délai l'entrée céleste à la victime de l'amour et du malheur. Mérovée n'assista point à ces funérailles, le deuil étoit trop avant dans son cœur; il n'eût pu soutenir ce terrible spectacle. Privé d'une épouse et d'un fils, le voilà seul sur le trône déjà isolé; il va marcher sans compagne dans les routes épineuses de la vie, et quand l'ange de la mort développera sur lui ses ailes glacées, il ne laissera pas, aux mains d'un fils adoré, le sceptre des rois qu'il a illustré, et son glorieux héritage; il ne revivra pas dans une nombreuse postérité. Ah! s'il gémit de la mort d'Aboflède, c'est sur lui seul qu'il répand des larmes; il sent trop que le seul malheureux est celui qui survit à ce qu'il aime.

FIN DU LIVRE SECOND

CHILDÉRIC.

LIVRE TROISIÈME

SOMMAIRE DU TROISIÈME LIVRE

Mérovée s'abandonne à sa douleur. Ses blessures se r'ouvrent. On craint pour sa vie. Egidius, qui aspire au trône, en conçoit une espérance nouvelle; il craint Viomade, et cherche à l'écarter. Draguta sert ses projets, et trompe ce brave par un faux rapport, qui décide Viomade à suivre le traître jusque dans le camp des Huns. Le roi, à la nouvelle qu'il reçoit du départ prochain de son ami, et de l'espoir qui le détermine, éprouve autant de joie que d'inquiétude. Viomade lui conseille de se montrer à l'armée. Mérovée se rend à cet avis. Il harangue les troupes, et ordonne un sacrifice. Description du sacrifice. L'oracle est favorable, il promet le retour de Childéric. Un festin termine cette journée.

LIVRE TROISIÈME

Le tems ne consoloit point Mérovée. De tous les biens dont l'amour l'a fait jouir, le souvenir seul lui reste, il le conserve comme le dernier trésor de son cœur; le regret, qui le suit par-tout, charme douloureusement sa solitude, et quand il a perdu tout ce qu'il aime, les tendres images d'Aboflède, de Childéric, ne s'effacent point de sa pensée; il chérit sa mélancolie, et refuseroit de se consoler: il n'a plus que sa douleur, il craindroit de la perdre et même de l'affoiblir; mais il cherche et soulage les malheureux, il a besoin du bonheur des autres quand il n'en existe plus pour lui; l'accent de la joie, celui de la reconnoissance, jettent encore un son doux au fond de son ame. Blessé dans plusieurs batailles, le roi ne s'étoit que foiblement occupé de ses souffrances légères; mais les chagrins, les fatigues, les années, avoient enflammé son sang; une cicatrice mal fermée s'étoit r'ouverte, et le peu de soin apporté à un mal d'abord sans danger, avoit envenimé la blessure au point que sa vie étoit menacée; les remèdes pourront la prolonger, mais ils laissent craindre une mort prochaine ou des souffrances habituelles; le monarque s'affoiblit de jour en jour; Viomade en est troublé, tandis que l'ambitieux Egidius jouit en secret et s'abandonne à une grande espérance. Egidius, général de la milice romaine, et gouverneur pour les Romains dans la Gaule, commandoit à Soissons, et avoit la faveur de l'armée; brave et adroit, il s'étoit fait une reputation guerrière, et passoit également pour réunir toutes les vertus: il savoit se montrer aux hommes sous l'aspect le plus favorable à ses projets, et cachoit avec art son vrai caractère et ses desseins. Depuis la perte du jeune prince, il s'étoit toujours flatté de succéder à Mérovée; c'étoit dans cette pensée qu'il avoit répandu le bruit de la mort de Childéric, passant dans une barque ennemie; un roi sans héritier, et mourant lui-même, n'étoit plus qu'un foible obstacle à son ambition; il se plaît à répandre dans l'armée de secrètes inquiétudes sur la santé chancelante du souverain, sur l'inaction dans laquelle il va tenir ses troupes si accoutumées à combattre et à vaincre, sur la nécessité d'élire un chef pour le remplacer pendant les combats; mais son parti n'est pas assez fort: il craint l'horreur qu'inspire le nom romain, l'amour du peuple pour son roi, les Druides dont il ne suit pas la religion, et dont il redoute l'empire; mais ce qu'il craint bien plus encore que la haine ou l'amour léger d'un peuple inconstant, extrême, facile à émouvoir, à contenir, à exciter, qui n'ayant pas de volonté qui lui soit propre, cède à tout ce qui le maîtrise, et semblable à cette même onde qui s'irrite, se soulève, déborde au gré du vent qui l'agite, se calme et s'écoule lentement, sans que sa fureur ni sa tranquillité viennent d'elle-même; ce qu'il craint enfin plus que les Druides, le roi et toute l'armée, c'est Viomade, ce brave toujours occupé de son maître, déjouant les projets, et le surveillant avec autant de zèle que d'activité et d'intelligence, aimé du monarque comme de la France entière. Egidius n'a pas de plus forte barrière entre lui et le trône; la renverser paroît impossible, la force du moins seroit impuissante; Egidius aura recours à la ruse, arme du lâche, et l'ingrat Draguta va servir ses odieux projets. Draguta, né parmi les Huns, avoit poursuivi Viomade avec audace et témérité devant Cologne; blessé dangereusement, il étoit tombé parmi les morts, on l'avoit trouvé pendant la cérémonie funèbre qui suit les sanglans exploits, il respiroit encore, il fut transporté parmi les blessés par ordre de Viomade, il fut traité avec soin et générosité. Sa blessure étoit si dangereuse, qu'il fut plus d'une année sans se rétablir entièrement; par reconnoissance il témoigna le désir de rester encore près de son bienfaiteur. Egidius l'ayant souvent aperçu, crut démêler dans ses regards l'ame d'un traître, et l'ayant fait sonder adroitement, il vit qu'il ne s'étoit point abusé, et que Draguta joignoit aux connoissances qu'il avoit su acquérir depuis son arrivée en France, et pendant un séjour de plusieurs années, la férocité de sa patrie, et la haine du nom des Francs, que des secours et tant de bienfaits n'avoient pu éteindre.

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