Obédiente , terme formé sur le mot obédience . On appeloit obédience, chez les jésuites, auxquels on suppose ici que madame de Maintenon étoit affiliée, les ordres émanés d'un supérieur, et même les permissions qu'il accordoit.
La princesse de Conti, Marie-Anne de Bourbon, étoit la fille légitimée de Louis XIV et de mademoiselle de La Vallière. Née en octobre 1666 (voy. t. 2, p. 46), elle épousa, en 1680, Louis-Armand de Bourbon, prince de Conti, fils d'Armand, prince de Conti, et d'Anne-Marie Martinozzi. Madame de Conti perdit son mari le 9 novembre 1685. Celui-ci étoit mort en disgrâce, et madame de Conti elle-même étoit mal vue de Louis XIV, à cause, dit Dangeau, d'une lettre qu'elle avoit écrite en l'absence de son mari ( Journal , t. I, p. 221).
Il s'agit ici du fils de Louis XIV et de Marie-Thérèse; le fils de ce premier dauphin porta ensuite le même titre. Sur ce titre de monseigneur appliqué au dauphin, voyez le commentaire de Saint-Simon sur le Journal de Dangeau , t. 1, p. 431; et sur l'anecdote elle-même, voyez Saint-Simon.
Le passage compris entre crochets, nécessaire au sens, manque dans l'édition de 1754.
Madame de Maintenon avoit alors cinquante ans, et non soixante.
Voy. ci-dessus la note 127de la page 157. Une Revue qui n'est pas suspecte d'être partiale en faveur de madame de Maintenon, le Bulletin de l'histoire du protestantisme françois , ôte à la marquise toute participation à la révocation de l'édit de Nantes et justifie presque Louis XIV lui-même. «Il est impossible, lit-on à la page 259 du Bulletin, 4e année, de chercher dans le fanatisme du Roi et de son entourage l'explication de l'acte de ce règne qui devoit avoir les plus longues et les plus déplorables conséquences. Madame de Maintenon n'y eut aucune part. C'est alors que le Roi n'a que vingt-quatre ans, en 1662, que commence la série des lois oppressives contre les protestants; c'est en 1669, six ans avant que madame de Maintenon ait des relations suivies avec Louis XIV, qu'une loi dérisoire veut bien défendre qu'on enlève les enfants de la R. P. R., et qu'on les induise à faire aucune déclaration de changement de religion avant l'âge de quatorze ans accomplis pour les mâles , et de douze ans pour les femelles .» Tout ce que l'on peut reprocher à madame de Maintenon sur ce triste sujet, c'est d'avoir partagé l'erreur commune et d'avoir cru qu'une mesure de violence pouvoit être utile à la cause du christianisme.» ( Ibid. , p. 265-267.)
Ce mot quiproquo s'est dit d'abord exclusivement des erreurs des apothicaires, puis de celles des notaires; enfin ce mot est devenu un terme général qui s'applique à toutes sortes de méprises.
On dit encore un coq-à-l'âne pour un propos interrompu et sans suite ni liaison.
Les huguenots et les catholiques vivant alors dans une parfaite égalité, et, en ce qui touche les gens de lettres, étant également admis à l'Académie françoise, toute fondée qu'elle avoit été par un cardinal, y a-t-il donc lieu d'être surpris que Scarron fût visité par des protestants? Entre ses amis, Conrart, protestant zélé, comptoit Godeau, l'évêque de Grasse, et Arnault, évêque d'Angers, ce dernier d'une famille où l'on n'est pas suspect de relâchement et de tiédeur en matière de foi.
On ne trouve nulle trace ailleurs de ces sortes de calomnies.
Les parfums de Montpellier avoient alors la vogue. Dans le Traité des parfums publié en 1693 par Simon Barbe (1 vol. in-12), sous ce titre: «Le Parfumeur françois, qui enseigne toutes les manières de tirer les odeurs des fleurs et à faire toutes sortes de parfums», on trouve, p. 11, «la manière de parfumer la poudre de cypre comme à Montpellier», et, p. 85, la recette pour les «toilettes de senteur de Montpellier.»