Roger Bussy - Histoire amoureuse des Gaules; suivie des Romans historico-satiriques du XVIIe siècle, Tome III

Здесь есть возможность читать онлайн «Roger Bussy - Histoire amoureuse des Gaules; suivie des Romans historico-satiriques du XVIIe siècle, Tome III» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Histoire amoureuse des Gaules; suivie des Romans historico-satiriques du XVIIe siècle, Tome III: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Histoire amoureuse des Gaules; suivie des Romans historico-satiriques du XVIIe siècle, Tome III»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Histoire amoureuse des Gaules; suivie des Romans historico-satiriques du XVIIe siècle, Tome III — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Histoire amoureuse des Gaules; suivie des Romans historico-satiriques du XVIIe siècle, Tome III», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать
Vers sur un Baiser

Fais que je vive, ô ma seule Déesse!
Fais que je vive, et change ma tristesse
En plaisirs gracieux.
Change ma mort en immortelle vie,
Et fais, cher cœur, que mon âme ravie
S'envole avec les Dieux.
Fais que je vive, et fais qu'en la même heure
Que je te baise, entre tes bras je meure,
Languissant doucement;
Puis, qu'aussi-tôt doucement je revive,
Pour amortir la flamme ardente et vive
Qui me va consumant.
Fais que mon âme à la tienne s'assemble;
Range nos cœurs et nos esprits ensemble
Sous une même loi.
Qu'à mon désir ton désir se rapporte;
Vis dedans moi, comme en la même sorte
Je vivrai dedans toi.
Ne me défens ni le sein, ni la bouche:
Permets, mon cœur, qu'à mon gré je les touche
Et baise incessamment,
Et ces yeux, où l'amour se retire;
Car tu n'as rien qui tien se puisse dire,
Ni moi pareillement.
Mes yeux sont tiens; des tiens je suis le maître.
Mon cœur est tien, à moi le tien doit être,
Amour l'entend ainsi.
Tu es mon feu, je dois être ta flamme;
Tu dois encor, puisque je suis ton âme,
Etre la mienne aussi.
Embrasse-moi d'une longue embrassée;
Ma bouche soit de la tienne pressée,
Suçant également
De nos amours les faveurs plus mignardes;
Et qu'en ces jeux nos langues frétillardes
S'étreignent mollement.
Au paradis de tes lèvres écloses
Je vais cueillir de mille et mille roses
Le miel délicieux.
Mon cœur s'y paît, sans qu'il s'y rassasie,
De la liqueur d'une douce ambroisie,
Passant celle des Dieux.
Je n'en puis plus, mon âme à demi fole
En te baisant par ma bouche s'envole,
Dedans toi s'assemblant.
Mon cœur hallette à petites secousses;
Bref, je me fonds en ces liesses douces,
Soupirant et tremblant.
Quand je te baise, un gracieux zéphire,
Un petit vent moite et doux, qui soupire,
Va mon cœur éventant.
Mais tant s'en faut qu'il éteigne ma flamme,
Que la chaleur qui dévore mon âme
S'en augmente d'autant.
Ce ne sont point des baisers, ma mignonne,
Ce ne sont point des baisers que tu donne,
Ce sont de doux appas,
Faits de Nectar, de Sucre et de Canelle,
Afin de rendre une amour éternelle
Vive après le trépas;
Ce sont des fruits de l'Arabie heureuse,
Ce sont parfums qui font l'âme amoureuse
S'éjouir dans ces feux;
C'est un doux air, un baume, des fleurettes,
Où comme oiseaux volent les amourettes,
Les plaisirs et les jeux.
Parmi les fleurs de ta bouche vermeille,
On voit dessus voler comme une abeille
Amour plein de rigueur;
Il est jaloux des douceurs de ta bouche:
Car aussi-tôt qu'à tes lèvres je touche,
Il me pique le cœur.

En finissant, il laissa aller un soupir, et dit: «Hé bien! ma chère, que vous en semble? y en a-t-il assez? – Oui, certes, dit-elle, et je vous proteste que j'aime infiniment les vers; et si je pouvois avoir pour vous plus d'amitié que je n'en ai, ce seroit le don que vous avez de faire les vers si galamment qui pourroit y contribuer plus qu'autre chose: car je vous avoue que j'ai une grande passion pour les poëtes, et tous les gens d'esprit, ce me semble, en doivent avoir aussi. – J'ai bien de la joie, ma chère, répondit-il, d'avoir quelque chose dans mes qualités intérieures qui vous plaise, et je vous assure que je m'y attacherai avec plus de plaisir, puisque vous y en prenez, et qu'il ne se passera rien de galant dont je ne vous fasse part en vers. – En vérité, je vous serai fort obligée», lui répliqua-t-elle.

Ils se dirent encore de tendres paroles, et se donnèrent quelques raisons, puis ils se séparèrent avec promesse de ne point manquer à l'assignation 80. D'abord qu'elle fut de retour dans sa chambre, elle se mit à faire réflexion sur cette affaire. Et comme par hasard, en cherchant quelque chose dans son coffre, elle mit au même temps la main sur les instructions que lui avoit données son ancienne dame, elle les lut avec quelque espèce de chagrin, parce qu'elle y trouvoit son action blâmée; mais qu'y faire? La parole est donnée, et la chose est trop avancée pour s'en dédire. Mais d'autre côté les instructions ont raison, elle va entreprendre une affaire dont elle se pourra repentir; que faire à cela? Elle trouva une fin: c'est qu'elle sacrifia ces instructions au feu, pour n'avoir rien qui lui pût reprocher son procédé. Les voilà donc brûlées, et elle en repos.

Le dimanche cependant approchoit. Elle se hâta de plier ses meilleures nippes dans un petit paquet, et à l'heure assignée elle le prit sous son bras et sortit du château sans être aperçue de personne; à deux cents pas de là elle trouva son amant, qui l'attendoit avec un carrosse à six chevaux, qui firent grande diligence lorsqu'ils furent dedans 81. Ainsi, dans moins de deux heures ils furent rendus à sa maison, où il lui avoit fait préparer un appartement magnifique, et où il coucha cette nuit avec elle, et lui ravit ce qu'elle avoit de plus précieux au monde. On la trouva d'abord à dire au château, et on crut qu'elle s'en étoit retournée chez son ancienne dame; on y envoya voir, mais elle n'y étoit pas. La vieille dame s'en mit beaucoup en peine, et Olympe aussi de son côté faisoit tous ses efforts pour savoir si elle n'auroit point été assassinée. Tout cela n'éclaircissoit rien, et je crois qu'on auroit été longtemps sans en savoir de nouvelles, si un des serviteurs de la vieille dame, qui alloit chez le marquis pour s'acquitter d'une commission, ne l'eût vue à la fenêtre. Il n'en fit pas paroître son étonnement, et elle, qui l'avoit aperçu, s'étoit incontinent retirée; mais lorsqu'il fut de retour à son logis, il déclara le tout à la bonne femme, qui du commencement en eut du chagrin, mais qui pourtant s'en consola; néanmoins elle bannit le marquis de sa maison, et ne l'a pas voulu voir depuis. Il ne laissoit pas pour cela de bien passer son temps auprès de sa maîtresse. Et comme il se souvint qu'elle aimoit fort les vers, et qu'il ne cherchoit qu'à la divertir, il lui fit les suivants sur la première nuit qu'il l'avoit possédée.

Or ça, je te tiens, mon cœur,
Guillemette mon bonheur,
Guillemette ma rebelle,
Ma charmante colombelle.
Mon cher cœur, voici le temps,
Qui nous doit rendre contens,
Nous donnant la jouissance
De notre longue espérance.
Donc, à l'honneur de Cypris,
Passons cette nuit en ris;
Et dans ces douces malices,
Nous trouverons nos délices.

Quoi! cruelle, qu'attens-tu?
Las! que ne me permets-tu,
Que ne permets-tu, farouche,
Que je te baise la bouche?
Las! Guillemette, dis-moi,
Dis à mon âme pourquoi,
Cruelle, tu me dénie
Ce que tu as tant d'envie?
Tu ne demandes pas mieux,
Mais je vois bien que tu veux
D'un front masqué contrefaire
La pudique et la sévère.
Ha! tu te veux déguiser,
Et tu feins de mépriser
Mes folâtres gaillardises,
Et mes douces mignardises!
Mais par tes yeux éclairans
Comme deux astres naissans
Dans la céleste voûture,
Par ton beau front je te jure,
Et par cette bouche encor,
Mon plus précieux trésor,
Par cette bouche rosine,
Par tes lèvres ambrosines;
Par tes blonds cheveux épars,
Dont l'or fin de toutes parts
Au gré du vent par secousse
Baise mille fois ta bouche;
Par tes deux gentils tetons,
Par ces deux gentils boutons
Plus rouges que l'écarlate
Dont une cerise éclate;
Par ce beau sein potelé,
Dont je suis ensorcelé:
Ne permets pas, je te prie,
Qu'ici je perde la vie.
Hélas! déjà je suis mort!
A moins que d'un prompt effort,
Ma chère âme, tu n'appaise
La chaude ardeur de ma braise.
Vénus, prens-moi à merci,
Et toi, Cupidon, aussi:
Car d'une nouvelle rage
Furieusement j'enrage,
Rage qui me vient domter,
Sans la pouvoir supporter.
La priant en cette sorte,
D'une façon demi morte,
Mes soupirs eurent pouvoir
A la fin de l'émouvoir:
Ainsi elle fut vaincue
Et sa colère abattue.
Une charmante pâleur
Lui fit changer de couleur.
Lors elle se prit à dire:
Tu as ce que tu désire,
Guillemette est toute à toi.
Et puis, s'approchant de moi,
Sans contrainte elle me baise,
Et coup sur coup me rebaise.
Enfin, se laissant aller,
Elle me vint accoler,
Et entre mes bras pâmée,
Elle demeura charmée.
Alors sur mon lit doré,
Mignardement préparé,
Dessus la folâtre couche
Nous dressons notre escarmouche.
Je me déchargeai soudain
De l'ardeur dont j'étois plein
Et de cette ardente flamme
Que je sentois dans mon âme.
Tout de mon long je me couche
Entre ses bras bouche à bouche.
Alors tout doucement j'entre
Là-bas, dans ce petit centre
Où Cypris fait son séjour,
Dedans les vergers d'amour,
Vergers qui toujours verdissent,
Vergers qui toujours fleurissent.
Mais pour cela je ne cesse
De la rebaiser sans cesse,
Et nos corps ensemble étraints
Sont sans contrainte contraints
D'une mignardise étrange
Faire un amoureux échange,
Et doucement haletans,
Nos âmes vont se mêlans;
Nos languettes fretillardes
Se font des guerres mignardes,
Et sur le rempart des dents
S'entre-choquent au dedans.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Histoire amoureuse des Gaules; suivie des Romans historico-satiriques du XVIIe siècle, Tome III»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Histoire amoureuse des Gaules; suivie des Romans historico-satiriques du XVIIe siècle, Tome III» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Histoire amoureuse des Gaules; suivie des Romans historico-satiriques du XVIIe siècle, Tome III»

Обсуждение, отзывы о книге «Histoire amoureuse des Gaules; suivie des Romans historico-satiriques du XVIIe siècle, Tome III» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x