Pétrus Borel - Madame Putiphar, vol 1 e 2
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Non, M. de Villepastour n’étoit ni délirant ni fou; il jouoit seulement la comédie avec assez d’adresse. Il n’avoit pas le plus léger sentiment pour Déborah, son âme étoit froide, sa tête brûlante. Son pouls battoit, les désirs sensuels l’entraînoient: l’ardeur de la volupté l’animoit; il caressoit en imagination un corps admirable, que ses regards de faune devinoient; toute sa pensée étoit là; étreindre ce beau corps, labourer de baisers ces charmes nus.
L’innocente Déborah, trompée par ces faux-semblants, fut émue un instant, la force lui manqua pour repousser durement un beau jeune homme qui lui paroissoit plus malheureux que coupable. Quelle que soit la candeur d’une femme elle ne peut se défendre d’un secret orgueil lorsqu’un amoureux courbé à ses pieds lui révèle la puissance de sa beauté.
– Relevez-vous, monsieur, lui dit-elle alors avec un accent d’émotion; elle étoit si troublée qu’elle ne put en ajouter d’avantage.
– Qui relève, pardonne. Oh! vous me pardonnez. Oh! vous êtes bonne, comme vous êtes belle! Tant d’attraits, tant de perfections ne sauroient recéler une âme inhumaine. Oh! je vous remercie; laissez que je vous baise les mains! J’avois par l’excès de ma flamme mérité tout votre courroux; mais vous avez daigné comprendre, vous êtes si bonne, que la faute en est à vos charmes séducteurs, et qu’il seroit mal de punir en moi un tort qui procède de vous.
– Si je vous ai prié de vous relever, monsieur, c’est parce qu’il m’étoit importun de vous avoir à mes genoux, dit sèchement Déborah, blessée profondément de l’air déjà triomphant et du chant de victoire du marquis; et si je vous prie de vous retirer, c’est parce qu’il m’est importun que vous soyez ici. Sortez, je vous en prie!
– Oui, je le sens, je dois vous être importun, je vous suis tout étranger encore. En effet, rien n’est plus insipide que de se trouver seul à seul avec un être indifférent; mais de cet être indifférent et étranger que je vous suis, tel est le pouvoir de l’amour: avec un seul regard, un seul mot vous pouvez, sublime métamorphose! faire un esclave, un ami, un amant lié à vous par des chaînes de fleurs. Allons, laissez tomber sur moi ce regard initiateur, dites ce mot magique, que je change de sort!
– Monsieur, vous perdez auprès de moi votre merveilleuse jactance; soyez-en plus ménager; un muguet comme vous doit souvent en avoir besoin. Croyez-moi, je ne vous serai jamais rien, pour cent raisons, et parce que, vous ne devez pas l’ignorer, je suis liée non par des liens de fleurs, mais par des liens indissolubles.
– Des liens indissolubles, my dear miss , sont de lourdes chaînes, qui pour être supportables ont besoin d’être cachées sous des guirlandes de roses.
– Mais, c’est tout franc, du Marmontel! Monsieur fait sans doute un poème d’opéra?
– Dont vous êtes l’héroïne farouche, ma belle dame.
– Et vous, sans doute, le héros galantin non moins que fastidieux. Mais, je vous en supplie, monsieur, vous m’obsédez, retirez-vous! Vous le savez, j’attends mon époux; je tremble à chaque instant qu’il ne vienne; partez! je vous en supplie, qu’il ne vous trouve pas ici. Épargnez-vous un esclandre, épargnez-moi une scène horrible à voir: il est si violent, si jaloux, il vous tueroit!
– Ho! ho! mais vous en faites un ogre: je suis curieux de savoir comment il me dévorera, et je demeure…
– Partez, de grâce, je vous en supplie à genoux, monsieur… Grands-Dieux! on sonne… C’est lui! vous êtes perdu! je vous l’avois bien dit…
– Qu’il soit le bien-venu céans.
– Que faire?..
– Ouvrez.
– Non, monsieur; je serai plus généreuse que vous n’en êtes digne, j’aurai pitié de vous: tenez, voici la porte d’un escalier secret, prenez-le; partez, fuyez!
– Partir? fuir?.. Non, merci: à d’autres votre escalier dérobé, pour moi, je me plais fort ici, et n’en bougerai pas. Ouvrez à l’ogre.
– Vous le voulez? soit! Mais ne vous en prenez qu’à vous de ce qui va suivre.
– Ouvrez à l’ogre.
– Assez, monsieur!..
Un moment après, seule, d’un air chagrin, Déborah reparut tenant ouverte une lettre décachetée.
– Hé bien! qu’avez-vous donc? ce n’étoit donc pas lui, ma belle mylady?
– Non, pas encore.
– Mais ce billet est de sa main, je reconnois l’écriture. Il vous annonce, sans doute, qu’il est empêché de venir. Il ne viendra pas effectivement. Je gage que le libertin aura été bloqué aux arrêts.
– Vous savez donc?.. Seriez-vous aussi mousquetaire?
– En ai-je l’air?
– Non pas, mais l’insolence. – Mon Dieu! mon Dieu! faut-il qu’il ne puisse venir, quand j’aurois tant besoin de lui! Mais, Saints du Ciel! qui me délivrera de vous?..
– Personne.
– J’ai reculé long-temps devant un scandale, vous me poussez à bout: sortez, ou j’appelle au secours, par la croisée.
– Vous n’appellerez pas.
En disant ceci, M. le marquis la repoussa de la fenêtre, puis ferma les serrures au double tour et mit les clefs dans ses poches.
– D’ailleurs, vous voici enfermée avec moi; on n’entrera ici qu’en effondrant les portes: résignez-vous.
Déborah, désespérée, se jeta presque évanouie sur un sopha.
– Mais vous êtes un enfant de vous faire tant de mal pour si peu; mais vous êtes une folle de vouloir faire une scène nocturne, voici neuf heures bientôt, une scène qui vous perdroit de réputation. Nous sommes seuls ici, tout à nous, rien qu’à nous! Personne au monde ne sait ni ne saura que je suis auprès de vous: jamais amours furent-elles plus secrètes, jamais amours furent-elles plus environnées de nuées, et promirent-elles plus de plaisirs! car il n’y a de plaisirs vrais que dans le mystérieux et le soudain. Allons, ma Diane, laissez-vous aller, laissez aller ce beau corps au spasme du plaisir! le plaisir est rare et infidèle, souvent on se donne beaucoup de peines et de fatigues pour le goûter enfin: vous l’avez à vos pieds, qui se consume, cueillez-le!.. Follement, vous combattez contre vous-même: je vois bien que vous êtes enflammée aussi; votre front est pâle, vos yeux étincellent de désirs, votre sein bat doucement dans sa prison, vos mains comme des charbons brûlent mes lèvres, vous frémissez à mes attouchements! Ah! je meurs! rendez-moi caresse pour caresse!.. mêlons notre âme, notre vie, notre jeunesse!.. Un baiser, un seul… et je serai un demi-dieu!
Que vous êtes cruelle, madame!..
– Que vous êtes dangereux!
– Que vous me faites souffrir! Caresses, pleurs, menaces, désespoir, rien ne peut donc sur vous?
– Rien; Dieu m’assiste, je ne succomberai pas.
– Vous êtes une muraille!
– Contre laquelle vous vous brisez, monsieur.
– Je vois avec peine que vous avez votre éducation à refaire, madame; vous avez toujours vécu éloignée de la Cour, vous êtes garnie de préjugés bourgeois et de mœurs provinciales; vous auriez un beau succès de ridicule à Versailles.
– C’est le seul qu’une honnête femme puisse envier en ce lieu.
– Pourtant si ce n’étoit votre sauvagerie, votre beauté vous y donneroit de tout autres droits, ce n’est que là que vous pourriez paroître dans toute votre splendeur.
– Recevez mes compliments, votre luth de séduction n’est pas monotone: sans résultat vous avez touché la corde de la passion, maintenant vous essayez celle de l’orgueil.
– Votre amant, ou votre époux comme vous le nommez, n’est qu’un simple mousquetaire; je suis mieux que cela: ma parole est de poids, mon bras est puissant; si vous lui portez quelque intérêt, à ce pauvre garçon, si votre destinée est liée à la sienne, pourroit-il vous être indifférent de le voir prospérer, de le voir monter au faîte des faveurs et de la fortune?
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