Pétrus Borel - Madame Putiphar, vol 1 e 2
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Chris, la mine ébahie, revint presque aussitôt, en s’écriant: – Mon commodore, je n’ai point trouvé mademoiselle!
Cockermouth fit un mouvement de surprise. Chris s’approcha de lui, et ajouta tout bas: – Pourtant les portes étoient fermées, et les bougies brûloient encore…
A ces mots, il pâlit, et son bras, avancé pour saisir un flacon, tomba inerte sur la table.
Toute l’assemblée remarqua le trouble étrange de son hôte.
XI
A peine lord Cockermouth et Chris s’étoient-ils éloignés de leur victime, que Patrick arriva au rendez-vous par le chemin creux de Killarney. En approchant de la terrasse, son cœur gros d’inquiétude, tressaillit d’ivresse: dans le silence, un léger bruit d’haleine et de soupirs venoit caresser son oreille.
– To be!.. dit-il alors: mais nulle voix n’acheva la phrase de ralliement. To be! répéta-il avec plus de force.
Un râlement partit à ses pieds, et une voix mourante murmura: Or not to be.
– Qui donc m’a répondu? est-ce l’ombre d’Hamlet, ou est-ce vous, Déborah?
Alors, il apperçut un corps étendu en travers du chemin, et s’écria, tombant à deux genoux: – Debby assassinée!
Baignée dans son sang, elle avoit encore la face tournée contre terre. Il la releva et la fit asseoir sur l’herbe, en la soutenant dans ses bras, et cherchant par ses baisers à ranimer ses paupières closes.
– Debby! ô ma Debby! jette un dernier regard sur Patrick. C’est moi! c’est ton bien-aimé! M’entends-tu? Parle, où sont tes blessures?
– Patrick? Hélas! c’est toi! Va-t’en, ils te tueroient aussi les cruels!..
– Qui?
– Va-t’en! ne les vois-tu pas? ils vont te tuer! Fuis!.. Ils ont juré ta perte.
– N’aie pas peur. Dis où sont tes blessures, que je les étanche!.. Dis, connois-tu tes meurtriers?
– Tes soins seront vains, Patrick, je n’ai plus qu’à mourir… Ne me demande pas le nom de mes assassins! Il est de ces choses qu’on ne peut dévoiler: c’est un secret entre le ciel et moi. – Mon ami, avant que j’expire, pardonne-moi et bénis-moi! Pardonne-moi! Tout à l’heure, quand je suis tombée atteinte d’un coup de feu, mon esprit a conçu une horrible pensée dont le souvenir me glace de honte: oui! il faut que je te le dise!.. Je t’ai accusé de mon meurtre: oh! que je suis ingrate et coupable envers toi! et si mes égorgeurs m’eussent frappée en silence, j’aurois cru mourir par tes mains. Patrick, ne me maudis pas!
– Abomination! moi t’égorger, Déborah! vous n’avez pas foi en moi, Debby; cette pensée est l’œuvre du doute qui règne en votre âme.
– Non, Patrick, elle fut l’œuvre de mes esprits éperdus et de mes douleurs.
– Ce n’est pas l’instant, ce n’est pas l’heure des reproches, Déborah, je t’aime et te pardonne. A toi mon âme! à toi mon sang! à toi ma vie!.. Dis, que faut-il que je fasse?.. nomme-moi donc tes assassins! Pour la première fois mon cœur comprend le meurtre! pour la première fois la vengeance le déborde!.. J’ai besoin d’anéantir!.. je tuerai!..
– Vous oubliez Dieu, Patrick.
Ces simples mots éteignirent subitement sa passion, et chassèrent son délire.
– Votre voix est un baume qui calme, Debby, et vos paroles sont de la rosée.
Il me semble, Debby, que vos forces reviennent? Sans doute vos blessures sont moins graves que vous ne le pensiez? vous ne pouvez rester plus long-temps sans secours: dites, où faut-il que je vous conduise.
– En effet, je me sens mieux; la balle ne m’a frappée qu’à la jambe; l’obscurité m’a sauvée presque entièrement des coups d’épée. Aidez-moi seulement à me relever, je suis encore assez forte pour me traîner jusqu’au château. Mais, toi, mon Patrick, au nom du Ciel, je t’en supplie, va-t’en! tu n’es pas en sûreté ici: on en veut à tes jours, te dis-je! c’est toi qu’on a cru frapper en me frappant. Fuis!..
– Fuir! Et quoi donc?.. La mort? Non, qu’elle vienne! je la recevrai avec joie. Sans toi que me peut être la vie?
– Patrick au nom de Dieu cède à mes prières. Sur une terre étrangère, on a besoin d’or: prends cet écrin plein de joyaux que j’emportais; et pars en France, comme nous devions le faire touts deux. En cet état, je ne puis te suivre; mais crois à mon serment: sitôt que j’aurai recouvré quelque vigueur, je t’y rejoindrai.
– Fuir sans toi! plutôt la mort!
– Écoute mes prières: tu ne peux demeurer en ce pays plus long-temps, tu te perdrois et tu me perdrois. Si ce n’est ce soir, demain tu serois immolé! Que t’importe de me devancer en France de quelques jours. Pars; va tout préparer pour ma réception, pour la réception de ton épouse.
– Ne peut-il pas être des obstacles qui t’empêcheront de me rejoindre en mon exil?
– Il n’en peut plus être, Patrick; tout est changé, je ne m’enfuirai plus, je partirai devant touts, en plein jour. Je n’ai plus à trembler, maintenant c’est devant moi qu’on tremblera.
Tu viens de trahir ton secret, Debby, je connois ton meurtrier, qui devoit être le mien: tu me l’as nommé: c’est celui devant qui tu tremblois… Celui-là même a versé son propre sang! celui-là même a assassiné sa fille! C’est ton père!..
– Aide-moi à marcher, mon ami, et reconduis-moi jusqu’à l’entrée du clos.
– Tu souffres affreusement, pauvre amie, ne fais pas d’efforts pour me cacher tes douleurs; laisse passer tes soupirs, laisse couler tes pleurs. Mon Dieu! jusques à quand amoncelerai-je sur sa tête malheur sur malheur! – Je te l’avois bien dit, je suis maudit et funeste. Mes bras amoureux n’ont enlacé à toi qu’une lourde pierre qui t’entraîneroit d’abyme en abyme. Crois-moi, divisons nos destinées: que la tienne soit heureuse! que la mienne soit atroce!.. Je veux bien fuir loin de cette patrie, mais oublie-moi, mais ne viens pas me rejoindre, ne viens pas recoudre le tissu brillant de ta vie à mon manteau de deuil!
– Quand j’aurois besoin de tant de consolations, ce sont là vos paroles de reconfort: accablez-moi, Patrick, abreuvez-moi d’idées amères!
Pat, on pourroit te voir, ne m’accompagne pas plus avant; me voici dans la grande avenue. Vois-tu là-bas les croisées de la galerie resplendissantes du feu des bougies? Entends-tu le choc des verres et les éclats de joie?.. Je marcherai bien seule jusque-là. Donne-moi seulement une branche d’arbre pour assurer mes pas. – Adieu, Patrick, adieu! Sois tranquille, ni l’absence, ni le temps, ni l’espace n’auront pouvoir sur mon amour. Mon âme te suivra en touts lieux. Adieu! bientôt je serai près de toi.
– Adieu, Debby! A toi seule pour la vie! et, si Dieu veut, à toi seule pour l’éternité!..
– Comment te retrouverai-je à Paris?
– Il faut avoir recours à un expédient: mais lequel?.. Sur la façade du Louvre qui regarde la Seine, vers le sixième pilastre, j’écrirai sur une des pierres du mur mon nom et ma demeure.
Leurs lèvres se rencontrèrent alors, et restèrent long-temps accolées. Déborah, évanouie sous ce baiser déchirant, étoit renversée dans les bras de Patrick, qui chanceloit et s’appuyoit contre un des tilleuls de l’avenue. Enfin, ils s’arrachèrent à cet embrassement.
Patrick remonta la salle d’ombrage; il pleuroit abondamment, il se soulageoit; car il avoit refoulé dans son cœur touts ses sentiments de désespoir, pour ne pas accabler son amie.
Pleure, pauvre Patrick! soulage-toi!.. Pleure sur ton sort, il n’en peut être de plus affreux. Pauvre ami! à vingt ans t’enfuir seul de ta patrie, trempé des pleurs et teint du sang de ton amante!..
Déborah, courbée sur un bâton, se traînoit péniblement vers le château. Elle avoit renfermé ses souffrances et épuisé ses forces morales pour dissimuler à Patrick l’horreur de son état. Ses blessures saignoient toujours. Sa foiblesse augmentait à chaque pas.
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