Pétrus Borel - Madame Putiphar, vol 1 e 2
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– Non, Patrick, non; quelle que soit la sagesse de cet arrangement, je n’y consentirai jamais. Nous partirons ensemble, je ne puis être séparée de vous; je vous en supplie, ne me laissez pas ici, je mourrois! D’ailleurs, je ne puis pas! c’est impossible! il faut que je m’arrache à cet enfer! Mon père doit prochainement me présenter encore un futur, un prétendu de son goût. Si je jette mon refus à celui-là comme aux autres, il a le projet de me faire incarcérer dans une maison de correction d’Angleterre. Vous le voyez, ceci ne nous laisse pas le choix; il faut absolument que je parte et bientôt.
– S’il en est ainsi, Déborah, je n’ai plus qu’un seul mot à dire: fuyons!
– De mon côté, aussi, j’avois fait maints projets, et quand je demandai à ma mère à venir encore à ce rendez-vous, qui seroit le dernier, c’étoit pour y dresser avec vous le plan de notre fuite. Je m’étois dit! si mon bien-aimé Pat veut consentir à s’exiler avec moi, quand j’aurai pu rassembler mes bijoux et mes objets les plus précieux, quand lui-même sera prêt, et que nous n’aurons plus aucun obstacle, une belle nuit, nous nous évaderons de Cockermouth-Castle et nous ferons voile pour la France. J’avois aussi pensé à la France. Là, nous vivrons d’abord du peu que nous aurons pu emporter. Quand nous aurons épuisé nos ressources, nous donnerons des leçons d’anglois; nous ferons n’importe quoi, jusqu’à ce que je sois majeure pour demander compte à mon tuteur des donations de biens de mon grand-père.
– O Debby, ma Debby, quel bonheur! conçois-tu?.. Comme sous un beau ciel notre amour va déployer ses ailes!.. Là du moins nous serons tout à nous; là du moins notre amour ne sera plus un crime commis dans les ténèbres; nous pourrons nous aimer devant touts; nous pourrons sortir tête haute dans la ville, nous pourrons paroître touts deux aux fenêtres. Tu pourras dire: Celui-ci, qui s’en vient, est mon époux. Je pourrai dire: Cette mère si belle qui allaite un enfant est mon épouse, et cet enfant est notre fruit. Là ton amour portera sur un homme, et non sur un hilote abject. Là, qui me coupera la face de sa cravache, je lui couperai la gorge! A ces seules espérances, je sens déjà mon âme qui se redresse avec la violence d’un peuplier courbé jusqu’à terre par une rafale. – Hélas! je ne puis croire que tant de joie me soit réservée! Tout cela n’est qu’un rêve: attendons le réveil; tout cela n’est que de la poésie que le moindre vent balayera comme des fanes d’automne…
– Taisez-vous, Patrick, pourquoi ces doutes injurieux envers l’avenir? Pourquoi, au moment où notre bonheur se réalise, le traiter de faux espoir? Qu’avons-nous fait à Dieu, pour qu’il nous refuse cette félicité?
L’horloge sonne; écoutons: déjà deux heures. Le temps nous presse, Patrick, hâtons-nous de nous occuper de notre fuite: vous le savez, c’est notre dernière entrevue. Quand partirons-nous?
– Je suis prêt et tout à vos désirs: quand vous voudrez; dans huit jours, plus tôt même.
– Nous partirons la nuit, pour plus de sûreté.
– A minuit: voulez-vous?
– Patrick, une bonne pensée me vient! Maintenant que nous allons être espionnés rigoureusement, nous ne saurions prendre trop de soin pour ne point faire échouer notre entreprise à l’instant de l’exécution; le quinze de ce mois est l’anniversaire de la naissance de mon père; ce jour-là le château est tout en fête: comme tu sais, il y a grande affluence d’étrangers: les domestiques ont de l’occupation à en perdre la tête: la surveillance sur nous sera impossible. Je pourrai à mon aise dresser mes préparatifs. Le soir, il est d’usage de servir un grand souper à toute la noblesse de la contrée… Prenons ce moment pour notre fuite, elle sera sûre: dans la foule on me perdra de vue, et nous serons déjà loin sur la route quand on s’appercevra seulement de mon absence.
– Bien, Debby, très-bien! merveilleusement pensé.
– Ainsi, Phadruig, le quinze de ce mois, à neuf heures précises, trouve-toi à l’entrée du parc: j’y serai.
– Oui, à l’entrée du parc, au pied de la terrasse, dans le chemin des saules.
– Cela est entendu?
– Irrévocablement.
– Patrick, me voici à toi, je me donne à toi!.. A genoux, inclinons-nous: – Dieu, qui habitez en notre cœur, bénissez notre union, bénissez notre amour; bénissez Déborah, qui se fait devant vous servante de Patrick, de Patrick, votre fidèle serviteur, son époux d’élection parmi les enfants des hommes! Dieu, protégez-le! dirigez-le et emplissez-le de votre esprit; car l’épouse suivra l’époux, mais l’époux, qui suivroit-il!
– Nature, terre, ciel, soyez témoins: pour la vie et pour l’éternité, que Déborah soit mon épouse et ma compagne; que je sois l’époux de mon épouse: ce sont nos vœux! Dieu, défends-moi! Dieu, protége-moi! et je défendrai et je protégerai celle qui se donne à moi sans défense.
– Donne-moi ton doigt, Patrick, que j’y passe cette bague: mon grand-père la portoit, et en expirant il me l’a léguée comme dernier, comme suprême souvenir: c’est une relique sacrée pour moi; j’y tiens comme à ma vie, et c’est pour cela que je te la donne: porte-la.
– Je vous remercie, mon amie. Oh, maintenant que je suis glorieux! Dans la vie et dans la tombe, que cette alliance demeure à mon doigt, où vous l’avez rivée! Oh! je suis fier de cette emprise comme un paladin.
– Voici déjà le ciel qui se blanchit à l’orient; ne nous laissons pas surprendre par l’aube; séparons-nous, Patrick: adieu, mon ami, adieu! jusqu’au jour où nous romprons nos fers.
– Adieu, Debby, adieu ma grande amie! adieu, mon amante; veillez bien sur vous. Si nous avons à nous écrire, nous déposerons nos lettres toujours au même lieu.
Solitudes, c’est pour la dernière fois que nous sommes venus vous troubler; vous ne serez plus éveillées par nos gémissements. Merci à vous, qui nous avez prêté tant de fois vos discrets ombrages! Nous vous délaissons à jamais pour une terre lointaine, qui comme vous nous sera hospitalière, et où notre amour trouvera, même au sein des villes et de la foule, le désert et la liberté que nous venions chercher au milieu de vos roches!
Un baiser, Debby.
– Mille!.. Patrick! Patrick, mon beau Coulin!
Déborah, éplorée, avoit jeté ses bras autour du col de Patrick, qui la pressoit sur sa poitrine palpitante, et qui promenoit ses lèvres, encore timides, mais brûlantes, sur son front rejeté en arrière. Ils ne pouvoient rompre leur étreinte; ils ne pouvoient surmonter une attraction qui les lioit.
C’étoit leur premier embrassement, il fut long: entrelacés de leurs bras, bouche à bouche, ils descendirent la clairière dans un si fol enivrement qu’ils dépassèrent le rivage, et entrèrent dans le lit du torrent jusqu’à mi-jambes. Ce péril détruisit le charme qui les possédoit.
Patrick s’enfonça dans le parc, et Déborah reprit le sentier inculte par lequel elle étoit venue. Plusieurs fois, encore, il lui sembla entendre marcher sur ses traces; elle s’arrêtoit pour écouter, mais le bruit cessoit: comme, dans les prés, les cris des gryllons cessent aussitôt que des pas approchent. Plusieurs fois ce froissement la précéda, et des cimes de buissons parurent agitées d’une façon surnaturelle. Une ronce qu’elle frôloit lui enleva son écharpe flottant sur ses épaules: elle rebroussa chemin pour la reprendre; la ronce se balançoit, mais l’écharpe avoit disparu. Sa frayeur devint grande, et précipita sa marche. Arrivée aux derniers taillis du sentier, une explosion d’arme à feu éclata sur sa tête; l’étonnement lui fit jeter un cri et fléchir les genoux: mais, reprenant aussitôt courage, elle descendit dans les fossés du château pour regagner la Tour de l’Est . Là, grands dieux, quelle fut sa stupeur! la poterne qu’elle avoit refermée sur elle, en sortant, se trouvoit ouverte.
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