Édouard Delpit - Yvonne
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Les applaudissements éclatèrent.
– Un amour, votre artiste, lui cria la vicomtesse de Lerdre, mariée de la veille, à dix-huit ans, et trouvant déjà tous les hommes «des amours».
L'astre nouveau, levé au firmament de l'art, eut une ovation enthousiaste. Il était si jeune, si beau, si plein des tempêtes intérieures où se révèle le génie! On l'entourait et l'accablait d'éloges, de questions; il répondit avec beaucoup de simplicité, d'un ton un peu farouche, mais exempt de gêne ou d'orgueil.
– Enfin, d'où le tient-on, ce prodige? insista la petite de Lerdre; on le dit orphelin, est-ce vrai?
– Oui, répliqua madame de Lunney, Willmann l'assure et prétend que depuis la mort de son père il travaille pour vivre. Qu'était le père?
La vieille duchesse intervint:
– Il a, ce jeune homme, une beauté remarquable. Elle me rappelle les Kercoëth.
– Miséricorde! Dieu le préserve d'autres points de ressemblance avec les Kercoëth! dit la chanoinesse de Guderille.
– C'étaient de belles âmes, prononça la duchesse.
Léonie était plus blanche que ses dentelles. Willmann lui conduisit Robert.
– Avais-je raison? Et, présentant l'artiste: monsieur Robert.
Robert s'inclina comme s'il la voyait pour la première fois. Elle essaya de le complimenter, les paroles s'arrêtèrent dans sa gorge.
– Vous êtes souffrante? interrogea Willmann.
– La chaleur…
Le violoncelliste lui offrit le bras pour la mener hors de la foule, tandis que la duchesse de Serples retenait Robert et disait:
– J'ai eu bien bien du plaisir à vous entendre, monsieur, j'en ai plus encore à vous regarder: vous éveillez en moi de si vieux souvenirs!
L'air frais du dehors remit madame de Randières. Elle s'accrochait, toujours vacillante, au bras de Willmann, mais des roses commençaient à lui monter aux joues. Elle se dégagea de ses songeries et, d'une voix brève:
– Comment le connaissez-vous?
– Ah! par ma foi, d'une façon originale et que je crois inédite: par l'intermédiaire d'un escalier.
– Je parle sérieusement.
– Et moi donc! Voici l'histoire. Elle date, au plus, de huit jours. Deux fois par semaine, je fais de la musique chez un commerçant dont l'héritière – des millions, s'il vous plaît – a d'étonnantes prétentions artistiques. On ne se figure point comme les bourgeois…
– Vite, vite, Willmann.
– Après le dîner, la respectable tribu, composée du père, de la mère et de la fille, passe au salon. Le père s'endort au coin de la cheminée à droite, la mère au coin de la cheminée à gauche…
– Willmann, vous êtes insupportable.
– Aussi ce que j'ai de peine à me supporter!.. Les patriarches endormis, nous mettons, la fille et moi, Chopin en pièces. La légende d'Orphée n'est pas un mythe. Par bonheur pour l'auditoire, il n'y en a pas. On pourrait, à la rigueur, en avoir un, dans la personne des commis de M. Duparc – il s'appelle Duparc, mon commerçant – mais je les soupçonne et les félicite, ces jeunes gens, de préférer leur lit. Ils grimpent aux mansardes, dans la maison, pendant que nous nous livrons à notre vacarme.
– Je ne vois pas…
– Vous allez voir, chère madame. Depuis deux mois, je remarquais, chaque fois que je m'en allais, une ombre accroupie sur les marches de l'escalier.
– Ah! ah!
– C'est ce que je me dis. Cela me parut bizarre. Il y a huit jours, je saisis mon ombre au collet et lui demande ce qu'elle fait là. L'ombre me répond qu'elle écoute. Comme c'était son droit, je n'aurais pas poussé l'interrogatoire plus loin, si elle n'eût ajouté: «Le piano est atroce, mais le violoncelle bien remarquable.» Je fus flatté, parce que, moi, la vérité, d'où qu'elle vienne, même dans une cage d'escalier… Je voulus quelques éclaircissements: «Vous êtes musicien? – Un peu.» – La conversation liée, j'apprends que j'avais affaire à un commis de Duparc. Je l'emmène chez moi pour voir ce dont il était capable. Ah! bon Dieu! il n'était pas plutôt assis devant le clavier que je prenais sa mesure. Un amant retrouvant sa maîtresse. Quelle poigne, quelle âme! «Toi, mon petit, lui dis-je, tu iras loin. Je m'en charge.»
– Il ne vous a rien dit de son arrivée à Paris?
– Pas un mot. Pourquoi?
Au lieu de répondre, Léonie donna l'ordre à un domestique d'aller chercher Robert de la part de Willmann.
– Il faut que je lui parle. Laissez-nous seuls quand il viendra.
Willmann eut l'air surpris de ce besoin de tête-à-tête. Robert approchait, il courut à sa rencontre et, tout haut:
– Madame la baronne désire causer avec toi. Dans un souffle, il ajouta: Prends garde, mais tâche de la séduire.
La séduire! Robert y était bien disposé, quand sa présence lui gâtait tout le plaisir de la soirée! Elle s'avança la main tendue, un peu vibrante:
– Vous ne m'avez pas reconnue, tout à l'heure?
– Je vous ai reconnue, madame; mais j'imaginais que je ne devais point le témoigner.
– Parce que vous me gardez rancune?
– Parce que je ne tiens pas à vous être désagréable.
Cet excès de délicatesse la toucha.
– Comme vous m'avez préoccupée! Je comptais vous revoir, j'ignorais ce que vous étiez devenu; j'en étais, je vous assure, très malheureuse.
Un incrédule sourire plissa les lèvres de l'artiste. Il planta ses yeux fiers dans les yeux de la baronne. Se moquait-elle de lui? Non, elle ne se moquait pas. Sur sa figure éclatait un air de sincérité qui l'interdit. Si mal qu'elle l'eût accueilli naguère, elle pouvait avoir changé d'avis à son égard. Il se courba légèrement devant elle.
– Vous êtes trop bonne, madame.
Elle lui prit le bras d'un geste très doux, voulant le gagner à ses projets, déroutée par une conquête qui ne ressemblait pas à celles dont on lui prêtait la spécialité triomphante. Elle l'entraîna dans un coin de la serre, ne sachant encore par où risquer la démarche. S'il refusait pourtant! Ils resteraient seuls tandis que s'achevait la fête; aurait-elle le loisir de le convaincre et de le décider? Elle le fit asseoir près d'elle.
– Racontez-moi tout ce qui vous est arrivé depuis que je ne vous ai vu.
– Cela en vaut-il la peine?
– Je vous en prie.
– J'ai marché devant moi le long des rues; j'entrais demander de l'ouvrage quand je voyais des écriteaux. N'ayant aucune référence à fournir, on me refusait partout. Je n'avais pas un centime dans la poche, de sorte que, la nuit venue, mon gîte me paraissait problématique. Paris n'a pas, comme le Vivarais, des lits d'herbe sèche contre les haies. J'étais fatigué d'avoir marché huit heures, sans m'arrêter, à jeun. Dans une rue étroite où il me sembla que le vent soufflerait moins fort, les encoignures de portes m'attiraient. J'en choisis une pour y passer la nuit. Mais un gardien de la paix me commanda de circuler. Engourdi par le froid, la fatigue, la faim, je n'eus pas la force d'obéir. Il m'emmena au poste, on me fit boire un cordial et je dormis sur le lit de camp.
Pendant que Robert parlait, Léonie buvait ses paroles. Sous la fixité de ce regard, il éprouva comme un malaise et s'interrompit un moment.
– Continuez, continuez, dit-elle.
– Le lendemain, le commissaire, en me congédiant, m'offrit quelques pièces de monnaie. Je refusai, naturellement. Du travail, pas l'aumône. Je le lui dis, je contai mes recherches inutiles; j'ajoutai que j'avais, au lycée Henri IV, un camarade d'enfance, le fils de mon père adoptif; on saurait par lui si j'étais un vagabond. Le commissaire fit une enquête et le résultat fut, séance tenante, une place chez un de ses amis, M. Duparc. Depuis, je travaille toute la semaine; le dimanche, je vais voir Gaston et, les soirs, je me rends chez M. Willmann, où je joue les airs préférés de ma sœur Blanche.
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