Charlotte Brontë - Jane Eyre; ou Les mémoires d'une institutrice
Здесь есть возможность читать онлайн «Charlotte Brontë - Jane Eyre; ou Les mémoires d'une institutrice» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Издательство: Иностранный паблик, Жанр: foreign_antique, foreign_prose, foreign_children, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Jane Eyre; ou Les mémoires d'une institutrice
- Автор:
- Издательство:Иностранный паблик
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
- 
								Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
- 
								Ваша оценка:- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
 
Jane Eyre; ou Les mémoires d'une institutrice: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Jane Eyre; ou Les mémoires d'une institutrice»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Jane Eyre; ou Les mémoires d'une institutrice — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Jane Eyre; ou Les mémoires d'une institutrice», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Il s'arrêta encore une dizaine de minutes, pendant lesquelles, étant en parfaite possession de moi-même, je pus voir sa femme et ses filles tirer des mouchoirs de leurs poches et les porter à leurs yeux. La plus âgée de ces dames inclinait sa tête à droite et à gauche; quant aux plus jeunes, elles murmuraient sans cesse: «Quelle honte!»
M. Brockelhurst s'écria pour finir:
«Toutes ces choses, je les ai apprises de sa bienfaitrice, de cette pieuse et charitable dame qui l'a adoptée alors qu'elle était une orpheline, qui l'a élevée avec ses propres filles; et cette malheureuse enfant a payé sa bonté et sa générosité par une ingratitude si grande, que l'excellente Mme Reed a été forcée de séparer Jeanne de ses enfants, dans la crainte de voir son exemple entacher leur pureté. Elle l'a envoyée ici pour la guérir, comme les Juifs envoyaient leurs malades au lac de Bethséda. Directrice, maîtresses, je vous le demande encore, ne laissez pas les eaux croupir autour d'elle!»
Après cette sublime conclusion, M. Brockelhurst attacha le dernier bouton de son pardessus et dit quelque chose tout bas à sa famille. Celle-ci se leva, salua Mlle Temple et quitta cérémonieusement la salle d'étude. Arrivé à la porte, mon juge se retourna et dit:
«Laissez-la encore une demi-heure sur cette chaise, et que personne ne lui parle pendant le reste du jour.»
J'étais donc assise là-haut. Moi qui avais déclaré ne jamais pouvoir supporter la honte d'être debout au milieu de la salle, je me trouvais maintenant exposée à tous les regards sur ce piédestal de honte. Aucun langage ne peut exprimer mes sensations; mais au moment où elles gonflaient ma poitrine, une jeune fille passa à mes côtés; elle leva les yeux sur moi. Quelle flamme étrange y brillait! quelle impression extraordinaire me produisit leur lumineux regard! Je me sentis plus forte; c'était un héros, un martyr, qui, passant devant une victime ou une esclave, lui communiquait sa force. Je me rendis maîtresse de la haine qui me montait au coeur, je levai la tête et je me tins ferme sur ma chaise.
Hélène Burns fit à Mlle Smith une question sur son travail. Elle fut grondée pour avoir demandé une chose aussi simple, et, en s'en retournant à sa place, elle me sourit de nouveau. Quel sourire! Je me le rappelle maintenant; c'était la marque d'une belle intelligence et d'un vrai courage; il éclaira ses traits accentués, sa figure amaigrie, ses yeux abattus, comme l'aurait fait le regard d'un ange; et pourtant Hélène Burns portait au bras un écriteau où on lisait ces mots:
Enfant désordonnée
Une heure auparavant, j'avais entendu Mlle Scatcherd la condamner au pain et à l'eau pour avoir taché un exemple d'écriture en le copiant.
CHAPITRE VIII
Avant que ma demi-heure de pénitence fût écoulée, j'entendis sonner cinq heures. On cessa le travail, et tout le monde se rendit au réfectoire pour prendre le café. Je me hasardai à descendre; il faisait nuit close; je me glissai dans un coin et je m'assis sur le parquet. Le charme qui m'avait soutenue jusqu'alors était sur le point de se rompre. La réaction commença, et le chagrin qui s'empara de moi était si accablant que je m'affaissai sans force, la figure tournée vers la terre. Je me mis à pleurer. Hélène Burns n'était pas là. Rien ne venait à mon secours. Laissée seule, je m'abandonnai moi-même, et je versai des larmes abondantes. En arrivant à Lowood, j'étais décidée à être si bonne, à faire tant d'efforts, à me concilier tant d'amis, à obtenir le respect et à mériter l'affection. J'avais déjà fait des progrès visibles; le matin même on m'avait placée à la tête de ma classe; Mlle Miller m'avait chaudement complimentée; Mlle Temple m'avait accordé un sourire approbateur, et s'était engagée à m'enseigner le dessin et à me faire apprendre le français, si mes progrès continuaient pendant deux mois. J'étais aimée de mes compagnes; celles de mon âge me traitaient en égale; les grandes ne me tracassaient pas: et maintenant j'allais être jetée à terre de nouveau, être foulée aux pieds sans savoir si je pourrais jamais me relever.
«Non, je ne le pourrai pas,» pensai-je en moi-même, et je me mis à désirer sincèrement la mort.
Comme je murmurais ce souhait au milieu de mes sanglots, quelqu'un s'approcha, je tressaillis; Hélène Burns était près de moi, la flamme du foyer me l'avait montrée traversant la longue chambre déserte. Elle m'apportait mon pain et mon café.
«Mangez quelque chose,» me dit-elle.
Mais je repoussai ce qu'elle m'avait offert, sentant que, dans la situation où je me trouvais, une goutte de café ou une miette de pain me ferait mal. Hélène me regarda probablement avec surprise; quels que fussent mes efforts, je ne pouvais pas faire cesser mon agitation, je continuais à pleurer tout haut. Elle s'assit près de moi, tenant ses genoux entre ses bras et y appuyant sa tête; mais elle demeurait silencieuse comme une Indienne. Je fus la première à parler.
«Hélène, dis-je, pourquoi restez-vous avec une enfant que tout le monde considère comme une menteuse?
– Tout le monde, Jane? À peine quatre-vingts personnes vous ont entendu donner ce titre, et le monde en contient des centaines de millions.
– Que m'importent ces millions? Les quatre-vingts que je connais me méprisent.
– Jane, vous vous trompez; il est probable que pas une des élèves ne vous méprise ni ne vous hait, et beaucoup vous plaignent, j'en suis sûre.
– Comment peuvent-elles me plaindre, après ce qu'a dit
M. Brockelhurst?
– M. Brockelhurst n'est pas un Dieu; ce n'est pas un homme en qui l'on ait confiance. Personne ne l'aime ici, car il n'a jamais rien fait pour gagner notre affection. S'il vous eût accordé des faveurs spéciales, vous auriez sans doute trouvé tout autour de vous des ennemies, soit déclarées, soit secrètes. Mais, après tout ce qui s'est passé, presque toutes voudraient vous témoigner de la sympathie, si elles l'osaient. Maîtresses et élèves pourront vous regarder froidement pendant un jour ou deux; mais des sentiments amis sont cachés dans leurs coeurs et paraîtront bientôt, d'autant qu'ils auront été comprimés pendant quelque temps. Et d'ailleurs, Jane…»
Elle s'arrêta.
«Eh bien, Hélène?» dis-je en mettant mes mains dans les siennes.
Elle prit doucement mes doigts pour les réchauffer et continua: «Si le monde entier vous haïssait et vous croyait coupable, mais que votre conscience vous approuvât, et qu'en interrogeant votre coeur il vous parût pur de toute faute, Jeanne, vous ne seriez pas sans amie.
– Je le sais, mais ce n'est point assez pour moi. Si les autres ne m'aiment pas, je préfère mourir plutôt que de vivre ainsi; je ne puis pas accepter d'être seule et détestée. Hélène, voyez, pour obtenir une véritable affection de vous, de Mlle Temple et de tous ceux que j'aime sincèrement, je consentirais à avoir le bras brisé, à être roulée à terre par un taureau, ou à me tenir debout derrière un cheval furieux qui m'enverrait son sabot dans la poitrine.
– Silence, Jane! Vous placez trop haut l'amour des hommes; vous êtes trop impressionnable, trop ardente. La main souveraine qui a créé votre corps et y a envoyé le souffle de vie, a placé pour vous des ressources en dehors de vous-même et des créatures faibles comme vous. Au delà de cette terre il y a un royaume invisible; au-dessus de ce monde, habité par les hommes, il y en a un habité par les esprits, et ce monde rayonne autour de nous, il est partout; et ces esprits veillent sur nous, car ils ont mission de nous garder; et si nous mourons dans la souffrance et dans la honte, si nous avons été accablés par le mépris, abattus par la haine, les anges voient notre torture et nous reconnaissent innocents, si toutefois nous le sommes; et je sais que vous êtes innocente de ces fautes dont M. Brockelhurst vous a lâchement accusée, d'après ce qui lui avait été dit par Mme Reed; car j'ai reconnu une nature sincère dans vos yeux ardents et sur votre front pur. Dieu, qui attend la séparation de notre chair et de notre esprit, nous couronnera après la mort; il nous accordera une pleine récompense. Pourquoi nous laisserions-nous abattre par le malheur, puisque la vie est si courte, et que la mort est le commencement certain de la gloire et du bonheur?»
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Jane Eyre; ou Les mémoires d'une institutrice»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Jane Eyre; ou Les mémoires d'une institutrice» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Jane Eyre; ou Les mémoires d'une institutrice» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.
 
													
								










