Charlotte Brontë - Jane Eyre; ou Les mémoires d'une institutrice

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Jane Eyre; ou Les mémoires d'une institutrice: краткое содержание, описание и аннотация

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– C'est étonnant, m'écriai-je; il est si facile d'être soigneuse!

– Pour vous, je n'en doute pas. Le matin, pendant la classe, j'ai remarqué que vous étiez attentive; votre pensée ne semblait jamais errer pendant que Mlle Miller expliquait la leçon et vous questionnait, tandis que la mienne s'égare continuellement. Alors que je devrais écouter Mlle Scatcherd et recueillir assidûment tout ce qu'elle dit, je n'entends souvent même plus le son de sa voix. Je tombe dans une sorte de rêve. Je pense quelquefois que je suis dans le Northumberland; je prends le bruit que j'entends autour de moi pour le murmure d'un petit ruisseau qui coulait près de notre maison. Quand vient mon tour, il faut que je sorte de mon rêve; mais comme, pour mieux entendre le ruisseau de ma vision, je n'ai point écouté ce qu'on disait, je n'ai pas de réponse prête.

– Et pourtant comme vous avez bien répondu ce matin!

– C'est un pur hasard; le sujet de la lecture m'intéressait. Au lieu de rêver à mon pays, je m'étonnais de ce qu'un homme qui aimait le bien pût agir aussi injustement, aussi follement que Charles Ier. Je pensais qu'il était triste, avec cette intégrité et cette conscience, de ne rien admettre en dehors de l'autorité. S'il eût seulement été capable de voir en avant, de comprendre où tendait l'esprit du siècle! Et pourtant je l'aime, je le respecte, ce pauvre roi assassiné; ses ennemis furent plus coupables que lui: ils versèrent un sang auquel ils n'avaient pas le droit de toucher. Comment osèrent-ils le frapper?»

Hélène parlait pour elle; elle avait oublié que je n'étais pas à même de la comprendre, que je ne savais rien, ou du moins presque rien à ce sujet; je la ramenai sur mon terrain.

«Et quand Mlle Temple vous donne des leçons, votre pensée continue-t-elle à errer?

– Non certainement; c'est rare du moins. Mlle Temple a presque toujours à me dire quelque chose de plus nouveau que mes propres réflexions; son langage me semble doux, et ce qu'elle m'apprend est justement ce que je désirais savoir.

– Alors avec Mlle Temple vous êtes bonne?

– Oui, c'est-à-dire que je suis bonne passivement; je ne fais point d'efforts; je vais où me guide mon penchant; il n'y a pas de mérite dans une telle bonté.

– Un grand, au contraire; vous êtes bonne pour ceux qui sont bons envers vous; c'est tout ce que j'ai jamais désiré. Si l'on obéissait à ceux qui sont cruels et injustes, les méchants auraient trop de facilité; rien ne les effrayerait plus, et ils ne changeraient pas; au contraire, ils deviendraient de plus en plus mauvais. Quand on nous frappe sans raison, nous devrions aussi frapper rudement, si rudement que la personne qui a été injuste ne fût jamais tentée de recommencer.

«-Quand vous serez plus âgée, j'espère que vous changerez d'idées; vous êtes encore une enfant, et vous ne savez pas.

– Mais je sens, Hélène, que je détesterai toujours ceux qui ne m'aimeront pas, quoi que je fasse pour leur plaire, et que je résisterai à ceux qui me puniront injustement; c'est tout aussi naturel que de chérir ceux qui me montreront de l'affection, et d'accepter un châtiment si je le reconnais mérité.

– Les païens et les tribus sauvages proclament cette doctrine; mais les chrétiens et les nations civilisées la désavouent.

– Comment? Je ne comprends pas.

– Ce n'est pas la violence qui dompte la haine, ni la vengeance qui guérit l'injure.

– Qu'est-ce donc alors?

– Lisez le Nouveau Testament; écoutez ce que dit le Christ, et voyez ce qu'il fait: que sa parole devienne votre règle, et sa conduite votre exemple.

– Et que dit-il?

– Il dit: «Aimez vos ennemis; bénissez ceux qui vous maudissent, et faites du bien à ceux qui vous haïssent et vous traitent avec mépris.»

– Alors il me faudrait aimer Mme Reed? je ne le puis pas. Il faudrait bénir son fils John? c'est impossible!»

À son tour, Hélène me demanda de m'expliquer: je commençai à ma manière le récit de mes souffrances et de mes ressentiments. Quand j'étais excitée, je devenais sauvage et amère; je parlais comme je sentais, sans réserve, sans pitié. Hélène m'écouta patiemment jusqu'à la fin; je m'attendais à quelque remarque, mais elle resta muette.

«Ho bien! m'écriai-je, Mme Reed n'est-elle pas une femme dure et sans coeur?

– Sans doute; elle a manqué de bonté envers vous, parce qu'elle n'aimait pas votre caractère, de même que Mlle Scatcherd n'aime pas le mien. Mais comme vous vous rappelez exactement toutes ses paroles, toutes ses actions! Quelle profonde impression son injustice sembla avoir faite sur votre coeur! Aucun mauvais traitement n'a laissé en moi une trace aussi profonde. Ne seriez- vous pas plus heureuse si vous essayiez d'oublier sa sévérité, ainsi que les émotions passionnées qu'elle a excitées en vous? La vie me semble trop courte pour la passer à nourrir la haine ou à inscrire les torts des autres; ne sommes-nous pas tous chargés de fautes en ce monde? Le temps viendra, bientôt, je l'espère, où nous nous dépouillerons de nos enveloppes corruptibles; alors l'avilissement et le péché nous quitteront en même temps que notre incommode prison de chair; alors il ne restera plus que l'étincelle de l'esprit, le principe impalpable de la vie pure, comme lorsqu'il sortit des mains du Créateur pour animer la créature. Il retournera d'où il vient. Peut-être se communiquera- t-il à quelque esprit plus grand que l'homme; peut-être traversera-t-il des degrés de gloire; peut-être enfin le pâle rayon de l'âme humaine se transformera-t-il en la brillante lumière de l'âme des séraphins. Mais ce qui est certain, c'est que ce principe ne peut pas dégénérer et ne peut être allié à l'esprit du mal; non, je ne puis le croire, ma foi est tout autre. Personne ne me l'a enseignée et j'en parle rarement, mais elle est ma joie et je m'y attache; je ne fais pas de l'espérance le privilège de quelques-uns; je l'étends sur tous; je considère l'éternité comme un repos, comme une demeure lumineuse, non pas comme un abîme et un lieu de terreur; avec cette foi, je ne puis confondre le criminel et son crime; je pardonne sincèrement au premier, et j'abhorre le second; le désir de la vengeance ne peut accabler mon coeur; le vice ne me dégoûte pas assez pour m'éloigner du coupable, et l'injustice ne me fait pas perdre tout courage; je vis calme, les yeux tournés vers la fin de mon existence.»

La tête d'Hélène s'affaissait de plus en plus, à mesure qu'elle parlait; je vis par son regard qu'elle ne désirait plus causer avec moi, mais plutôt s'entretenir avec ses propres pensées.

Cependant on ne lui laissa pas beaucoup de temps pour la méditation; une monitrice, arrivée presque au même moment où nous finissions notre entretien, s'écria avec un fort accent du Cumberland:

«Hélène Burns, si vous ne mettez pas vos tiroirs en ordre et si vous ne pliez pas votre ouvrage, je vais dire à Mlle Scatcherd de venir tout examiner.

Hélène soupira en se voyant contrainte de renoncer à sa rêverie, elle se leva pourtant, et, sans rien répondre, elle obéit immédiatement.

CHAPITRE VII

Les trois premiers mois passés à Lowood me semblèrent un siècle. Ce fut pour moi une lutte fatigante contre toutes sortes de difficultés. Il fallut s'accoutumer à un règlement nouveau, à des tâches dont je n'avais pas l'habitude. La crainte de manquer à quelqu'un de mes devoirs m'épuisait encore plus que les souffrances matérielles, bien que celles-ci ne fussent pas peu de chose. Pendant les mois de janvier, de février et de mars, les neiges épaisses et les dégels avaient rendu les routes impraticables: aussi ne nous obligeait-on pas à sortir, si ce n'est pour aller à l'église; cependant on nous forçait à passer chaque jour une heure en plein air. Nos vêtements étaient insuffisants pour nous protéger contre un froid aussi rude; au lieu de brodequins, nous n'avions que des souliers dans lesquels la neige entrait facilement; nos mains, n'étant pas protégées par des gants, se couvraient d'engelures, ainsi que nos pieds. Je me rappelle encore combien ceux-ci me faisaient souffrir chaque soir, lorsque la chaleur les gonflait, et chaque matin, lorsqu'il fallait me rechausser; en outre, l'insuffisance de nourriture était un vrai supplice. Douées de ces grands appétits des enfants en croissance, nous avions à peine de quoi nous soutenir. Il en résultait un abus dont les plus jeunes avaient seules à se plaindre. Chaque fois qu'elles en trouvaient l'occasion, les grandes, toujours affamées, menaçaient les petites pour obtenir une partie de leur portion; bien des fois j'ai partagé entre deux de ces quêteuses le précieux morceau de pain noir donné avec le café; et, après avoir versé à une troisième la moitié de ma tasse, j'avalais le reste en pleurant de faim tout bas.

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