Denis Diderot - Lettres à Mademoiselle de Volland
Здесь есть возможность читать онлайн «Denis Diderot - Lettres à Mademoiselle de Volland» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Lettres à Mademoiselle de Volland
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Lettres à Mademoiselle de Volland: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Lettres à Mademoiselle de Volland»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Lettres à Mademoiselle de Volland — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Lettres à Mademoiselle de Volland», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Si votre sœur se résout à ce que nous lui demandons et que vous nous ayez tous les deux, Sophie, prenez garde, ne la regardez pas plus tendrement que moi; ne la baisez pas plus souvent. Si cela vous arrive, je le saurai. Adieu, mon amie, à demain. O la belle soirée que celle d'hier! Vous êtes bien touchée, bien tendre; et Mlle Boileau avait de l'esprit comme un ange; elle était heureuse de votre bonheur et du mien, cela est d'une âme charmante.
III
Bonjour, mon ami. Je ne vous vis point hier. Le Baron, qui agit fort librement avec ses amis, ne dînait point hier chez lui. J'allai au Palais-Royal, et je recommandai au portier de notre ami de recevoir une lettre pour moi, s'il en venait une. J'y passai le soir; point de lettre.
Je ne vous verrai point encore aujourd'hui, à moins que ce ne soit sur le soir. S'il faisait un temps bien orageux, bien pluvieux, bien noir, je me jetterais dans un fiacre, et j'arriverais. Puisse-t-il faire ce temps! puissé-je voir mon amie! Dites-moi pourquoi je vous trouve plus aimable de jour en jour. Ou me cachiez-vous une partie de vos qualités, ou ne les apercevais-je pas? Je ne saurais vous rendre l'impression que vous fîtes sur moi pendant le petit moment que nous passâmes ensemble avant-hier. C'est, je crois, que vous m'aimez davantage. Voilà le billet que je reçois à l'instant du Baron, et voilà une lettre que je reçus hier pour Mlle Boileau. Présentez-lui mon respect; et vous, ma Sophie, croyez-moi pour jamais tout ce que vous savez que je vous suis. Voilà aussi quelques papiers que vous désirez de voir.
IV
J'écris sans voir. Je suis venu; je voulais vous baiser la main et m'en retourner. Je m'en retournerai sans cette récompense; mais ne serai-je pas assez récompensé si je vous ai montré combien je vous aime? Il est neuf heures, je vous écris que je vous aime. Je veux du moins vous l'écrire; mais je ne sais si la plume se prête à mon désir. Ne viendrez-vous point pour que je vous le dise et que je m'enfuie? Adieu, ma Sophie, bonsoir; votre cœur ne vous dit donc pas que je suis ici? Voilà la première fois que j'écris dans les ténèbres: cette situation devrait m'inspirer des choses bien tendres. Je n'en éprouve qu'une: je ne saurais sortir d'ici. L'espoir de vous voir un moment m'y retient, et j'y continue de vous parler, sans savoir si j'y forme des caractères. Partout où il n'y aura rien, lisez que je vous aime.
V
Voilà la lettre de Grimm. Je l'ai relue avant que de vous l'envoyer. Imaginez sa douleur lorsqu'il aura appris que celui qui lui disait en l'embrassant, il y a quelques mois: «Voilà pour mon fils, voilà pour ma fille, voilà pour ma petite-fille», n'est plus. Il s'est endormi entre les bras de deux de ses enfants, sans douleur, sans agonie et sans efforts. Mon père n'était pas un de ces hommes qu'on oubliait quand on l'avait connu. Grimm se ressouviendra de lui et le pleurera. Vous adoucirez l'idée que j'en garderai, elle ne me quittera pas même à côté de vous; mais ce qu'elle a de touchant et de mélancolique se fondant avec les impressions de tendresse que je reçois de vous, il résultera de ce mélange un état tout à fait délicieux. Ah! s'il pouvait devenir habitude! il ne s'agit que d'être bon amant et bon fils, homme bien reconnaissant et bien tendre, et il me semble que j'ai ces deux qualités. On n'éprouverait plus cette joie bruyante; l'âme ne s'ouvrirait que par intervalle; mais le rayon de gaieté qui s'en échapperait, semblable au rayon de lumière qui descend du ciel dans un jour nébuleux et couvert, n'en aurait que plus d'éclat et d'effet. Celui de notre tristesse sur les autres est bien singulier. N'avez-vous pas remarqué quelquefois à la campagne le silence subit des oiseaux, s'il arrive que dans un temps serein un nuage vienne à s'arrêter sur un endroit qu'ils faisaient retentir de leur ramage? Un habit de deuil dans la société, c'est le nuage qui cause en passant le silence momentané des oiseaux. Il passe et le chant recommence.
Comment vous portez-vous aujourd'hui? Avez-vous bien dormi? Dormez-vous quelquefois comme moi, les bras ouverts? Que vos regards étaient tendres hier! combien ils le sont depuis quelque temps! Ah! Sophie, vous ne m'aimiez pas assez, si vous m'aimez aujourd'hui davantage… Si vous m'avez écrit un petit mot, je saurai comment le reste de la soirée d'hier s'est passé… Mais lisez donc l'histoire de cet abbé de Prades 24 24 Voir t. I, p. 431 et suiv., la notice sur l' Apologie de l'abbé de Prades, dont Diderot écrivit la troisième partie.
… Quel abominable homme! malheureusement il y en a beaucoup de pareils… Bonjour, ma tendre amie; je vous embrasse; je vous aime toujours; ils n'en croiront rien; mais cela sera en dépit de tous les proverbes, fussent-ils de Salomon! Cet homme-là avait trop de femmes pour entendre quelque chose à l'âme de l'homme de bien, qui n'en estime et n'en aime qu'une.
VI
Je ne saurais m'en aller d'ici sans vous dire un petit mot. Hé bien! mon amie, vous comptez donc beaucoup sur moi! votre bonheur, votre vie sont donc liés à la durée de ma tendresse! ne craignez rien, ma Sophie, elle durera, et vous vivrez et vous vivrez heureuse. Je n'ai point encore commis le crime, et je ne commencerai point à le commettre: je suis tout pour vous, vous êtes tout pour moi; nous supporterons ensemble les peines qu'il plaira au sort de nous envoyer; vous allégerez les miennes, j'allégerai les vôtres. Puissé-je vous voir toujours telle que vous êtes depuis quelqu style="margin-left: 60 %;"es mois! pour moi, vous serez forcée de convenir que je suis comme au premier jour: ce n'est pas un mérite que j'aie, c'est une justice que je vous rends. L'effet des qualités réelles, c'est de se foire sentir plus vivement de jour en jour. Reposez-vous de ma constance sur les vôtres et sur le discernement que j'en ai. Jamais passion ne fut plus justifiée par la raison que la mienne. N'est-il pas vrai, ma Sophie, que vous êtes bien aimable? Regardez au dedans de vous-même; voyez-vous bien? voyez combien vous êtes digne d'être aimée, et connaissez combien je vous aime. C'est là qu'est la mesure invariable de mes sentiments.
Bonsoir, ma Sophie, je m'en vais plein de joie, la plus douce et la plus pure qu'un homme puisse ressentir. Je suis aimé, et je le suis de la plus digne des femmes.
VII
Je vous écrivis à Nogent, où je couchai le premier jour. J'en partis le lendemain entre trois et quatre heures du matin, et, après environ vingt-quatre heures de route continue, je suis arrivé à la porte de la maison paternelle; j'ai trouvé ma sœur et mon frère en assez bonne santé, mais d'une telle différence de caractère, que j'ai bien de la peine à croire qu'ils puissent jamais se faire une vie douce. L'homme qui les liait et qui les contenait n'est plus. Mon frère avait tout mis en ordre; ainsi, j'espère que nos affaires s'arrangeront sans délai et sans difficulté. Je suis bien pressé de vous revoir, mon amie; je sens à tout moment qu'il me manque quelque chose, et quand j'appuie là-dessus, je trouve que c'est vous. J'ai apporté avec moi quelques livres qui ne seront pas ouverts, des papiers sur lesquels je ne jetterai pas seulement les yeux. Que je suis heureux d'avoir à traiter avec d'honnêtes gens! D'autres tireraient bon parti de l'ennui qui m'obsède. Je trouve tout bien, parce que tout est bien, je crois, et que ce que je gagnerais à discuter ne vaut pas le temps que j'y mettrais. Lorsque j'entreverrai la fin de mon séjour, je demanderai à madame votre mère ses ordres. J'attends de vos nouvelles. Tout ce que vous me dites de Mme Le Gendre et de sa peine m'intéresse vivement: l'image de cette mère tendre tenant entre ses bras son enfant malade, et le reposant sur son sein, et cela pendant des heures entières et par des chaleurs insupportables, me revient quelquefois avec l'émotion la plus douce. Que je serais content, si je lui avais inspiré pour moi la plus petite partie des sentiments que j'ai pris pour elle! En vérité, c'est une femme rare. Ne lui lisez pas cela, je vous en prie. Adieu, ma tendre et bonne amie: quand me retrouverai-je à côté de vous? Ce sera sûrement le plus tôt possible. Je vous avais promis l'histoire de la dernière matinée que j'ai passée à Paris: à présent je n'ai plus le courage de vous en entretenir. Je voudrais oublier tous les torts que les autres ont avec moi. Portez-vous bien. Ménagez votre santé; songez combien elle m'est chère. Je suis accablé de visites; je suis interrompu à chaque ligne, et je ne souffre pas patiemment qu'on vienne me distraire quand je suis avec vous. Adieu, adieu, il faut que je vous quitte pour des prêtres, des moines, des avocats, des juges, des animaux de toute espèce et de toute couleur; mais je ne vous quitterai pas sans vous protester que je ne vis que par la tendresse que j'ai pour vous. Je veux être aimé de ma Sophie; je veux être aimé et estimé de Grimm; je veux être aimé et estimé de Mme Le Gendre. Qu'on m'assure le suffrage de ces trois êtres, et que je puisse m'avouer à moi-même que je le mérite un peu, et tout sera bien.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Lettres à Mademoiselle de Volland»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Lettres à Mademoiselle de Volland» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Lettres à Mademoiselle de Volland» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.