Denis Diderot - Lettres à Mademoiselle de Volland

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Par quelle suite de hasards un homme de lettres français naturalisé russe, Jeudy-Dugour 15 15 Né à Clermont-Ferrand en 1706, et professeur dans les écoles religieuses de la Flèche et de Paris, Jeudy-Dugour est mort en Russie conseiller d'État et directeur de l'Université de Saint-Pétersbourg. Un ukase de 1812, en le forçant à opter pour une des deux nationalités, lui fit prendre le nom et la particule de de Gouroff dont il a depuis signé ses lettres et ses ouvrages. , eut-il entre les mains un ensemble d'œuvres qui semblaient à jamais perdues? Comment fut-il à même de vendre à Paulin les matériaux des quatre volumes imprimés sous le titre de Mémoires, correspondance et ouvrages inédits de Diderot? Pourquoi ajouta-t-on: Publiés d'après les manuscrits confiés en mourant par l'auteur à Grimm? Jeudy-Dugour eut-il le crédit de pénétrer dans la bibliothèque de l'Ermitage, sévèrement fermée pendant tout le règne de Nicolas Ier? Ou plutôt sont-ce les originaux mêmes possédés par Grimm qu'il céda à Paulin? Il ne peut être question de copies pour un prix aussi élevé que celui dont il fait mention dans une lettre d'affaires, adressée à Beuchot et communiquée par M. Olivier Barbier:

Odessa, 21 octobre 1839.

«… Votre obligeance, qui ne calcule point la peine et les embarras, me porte à vous demander encore un second service qui est la suite de celui que vous me rendîtes en 1829 au sujet des manuscrits de Diderot. Paulin, associé de Sautelet, qui se brûla bientôt après la cervelle, en fit l'acquisition. Je joins ici le traité que je fis avec le premier et quelques lettres, soit de lui, soit de Didot, qui ont rapport à cette affaire 16 16 Nous ne les avons pas. . Vous verrez que je n'ai fait aucune poursuite lorsque M. Paulin m'a annoncé la catastrophe de son associé et que j'avais écrit à M. Didot de s'en abstenir.

«Veuillez aussi remarquer que, cédant aux larmes et aux prières de M. Paulin, je consentis le 10 de septembre à lui rendre un billet de 3,000 francs en diminution du prix dont nous étions convenus 17 17 C'est nous qui soulignons. , suivant l'acte du 31 août que je joins ici. A-t-on jamais vu un négociant revenir sur une convention faite et signée en toute connaissance de cause? Je cédai et j'en fus blâmé par le C. Lasteyrie et mes autres amis…»

Outre les lettres à Mlle Volland, le Paradoxe sur le comédien , les Voyages à Bourbonne et Langres, une partie des lettres à Falconet, la Promenade du Sceptique, l'Entretien avec d'Alembert et le Rêve de d'Alembert étaient offerts pour la première fois au public. M. Jules Taschereau s'était chargé de surveiller l'impression 18 18 Les notes de la première édition que nous avons conservées sont signées, d'un (T.). ; mais il fut interrompu dans cette publication, comme dans celle de Grimm, par la révolution de 1830 et pria M. A. Chaudé, son ami, de les terminer toutes deux. Nous avons vu que M. Walferdin avait prêté son concours à celui-ci pour l'annotation des lettres à Falconet et des deux Voyages.

Le trésor découvert et vendu par Jeudy-Dugour n'était pas épuisé, puisqu'en 1834 la Revue rétrospective put encore faire connaître comme inédits: Est-il bon Est-il méchant? les notices sur Michel Van Loo et sur Rouelle, les Trois Chapitres. Un tirage à part de la célèbre comédie présentée dès cette époque par M. Paulin au Théâtre-Français, qui ne prit même pas la peine de la lire, fut joint alors au tome IV des Mémoires , après la table analytique, et les titres renouvelés des quatre volumes portèrent: Deuxième édition, augmentée.

Celle que MM. Garnier et Delloye publièrent en 2 vol. in-18 (1841) contient les lettres à Mlle Volland, le Neveu de Rameau , le Paradoxe sur le comédien et les Mémoires (tronqués) de Mme de Vandeul. Elle est presque aussi rare que la première.

Nous réimprimons sur le texte de 1830, sans pouvoir le contrôler sur aucune copie ancienne ou récente. Il en existe bien une à Saint-Pétersbourg en deux volumes in-4; mais M. Léon Godard ne l'a point collationnée, pensant qu'il n'aurait aucune variante à y relever. Si cet examen avait lieu, il démontrerait, par cela même qu'il n'offrirait rien de nouveau, quelles lacunes nous privent d'une partie de ces admirables lettres. Elles embrassent une période de quinze ans; mais nous n'avons en réalité que huit mois de 1759 (et la lettre du 15 mai n'est visiblement pas la première), six mois de 1760, deux mois de 1761 et quatre mois de 1762. Après une interruption de près de deux ans, les lettres se multiplient en 1765; 1766 nous en fournit trois, 1767 huit, 1768 une dizaine, 1769 neuf et 1770 quatre. Nouvelle interruption de plus de deux ans et demi; le voyage en Russie et les deux séjours en Hollande donnent six lettres, la plupart fort courtes. Et c'est tout; ce long roman n'a pas d'épilogue.

LETTRES À SOPHIE VOLLAND

I

Paris, le 10 mai 1759.

Nous partîmes hier à huit heures pour Marly; nous y arrivâmes à dix heures et demie; nous ordonnâmes un grand dîner, et nous nous répandîmes dans les jardins, où la chose qui me frappa, c'est le contraste d'un art délicat dans les berceaux et les bosquets, et d'une nature agreste dans un massif touffu de grands arbres qui les dominent et qui forment le fond. Ces pavillons, séparés et à demi enfoncés dans une forêt, semblent être les demeures de différents génies subalternes dont le maître occupe celui du milieu. Cela donne à l'ensemble un air de féerie qui me plut.

Il ne faut pas qu'il y ait beaucoup de statues dans un jardin, et celui-ci m'en paraît un peu trop peuplé; il faut regarder les statues comme des êtres qui aiment la solitude et qui la cherchent, des poètes, des philosophes et des amants, et ces êtres ne sont pas communs. Quelques belles statues cachées dans les lieux les plus écartés, les unes loin des autres, qui m'appellent, que j'aille chercher ou que je rencontre; qui m'arrêtent, et avec lesquelles je m'entretiens longtemps; et pas davantage; et point d'autres.

Je portais tout à travers les objets des pas errants et une âme mélancolique. Les autres nous devançaient à grands pas, et nous les suivions lentement, le baron de Gleichen et moi. Je me trouvais bien à côté de cet homme; c'est que nous éprouvions au dedans de nous un sentiment commun et secret. C'est une chose incroyable comme les âmes sensibles s'entendent presque sans parler. Un mot échappé, une distraction, une réflexion vague et décousue, un regret éloigné, une expression détournée, le son de la voix, la démarche, le regard, l'attention, le silence, tout les décèle l'une à l'autre. Nous nous parlions peu; nous sentions beaucoup; nous souffrions tous deux; mais il était plus à plaindre que moi. Je tournais de temps en temps mes yeux vers la ville; les siens étaient souvent attachés à la terre; il y cherchait un objet qui n'est plus 19 19 L'éditeur des Souvenirs du baron de Gleichen (Techener, 1868, in-12), M. Paul Grimblot voit dans ces dernières lignes une allusion difficile à expliquer. Diderot veut certainement rappeler la mort de la margrave de Baireuth (14 octobre 1758), dont Gleichen, son chambellan, avait été profondément affecté. .

Nous arrivâmes à un morceau qui me frappa par la simplicité, la force et la sublimité de l'idée. C'est un Centaure qui porte sur son dos un enfant. Cet enfant approche ses petits doigts de la tête de l'animal féroce et le conduit par un cheveu.

Il faut voir le visage du Centaure, le tour de sa tête, la langueur de son expression, son respect pour l'enfant despote: il le regarde, et l'on dirait qu'il craint de marcher. Un autre me fit encore plus de plaisir: c'est un vieux Faune qui s'attendrit sur un enfant nouveau-né qu'il tient dans ses bras. La statue d'Agrippine au bain est au-dessous de sa réputation, ou peut-être étais-je mal placé pour en juger mieux. Nous partageâmes notre promenade en deux: nous parcourûmes les bas avant dîner; nous dînâmes tous d'appétit. Notre Baron, le nôtre 20 20 D'Holbach, que Diderot ne désigne presque jamais que par son titre. , fut d'une folie sans égale.

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