François Ducray-Duminil - Victor, ou L'enfant de la forêt
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- Название:Victor, ou L'enfant de la forêt
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Valentin demande à son maître pourquoi il ne l'attend pas pour partir: celui-ci lui objecte que deux personnes ensemble pourraient être plutôt remarquées que l'une après l'autre. D'ailleurs, il tremble toujours qu'on ne vienne déranger ses projets, et c'est, selon lui, le seul moyen d'en assurer l'exécution. Valentin lui fait donner sa parole d'honneur qu'il l'attendra; puis il le quitte pour aller remplir, pour la dernière fois, son devoir ordinaire auprès du baron. Soudain Victor descend dans la campagne pour remplir la promesse qu'il vient de faire à son compagnon de voyage.
La nuit était sombre, le ciel était voilé par quelques nuages qui semblaient être les précurseurs de l'orage: déjà quelques éclairs partis de l'orient, annonçaient que ces nuages de feu recélaient la foudre dans leurs flancs, et que bientôt toute la nature serait livrée aux plus horribles déchiremens. Rien n'arrête Victor; il se retourne quand il est sous les murs du château, cherche la croisée de l'appartement où sans doute repose Clémence sans trouble et sans inquiétudes, s'assied sur un monticule de gazon, et lui chante, avec la voix la plus touchante la romance suivante, dans laquelle il a renfermé ses tristes adieux:
Toi qui reposes sans alarmes,
Écoute la voix de l'Amour
Il va quitter ce beau séjour,
L'Amour n'y trouve plus de charmes!..
Cet asyle va désormais
Causer mes regrets, ma souffrance:
J'y laisse tout ce que j'aimais
J'y laisse… jusqu'à l'espérance.
Adieu, séjour où ma jeunesse
Trouva, sous un toit protecteur,
La bienfaisance, le bonheur,
Et la tendre délicatesse.
Adieu!.. je vous fuis pour jamais,
Pour jamais je quitte Clémence:
Si vous lui peignez mes regrets,
Au moins laissez-lui l'espérance!
Écho, toi dont la voix plaintive
À cent fois répété mes chants,
Va porter mes adieux touchans
Jusqu'à son oreille attentive;
Va lui dire aussi que mon cœur
L'aime toujours avec constance;
Mais qu'il a perdu le bonheur,
Puisqu'il a perdu l'espérance!
Plein de douleur, plein de courage,
C'en est fait, adieu, je te fuis:
J'emporte avec moi les ennuis;
Mais j'emporte aussi ton image!
Elle me fera tour-à-tour
Supporter la vie et l'absence.
Ah! que ne puis-je avec l'Amour;
Emporter aussi l'espérance!..
Victor à peine a prononcé ces mots, ces mots qu'il croit être les derniers qu'il adressera à celle qu'il aime, lorsqu'il se sent frapper rudement sur l'épaule. Il se retourne, et l'obscurité de la nuit l'empêche de bien distinguer celui qui l'accueille d'une manière aussi brusque. Camarade, lui dit l'importun, c'est bien, très bien chanter. On voit que tu es amoureux, ta voix tremble, tes accens sont étouffés; je parie même que tu verses quelques larmes. – Que vous importe? – Ah! c'est vrai, c'est vrai, cela m'est égal à moi; je ne connais rien à ces belles passions-là; mais je ne veux gêner personne; on est libre de pleurer, de gémir, de se lamenter pour une beauté cruelle, comme je suis libre, moi, de faire mon métier. – Après, que me voulez-vous? – Un mot, un petit mot seulement. Es-tu de ce château? – De ce château?.. oui… j'en étais du moins. – Tu connais le baron de Fritzierne? – Si je le connais! – Eh bien! il faut que tu lui remettes cette lettre. – Cette lettre?.. moi… Eh! que ne la lui remettez-vous vous-même? – Je ne le puis; j'ai juré de ne jamais mettre le pied chez lui. – De quelle part cette lettre? – De la part de… c'est un secret. – Un secret? – Oui; mais il faut qu'il la reçoive, s'il ne veut périr. – Périr! – Cette lettre doit lui sauver la vie. – Ô ciel! mon bienfaiteur! ses jours seraient menacés!.. – Très-menacés. – Eh! par qui? Serait-ce toi qui…? – Moi? oh! mon Dieu non. Je ne lui en veux pas absolument, moi: ce n'est pas moi qui lui écris. – Eh! qui donc? – Un homme puissant, un homme dont la seule menace est un arrêt de mort; un homme enfin… à qui le vieux baron doit une satisfaction… dont ses jours répondent. – Grand Dieu!.. il est dans le danger, et j'allais, j'allais l'abandonner!.. Mais c'est un outrage qu'on lui fait; mon père est vertueux, il ne peut avoir offensé personne… Toi, qui t'es chargé d'un pareil message, si je savais que ton sang pût effacer la honte du soupçon seul que tu jettes sur le plus respectable des hommes, mon bras… – Eh! l'ami, n'approche pas, je suis mieux armé que toi. Vois ces sabres, ces pistolets, ces poignards… – Qui donc es-tu? – La lettre te le dira. Adieu: fais ma commission, ou… tu es perdu toi même.
À ces mots l'inconnu s'éloigne, laissant Victor pétrifié d'une pareille rencontre. Il tient la lettre, Victor; de cette lettre dépend le sort de son bienfaiteur; on le lui assure… Que fera-t-il, Victor?.. suivra-t-il son premier dessein, ou rentrera-t-il au château? Il rentrera, il rentrera; Victor ne peut balancer. Cette lettre doit lui sauver la vie , a dit l'inconnu. Victor pénétré d'une terreur qui fait dresser ses cheveux, quitte ce lieu, témoin de ses tendres adieux. Il ne court pas, il vole vers la petite porte qu'il a laissée ouverte, et par laquelle il ne voit pas encore venir son cher Valentin… Victor, en reprenant le chemin du château, sent son cœur battre violemment. Une joie excessive succède à sa frayeur; il revoit avec ivresse les murs de ce château qu'il allait quitter: on dirait qu'après l'en avoir chassé, on vient de lui rendre la permission d'y rentrer, tant il éprouve de plaisir à remonter chez lui. Pauvre Victor! tu n'attribues ces sensations qu'à l'espoir qui t'anime de rendre un service signalé à ton père adoptif; et moi, Victor, et moi, je crois que ton amour et le desir de revoir Clémence, entrent pour beaucoup dans cette joie naïve qui te transporte. Je suis ton historien, Victor, et je dois compte à mes lecteurs des moindres mouvemens de ton cœur.
En remontant dans son appartement, Victor rencontre Valentin, qui se rend tristement à la petite porte. Eh quoi! monsieur, vous voilà! vous vous impatientiez? – Tu as été bien long-temps, Valentin? – C'est vrai, monsieur; c'est que monsieur le baron ne pouvait pas s'endormir, et qu'il causait avec moi. Il a souvent la bonté de me parler comme à son ami. C'est qu'il me raconte des histoires plus drôles!.. Et puis il me fait jaser sur la France, mon pays: cela l'amuse, ce bon vieillard!.. Eh bien! monsieur, partons, me voilà prêt. – Valentin, nous ne partons pas. – Non, monsieur! oh! tant mieux!.. Eh! pourquoi donc, s'il vous plaît? – Tu le sauras. Vîte de la lumière chez moi. – Quel bonheur! quel changement! Tenez, je vous l'avoue à présent, monsieur; mais j'avais, là, un étouffement. – Dépêche-toi donc. – Sérieusement, nous restons?.. – Nous restons pour cette nuit du moins. – Pour toujours, monsieur, pour toujours; il faudra bien que tout s'arrange pour cela. – Que veux-tu dire? – Je m'entends, il suffit.
Victor et Valentin rentrent chez eux; les paquets sont défaits; tout est remis en place, comme si l'on n'avait rien, dérangé, afin qu'on ne s'apperçoive pas de la moindre trace d'un projet de fuite qui aurait consterné toute la maison. Ensuite Victor raconte à Valentin ce qui lui est arrivé, et les propos étranges que lui a tenus l'inconnu, en le chargeant de remettre une lettre à M. de Fritzierne. Le bon Valentin ouvre de grands yeux à ce récit; il ne peut concevoir ce que cela veut dire. Je t'aurais bien engagé, ajoute Victor, à rendre toi-même cette lettre à mon père demain matin: tu serais venu me rejoindre ensuite à un endroit indiqué; mais, outre que cette marche t'aurait exposé à des questions sur mon compte, je me serais reproché le double désespoir où ma fuite, et ce que peut contenir cette lettre, auraient plongé tous ceux qui me sont chers. D'ailleurs, Valentin, les jours de mon père sont menacés, on lui demande une réparation; quel que soit le mot de cette énigme, je dois le secourir, le consoler; oui, je lui dois ma vie, mon bras, tout, toute mon existence. Ah! Valentin!.. et je fuyais!.. et cette lettre serait peut-être venue demain lui percer le cœur une seconde fois: il aurait appelé Victor, Victor n'aurait plus été là!.. Comme il m'aurait accusé d'ingratitude, de cruauté même!.. Ah! Valentin, à quel danger je viens d'échapper! Qu'il soit enseveli, qu'il le soit, ce projet coupable, insensé, formé dans mon sein au moment même où ceux à qui je dois tout ont le plus besoin de ma tendresse. Valentin, ta parole que jamais tu ne parleras… – Je vous la donne, monsieur; mais cette lettre que vous avez écrite à M. de Fritzierne, que j'ai laissée sur sa table?.. – Il ne la lira pas. Dès que le petit jour paraîtra, avant qu'il se lève, tu t'introduiras chez lui, tu soustrairas ce fatal billet adroitement, sous prétexte, s'il t'apperçoit, d'avoir oublié ce soir un objet utile. Prends bien garde à l'importance de la commission dont je te charge. Pour que n'y manques pas, je ne veux pas que tu te couches; tu resteras là toute la nuit à côté de moi; nous converserons ensemble, et quand je croirai le moment favorable, je t'enverrai chez mon père. – C'est très-facile ça, monsieur. Il vous aime tant, ce respectable vieillard! Là, tout-à-l'heure encore il me parlait de vous, il me disait… – Il te disait?.. – Ah! c'est que je lui disais que j'étais français, moi. Ton maître est né d'une Française, qu'il me disait. – D'une Française!.. – Puis il ajoutait: «J'aime les Français, moi; ils sont bons, confians, généreux, sensibles. Ton maître, un jour il sera heureux; je lui ménage un sort digne d'envie, et auquel il ne s'attend pas». Voilà comme il parlait de vous ce brave homme. Tenez! monsieur, je n'ai qu'un gros bon sens, moi, mais je parie que ce sort brillant qu'il vous destine, est la main de sa fille.
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