François Ducray-Duminil - Victor, ou L'enfant de la forêt

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Victor, ou L'enfant de la forêt: краткое содержание, описание и аннотация

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Victor ne partage point l'espoir dont le flatte son bon Valentin; il secoue la tête avec l'air de la défiance; puis il fixe la lettre qu'il a entre les mains, et cherche à deviner ce qu'elle contient, de quelle part elle peut venir. Cet homme, de qui il la tient, cet homme a des manières brusques; un son de voix rauque, un langage rustique… c'est un secret que cette fatale lettre: Il faut qu'il la reçoive, s'il ne veut périr… Grand Dieu! comme la nuit est longue au gré de Victor!.. Comme il brûle d'aborder son père, qui lui confiera sans doute cet étrange secret! Tous deux prendront des mesures… Comme Victor serait heureux, s'il pouvait rendre, en cette occasion, un service signalé à son père, lui sauver la vie, l'honneur peut-être!.. comme il serait heureux!

Comme mon lecteur partage sans doute l'impatience de Victor, et que d'ailleurs je ne veux pas lui faire passer la nuit entière avec l'amant de Clémence et son Valentin, je lui dirai, pour abréger, que vers deux heures du matin, Victor, abattu par les fatigues qu'avait éprouvées son esprit, s'endormit profondément, les coudes appuyés sur une table. Valentin, qui se serait tenu volontiers éveillé, s'il eût pu raconter quelques histoires de son pays, regarda son maître avec envie, se frotta les yeux, et ne tarda pas à suivre son exemple, à ronfler autant que le lui permirent sa jeunesse, sa force et sa santé. Tous deux oublièrent l'heure prescrite et favorable pour retirer le billet des mains du baron avant qu'il ait eu le temps de le lire. Ce ne fut qu'à neuf heures du matin que, confus, désespérés, Victor et Valentin se réveillèrent. Pendant leur sommeil, trop prolongé, il s'était passé bien des choses que nous allons connaître dans le chapitre suivant.

CHAPITRE V.

ON CROIT TOUCHER AU DÉNOUEMENT

M. de Fritzierne s'était levé à son heure ordinaire, à six heures; il faisait déjà quelques tours dans son appartement, lorsqu'il vit entrer sa fille Clémence, échevelée, dans un état de pâleur et d'affaissement qui l'effraya… Eh, bon Dieu! mon enfant, qu'as-tu, qu'as-tu donc…?.. – Mon père, il est parti!.. il nous fuit!.. – Il nous fuit? qui?.. – L'ami de mon cœur, mon frère adoptif, mon amant!.. – Victor? – Oui, mon père, Victor est parti cette nuit; il s'est éloigné pour jamais de ces lieux. – Est-il possible!.. Mais, non, tu t'abuses; Victor ne peut être un ingrat. – Il l'est, mon père; il est plus, il est barbare, inhumain, sans foi, sans probité… – Tu me diras peut-être…

Fritzierne est interrompu par madame Wolf qui entre tristement, et confirme au bon père la nouvelle que vient de lui apprendre Clémence. Fritzierne demande des détails; sa fille les lui donne en ces termes:

«J'étais retirée chez moi, mon père, triste, inquiète des marques de chagrin que j'avais apperçues hier sur les traits de Victor, dont d'ailleurs je connaissais les projets. J'avais fait éloigner Lidy, ma femme-de-chambre; et, ma fenêtre ouverte, les yeux fixés sur la campagne, je respirais l'air frais du soir, tout en admirant la beauté des éclairs qui partaient de l'orient, et qui annonçaient un orage épouvantable. Je pensais à Victor, à vous, mon père; et ces deux créatures qui me sont si chères, faisaient battre délicieusement mon cœur. Tout-à-coup une voix enchanteresse, la voix de Victor vient frapper mon oreille. C'est lui, je n'en peux douter. Il est dans la campagne, vis-à-vis ma fenêtre: à la lueur des éclairs, je remarque qu'il porte un havresac sur ses épaules, qu'il tient dans sa main un bâton, qu'il est en un mot dans tout l'attirail d'un voyageur. Tout de suite l'idée de sa fuite se présente à mon esprit; et pour me confirmer dans cet horrible soupçon, le cruel me chante une romance plaintive dans laquelle il me fait ses adieux, en ajoutant qu'il faut qu'il s'éloigne, puisqu'il n'a plus d'espérance. Tel était le refrain de cette romance qui m'a percé le cœur. Je me tuais de crier, de l'appeler; mais, par un effet bizarre de l'orage, il semblait que la foudre prît à tâche d'étouffer mes accens. Les coups de tonnerre redoublés, le déchaînement des vents, tout empêchait mes cris douloureux d'arriver jusqu'à lui; et de mon côté, je n'entendais que quelques mots perdus dans les airs, des couplets qu'il continuait de chanter avec une tranquillité, un sang-froid qui me pénétraient d'indignation; mais ces, mots, comme ils étaient tristes! C'en est fait, adieu, je te fuis; j'emporte avec moi les ennuis… Supporter la vie et l'absence… Voilà ce qui frappait mon oreille, voilà ce qui me persuadait que je perdais Victor…

»Je l'appelais encore, mais vainement, lorsqu'un homme est venu le joindre. Cet homme, c'était Valentin sans doute, Valentin qui m'avait promis!.. Ah dieu!.. Tous deux, après s'être consultés un moment, disparaissent à mes regards. Je ne vois plus Victor, je ne vois plus que la mort et le désespoir. Soudain je vole au logement de ce frère barbare, de cet amant perfide… Je parcours, une lumière à la main, son appartement: je parcours un désert…: Personne!.. personne!.. Du dérangement, des meubles dispersés… des effets qui ne sont plus à leur place, le plus grand désordre… Oh! mon père, quel état!.. Mes genoux chancèlent, une pâleur mortelle couvre mon visage, une sueur froide glace tous mes membres; j'ai à peine la force de revenir chez moi, où je tombe sur le plancher, morte, morte, sans vie et sans sentiment… Au bruit de ma chûte, ma fidelle Lidy accourt… elle s'empresse à me secourir; peine inutile!.. Elle prend le parti d'aller chercher madame Wolf; elle arrive, cette bonne madame Wolf; elle parvient enfin à me rendre à la vie, à la douleur, à la douleur que je ne sentais plus, que je n'allais plus éprouver. Mon état les effraie; elles me mettent sur mon lit, et ne peuvent tirer de moi que des mots entrecoupés. Il me fuit, il me fuit ; voilà tout ce que je puis leur dire… La nuit se passe dans ces mortelles souffrances. Enfin, sur le matin, je leur dis la cause de mes maux, de mes longs regrets: elles gémissent avec moi: nous apprenons que le jour a chassé le sommeil de vos yeux, et nous venons, madame Wolf et moi, déposer nos plaintes, nos tristes plaintes dans le sein paternel…»

M. de Fritzierne reste interdit au récit de sa fille; il ne peut concevoir… Enfin, elle l'a vu s'éloigner; elle a parcouru son logement, et ne l'y a point trouvé: il n'est donc que trop vrai!.. L'ingrat! s'écria-t-il, l'ingrat! il préparait donc ce coup à ma vieillesse, cette récompense à mes bienfaits! c'était donc pour qu'il me perçât le cœur que je lui ouvrais mon sein!.. Ô Victor! comme tu me fais repentir de t'avoir adopté! Il est donc des occasions où les actions même les plus vertueuses, deviennent une source de tourmens!.. Mais, cet enfant… me fuir!.. Quelle raison, quel motif a pu l'engager?.. Le saurais-tu, Clémence? connaîtrais-tu la cause de cet abandon, qui n'est pas naturel? car il nous aimait tous. – Mon père, il vous chérissait, il vous respectait; mais… – Parle, mon enfant; tu l'as nommé tout-à-l'heure ton frère adoptif, ton amant même; ces expressions m'ont frappé… Saurais-tu?.. Tout, mon père; oui il m'avait tout dit. Il n'était pas mon frère, mais il m'aimait d'amour, du moins il me le disait; et moi, j'étais sensible, bien sensible à sa tendresse. – Quoi! sans mon aveu il avait osé te divulguer un secret?.. – Eh! voilà la cause de sa fuite, mon père. Je vous dirai tout, oui, vous serez mon confident; mais c'est à mon ami que je parle… Que l'auteur de mes jours oublie sa sévérité pour n'ouvrir son ame qu'à l'amitié, qu'à la confiance… – Ma sévérité, ma fille! Eh! ce mot, t'ai-je jamais donné sujet de t'en servir avec moi? Parle à ton ami, à ton père, c'est la même chose. – Eh bien! je vous le disais, Victor m'aimait; j'aimais Victor; mais Victor, tendre, soumis, respectueux envers un père vénérable qui l'avait accablé de bienfaits, a craint d'être accusé d'avoir séduit ma jeunesse; il a craint de violer les loix de l'hospitalité en nourrissant dans son cœur, dans… le mien, une passion sans espoir, sans but légitime: ce sont-là ses expressions. Jamais, s'est-il dit, jamais M. le baron de Fritzierne ne donnera sa fille à un enfant trouvé, sans état, sans parens, sans fortune… Il me l'avait caché, son amour; mais j'avais découvert le projet qu'il avait formé de nous fuir. C'était pour cela, c'était par délicatesse qu'il vous demandait la permission de voyager, dans l'espoir que l'absence changerait mon sort et mon cœur. Je le rencontre; je le presse de s'expliquer sur cette envie de voyager. Vous le dirai-je, mes caresses naïves, mes tendres expressions, dont je crois trouver la source dans la nature, mes instances, tout enfin lui arrache son secret. Il me confie qu'il n'est point mon frère, qu'il m'aime, qu'il m'adore; mais qu'après cet aveu, il ne peut plus rester avec nous, sans se rendre coupable envers vous… J'engage son domestique à épier toutes ses démarches, à me rendre compte de toutes ses actions. Il aura gagné ce bon Valentin: tous deux sont partis; Victor nous échappe, il nous échappe, mon père, et vous savez, maintenant les causes de sa fuite, de son désespoir et du mien.

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