Maurice Fleury - Angélique de Mackau, Marquise de Bombelles

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Angélique de Mackau, Marquise de Bombelles: краткое содержание, описание и аннотация

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Les onze ans de Madame Élisabeth n'avaient pas encore la force de dissimuler ce qu'elle ressentait amèrement: elle se laissa aller, se sentant orpheline pour la seconde fois, à la violence de son désespoir. L'éclat de cette douleur fit impression à la Cour où ce genre de manifestations s'éteint d'ordinaire sous les règles de l'étiquette et la banalité des conventions: devoirs ou plaisirs. Marie-Antoinette s'en attendrit et, sous l'empire de cette émotion, elle put écrire à l'impératrice Marie-Thérèse: «Depuis le départ de la princesse de Piémont, je connais beaucoup plus ma sœur Élisabeth, c'est une charmante enfant qui a de l'esprit, du caractère et beaucoup de grâce. Elle a montré au départ de sa sœur une sensibilité bien au-dessus de son âge.»

Si intéressante que soit la jeune princesse, il ne nous est pas permis de la suivre jour par jour dans le cours de ses études et de ses distractions 29 29 Voir la Vie de Madame Elisabeth , par M. de Beauchesne, et Madame Elisabeth , par M me la comtesse d'Armaillé. . Nous nous la figurons pourtant dans tous les déplacements de Cour, à Compiègne, à Fontainebleau, jouant comme précédemment les charades qu'a composées M mede Marsan, la vicomtesse d'Aumale 30 30 C'était aussi une ancienne élève de Saint-Cyr. Elle était douce et gaie et s'était fait aimer de Madame Elisabeth. , une des sous-gouvernantes, remplissant le rôle de souffleur, M mede Mackau présidant aux répétitions. A ses côtés nous voyons toujours Angélique, compagne de jeux et compagne de «classe». Elle était le sourire quand, pour mieux se faire obéir, M mede Mackau se croyait obligée de prendre le front sévère; elle représentait l'émulation et le goût au travail quand la jeune princesse avait le regard «absent». Elle la suivait dans ces courses de botanique, dont Madame Élisabeth se montrait si friande sous l'égide de Lemonnier, médecin des Enfants de France ou d'un autre savant, Dassy, médecin habitant Fontainebleau, elle l'accompagnait aux soupers de la famille royale où, dès sa douzième année, la sœur de Louis XVI est admise.

Quand M mede Marsan, peu après le départ de Madame Clotilde, eût donné sa démission et passé son «gouvernement» à la princesse de Guéménée, celle-ci voulut modifier la direction si sage jusqu'alors donnée. Dans la vie de Cour elle comprenait surtout les côtés brillants. La simplicité des goûts de Madame Élisabeth l'étonnait, et elle s'employa à lui donner toutes les distractions possibles, reprochant à sa tante, M mede Marsan, «d'avoir formé la princesse pour la pauvreté du couvent, au lieu de l'avoir élevée pour occuper un des trônes d'Europe».

La vérité est que Madame Élisabeth avait une prédilection pour la maison de Saint-Cyr. La comtesse de Marsan y conduisait volontiers ses élèves, les religieuses que ne gâtaient plus guère de visites royales accueillaient avec empressement les petites princesses, et c'était toujours une vraie joie pour Madame Élisabeth quand il lui était permis de passer une journée au milieu de ses chères orphelines. Elle aimait à leur répéter: «Je suis comme vous une enfant de la Providence», faisant allusion aux malheurs de son enfance; elle prenait part aux jeux, à la promenade et au goûter des jeunes filles, puis elle recevait à leurs côtés la bénédiction du Saint-Sacrement. Le silence conventuel était un instant rompu, les jeunes entretiens voletaient et se raquetaient de cour en cour au point d'étonner les mânes de la Fondatrice. L'austère maison de Saint-Louis s'illuminait de lueurs d'allégresse.

Pas de semaine, quand elle est à Versailles, et cela non seulement jusqu'aux Journées d'octobre, mais même jusqu'au dernier séjour à Saint-Cloud, où Madame Élisabeth ne se précipite à Saint-Cyr. Comme de plus, dans la suite, la jeune princesse ne montrera que peu de goût pour le mariage et se dérobera le plus qu'elle pourra à la vie bruyante de Cour, il sera remarqué que sa piété sincère et sans ostentation, sa propension à la vie d'intimité, son penchant pour les œuvres charitables pourraient un jour la déterminer à entrer au couvent. Elle aimera aussi rendre de nombreuses visites aux Carmélites de Saint-Denis où s'est retirée Madame Louise. Louis XVI lui fera des observations sur la fréquence de ces visites: «Je ne demande pas mieux que vous alliez voir votre tante, mais à la condition que vous ne l'imiterez pas… j'ai besoin de vous.»

En somme, la princesse Élisabeth ne songea jamais sérieusement à se cloîtrer; si les mariages avec des princes étrangers ne lui sourirent pas, c'est qu'elle entendait rester en France, se consacrer au Roi qu'elle chérissait, à la famille royale à qui elle se sentait utile, et aussi à cette grande famille qu'elle s'était créée et qui s'étendait de ses amies d'élection à ses pauvres, les siens et ceux qu'on lui amenait. Il est des vies d'abnégation qui valent des existences monastiques, il est des actes qui surpassent les silences imposés, il est des piétés indulgentes aux autres qui passent avant toutes les austérités conventuelles. L'empreinte morale et religieuse donnée par M mede Mackau allait résister à l'impulsion mondaine tentée par la princesse de Guéménée, et même après ses quatorze ans, lorsque sa maison eut été montée, Madame Élisabeth ne devait pas sensiblement changer ses idées. Son caractère solidement établi ne se modifierait que peu avec l'âge. Chez elle, les idées primesautières faisaient bon ménage avec les principes moraux les plus sévères, la piété avec la riante gaieté, une vraie «sensibilité» dont elle ne cherchait pas à atténuer les effets s'alliait, à un moment donné, à une rare énergie.

Nous la verrons passer au milieu du monde de la Cour ne cherchant pas le mal et ne le voyant qu'à la dernière limite, se mêlant le moins possible aux intrigues qui fourmillaient jusqu'autour d'elle, donnant les meilleurs exemples de tenue et de bienveillance, aimant la vie retirée au milieu de la Cour agitée, ce qui ne l'empêchera pas d'accomplir ses devoirs de sœur du Roi.

Maintenant que nous avons renouvelé connaissance avec la charmante princesse qui illumine cette biographie d'une de ses plus tendres amies, nous nous hâtons de retourner vers notre héroïne principale qui attend impatiemment l'heure où le oui solennel l'aura unie au mari choisi par sa mère et, par elle-même, adopté avec enthousiasme.

Le mariage devait s'arranger avec d'autant plus de facilité qu'entre le marquis et sa belle-mère l'accord était complet depuis longtemps. Il n'était pas rare que M mede Mackau, écrivant à Naples à M. de Bombelles, l'appelât son cher gendre 31 31 Nombreuses lettres conservées aux archives de Seine-et-Oise. , lui demandant conseil pour toutes choses, réclamant son appui et sa direction morale pour son fils dont le marquis eut à protéger les débuts, plus tard à tempérer le caractère.

Angélique, douce, raisonnable – très raisonnable toujours malgré un soupçon d'enfantillage de forme plus que de fond – bonne, affectueuse et désireuse d'affection, très séduisante avec ses traits fins, ses grands yeux bons respirant la franchise, son accueil amène et bienveillant, était aimée de tous ceux qui l'entouraient. Chacun prenait intérêt à son avenir conjugal: elle ne faisait pas en somme qu'un mariage de raison inespéré, en épousant un homme d'intelligence et de valeur, ministre plénipotentiaire à trente-trois ans et appelé à devenir ambassadeur. Elle aimait comme un frère très aîné cet ami de la famille, et elle trouvait tout simple, en s'alliant à un homme sérieux, de dix-sept ans plus âgé qu'elle, de se donner un protecteur en même temps qu'un mari.

C'est par lettres que l'union a été décidée, c'est par lettres qu'ils se sont promis l'un à l'autre. M. de Bombelles a encore auprès de lui sa sœur Jeanne-Renée qui se porte garant du charme de M llede Mackau, et l'un et l'autre, sans s'être revus, semblent tout disposés à se déclarer épris. Les lettres d'Angélique témoignent d'un contentement parfait, du désir de rendre son mari heureux, de la volonté d'être heureuse par lui.

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