Léon Gozlan - Les Tourelles - Histoire des châteaux de France, volume II
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Voyageur fatigué et mourant de soif, j’ai inutilement cherché un peu d’eau pour me désaltérer dans ce château, qui dépensa huit millions pour avoir de l’eau.
Mignard a décoré le salon d'été, où le dîner allait être servi. Parfaitement conservé, il est tel quel aujourd’hui. La pièce qui le précède est voûtée, et porte pour ornemens des rosaces d’or épanouies au fond d’encadremens en saillie.
Jamais allégorie ne justifia mieux sa destination que celle qui se multiplie à l’infini sous les lambris du salon d'été. Père et mère naturels de tout ce qu’on mange et boit, le Commerce et l’Abondance, toujours fort beaux en peinture, flottent au plafond, au centre des incalculables subdivisions gastronomiques qu’ils engendrent. Ce sont les incarnations de Brama en matière de comestibles. L’effet n’en est pas heureux, et, malgré la poésie des emblèmes, qui voile un peu le matérialisme des choses représentées, on dirait la galerie de peinture d’un maître-d’hôtel retiré dans son château.
Disposé pour recevoir les personnes que le roi voulait bien honorer de sa table, un cercle de chaises était le seul indice des approches du dîner. La symétrie des places traçait le vide de la table, mais il n’y en avait pas. Où donc poseraient les mets?
Le roi s’assit, invitant son frère, sa mère et sa belle-sœur, Dangeau et quelques favoris, à prendre place à ses côtés.
Fouquet obtint de Louis XIV la faveur de le servir, debout, derrière le fauteuil.
Dès que les convives furent assis, sur un signe de Fouquet, le plafond descendit lentement et au son d’une musique douce. A hauteur voulue, la table aérienne, chargée de flambeaux, fumante des mets qu’elle portait, s’arrêta. Un autre plafond avait remplacé celui qui s'était détaché. On attendit que le roi applaudit à ce coup de baguette féerique du surintendant.
Le roi applaudit, ce fut un murmure d'éloges.
Pour n'être pas descendues du plafond, les autres tables n'étaient pas moins fastueusement couvertes. On en avait dressé dans la salle des Gardes, sous les marroniers, dans les parterres, dans la cour d’Honneur et dans la cour des Bornes.
Vatel et ses aides avaient pourvu à la confection de ce prodigieux dîner, le même Vatel qui se tua quelques années après à Chantilly, désespéré de ne voir pas arriver la marée à temps.
A Vaux, la marée fut fidèle à Vatel. D’ailleurs les précautions étaient si bien prises que, si les poissons de la rivière venaient à manquer, ceux de l’Océan du moins répareraient l'échec. Fouquet avait enfermé vivans, dans un bassin d’eau de mer, des saumons, des esturgeons et plusieurs dorades. On lit dans La Fontaine une épître à l’un de ces saumons.
Quand l’officier de la bouche se présenta pour faire, selon l’usage, l’essai des viandes et des boissons, le roi l'écarta, et, d’un sourire qui alla au cœur du surintendant, il sembla lui dire: Chez vous, mon hôte, j’ai pleine confiance, je vous le prouve.
La sensualité du temps n'était pas montée au degré d’aujourd’hui; l’art de fondre en une saveur indéfinissable mille saveurs était dans l’enfance, quoique les cuisines souterraines de Vaux soient des monumens. L’eau des fossés les entoure, des voûtes de pierre les couvrent. Un cavalier et son cheval auraient assez d’espace pour se promener sous le manteau des cheminées. Un bœuf y rôtissait à l’aise. Des broches géantes, vieilles armures de cuisine, rouillées au râtelier, attestent ce qu’on mangeait au château et ce qu’on n’y mange plus.
Sur un plat d’argent qui couvrit la table, on servit un sanglier tout entier dont on avait doré les défenses.
A mesure qu’on enlevait les porcelaines et les cristaux, des domestiques les jetaient dans les fossés, comme trop dignes, après l’usage qu’on en avait fait, pour servir à d’autres banquets.
Au dessert, le roi ne manqua pas de parler de la chasse, son entretien de prédilection:
– Monsieur de Belle-Isle, vos parcs sont-ils giboyeux?
– Sire, ils le sont peu. Votre majesté n’ignore pas que, plantés depuis à peine quatre ans, ils n’offrent encore ni assez d’ombre ni assez d’abri aux cerfs et aux sangliers.
– C’est dommage, l’emplacement est bon.
– Sire, je le croyais comme vous.
– Et qui donc n’est pas de notre avis?
– Quelqu’un de peu, sire.
– Cela doit être.
Appelez M. de Soyecourt, le plus effréné chasseur de notre royaume. Est-il ici?
– Sire, toute la noblesse de votre maison vous entoure.
– Qu’on l’introduise, je vous prie.
M. de Soyecourt parut.
– Que pensez-vous, monsieur, vous dont les lumières sont si justes là-dessus, du parc de M. de Belle-Isle?
En réponse, M. de Soyecourt entama une description du parc et des parcs en général, si longue et si pédante, de la chasse et de toutes les chasses, que Louis XIV pria le surintendant de faire venir Molière. Sur ce que Fouquet rappela au roi que Molière était un comédien et non un chasseur: – Et ne trouvez-vous donc pas que j’ai raison, répliqua le roi, de mander M. Molière?
Le pauvre comédien reçut l’ordre d'écouter à la porte les paroles ridicules qui échapperaient à M. de Soyecourt. L’intention du roi fut admirablement comprise. Trois heures après, Louis XIV reconnut et applaudit dans Dorante ce fâcheux parlant toujours de la chasse, le personnage de M. de Soyecourt qu’il avait lui-même indiqué. Cet excellent trait de la comédie des Fâcheux appartient à Louis XIV.
Bref, M. de Soyecourt fut d’avis que le parc de M. de Belle-Isle était excellent. Enivré de la conversation qu’il avait eue avec le roi, il se retira glorieux comme s’il eût tué un cerf dix-cors.
– Mais nommez-nous donc, monsieur de Belle-Isle, le difficile chasseur qui a médit de votre parc.
– Sire, c’est mon jardinier.
– Le Nôtre, celui même qui l’a tracé avec tant de génie? Mais que je le voie.
– Sire, il va vous être présenté. Votre majesté aura l’indulgence d’excuser son costume et ses propos; c’est un paysan.
Parut en effet un paysan de cinquante ans environ, en veste, en gros souliers, roulant son chapeau entre ses doigts, tremblant et pâle, regardant au plafond.
– Vous avez, mon ami, avancé une opinion que nous ne partageons pas.
– Mon roi, c’est possible.
– Sur quoi avez-vous établi que le parc de M. de Belle-Isle n'était pas propre à la chasse?
– Mon roi, c’est que, si j’eusse dit le contraire, les chasseurs m’auraient dégradé mon pauvre parc avec leurs chevaux et leurs chiens. Nos arbres sont jeunes, il faut les épargner. Et voilà toute l’histoire.
– C'était donc un mensonge?
– Sans doute, mon roi; mais gardez le secret, demain on chasserait la grosse bête dedans.
Le Nôtre, croyant la conversation finie, mit son chapeau et se dirigea vers la porte.
– Monsieur Le Nôtre!
– Mon roi!
– Vous allez me bâtir un château.
– Deux, mon roi.
– L’un à Versailles, l’autre à Trianon.
– Sire, une façade et deux ailes; voûte. A droite une pièce d’eau, à gauche une orangerie; parc de gazon, galerie, quatre lieues d’horizon.
– 20,000 livres, Le Nôtre.
– Mon roi, ce n’est pas assez.
– Mais pour vous, Le Nôtre?
– Mon roi, c’est trop.
– Un escalier de géant, Le Nôtre.
– Par où vous monterez, mon roi.
– 20,000 livres pour toi, Le Nôtre.
(Fouquet dit à voix basse:) Découvrez-vous, Le Nôtre, vous parlez au roi.
– Oh! pardon. Tenez-moi donc un instant mon chapeau.
Fouquet tint le chapeau; la cour était ébahie.
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