Judith Gautier - Le paravent de soie et d'or
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Et il jeta au milieu du salon les deux affiches dont il avait fait une boule.
Perle-Fine les ramassa et les déplia. Tandis qu'elle les lisait, en tachant de reconstruire le sens à travers les déchirures, Cerf-Volant jeta quelques charbons ardents dans un grand réchaud de cuivre, à moitié empli de cendres. Mais ce maigre feu, par un froid pareil, était une amère ironie; il semblait geler lui-même dans celte grande pièce glaciale, que cinquante réchauds eussent à peine chauffée.
Cette salle avait été décorée, jadis, par les parents de Rouille-des-Bois, et gardait encore un air d'élégance. Une frise de bois rouge, toute découpée, courait autour des murs, près du plafond, où des poutrelles, autrefois peintes et dorées, s'entrecroisaient. La tenture était une vieille étoffe toute déteinte, mais on apercevait encore des traces de broderies. Seuls les meubles en bois de fer sculptés s'étaient embellis en vieillissant, mais quelques-uns boitaient. Dans un enfoncement, élevé d'une marche, apparaissait le banc d'honneur, sur lequel on fait asseoir les visiteurs; il était recouvert d'un petit matelas, plat comme une galette, que cachait une natte en fibre de bambou, toute effiloquée. C'était dans ce coin, un peu abrité des vents coulis, que Perle-Fine se tenait le plus souvent; elle transportait là le réchaud et déployait devant l'ouverture de l'enfoncement un vieux paravent dont la laque s'écaillait. Des poutrelles du plafond pendaient çà et là quelques grosses lanternes poussiéreuses.
– Eh bien! mon oncle, dit Perle-Fine, en levant vers Rouille-des-Bois ses grands yeux obliques, frangés de cils superbes, il est bien facile de faire cesser cet affreux scandale; il faut rendre à vos amis la politesse qu'ils vous ont faite.
– C'est cela que tu as trouvé? dit le vieillard, en haussant les épaules.
– Songez à votre dignité. Oseriez-vous paraître dans la rue, avec la crainte d'être insulté par les passants?
– Puisque j'ai arraché les affiches, on ne les lira pas.
– Peut-être les a-t-on lues déjà, dit la jeune fille.
Rouille-des-Bois baissa la tête un instant, mais il n'était pas encore bien convaincu.
– Cerf-Volant! s'écria-t-il, va donc rôder sur le marché, et tâche de savoir si l'on est au courant de mon malheur.
Cerf-Volant leva les bras au ciel et s'enfuit. L'avare se mit à marcher à grands pas par la chambre autant pour se réchauffer que pour calmer son agitation. Mais le jeune serviteur ne demeura pas longtemps absent; il rentra précipitamment, tout effaré, les vêtements souillés de neige à demi fondue.
– Savoir, dit-il, Méchants!.. Battu!..
Le pauvre garçon, lui, était avare de paroles; il ne prononçait jamais qu'un mot à la fois.
– Comment! on t'a battu, mon pauvre Cerf-Volant? dit Perle-Fine.
Cerf-Volant fit signe que oui et montra les projectiles de neige qui s'étaient écrasés sur lui. – Il faut se soumettre, dit Rouille-des-Bois, en soupirant; ils seraient capables de me traiter de même. Tous ces gens-là veulent ma ruine et ma mort.
– Voyons, mon oncle, vous ne mourrez pas pour avoir donné un dîner, une fois dans votre vie.
– Ah! toi, si on t'écoutait, s'écria l'avare, nous serions bientôt réduits à la mendicité. On dirait vraiment que tu me crois riche.
La jeune fille eut un sourire, mais, sans répondre, elle alla prendre du papier rouge dans un tiroir.
– Allons, faites vos invitations, dit-elle.
– Voilà bien longtemps que je n'ai tenu un pinceau, dit Rouille-des-Bois, la main me tremble, écris toi-même.
Perle-Fine s'assit et saisit le pinceau entre ses petits doigts aux ongles longs.
L'opération fut laborieuse: à mesure que Cerf-Volant délayait le bâton d'encre, l'encre gelait. La jeune fille disait tout haut les noms qu'elle traçait sur le papier rouge. Chaque nom arrachait un soupir à Rouille-des-Bois.
– Celui-là, c'est un avale-tout, disait-il, il mange jusqu'à ce qu'il étouffe; cet autre est altéré comme le sable des steppes de Tartarie; quant à celui-ci, il jette à poignées les liangs d'or comme si c'étaient des cailloux: le jour où j'ai dîné chez lui, on n'a pas servi moins de quatre-vingt-douze plats; te souviens-tu, Cerf-Volant?
– Oui!.. fit Cerf-Volant, les yeux au ciel.
Il avait partagé avec les autres serviteurs les reliefs du festin, et s'était donné ce jour-là une délicieuse indigestion, la seule qu'il eût eue de sa vie.
– N'oublions pas d'inviter le seigneur Bambou-Noir, dit la jeune fille. Il a la langue bien pendue, et, tandis qu'il parle, on oublie de manger.
Cette raison sembla décider Rouille-des-Bois, qui avait fait d'abord un geste de dénégation. – A-Mi-To-Fo! s'écria-t-il, lorsque les invitations furent prêtes, que voilà une belle aventure! N'était-ce pas assez d'avoir à nous nourrir nous-mêmes? Faut-il donc encore donner la becquée à ces jeunes fous qui, non contents de leur faim de lion, prennent des drogues pour s'aiguiser l'appétit?
Cerf-Volant, tout frissonnant de froid, prit les papiers rouges, soigneusement plies, et s'en alla pour les porter à leur adresse.
Quelques jours plus tard, Perle-Fine emmitouflée dans plusieurs robes, et soufflant dans ses doigts, était assise auprès d'une petite table sur laquelle était posé un livre ouvert qu'elle lisait à demi-voix.
«Les qualités qui rendent une jeune fille aimable sont au nombre de quatre: la vertu, la simplicité, la modestie et la beauté.»
Elle quitta le livre pour aller se regarder dans un vieux miroir, un peu trouble, et elle trouva qu'elle n'était pas trop laide à voir.
– La beauté, se disait-elle, c'est la seule qualité qu'il serait impossible d'acquérir. Si ce miroir ne ment pas trop, et s'il est vrai que j'aie un peu de celle-là, je suis sûre d'avoir les autres, tant je me suis appliquée à les posséder. Alors! je suis une jeune fille aimable!.. Eh bien! à quoi cela me sert-il? continua-t-elle tristement; à mourir d'ennui et de froid, chez mon vieil oncle que torture l'avarice, et qui jamais ne consentira à me marier, à cause des frais de la noce.
Le froid augmentait de plus en plus. Perle-Fine se leva, fit quelques pas rapides pour se réchauffer, et ensuite continua son triste monologue.
– Pourquoi m'avoir nommée Perle-Fine, puisque cette perle restera, sans doute, enfermée dans un vilain écrin que personne n'ouvrira jamais.
Elle regardait le soleil rougir la neige.
– Un jour, dit-elle, la neige poudrera ma tête sans que j'aie connu ni le printemps ni l'été.
A ce moment, le son d'une flûte se fit entendre. La jeune fille, étonnée que quelqu'un eût les doigts assez dégourdis pour jouer de la flûte, dehors, par un froid pareil, crut d'abord que c'était là quelque mendiant.
– Oh non, pensa-t-elle bientôt, il joue trop bien … C'est l'air du Cormoran fidèle… Et machinalement, elle chantonnait:
Sur un seul pied, près de la rive,
Le Cormoran t'adorera
Aussi longtemps que coulera
Belle rivière, ton eau vive …
A ce moment, Bambou-Noir entra brusquement par la fenêtre, et la referma. Perle-Fine, plus morte que vive, se mit à crier:
– Au secours! au voleur!
Elle chercha à gagner la porte d'entrée, mais Bambou-Noir, d'un geste suppliant, l'arrêta en disant:
– Ne criez pas, je vous en conjure; je ne suis pas un voleur.
– Allez-vous en! Allez-vous en! répéta la jeune fille.
– Perle-Fine, écoutez-moi, j'ai risqué ma vie pour vous parler.
– Comment savez-vous mon nom? dit Perle-Fine, qui êtes-vous? Votre présence ici m'outrage.
– Écoutez-moi: j'ai connu votre père et votre mère. C'est pour leur obéir que je suis ici.
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