Cette salle est aujourd'hui complétement restaurée, sous la direction de la Commission des monuments historiques. Le bâtiment avait été divisé en plusieurs étages par des planchers, les voûtes hautes détruites en totalité, celles du rez-de-chaussée en partie. Sur les six fenêtres de l'ouest, deux seulement étaient conservées. Des échoppes adossées aux contre-forts avaient miné leur base. Les combles étaient à refaire à neuf, ainsi que les chéneaux et les couvertures. Les crénelages avaient été supprimés, il n'en restait plus que deux ou trois merlons. Par suite de la chute de la tour de la cathédrale, un écartement s'était manifesté dans les deux murs latéraux. Cette restauration a coûté 445 000 fr. D'ailleurs, rien d'incertain ou d'hypothétique dans ce travail; car, pour les piliers, les voûtes hautes, il existe une grande quantité de fragments qui ont été conservés comme preuves à l'appui de cette restauration.
Voyez les Archives des monuments historiques , publiées sous les auspices du ministère de la Maison de l'empereur.
Voyez, à l'article ESCALIER, la figure 2, qui donne le détail de ce perron bâti ou réparé par Charles VIII. Voyez, à ce sujet, le texte de du Cerceau.
Ce balcon, qui n'est point marqué dans l'oeuvre de du Cerceau, existait cependant, ainsi que l'indique un dessin du XVIIe siècle, en notre possession.
Les bâtiments modernes existant aujourd'hui ont d'ailleurs élevés sur les anciennes fondations.
Ce fut en 1550 que fut percée la porte F, ainsi que le rapporte Corrozet ( Antiq. de Paris , p. 172).
«À l'autre bout de la salle (opposé à celui où était la chapelle), dit Sauval, étoit dressée une table qui en occupoit presque toute la largeur, et qui de plus portoit tant de longueur, de larguer et d'épaisseur, qu'on tient que jamais il n'y a eu de tranches de marbre plus épaisses, plus larges ni plus longues. Elle servoit à deux usages bien contraires: pendant deux ou trois cents ans, les clercs de la basoche n'ont point eu d'autre théâtre pour leurs farces et leurs momeries; et cependant c'étoit le lieu où se faisoient les festins royaux, et où l'on n'admettoit que les empereurs, les rois, les princes du sang, les pairs de France et leurs femmes, tandis que les autres grands seigneurs mangeoient à d'autres tables.» Maître Henri Baude, poëte du XVe siècle, décrit ainsi les environs de la table de marbre de la grand'salle du palais:
«Entre un vieil cerf et une grand lizarde,
Entre trois cours, et dessoubs deux grands roys;
Au coin d'un gourt (hourd) que le quint roy regarde,
Dessoubs marbré et tout enclos de bois,
Où les jours maigres on oyt diverses voix,
Haute un Barbeau et s'y tient par coutume,
Groz, bien nourry, du lez de Gastinois,
Qui vit de cry et se nourrist de plume.»
(Le Testament de la mule Barbeau.)
Ce «vieil cerf» était un modèle de bois d'un cerf qui devait être fait en or fin pour le trésor du roi, lequel modèle avait été déposé dans la grand'salle. Quant à la «grand lizarde», c'était probablement un crocodile empaillé déposé dans le même lieu, comme objet de curiosité. La table de marbre était, semble-t-il, revêtue d'une estrade de bois, destinée aux «momeries» des clercs de la basoche.
Voyez Sauval, t. II, p. 3.
Antiquités de Paris , p, 99.
Messire Gauvain, ou la Vengeance de Raguidel , par le trouvère Raoul, publié par C. Hippeau, vers 4199 et suiv.
Le Roman de la Violette ou de Gérard de Nevers , XIIIe siècle, publié par Fr. Michel, vers 2252 et suiv.
Voyez PERRON.
Li romans de Berte aus grans piés , ch. XCII (XIIIe siècle).
Tome II, p. 246.
Les niches de ces statues existent encore.
Voyez PALAIS, fig. 11, 12 et 13.
Voyez l' Album de Villard de Honnecourt, archit. du XIIIe siècle , manuscrit publié en fac-simile et annoté par Lassus et A. Darcel (Imp. impér., 1858, pl. XL).
«Par ce tracé combine-t-on les chapiteaux de huit colonnes correspondant à une seule, sans qu'il y ait encombrement: c'est de la bonne maçonnerie.»
Dans les notes de Lassus, mises en ordre par M. Darcel, ce tracé de voûtes a été compliqué par l'adjonction d'arcs inutiles, et qui d'ailleurs ne sont point indiqués sur le croquis de Villard.
Diocèse de Paris , l'abbé Lebeuf, t. II, p. 543.
Voyez Mabillon et l' Architecture monastique de M. Albert Lenoir, p. 24.
Voyez, pour la disposition ancienne du sanctuaire de l'église abbatiale de Saint-Denis, la Cosmographie universelle , François de Belle-Forest, 1575, 2e vol. du tome I, et D. Doublet.
Bourges, Chartres.
Commencement d'un ouvrage (Diog. Laerce, II, 6; Walken, Diatrib. in Euripid. fragm. ).
Voyez ARCHITECTURE MONASTIQUE.
Voyez l'ouvrage de M. le comte Melchior de Vogué et de M. Duthoit, sur les villes entre Alep et Antioche ( Syrie centrale ).
M. Paul Durand a calqué un grand nombre de ces peintures qui datent des VIIIe, IXe, Xe et XIe siècles, et qui sont du plus beau style. Il serait fort à désirer que ces calques fussent publiés.
Il ne faut pas prendre ici la peinture grecque telle, par exemple, que les moines du mont Athos l'ont faite depuis le XIIIe siècle et la font encore aujourd'hui. C'est là un art tout de recettes, figé; les peintures des manuscrits des VIIIe, IXe et Xe siècles ont un caractère plus libre et une tout autre valeur. Nous en dirons autant des peintures grecques recueillies par M. Paul Durand.
Voyez PORTE, fig. 66, et le texte qui accompagne cette figure.
Voyez dans les oeuvres de Dioscoride de la bibliothèque impériale de Vienne, manuscrit du VIe siècle, la miniature représentant Juliana Anicia; les manuscrits grecs, nos 139, 64, 70 de la bibliothèque impériale de Paris, Xe siècle; les manuscrits de la bibliothèque de Saint-Marc de Venise; celui conservé au Louvre. Beaucoup de vignettes de ces manuscrits se font remarquer par la grandeur et l'énergie des compositions, par la netteté du geste et par la physionomie tout individuelle de certains personnages. Dans son Histoire des arts au moyen âge , M. Labarte a reproduit fidèlement quelques-unes de ces vignettes. Dans le même ouvrage on peut voir des copies d'ivoire du Ve au XIe siècle byzantin, obtenues par la photographie, qui forment, par leur caractère hiératique, un contraste frappant avec ces peintures.
Voyez HÔTEL DE VILLE, fig. 1, 2 et 3.
Cette tête, comme toutes les sculptures de cet édifice, était peinte. On voit encore la trace des prunelles d'un ton gris bleu.
Autant que possible ces dessins sont faits sur des moulages que nous possédons, ou sur des photographies.
Читать дальше