Уильям Шекспир - Coriolan

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La ville de Corioles. Le sénat
TULLUS AUFIDIUS et le sénat de Corioles assemblé

PREMIER SÉNATEUR. – Vous pensez donc, Aufidius, que les Romains ont pénétré nos conseils, et qu'ils sont instruits de nos plans?

AUFIDIUS. – Ne le pensez-vous pas comme moi? A-t-on jamais projeté dans cet État un acte qui ait pu s'accomplir avant que Rome en eût avis? J'ai eu des nouvelles de Rome il n'y a pas quatre jours; voici ce qu'on disait: Je crois l'avoir ici, cette lettre. Oui, la voilà, ( Il lit ) «Ils ont une armée toute prête: mais on ignore «si elle sera dirigée vers l'Orient, ou vers l'Occident; la disette est grande, le peuple mutin. On dit que Cominius, Marcius, votre ancien ennemi, mais plus haï dans Rome qu'il ne l'est de vous, et Titus Lartius, un des plus vaillants Romains, sont tous trois chargés de conduire cette armée à sa destination, quelle qu'elle soit; il est vraisemblable que c'est contre vous. Tenez-vous sur vos gardes.»

PREMIER SÉNATEUR. – Notre armée est en campagne. Nous n'avons jamais douté que Rome ne fût prête à nous répondre.

AUFIDIUS. – Mais vous avez jugé prudent de tenir secrets vos grands desseins, jusqu'au jour qui devait nécessairement les dévoiler. A peine conçus, ils sont connus à Rome. – Nos projets ainsi découverts n'atteindront plus leur but, qui était de prendre plusieurs villes avant même que Rome sût que nous étions sur pied.

SECOND SÉNATEUR. – Noble Aufidius, recevez votre commission et volez à vos troupes. Laissez-nous seuls garder Corioles: si les Romains viennent camper sous ses murs, ramenez votre armée pour faire lever le siège; mais vous versez, je crois, que ces grands préparatifs n'ont pas été faits contre nous.

AUFIDIUS. – Ne doutez pas de ce que je vous dis: je ne parle que d'après des informations certaines. Je dirai plus, déjà plusieurs corps de l'armée romaine sont en campagne, et marchent droit sur nous. Je laisse vos seigneuries. Si nous venons à nous rencontrer, Marcius et moi, nous avons juré de combattre jusqu'à ce que l'un de nous deux fût hors d'état de continuer.

TOUS LES SÉNATEURS. – Que les dieux vous secondent!

AUFIDIUS. – Qu'ils veillent sur vos seigneuries!

PREMIER SÉNATEUR. – Adieu!

SECOND SÉNATEUR. – Adieu!

TOUS ENSEMBLE. – Adieu!

(Ils sortent.)

SCÈNE III

Rome. Appartement de la maison de Marcius
VOLUMNIE ET VIRGILIE entrent; elles s'assoient sur deux tabourets

VOLUMNIE. – Je vous prie, ma fille, chantez, ou du moins exprimez-vous d'une manière moins décourageante. Si mon fils était mon époux, je serais plus joyeuse de cette absence qui va lui rapporter de la gloire, que des marques les plus tendres de son amour sur la couche nuptiale. – Alors qu'il était encore un enfant délicat et l'unique fils de mes entrailles, alors que les grâces de son âge lui attiraient tous les regards, alors qu'une autre mère n'aurait pas voulu se priver une heure du plaisir de le contempler, quand même un roi l'aurait suppliée un jour entier, moi je pensais combien la gloire lui siérait bien; je me disais qu'il ne vaudrait guère mieux qu'un portrait à pendre à un mur si la soif de la renommée ne le mettait en mouvement, et mon plaisir fut de l'envoyer chercher le danger partout où il pourrait trouver l'honneur: je l'envoyai à une guerre sanglante. Il en revint le front ceint de la couronne de chêne. Je vous le dis, ma fille, non, je ne tressaillis pas plus joyeusement à sa naissance lorsqu'on me dit que j'avais un fils, que le jour où pour la première fois il prouva qu'il était un homme.

VIRGILIE. – Et s'il eût été tué dans cette guerre, madame?..

VOLUMNIE. – Alors son grand renom serait devenu mon fils, et m'aurait tenu lieu de postérité. – Laissez-moi vous parler sincèrement. Si j'avais eu douze fils, tous également chéris, tous aussi passionnément aimés que votre Marcius, que mon Marcius, j'aurais mieux aimé en voir onze mourir généreusement pour leur pays, qu'un seul se rassasier de volupté loin des batailles.

(Une suivante se présente.)

LA SUIVANTE. – Madame, la noble Valérie vient vous faire une visite.

VIRGILIE. – Permettez-moi de me retirer; je vous en conjure.

VOLUMNIE. – Non, ma fille, je ne vous le permettrai point. – Je crois entendre le tambour de votre époux: je le vois traîner Aufidius par les cheveux, et les Volsques fuir effrayés comme des enfants poursuivis par un ours; je le vois frapper ainsi du pied; – je l'entends s'écrier: «En avant, lâches! quoi! nés dans le sein de Rome, vous fûtes engendrés dans la peur?» Essuyant de ses mains couvertes de fer son front ensanglanté, il marche en avant comme un moissonneur qui s'est engagé, ou à tout faucher ou à perdre son salaire.

VIRGILIE. – Son front ensanglanté? ô Jupiter, point de sang!

VOLUMNIE. – Taisez-vous, folle, le sang sur le front d'un guerrier sied mieux que l'or sur les trophées! Le sein d'Hécube, allaitant Hector, n'était pas plus charmant que le front d'Hector ensanglanté par les épées des Grecs luttant contre lui. Dites à Valérie que nous sommes prêtes à la recevoir.

(La suivante sort.)

VIRGILIE. – Le ciel protège mon seigneur contre le féroce Aufidius!

VOLUMNIE. – Il abattra sous son genou la tête d'Aufidius, et foulera aux pieds son cou.

(La suivante rentre avec Valérie et l'esclave qui l'accompagne.)

VALÉRIE. – Mesdames, je vous donne le bonjour à toutes deux.

VOLUMNIE. – Aimable personne!

VIRGILIE. – Je suis bien heureuse de vous voir, madame.

VALÉRIE. – Comment vous portez-vous, toutes deux? – Mais vous êtes d'excellentes ménagères: quel ouvrage faites-vous là? Une belle broderie, en vérité! Et comment va votre petit garçon?

VIRGILIE. – Je vous remercie, madame, il est bien.

VOLUMNIE. – Il aimerait bien mieux voir des épées, et entendre un tambour, que de regarder son maître.

VALÉRIE. – Oh! sur ma parole, il est en tout le fils de son père! je jure que c'est un joli enfant. – En vérité, mercredi dernier je pris plaisir à le regarder une demi-heure entière. – Il a une physionomie si décidée! – Je m'amusais à le voir poursuivre un papillon aux ailes dorées: il le prit, le lâcha, le reprit, et le voilà de nouveau parti, allant, venant, sautant, le rattrapant; puis, soit qu'il fût tombé et que sa chute l'eût enragé, soit je ne sais pourquoi, il le mit entre ses dents et le déchira: il fallait voir comme il le mit en pièces!

VOLUMNIE. – C'est une des manières de son père.

VALÉRIE. – En vérité, c'est un noble enfant.

VIRGILIE. – Un petit fou, madame.

VALÉRIE. – Allons, quittez votre aiguille, il faut absolument que vous veniez avec moi faire la paresseuse cet après-midi.

VIRGILIE. – Non, madame, je ne sortirai pas.

VALÉRIE. – Vous ne sortirez pas?

VOLUMNIE. – Elle sortira, elle sortira.

VIRGILIE. – Non, en vérité, si vous le permettez, je ne passerai pas le seuil, jusqu'à ce que mon seigneur soit revenu de la guerre.

VALÉRIE. – Fi donc! vous vous renfermez sans aucune raison. – Allons, venez faire une visite à cette dame qui est en couche.

VIRGILIE. – Je lui souhaite le prompt retour de ses forces, et je la visiterai dans mes prières; mais je ne puis aller la voir.

VALÉRIE. – Et pourquoi, je vous prie?

VIRGILIE. – Ce n'est de ma part ni paresse, ni indifférence pour elle.

VALÉRIE. – Vous voulez donc être une autre Pénélope? Mais on dit que toute la laine qu'elle fila pendant l'absence d'Ulysse ne servit qu'à mettre la teigne dans Ithaque. Venez donc. Je voudrais que votre toile fût sensible comme votre doigt: par pitié, vous vous lasseriez de la piquer. Venez donc avec nous.

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