Уильям Шекспир - Troïlus et Cressida

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PANDARE. – Où?

LE PAGE. – Chez vous. Il est là qui se désarme.

PANDARE. – Bon page, va lui dire que je viens. (Le page sort.) — Je crains qu'il ne soit blessé. Adieu, ma chère nièce.

CRESSIDA. – Adieu, mon oncle.

PANDARE. – Je vais venir vous rejoindre tout à l'heure, ma nièce.

CRESSIDA. – Pour m'apporter, mon oncle…

PANDARE. – Oui, un gage de Troïlus.

CRESSIDA. – Par ce gage!.. vous êtes un entremetteur. (Pandare sort) . Promesses, serments, présents, larmes, et tous les sacrifices de l'amour, il les offre pour un autre que lui. Mais je vois plus de mérite dans Troïlus, dix mille fois, que dans le miroir des éloges de Pandare: et pourtant je le tiens à distance. Les femmes sont des anges quand on leur fait la cour; sont-elles obtenues, tout finit là. L'âme du plaisir est dans la recherche même. La femme aimée ne sait rien, si elle ne sait pas cela: les hommes prisent l'objet qu'ils ne possèdent pas bien au-dessus de sa valeur: jamais il n'exista de femme qui ait connu tant de douceurs dans l'amour satisfait qu'il y en a dans le désir. J'enseigne donc cette maxime d'amour: la servitude suit la conquête; l'humble prière accompagne la recherche. – Ainsi, quoique mon coeur satisfait lui porte un amour inébranlable, aucun indice ne s'en manifestera dans mes yeux.

(Elle sort.)

SCÈNE III

Le camp grec devant la tente d'Agamemnon. Les trompettes sonnent
Paraissent AGAMEMNON, NESTOR, ULYSSE MÉNÉLAS et autres chefs

AGAMEMNON. – Princes, quel chagrin jaunit ainsi vos visages? Dans toutes les entreprises commencées sur la terre, les vastes promesses que fait l'espérance ne sont jamais complétement remplies; les obstacles et les revers naissent du sein même des actions les plus élevées: comme les noeuds formés par la rencontre de la séve déforment le pin robuste, et détournent du cours naturel de sa croissance sa veine errante et tortueuse. Il n'est pas nouveau, à nos yeux, princes, de nous être si fort trompés dans nos conjectures, qu'après sept années de siége, les murs de Troie sont encore debout. Dans toutes les entreprises qui nous ont devancé, dont nous avons la tradition, l'exécution a toujours rencontré des obstacles et des traverses, et n'a point répondu au but qu'on se proposait, ni à cette vague figure imaginaire à laquelle la pensée avait donné une forme imaginaire. Pourquoi donc, princes, contemplez-vous notre ouvrage d'un front si consterné? Pourquoi voyez-vous autant d'affronts dans ce qui n'est en effet qu'une épreuve prolongée par le grand Jupiter, pour trouver la constante persévérance chez les hommes? Ce n'est point dans les faveurs de la fortune que la trempe de cette vertu se reconnaît; car alors le lâche et le brave, le sage et l'insensé, le savant et l'ignorant, l'homme dur et l'homme sensible, paraissent tous se ressembler et être de la même famille. C'est dans les vents d'orage qu'excite son courroux que la Gloire, armée d'un large van, sépare et rejette toute la balle; mais ce qui a de la consistance et du corps reste seul riche en vertu et sans mélange.

NESTOR. – Avec le respect qui est dû à votre place suprême, illustre Agamemnon, Nestor fera l'application de vos dernières paroles. Les vicissitudes de la fortune sont la véritable épreuve des hommes. Lorsque la mer est calme, combien de légers esquifs osent se hasarder sur son sein patient, et faire route à côté des vaisseaux de haut bord 10 10 Stace a la même comparaison. . Mais que l'impétueux Borée vienne à courroucer la paisible Thétis, voyez alors les vaisseaux aux robustes flancs fendre les montagnes liquides, et, comme le coursier de Persée 11 11 Allusion à la fable des ailes prêtées à Persée par Minerve. , bondir entre les deux humides éléments. Où est alors la présomptueuse nacelle dont la faible structure osait, il n'y a qu'un moment, rivaliser avec la grandeur? Elle a fui dans le port, ou bien elle est déjà engloutie par Neptune. De même, c'est dans les orages de l'adversité que la valeur apparente et la valeur réelle se distinguent. Sous l'éclat brillant de ses rayons, le troupeau est plus tourmenté par le taon que par le tigre; mais, lorsque le vent destructeur fait ployer le genou au chêne noueux et que l'insecte se met à l'abri, l'animal courageux 12 12 On dit que le tigre redouble de fureur dans les tempêtes; cette opinion n'est nullement fondée. , excité par la fureur de la tempête, s'irrite avec elle, et répond sur le même ton à la fortune ennemie.

Sic ubi magna novum Phario de littore puppis
Solvit iter jamque innumeros utrinque rudentes
Lataque veliferi porrexit brachia mali,
Invasitque vias, it eodem angusta Phalesus
Æquore, immensi partem sibi vindicat Austri.

ULYSSE. – Agamemnon, illustre général, toi qui es les os et les nerfs de la Grèce, le coeur de nos soldats, l'âme et l'esprit dans lesquels doivent se concentrer tous les caractères et toutes les volontés, écoute ce que dit Ulysse. – D'abord je dois donner l'approbation et les applaudissements qui sont dus à vos harangues, à la tienne, ô toi le plus puissant par ton rang et ton autorité, et à la tienne, Nestor, vénérable par tes longues années. Il faudrait les graver sur une table de bronze que montreraient Agamemnon et la main de la Grèce. Nestor aussi mériterait d'être représenté sur l'argent, enchaînant toutes les oreilles des Grecs à sa langue éloquente par un lien d'air aussi fort que le pivot sur lequel tourne le ciel 13 13 Le bronze est le symbole de la force et de la durée, l'argent celui de la douceur; on dit en anglais une bouche d'argent , comme en grec, en latin et en français une bouche d'or ; Chrysostôme : il y a dans le texte le verbe to hatch (hacher), ancienne expression de graveur. Les commentateurs ont pris ce passage pour texte de leurs dissertations, et ont fini par n'être plus d'accord. . Cependant, sous votre bon plaisir à tous deux, toi, puissant roi, et toi, sage vieillard, daignez écouter Ulysse.

AGAMEMNON. – Parle, prince d'Ithaque; nous sommes bien plus certains que tu ne prends pas la parole pour traiter des sujets inutiles et sans importance, que nous ne le sommes de n'entendre aucun trait d'ingénieuse éloquence, ni aucun oracle de sagesse, quand le grossier Thersite ouvre sa mâchoire de dogue.

ULYSSE. – Troie, debout encore sur ses fondements, serait en ruines, et l'épée du grand Hector n'aurait plus de maître, sans les obstacles que je vais nommer. La règle et les droits de l'autorité ont été méprisés: voyez combien de tentes grecques s'élèvent sur cette plaine; eh bien, comptez autant de factions. Lorsque celle du général ne ressemble pas à la ruche, où doivent revenir toutes les abeilles dispersées dans les champs, quel miel peut-on espérer? Quand la distinction des rangs est méconnue, le plus indigne paraît beau sous le masque. Les cieux mêmes, les planètes et ce globe, centre de l'univers 14 14 Le système de Ptolémée était alors en vogue. , observent les degrés, les prééminences et les distances respectives; régularité dans leurs cours divers, marche constante, proportions, saisons, formes, tout suit un ordre invariable. Et c'est pourquoi le soleil, cette glorieuse planète, sur son trône, brille en roi au milieu des autres qui l'environnent: son oeil réparateur corrige les malins aspects des planètes malfaisantes, et son influence souveraine, telle que l'ordre d'un monarque, agit et gouverne, sans obstacle ni contradiction, les bonnes et les mauvaises étoiles. – Mais lorsque les planètes, troublées et confondues, sont errantes et en désordre, alors que de pestes, que de prestiges, que de séditions! La mer est furieuse, la terre tremblante et les vents déchaînés; les terreurs, les changements, les horreurs brisent l'unité, déchirent et déracinent de fond en comble la paix des États arrachés à leur repos. De même, quand la subordination est troublée, elle qui est l'échelle de tous les grands projets, alors l'entreprise languit. Par quel autre moyen, que par la subordination, les degrés dans les écoles, les communautés et les corporations dans les villes, le commerce paisible entre des rivages séparés, les droits de la naissance et de la primogéniture, les prérogatives de l'âge, des couronnes, des sceptres et des lauriers peuvent-ils être maintenus à leur rang légitime? Otez la subordination, mettez cette corde hors de l'unisson, et écoutez quelle dissonance va suivre. Toutes choses se rencontrent pour se combattre: les eaux renfermées dans leur lit enflent leur sein plus haut que leurs bords et trempent la masse solide de ce globe: la force devient la maîtresse de la faiblesse, et le fils brutal va étendre son père mort à ses pieds. La violence s'érige en droit, ou plutôt le juste et l'injuste, que sépare la justice assise au milieu de leur choc éternel, perdent leurs noms, et la justice anéantie périt aussi; alors chacun se revêt du pouvoir, le pouvoir de la volonté, la volonté de la passion, et la passion, ce loup insatiable, ainsi secondée du pouvoir et de la volonté, doit nécessairement faire sa proie de toutes choses et finir par se dévorer elle-même. Grand Agamemnon, voilà le chaos qui est inévitable, lorsque la subordination est étouffée; c'est ce mépris de la subordination qui fait reculer d'un pas, lorsqu'on a le projet de monter. Le général est méprisé par l'officier qui est à un pas au-dessous de lui, celui-ci par le suivant, le suivant par celui qui est au-dessous de lui, ainsi chacun suivant l'exemple du premier, qui s'est dégoûté de son supérieur, est pris d'une fièvre d'envie et d'une émulation pâle et sans énergie: c'est cette fièvre qui maintient Troie sur sa base, et non pas sa propre puissance. Pour conclure ce discours déjà trop long, Troie subsiste par notre faiblesse et non par sa force.

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