Ги де Мопассан - Une vie - Édition illustrée
Здесь есть возможность читать онлайн «Ги де Мопассан - Une vie - Édition illustrée» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Une vie - Édition illustrée
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Une vie - Édition illustrée: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Une vie - Édition illustrée»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Une vie - Édition illustrée — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Une vie - Édition illustrée», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Mais la baronne répétait : « Oui, ma mignonne, tu as été bien malade.
– Ce n’est pas ça, maman, j’ai trouvé Rosalie dans le lit de Julien, et je ne veux plus rester avec lui. Tu m’emmèneras à Rouen, comme autrefois. »
– 152 –
La baronne, à qui le médecin avait recommandé de ne contrarier Jeanne en rien, répondit : « Oui, ma mignonne. »
Mais la malade s’impatienta : « Je vois bien que tu ne me crois pas. Va chercher petit père, lui, il finira bien par me comprendre. »
Et petite mère se leva difficilement, prit ses deux cannes, sortit en traînant ses pieds, puis revint après quelques minutes avec le baron qui la soutenait.
Ils s’assirent devant le lit et Jeanne aussitôt commença.
Elle dit tout, doucement, d’une voix faible, avec clarté : le caractère bizarre de Julien, ses duretés, son avarice, et enfin son infidélité.
Quand elle eut fini, le baron vit bien qu’elle ne divaguait pas, mais il ne savait que penser, que résoudre et que répondre.
Il lui prit la main, d’une façon tendre, comme autrefois quand il l’endormait avec des histoires. « Écoute, ma chérie, il faut agir avec prudence. Ne brusquons rien ; tâche de supporter ton mari jusqu’au moment où nous aurons pris une résolution…
Tu me le promets ? » Elle murmura : « Je veux bien, mais je ne resterai pas ici quand je serai guérie. »
Puis, tout bas, elle ajouta : « Où est Rosalie maintenant ?
Le baron reprit : « Tu ne la verras plus. » Mais elle s’obstinait. « Où est-elle ? je veux savoir. » Alors il avoua qu’elle n’avait point quitté la maison ; mais il affirma qu’elle allait partir.
En sortant de chez la malade, le baron tout chauffé par la colère, blessé dans son cœur de père, alla trouver Julien, et,
– 153 –
brusquement : « Monsieur, je viens vous demander compte de votre conduite vis-à-vis de ma fille. Vous l’avez trompée avec votre servante ; cela est doublement indigne.
Mais Julien joua l’innocent, nia avec passion, jura, prit Dieu à témoin. Quelle preuve avait-on d’ailleurs ? Est-ce que Jeanne n’était pas folle ? ne venait-elle pas d’avoir une fièvre cérébrale ? ne s’était-elle pas sauvée par la neige, une nuit, dans un accès de délire, au début de sa maladie ? Et c’est justement au milieu de cet accès, alors qu’elle courait presque nue par la maison, qu’elle prétendait avoir vu sa bonne dans le lit de son mari !
Et il s’emportait ; il menaça d’un procès ; il s’indignait avec véhémence. Et le baron, confus, fit des excuses, demanda pardon, et tendit sa main loyale que Julien refusa de prendre.
Quand Jeanne connut la réponse de son mari, elle ne se fâcha point et répondit : « Il ment, papa, mais nous finirons par le convaincre. »
Et pendant deux jours elle fut taciturne, recueillie, méditant.
Puis, le troisième matin, elle voulut voir Rosalie. Le baron refusa de faire monter la bonne, déclara qu’elle était partie.
Jeanne ne céda point, répétant : « Alors qu’on aille la chercher chez elle. »
Et déjà elle s’irritait quand le docteur entra. On lui dit tout pour qu’il jugeât. Mais Jeanne soudain se mit à pleurer, énervée outre mesure, criant presque : « Je veux voir Rosalie : je veux la voir ! »
– 154 –
Alors le médecin lui prit la main, et, à voix basse :
« Calmez-vous, madame ; toute émotion pourrait devenir grave ; car vous êtes enceinte. »
Elle demeura saisie, comme frappée d’un coup, et il lui sembla tout de suite que quelque chose remuait en elle. Puis elle resta silencieuse, n’écoutant pas même ce qu’on disait, s’enfonçant en sa pensée. Elle ne put dormir de la nuit, tenue en éveil par cette idée nouvelle et singulière qu’un enfant vivait là, dans son ventre ; et triste, peinée qu’il fût le fils de Julien ; inquiète, craignant qu’il ne ressemblât à son père. Au jour venu, elle fit appeler le baron. « Petit père, ma résolution est bien prise ; je veux tout savoir, surtout maintenant ; tu entends, je veux ; et tu sais qu’il ne faut pas me contrarier dans la situation où je suis. Écoute bien. Tu vas aller chercher M. le curé. J’ai besoin de lui pour empêcher Rosalie de mentir ; puis, dès qu’il sera venu, tu la feras monter et tu resteras là avec petite mère.
Surtout veille à ce que Julien n’ait pas de soupçons. »
Une heure plus tard, le prêtre entrait, engraissé encore, soufflant autant que petite mère. Il s’assit près d’elle dans un fauteuil, le ventre tombant entre ses jambes ouvertes ; et il commença par plaisanter, en passant par habitude son mouchoir à carreaux sur son front : « Eh bien, madame la baronne, je crois que nous ne maigrissons pas ; m’est avis que nous faisons la paire. » Puis, se tournant vers le lit de la malade : « Hé ! hé ! qu’est-ce qu’on m’a dit, ma jeune dame, que nous aurions bientôt un nouveau baptême ? Ah ! ah ! ah ! pas d’une barque cette fois. » Et il ajouta d’un ton grave :
« Ce sera un défenseur pour la patrie », puis, après une courte réflexion : « À moins que ce ne soit une bonne mère de famille » ; et, saluant la baronne, « comme vous, madame ».
Mais la porte du fond s’ouvrit. Rosalie, éperdue, larmoyant, refusait d’entrer, cramponnée à l’encadrement, et poussée par le
– 155 –
baron. Impatienté, il la jeta d’une secousse dans la chambre.
Alors elle se couvrit la face de ses mains et resta debout, sanglotant.
Jeanne, dès qu’elle l’aperçut, se dressa brusquement, s’assit, plus pâle que ses draps ; et son cœur affolé soulevait de ses battements la mince chemise collée à sa peau. Elle ne pouvait parler, respirant à peine, suffoquée. Enfin, elle prononça d’une voix coupée par l’émotion : « Je… je… n’aurais pas… pas besoin… de t’interroger. Il… il me suffit de te voir ainsi… de… de voir ta… ta honte devant moi. »
Après une pause, car le souffle lui manquait, elle reprit :
« Mais je veux tout savoir, tout… tout. J’ai fait venir M. le curé pour que ce soit comme une confession, tu entends. »
– 156 –
Immobile, Rosalie poussait presque des cris entre ses mains crispées.
Le baron, que la colère gagnait, lui saisit les bras, les écarta violemment, et, la jetant à genoux près du lit : « Parle donc…
Réponds. »
Elle resta par terre, dans la posture qu’on prête aux Madeleines, le bonnet de travers, le tablier sur le parquet, le visage voilé de nouveau de ses mains redevenues libres.
Alors le curé lui parla : « Allons, ma fille, écoute ce qu’on te dit, et réponds. Nous ne voulons pas te faire de mal ; mais on veut savoir ce qui s’est passé. »
Jeanne, penchée au bord de sa couche, la regardait. Elle dit : « C’est bien vrai que tu étais dans le lit de Julien quand je vous ai surpris. »
Rosalie, à travers ses mains, gémit : « Oui, madame. »
Alors, brusquement, la baronne se mit à pleurer aussi avec un gros bruit de suffocation ; et ses sanglots convulsifs accompagnaient ceux de Rosalie.
Jeanne, les yeux droit sur la bonne, demanda :
« Depuis quand cela durait-il ? »
Rosalie balbutia : « Depuis qu’il est v’nu. »
Jeanne ne comprenait pas. « Depuis qu’il est venu…
Alors… depuis… depuis le printemps ?
– Oui, madame.
– 157 –
– Depuis qu’il est entré dans cette maison ?
– Oui, madame. »
Et Jeanne, comme oppressée de questions, interrogea d’une voix précipitée : « Mais comment cela s’est-il fait ?
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Une vie - Édition illustrée»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Une vie - Édition illustrée» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Une vie - Édition illustrée» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.