Ги де Мопассан - Une vie - Édition illustrée
Здесь есть возможность читать онлайн «Ги де Мопассан - Une vie - Édition illustrée» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Une vie - Édition illustrée
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Une vie - Édition illustrée: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Une vie - Édition illustrée»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Une vie - Édition illustrée — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Une vie - Édition illustrée», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Jeanne, toute tremblante, descendit à la cuisine, puis, n’osant plus remonter, elle entra dans le salon qui restait sans feu depuis le départ de ses parents, et elle attendit anxieusement des nouvelles.
Elle vit bientôt le domestique qui sortait en courant. Cinq minutes après il rentrait avec la veuve Dentu, la sage-femme du pays.
Alors ce fut dans l’escalier un grand remuement comme si on portait un blessé ; et Julien vint dire à Jeanne qu’elle pouvait remonter chez elle.
Elle tremblait comme si elle venait d’assister à quelque sinistre accident. Elle s’assit de nouveau devant son feu, puis demanda : « Comment va-t-elle ? »
Julien, préoccupé, nerveux, marchait à travers l’appartement ; et une colère semblait le soulever. Il ne répondit point d’abord ; puis, au bout de quelques secondes, s’arrêtant :
« Qu’est-ce que tu comptes faire de cette fille ? »
Elle ne comprenait pas et regardait son mari :
« Comment ? Que veux-tu dire ? Je ne sais pas, moi. »
Et soudain il cria comme s’il s’emportait : « Nous ne pouvons pourtant pas garder un bâtard dans la maison ! »
Alors Jeanne demeura très perplexe ; puis, au bout d’un long silence : « Mais, mon ami, peut-être pourrait-on le mettre en nourrice ? »
– 136 –
Il ne la laissa pas achever : « Et qui est-ce qui paiera ? Toi sans doute ? »
Elle réfléchit encore longtemps, cherchant une solution ; enfin elle dit : « Mais le père s’en chargera de cet enfant ; et, s’il épouse Rosalie, il n’y a plus de difficultés. » Julien, comme à bout de patience, et furieux, reprit : « Le père !… le père !… le connais-tu… le père ?… Non, n’est-ce pas ? Eh bien, alors ?… »
Jeanne, émue, s’animait : « Mais il ne laissera pas certainement cette fille ainsi. Ce serait un lâche ! nous demanderons son nom et nous irons le trouver, lui, et il faudra bien qu’il s’explique. »
Julien s’était calmé et remis à marcher : « Ma chère, elle ne veut pas le dire, le nom de l’homme ; elle ne te l’avouera pas plus qu’à moi… et s’il ne veut pas d’elle, lui ?… Nous ne pouvons pourtant pas garder sous notre toit une fille mère avec son bâtard, comprends-tu ? »
Jeanne, obstinée, répétait : « Alors c’est un misérable, cet homme ; mais il faudra bien que nous le connaissions : et alors, il aura affaire à nous. »
Julien, devenu fort rouge, s’irritait encore : « Mais… en attendant ? »
Elle ne savait que décider et lui demanda : « Qu’est-ce que tu proposes, toi ? »
Aussitôt, il dit son avis : « Oh ! moi, c’est bien simple. Je lui donnerais quelque argent et je l’enverrais au diable avec son mioche. »
Mais la jeune femme, indignée, se révolta. « Quant à cela, jamais. C’est ma sœur de lait, cette fille ; nous avons grandi
– 137 –
ensemble. Elle a fait une faute, tant pis ; mais je ne la jetterai pas dehors pour cela ; et, s’il le faut, je l’élèverai, cet enfant.
Alors Julien éclata : « Et nous aurons une propre réputation, nous autres, avec notre nom et nos relations ! Et on dira partout que nous protégeons le vice, que nous abritons des gueuses ; et les gens honorables ne voudront plus mettre les pieds chez nous. Mais à quoi penses-tu, vraiment ? Tu es folle ! »
Elle était demeurée calme. « Je ne laisserai jamais jeter dehors Rosalie ; et si tu ne veux pas la garder, ma mère la reprendra et il faudra bien que nous finissions par connaître le nom du père de son enfant. »
Alors il sortit exaspéré, tapant la porte, et criant : « Les femmes sont stupides avec leurs idées ! »
Jeanne, dans l’après-midi, monta chez l’accouchée. La petite bonne, veillée par la veuve Dentu, restait immobile dans son lit, les yeux ouverts, tandis que la garde berçait en ses bras l’enfant nouveau-né.
Dès qu’elle aperçut sa maîtresse, Rosalie se mit à sangloter, cachant sa figure dans ses draps, toute secouée de désespoir.
Jeanne la voulut embrasser, mais elle résistait, se voilant. Alors la garde intervint, lui découvrit le visage ; et elle se laissa faire, pleurant encore, mais doucement.
Un maigre feu brûlait dans la cheminée ; il faisait froid ; l’enfant pleurait. Jeanne n’osait point parler du petit de crainte d’amener une autre crise ; et avait pris la main de sa bonne, en répétant d’un ton machinal : « Ça ne sera rien, ça ne sera rien. »
La pauvre fille regardait à la dérobée vers la garde, tressaillait aux cris du marmot ; et un reste de chagrin l’étranglant
– 138 –
jaillissait encore par moments en un sanglot convulsif, tandis que des larmes rentrées faisaient un bruit d’eau dans sa gorge.
Jeanne, encore une fois, l’embrassa, et, tout bas, lui murmura dans l’oreille : « Nous en aurons bien soin, va, ma fille. » Puis, comme un nouvel accès de pleurs commençait, elle se sauva bien vite.
Tous les jours elle y retourna, et tous les jours Rosalie éclatait en sanglots en apercevant sa maîtresse.
L’enfant fut mis en nourrice chez une voisine.
Julien cependant parlait à peine à sa femme, comme s’il eût gardé contre elle une grosse colère depuis qu’elle avait refusé de renvoyer la bonne. Un jour, il revint sur ce sujet, mais Jeanne tira de sa poche une lettre de la baronne demandant qu’on lui envoyât immédiatement cette fille si on ne la gardait pas aux Peuples. Julien, furieux, cria : « Ta mère est aussi folle que toi. » Mais il n’insista plus.
Quinze jours après, l’accouchée pouvait déjà se lever et reprendre son service.
Alors, Jeanne, un matin, la fit asseoir, lui tint les mains et, la traversant de son regard :
« Voyons, ma fille, dis-moi tout. »
Rosalie se mit à trembler, et balbutia :
« Quoi, madame ?
– À qui est-il, cet enfant ? »
– 139 –
Alors la petite bonne fut reprise d’un désespoir épouvantable ; et elle cherchait éperdument à dégager ses mains pour s’en cacher la figure.
Mais Jeanne l’embrassait malgré elle, la consolait : « C’est un malheur, que veux-tu, ma fille ? Tu as été faible ; mais ça arrive à bien d’autres. Si le père t’épouse, on n’y pensera plus ; et nous pourrons le prendre à notre service avec toi. »
Rosalie gémissait comme si on l’eût martyrisée, et de temps en temps donnait une secousse pour se dégager et s’enfuir.
Jeanne reprit : « Je comprends bien que tu aies honte, mais tu vois que je ne me fâche pas, que je te parle doucement.
Si je te demande le nom de l’homme, c’est pour ton bien, parce que je sens à ton chagrin qu’il t’abandonne, et que je veux empêcher cela. Julien ira le trouver, vois-tu, et nous le forcerons à t’épouser ; et comme nous vous garderons tous les deux, nous le forcerons bien aussi à te rendre heureuse. »
Cette fois Rosalie fit un effort si brusque qu’elle arracha ses mains de celles de sa maîtresse, et se sauva comme une folle.
Le soir, en dînant, Jeanne dit à Julien : « J’ai voulu décider Rosalie à me révéler le nom de son séducteur. Je n’ai pu y réussir. Essaie donc de ton côté pour que nous contraignions ce misérable à l’épouser. »
Mais Julien tout de suite se fâcha : « Ah ! tu sais, je ne veux pas entendre parler de cette histoire-là, moi. Tu as voulu garder cette fille, garde-la, mais ne m’embête plus à son sujet. »
Il semblait, depuis l’accouchement, d’une humeur plus irritable encore ; et il avait pris cette habitude de ne plus parler à sa femme sans crier comme s’il eût été toujours furieux, tandis qu’au contraire elle baissait la voix, se faisait douce, conciliante,
– 140 –
Интервал:
Закладка:
Похожие книги на «Une vie - Édition illustrée»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Une vie - Édition illustrée» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Une vie - Édition illustrée» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.