Indridason, Arnaldur - Hypothermie
Здесь есть возможность читать онлайн «Indridason, Arnaldur - Hypothermie» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Hypothermie
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Hypothermie: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Hypothermie»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Hypothermie — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Hypothermie», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Eva Lind trouvait que son père compliquait bien les choses et ne se priva pas de le lui dire. Erlendur hocha la tête, mais argua du fait que l’une des données communes entre ces deux affaires était justement le peu d’indices dont disposait la police. On n’avait rien sur David. Et tout ce qu’on savait de Gudrun, c’est que sa voiture avait disparu avec elle et qu’on ne l’avait jamais retrouvée.
– Et si, après tout, ils se connaissaient ? observa Erlendur en contemplant le Litla-Brunnavatn. Si, après tout, David avait acheté ce livre pour l’offrir à Gudrun ? S’ils étaient partis ensemble faire cette dernière expédition ? On connaît la date de la disparition de David. Celle de Gudrun nous a été signalée environ deux semaines plus tard. Voilà pourquoi on n’a jamais établi de lien entre ces deux affaires, mais elle aurait parfaitement pu disparaître en même temps que lui.
– Je te souhaite bien du courage pour les retrouver, répéta Eva Lind. Il doit y avoir un bon millier de lacs envisageables si tu crois vraiment qu’ils étaient allés en voir un. Y’en a autant ici que dans cette putain de Finlande. Ça ne serait pas plus simple de partir de l’hypothèse qu’ils sont tombés dans la mer, qu’ils sont tombés à l’eau d’une jetée ?
– On a cherché sa voiture dans les ports principaux, précisa Erlendur.
– Ce n’est pas possible qu’ils se soient suicidés, chacun de leur côté ?
– Si, évidemment. Jusqu’à présent, c’était ce qu’on pensait. Je… l’idée de relier ces deux affaires ne m’est venue que très récemment. Et elle me plaît. Ces deux enquêtes sont au point mort depuis des dizaines d’années : brusquement, on découvre que la jeune fille se passionnait pour les lacs et que, parallèlement, le jeune homme avait parlé d’acheter un livre traitant justement de ce sujet, un thème pour lequel il n’avait jamais jusqu’alors manifesté le moindre intérêt. Erlendur avala une gorgée de café. En outre, poursuivit-il, le père du garçon est à l’agonie et n’obtiendra probablement jamais aucune réponse à ses questions. Pas plus que sa défunte mère. C’est ça aussi qui me préoccupe : les réponses. Que les gens obtiennent des réponses. Une personne ne quitte pas tout simplement son domicile pour disparaître comme par enchantement. Il y a toujours une piste. Sauf là. On n’en a aucune. On n’a aucun élément dans ces deux enquêtes.
– Grand-mère n’a jamais obtenu de réponse, observa Eva Lind en s’allongeant sur le dos pour regarder le ciel.
– Non, elle n’en a pas eu, convint Erlendur.
– Pourtant, tu n’abandonnes pas, nota Eva. Tu continues de chercher. Tu vas là-bas, dans les fjords de l’Est.
– En effet, je vais dans l’Est. Je grimpe sur Hardskafi et, de là, sur la lande d’Eskifjördur. Parfois, j’y campe.
– Mais tu n’y trouves jamais rien.
– Non, rien que des souvenirs.
– Et ça ne suffit pas ?
– Je ne sais pas.
– Hardskafi ? C’est quoi au juste ?
– Ta grand-mère pensait que Bergur était mort sur cette montagne. J’ignore pourquoi. C’était un pressentiment qu’elle avait. Si c’est le cas, il a dû s’écarter considérablement du chemin, mais la tempête soufflait dans cette direction et, évidemment, lui comme moi, nous avons cherché à nous mettre à l’abri du vent. Elle y montait souvent, ta grand-mère, jusqu’au moment où nous avons fini par quitter la campagne.
– Et toi, tu y es monté aussi ?
– Oui, on peut parfaitement escalader cette montagne en dépit de son nom dissuasif 4.
– Et aujourd’hui tu as renoncé ?
– Je ne m’aventure là-haut que des yeux.
Eva Lind médita un instant les paroles de son père.
– Naturellement, vu ton grand âge. Erlendur sourit. Donc, tu laisses tomber ?
– La dernière question que ta grand-mère m’a posée, c’est si j’avais retrouvé mon frère. C’est la dernière pensée qui lui a traversé l’esprit au moment de sa mort. Il m’est arrivé de me demander si elle l’avait trouvé… si elle l’avait retrouvé, de l’autre côté, comme on dit. Personnellement, je ne crois pas à l’existence d’une vie après la mort, je ne crois pas plus en Dieu qu’à l’enfer, mais ta grand-mère croyait à tout cela. C’était l’héritage de son éducation et elle était persuadée que notre vie sur terre n’était ni le début ni la fin de tout. Dans ce sens, elle est partie en paix, elle affirmait que Bergur reposait entre de bonnes mains. Auprès des siens.
– C’est le genre de trucs que racontent les vieux, observa Eva Lind.
– Elle était tout sauf vieille. Elle est morte dans la force de l’âge.
– Ne dit-on pas que les dieux chérissent ceux qui périssent jeunes ?
Erlendur lança un regard à sa fille.
– Je ne crois pas que les dieux me chérissent beaucoup, ajouta-t-elle. Ou plutôt, je ne me l’imagine pas. D’ailleurs, je ne vois pas quelle raison ils auraient de m’aimer.
– Je ne suis pas sûr qu’il faille remettre sa destinée entre les mains des dieux, quels qu’ils soient, observa Erlendur. L’homme est l’artisan de son propre destin.
– Tu parles en connaisseur. Qui donc est l’artisan du tien ? N’est-ce pas ton père qui t’a emmené sur cette montagne par un temps déchaîné ? Qu’est-ce qu’il allait donc foutre là-haut avec ses deux enfants ? Tu ne t’es jamais posé la question ? Tu n’as jamais ressenti de la colère en y réfléchissant ?
– Il ne pouvait pas savoir. Il n’avait pas prévu qu’on serait pris dans cette tempête.
– Mais il aurait pu s’y prendre autrement. S’il s’était correctement occupé de ses enfants.
– Il s’occupait très bien de nous.
Il y eut un silence. Erlendur suivit du regard une voiture qui descendait de la dorsale d’Uxahryggir et s’engageait sur la route de Thingvellir.
– Je me suis toujours détestée, reprit Eva Lind. J’éprouvais de la colère. Parfois, je bouillonnais tellement que j’étais prête à exploser. J’étais en colère contre maman, contre toi, contre l’école et contre ces connards qui m’emmerdaient là-bas. Je voulais me débarrasser de moi-même. Je ne voulais plus être moi. Je n’avais que du dégoût pour moi. Je me détruisais et je permettais aux autres de faire la même chose.
– Eva…
Elle fixait du regard le ciel bleu et limpide.
– Non, c’était vraiment ça, reprit-elle. De la colère et du dégoût. Ce n’est pas un très bon cocktail. J’ai beaucoup réfléchi après avoir compris que tous mes actes n’étaient que la conséquence d’un processus qui avait débuté avant ma naissance. Un processus sur lequel je n’avais aucune prise. C’était à toi et à maman que j’en voulais le plus. Pourquoi vous m’aviez fait naître ? Qu’est-ce que vous aviez eu dans la tête ? Qu’est-ce que j’avais pour moi dans ce monde ? Quels étaient mes atouts ? Aucun. Je n’étais qu’une erreur commise par deux personnes qui ne se connaissaient pas et ne voulaient pas se connaître.
Erlendur grimaça.
– Eva, il n’y a pas d’atouts, intervint-il.
– Peut-être que non, en effet.
Ils se turent.
– C’est la meilleure balade en voiture qu’on puisse rêver de faire, non ? observa Eva Lind en regardant son père.
Un véhicule qui s’avançait sur la route de Biskupbrekka prit la direction de la vallée de Lundarreykdalur. À l’intérieur, un couple avec deux enfants dont une petite fille brune qui les salua de la main depuis le siège-enfant à l’arrière. Aucun d’eux ne lui rendit son salut et la gamine les regarda, un peu déçue, avant de disparaître de leur vue.
– Tu crois que tu parviendras un jour à me pardonner ? demanda Erlendur.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Hypothermie»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Hypothermie» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Hypothermie» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.