Indridason, Arnaldur - Hypothermie

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– C’est que… Enfin, à vrai dire, sa mère s’immisçait constamment dans notre vie, reprit Jonas. Et le plus étrange, c’est que Maria n’y trouvait jamais rien à redire. Je suis allé m’installer chez elle, là-haut à Grafarvogur, mais je n’ai pas tardé à jeter l’éponge. Leonora était omniprésente et j’avais l’impression de ne jamais avoir le moindre moment d’intimité avec Maria. Je lui en ai parlé, mais elle ne voyait pas où était le problème, elle voulait avoir sa mère à ses côtés, un point c’est tout. On a eu une petite dispute à ce sujet, puis j’ai fini par ne plus supporter tout ça et j’ai fait mes bagages. Je ne sais même pas si Maria a regretté mon départ. Je ne l’ai guère revue depuis.

– Plus tard, elle s’est mariée.

– Oui, à un médecin, c’est ça ?

– Donc, vous n’aviez pas coupé toute relation ?

– Si, c’est juste une chose que j’ai entendu dire et ça ne m’a pas étonné.

– Vous l’avez vue après votre séparation ?

– Peut-être deux ou trois fois, par hasard, dans des fêtes ou à ce genre d’occasion. Maria était une fille bien. C’est affreux qu’elle ait choisi de partir de cette façon.

Le portable d’Erlendur se mit à sonner dans sa poche. Il demanda à Jonas de l’excuser et répondit.

– Elle veut bien, lui annonça la voix d’Eva Lind.

– Quoi donc ?

– Te rencontrer.

– Qui ça ?

– Maman. Elle accepte. Elle est d’accord pour te rencontrer.

– Je suis en réunion, répondit Erlendur en regardant Jonas lisser patiemment sa cravate jaune.

– Alors, tu acceptes ? demanda Eva Lind.

– Je ne pourrais pas te rappeler plus tard ? proposa Erlendur. Je suis en pleine réunion, là.

– Tu n’as qu’à dire oui ou non.

– Je te rappelle plus tard, conclut Erlendur avant de raccrocher. À votre avis, la mort avait-elle une signification précise dans l’esprit de Maria ? reprit-il. S’agissait-il d’une chose à laquelle elle pensait beaucoup, vous vous en souvenez ?

– Pas spécialement, je ne crois pas. On n’abordait jamais ce sujet, d’ailleurs on était des gamins. Mais elle avait toujours très peur du noir. C’est le principal souvenir que j’ai gardé de notre relation, elle avait affreusement peur de l’obscurité. C’était tout juste si elle pouvait rester seule à la maison après la tombée de la nuit. À mon avis, c’est l’une des raisons qui la poussaient à vouloir habiter avec sa mère. Et pourtant…

– Quoi donc ?

– Pourtant, même si elle avait peur du noir ou peut-être justement à cause de cette terreur, elle passait son temps à lire des histoires de fantômes, se plongeait dans tous ces livres, les Contes populaires de Jon Arnason et ce genre d’écrits. En plus, ce qu’elle préférait au cinéma, c’étaient les films d’épouvante, de zombies et toutes ces conneries. Elle se jetait sur ces trucs-là et pouvait ensuite à peine fermer l’œil de la nuit. Elle était incapable de rester seule. Il lui fallait toujours quelqu’un à ses côtés.

– Mais de quoi avait-elle donc peur ?

– Je ne l’ai jamais vraiment compris parce que je ne m’intéresse pas à ce genre de choses, je n’ai jamais eu peur du noir. Peut-être ne l’ai-je pas assez écoutée ?

– Mais cette peur, elle la cultivait, non ?

– Je crois, oui.

– Était-elle très réceptive à son environnement ? Elle avait des visions ? Elle entendait des voix ? Peut-être que cette peur de l’obscurité provenait d’une expérience qu’elle avait vécue ou de quelque chose qu’elle connaissait ?

– Là, je ne crois pas. Mais je me souviens que, parfois, elle s’éveillait en sursaut et fixait la porte de la chambre comme si elle y avait vu quelque chose. Puis, ça lui passait. Je crois que c’étaient des images qui la poursuivaient depuis le monde des rêves. Elle n’y trouvait aucune explication. Parfois, elle avait l’impression de voir des êtres humains. Ça se produisait toujours à son réveil, c’était simplement un truc qui lui était sorti de la tête.

– Ces êtres humains lui parlaient ?

– Non, ce n’était rien, rien que des rêves, comme je viens de vous le dire.

– On pense évidemment à son père dans ce contexte, vous ne croyez pas ?

– Si, tout à fait, et il en faisait partie.

– De ceux qu’elle voyait ?

– Exactement.

– Il lui est arrivé d’aller consulter des médiums quand vous étiez ensemble ?

– Non.

– Vous l’auriez su ?

– Oui, et elle ne l’a pas fait.

– Cette peur du noir, dites-moi, comment se traduisait-elle ?

– Eh bien, de la manière habituelle, je suppose. Elle n’osait pas aller toute seule à la buanderie. C’était tout juste si elle allait à la cuisine sans qu’on l’accompagne. Il fallait que les lumières soient constamment allumées partout où elle se trouvait. Elle avait besoin de me parler quand elle entendait du bruit dans la maison, le soir, surtout si l’heure était très avancée. Elle n’aimait pas que je m’absente, ne supportait pas que je ne sois pas à ses côtés pendant la nuit.

– Elle a tenté de se faire aider ?

– Se faire aider ? Non. N’est-ce pas tout simplement un truc avec lequel il faut… C’est possible de guérir de la peur du noir ?

Erlendur ignorait la réponse à cette question.

– Peut-être bien. Par des psychologues ou ce genre de personnes, avança-t-il.

– Non, ça n’existait pas, en tout cas pas à l’époque où on était ensemble. Vous n’avez qu’à poser la question à son mari.

Erlendur hocha la tête.

– Un grand merci pour votre aide, déclara-t-il en se levant.

– Je vous en prie, répondit Jonas alors qu’il lissait une nouvelle fois sa cravate jaune de sa main élégante.

10

Erlendur ne parvenait pas à chasser de son esprit la visite du vieil homme venu au commissariat pour voir si la police avait de nouveaux éléments sur son fils disparu. Il désirait ardemment faire quelque chose pour lui, mais savait les possibilités extrêmement limitées. Cette affaire était depuis longtemps classée, cette disparition demeurait inexpliquée. Le plus probable était que le jeune ait mis fin à ses jours. Erlendur avait tenté de discuter de cette hypothèse avec le vieil homme et sa femme, mais ils n’avaient pas voulu en entendre parler. Jamais leur fils n’avait caressé de telles idées, jamais il n’avait fait la moindre tentative dans ce sens. Il était plein de joie de vivre, la vie lui souriait et jamais il n’aurait eu l’idée de se suicider.

Les amis qu’Erlendur avait interrogés à l’époque tenaient le même discours. Ils excluaient catégoriquement l’idée que David ait pu se donner la mort. Ils la trouvaient déplacée, mais n’avaient par ailleurs pas été d’un grand secours pour l’enquête. Le disparu ne fréquentait pas d’individus susceptibles de lui nuire, c’était un lycéen tout ce qu’il y avait de plus banal qui, à l’automne suivant, avait prévu de s’inscrire en faculté de droit avec deux de ses camarades.

Erlendur était maintenant assis dans le bureau de l’un des camarades en question. Des dizaines d’années s’étaient écoulées depuis leur dernière discussion. L’interlocuteur d’Erlendur avait suivi de brillantes études, obtenu un diplôme de droit, il était devenu avocat à la Cour suprême et dirigeait un important cabinet de conseil juridique avec deux associés. Il s’était considérablement épaissi depuis ses vingt ans, il avait perdu presque tous ses cheveux et gagné des poches sous les yeux. Erlendur se souvenait de ce gamin rencontré une trentaine d’années plus tôt, il avait gardé en mémoire l’image d’un garçon svelte et musclé, au tout début d’une vie qui avait désormais imprimé sur lui ses marques, le transformant en un homme d’âge mûr, à l’air fatigué et usé.

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